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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Maître Onirien
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De Là-bas
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Avec ce schéma de rimes, : FMMF -MFM -FF -M
ière-ant-ant-ière / ant-ière-ant / ière-ière / ant

Il est dit que le choix des rimes et leur succession est primordiale dès le début du poème.

Citation :
Va-t-on me dire un jour qu'un quatrain à rimes embrassées est fautif parce que les vers internes n'alternent


vous le faites exprès...merci de me faire sourire sourire Beaufond.

Bonne journée

Contribution du : 06/09/2021 12:11
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Maître Onirien
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pardonnez mon intrusion dans votre discussion de haut-vol, au sujet de ces mots se terminant par une consonne, sur laquelle appuyer ou non :
qu'en est-il des " parlers locaux " ?
j'habite près de Lons Le Saunier, et nous disons ici : lonssss le saunier
alors qu'à Paris ou ailleurs, l'on dit : lon le saunier

tout comme : Oyonnax dont le X peut siffler ou au contraire ne pas s'entendre ( oyonna )

je vous laisse à vos fructueux échanges, pour aller tondre ma pelouse...

Contribution du : 06/09/2021 14:35
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Visiteur 
Papipoète,
Il suffit pour les autochtones de faire rimer Oyonnax/thorax, ou mieux encore Oyonnax/Astyanax (vous avez bien chez vous des vieux fermiers qui s’appellent encore Hector et Andromaque, non ?). Aux parisiens vous pourriez proposer Oyonna(x)/Anana(s)… Depuis le temps que Davide cherche à placer son anana !

Pour ce qui concerne Lons le Saunier, je ne vois pas où est le problème… Vous n’aviez tout de même pas l’intention d’en faire un enjambement, pas vous :
J’habite près de Lons
Le Saunier…

Sauf dans ce cas précis, chacun peut le lire comme il veut, ça ne changera rien à la conformité du vers.

Bellini

Contribution du : 06/09/2021 16:33
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
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J'en déduis que les gens du sud qui prononcent bien tous les E même en chantant, sont plus forts en Classique que les autres!
A moinse que....

Contribution du : 06/09/2021 16:41
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Visiteur 
Oui Lebarde, jamais un type du sud n’aurait posé la question de Davide au sujet de la prononciation de « bouleverse ». Vous voyez Marius dire : Panisse, tu me boulverses !
Je suis d’accord avec vous, les méridionaux sont classiques sans le savoir. Tous les profs devraient y envoyer quelques jours leurs élèves.

Bellini

Contribution du : 06/09/2021 16:56
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Maître Onirien
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Pour le plaisir de tous et clore le débat des spécialistes pointilleux, pas toujours bien informés et quelque fois de mauvaise foi, soyons donc troubadour plutôt que ménestrel!

Contribution du : 06/09/2021 20:02
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Expert Onirien
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emilia (beaucoup) :
"J’ai été sensible à ce qui m’a semblé comme une allégorie du mariage pour une jeune épousée, parée de dentelles dans sa robe impériale et sa fraîcheur de rose, que tout le monde attend/ au matin palpitant où son prince lui offrira « l’alliance », relatée comme un charmant conte de fée, mais où surgit cependant ce nuage de doute et cette conclusion négative « qu’elle n’embrasse plus qu’un rêve de lumière… », comme dans l’attente suspendue d’une future désillusion à craindre quand affleure « l’exquise » apparence de l’amour qui peut être trompeuse… (je pense peut-être au destin de Lady Di, par exemple…), en laissant la parole aux spécialistes s’agissant de la forme…"
Vous avez tout à fait saisi le propos de mon poème, celui d’un conte de fée qui s’effile, comme l’on se réveillerait d’un rêve trop réel. Néanmoins, vous faites une lecture allégorique du mariage, fort belle (avec cette comparaison judicieuse au destin de Lady Di) que je n’avais pas imaginée en composant ce poème. Merci beaucoup emilia.

Contribution du : 07/09/2021 19:49
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Visiteur 
En fait, ce qu'on appelle une rime n'étant pas toujours défini de la même manière, ce que les traités disent peut être interprété de différentes manières.

