Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
04/06/2014 04:51 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Évaluateurs Post(s):
4069
|
Tout d'abord je remercie le groupe lecture et les organisateurs d'Oniris pour avoir apprécié ce poème. En voici, non pas la genèse mais ...
Ce poème est né d'une lecture où apparaissait une femme conquérante, guerrière. Elle allait solitaire vers l'inconnu, tenant un glaive. Cette image, je l'ai gardée en mémoire, puis elle a fait écho aux paysages de mon enfance, aux paysages que je m'inventais, des paysages improbables. Elle est probablement entrée en résonance avec ma vie comme me l'ont révélé certains commentaires, mes envies et mes désirs de changer le monde. Merci à vous de me donner cette pluralité de lecture, un cadeau précieux car je suis intimement persuadé qu'un texte ne revêt pas la même signification pour chacun et vos commentaires le prouvent. myndie : Merci myndie pour ton commentaire. Il m'avait semblé avoir renouvelé le cliché du « miroir de l'eau » en l'accolant aux pensées bercées par le sang des femmes. Je vais y réfléchir (sourire). En ce qui concerne les blancs, je suis très sensible à la spatialisation d'un poème dont le sens se décrypte aussi à travers ces espaces et apporte une densité au poème. Dans une version précédente, j'avais utilisé des anaphores et le texte en était alourdi. L'anaphore est un art que je considère difficile à manier (pour moi en tous cas). Merci d 'avoir apprécié les images et j'espère te toucher davantage une autre fois. David : Merci d'avoir donné du sens aux blancs, pu apprécier cette pérégrination insolite et sensible à la « dignité » de cette femme. Hananke : Non je n'avais pas pensé à cette chanson mais elle m'a longtemps bercée et, ayant vécu mon enfance au Sénégal, elle m'a peut-être inconsciemment influencée. tizef : Merci tizef d'avoir été sensible à la forme, au parti-pris de non ponctuation et non majuscule (poésie libérée) et à la spatialisation du poème, toi qui es maître es poésie plus canonique. Oui quelque part en Afrique, une Afrique nourrie de mon enfance et de mes aspirations au désert, une Afrique imaginaire. Est-ce moi ? Peut-être. Recréer un autre monde, moins agité... Lulu : Ravie que vous ayez aimé les images et l'ambiance qui émane du poème. Oui, pas de révolte. Un départ assumé pour un ailleurs, pour une autre vie que chacun peut effectivement imaginer. L'emploi des espaces blancs peut parfois être déroutants, je le reconnais. Il n'est pas toujours aisé de trouver l’équilibre entre le blanc et le noir . Robot. Bonsoir. Contente que « Départ » vous ait touché. Il ne m'était pas paru évident en l'écrivant que derrière le « tu » se cachait peut-être le « je ». Mais oui, de nouveaux départs, j'en ai eu, avec la conviction que tout était encore à réaliser. Moi aussi j'en redemande leni : Merci beaucoup leni de venir voyager au gré de mes images en toute sérénité, dans le plaisir (sans le secours des astres) et de reconstruire. Salut cordial à toi aussi. louis. Merci Louis d'avoir commenté avec finesse et justesse « Départ », d'avoir perçu l'importance des blancs qui ponctuent le poème et lui donnent du sens. D'avoir su si bien expliquer le miroir de l'eau et les pensées bercées du sang des femmes, d'avoir saisi le double sens de "ravir" et du poème tout court où les rêves ne rejoignent jamais le présent malgré les départs qui laissent espérer le renouveau. Un peu de moi certainement, transfiguré assurément. J'ai parfois du mal avec « je », le tu introduisant une distanciation qui facilite l'expression des émotions, sensations, idées mais je rêve toujours à un recommencement du monde, thématique que mes textes retranscrivent souvent. RB : Vos commentaires également tout en finesse apportent une autre lumière : la sérénité. Oui, malgré le rêve inabouti, il se dégage une sérénité, car même si les blancs marquent la noirceur d'un monde, ils rendent compte aussi d'une prise de distance de « tu » par rapport à cela. Et, comme vous l'avez si bien écrit, « tu » participes de la métamorphose. Encore merci. diva-luna . Ravie, diva-luna, de t'avoir emmenée sur mes images. Peut-être que lorsque la femme s'en va, elle ne pouvait pas fusionner avec les éléments, peut-être est-ce pour cela aussi qu'elle choisit de s'en aller ? Merci de tes commentaires qui me permettent moi-même d'affiner la compréhension de mon texte (paradoxal non ? Sourire). jfmoods Un grand merci pour avoir dénoué et mis en évidence cette quête à laquelle aspire « tu ». Oui, il y a quelque chose de cet ordre, de tout fuir pour aller vers l'inconnu mais un inconnu porteur d'espoir et de rêves, un inconnu où « tu », poussée par un souffle sacré fera naître un jour un autre univers, plus beau que le sien, que le nôtre. Merci encore de ce beau commentaire où vous avez été sensible à l'impact visuel (fondamental pour moi) et qui vient compléter et enrichir les précédents commentaires. troupi. Oui, alinea et espaces ont un sens et participent au rythme du poème. J'ai besoin dans mes textes d' « aération » puisque j'ai aboli la ponctuation. Parfois, cela permet aussi une ambiguïté qui laisse au lecteur la possibilité de s'envoler vers ses propres rêves, ce qui me convient tout à fait. Je suis contente que vous ayez pu accompagner paisiblement cette femme et vous en remercie.
Contribution du : 11/08/2014 19:30
|
|
Transférer |
Re : A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Visiteur
|
Coucou Margueritec,
Second poème que je lis de vous. Les deux en ont commun cette ambiance particulière qui m'enveloppe, et cela sans la nommer, et il ne suffit pas de dire que le sujet en est la cause. C'est une onde que je ressens beaucoup.
Contribution du : 11/08/2014 20:17
|
|
Transférer |
Re : A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
33316
|
Salut,
Je n'avais pas pensé à un "miroir" en lisant le poème, à un "tu" qu'on adresse à soi-même, et je croyais que le poème évoquait une "chère disparue", notamment pour la fin en "tu rêves" à laquelle je donnais un sens métaphorique mort/sommeil. Mais ce personnage avait quelque chose de différent d'un "autre", je pensais même à une idole, un personnage admiré auquel l'auteur aurait vouer le poème. Je crois que des mots, celui du titre déjà, avait une certaine couleur pour moi qui orientaient la lecture. Il y avait un ton quand même par dessus qui invaliderait cette lecture assez morbide dans laquelle je me lançais.
Contribution du : 12/08/2014 10:51
|
|
_________________
Un Fleuve |
||
Transférer |
Re : A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
04/06/2014 04:51 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Évaluateurs Post(s):
4069
|
Cela me plaît que chacun prenne ce qui lui convient, ce que confirment les commentaires.
Quand j'ai écrit ce texte, bien que nourri de mes images, je ne pensais pas "me mettre en scène" et j'ai voulu retranscrire la vision d'une femme qui délaisse tout son univers pour partir non pas pour se reconstruire mais pour construire. Et que vous ayez donnez une autre signification pourquoi pas : c'est votre liberté de lecteur.
Contribution du : 13/08/2014 06:03
|
|
Transférer |
Re : A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
04/06/2014 04:51 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Évaluateurs Post(s):
4069
|
Bonjour Coquillette,
Merci de votre passage. Je n'avais pas pensé à un homme, mais après tout .... Oui, il y a l'évocation des pays chauds, et comme je l'ai dit, de mon Afrique imaginaire, celle où j'ai vécu et celle que mes lectures ont nourrie. J'ai la vision de cette maison au Sénégal (Saint-Louis) lieu de départ, du fleuve, des pirogues et des pêcheurs ; ensuite l'imagination a pris le relais. Un désir de construction, c'est à dire un désir d'un monde différent. Mais on peut y voir aussi une reconstruction. Au plaisir de vous lire.
Contribution du : 13/08/2014 06:12
|
|
Transférer |
Re : A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Expert Onirien
Inscrit:
04/06/2014 04:51 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Évaluateurs Post(s):
4069
|
Bonjour Bidis,
Merci d'avoir pris le temps de me lire. Votre commentaire prouve bien la difficulté de l'écriture. Être égal, si tant est que j'adhère à votre propos, n'est pas chose aisée. Le choix de "odeur", à mes yeux, est plus connoté bestialement et le terme "parfum" évoque, peut-être, mieux une femme, ce qui va dans le sens que je souhaitais donner au poème. Quand à arrêter le texte après tu marches ? Il aurait un autre sens. Mais, pourquoi pas ? Au plaisir de vous rencontrer au détour d'autres lectures.
Contribution du : 13/08/2014 06:25
|
|
Transférer |
Re : A celles et ceux qui ont accompagné le Départ d'une femme, Merci |
||
---|---|---|
Maître Onirien
Inscrit:
31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
Groupe :
Évaluateurs Auteurs Groupe de Lecture Membres Oniris Post(s):
11692
|
Bonjour Margueritec,
je te remercie pour d'avoir pris la peine de passer un petit message à chacun de nous. Il y a parfois des textes dont on sent bien qu'ils recèlent des trésors et qui malgré tout se refusent à nous. Commenter en EL, c'est la garantie de l'objectivité; en même temps, c'est prendre le risque de blesser quelqu'un qu'on apprécie par ailleurs beaucoup. C'est la règle du jeu. Et j'ai eu la surprise de découvrir que ce poème était tien et qu'il ne m'avait pas emportée comme ton précédent texte. Ce sont des choses qui arrivent et je sais gré de ta compréhension, tout à fait dans l'esprit de cette réponse que tu as faite l'autre jour à Lucas et qui t'honore Aller sur Oniris c'est aussi ne pas avoir un ego démesuré, c'est être humble et savoir écouter les avis. C'est accepter que tous ne soient pas touchés par ce qui nous émeut nous, c'est accepter que nos textes, poèmes peuvent ne pas plaire. Ainsi, j'attends le prochain avec impatience!
Contribution du : 13/08/2014 19:06
|
|
_________________
"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
||
Transférer |