Il n'y a pas d'alternance de rimes au milieu d'un quatrain à rimes embrasées, mais que dit-ce ?

Pour moi, une rime triple reste une rime unique, et il ne saurait être question de l'alterner si ce n'est pas son schéma, interstrophique ou non. Aussi la disposition du sonnet ne m'est ainsi aucunement une exception, contrairement à ce que prétendent certains traités vaguement instruits.

Voilà ce que j'ai à en dire, et si j'écris un traité dans mes vieux jours (il faut vraiment être aigri et en panne d'inspiration pour rédiger pareil volume), le poème de Davide serait parfaitement classique, et je ne manquerais pas de le proposer comme traité sur Oniris, si internet existe encore.

Contribution du : 07/09/2021 20:13
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
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Suite à ces partages riches et animés (ce dont je vous remercie !), j’ai pas mal potassé tout ça et pris conscience des désaccords nombreux qui tiraillent les théoriciens que j’ai lus. S’il y a unanimité sur certaines règles de versification classique (et heureusement), d’autres points du "programme" laissent apparaître des différences sensibles de tolérance et d’interprétation.


I) Prenons l’exemple des rimes...


D’une manière générale, d’après les traités de Sorgel et de Forst, le traité de versification de Louis Quicherat et l’Art des vers d’Auguste Dorchain, les rimes suivantes sont jugées suffisantes, et donc acceptables, en poésie classique (je ne présente ici que les cas particuliers, ceux dont l’usage semble hésiter) :

a) Voyelle finale accentuée, formant à elle seule une syllabe : loua/éloa, Noé/avoué, trahi/obéi.

b) Voyelles nasales (an, am, en, em, in, im, ain, ein…) : sein/plein, banc/rang, témoin/besoin.

c) Voyelles composées (ai, ei, au, eau, eu, ou…), que Sorgel appelle diphtongues (sic) : enjeu/cheveu, faisceau/roseau, genoux/cailloux.

d) Voyelles diphtongues (ie, ia, io, oi, ui…) : envoi/paroi, conduit/usufruit.

e) Voyelle suivie d’une ou plusieurs consonnes terminales : débats/trépas, tribus/vertus, crédit/proscrit.

f) Les monosyllabes riment entre eux et avec les polysyllabes sans avoir l’articulation normalement imposée : vu/tribu, go/do/credo.


Charles Verfaille écrit dans son traité de prosodie : "On ne peut pas faire rimer un son se terminant par une voyelle avec un autre se terminant par une consonne" (hormis le cas du h muet en final : Alhambrah/célébra), ce qu’approuve Louis Quicherat (pages 28 et 29 de son traité), Gustave Weigand (page 76 de son traité) et ce que semble admettre Sorgel, quoiqu’il ne soit pas tout à fait explicite sur le sujet. Néanmoins, lorsque deux sons se terminent par une consonne muette différente, tous les théoriciens conviennent de se référer à la règle des consonnes finales équivalentes :

a) Sorgel et Brandao s’entendent : c/g/k/q, d/t, f/ph, m/n, s/x et s/z.

b) Quant à Forst et Lafossas, ils proposent une "version" légèrement différente : b/c/d/t/g/p (plomb/blond, ils l’ont/long, marchand/champ/chant, trot/trop/croc), m/n et s/z/x (esprits/riz/prix).


En outre, pour Sorgel, Brandao et Martinon, la consonne d’appui est bien plus importante que la consonne finale, non prononcée ; ainsi, sang/blessant et point/poing constituent, pour eux, des rimes tout à fait acceptables en classique. Louis Quicherat, à l’opposé, interdit formellement cet usage : parent/rang et reconnaissant/sang ne constituent pas des rimes valables selon lui (page 29).


J’ai relevé d’autres usages que Gilles Sorgel ne mentionne pas ou qu’il réprouve dans son traité :

a) Philippe Martinon (page 39 de son traité) n’hésite pas à faire rimer un son se terminant par une voyelle avec un autre se terminant par une consonne lorsque les deux mots ont la même consonne d’appui : aujourd’hui/conduit.

b) Louis Quicherat (page 30 de son traité) et Gustave Weigand (page 67 de son traité) autorisent le cas où des voyelles simples riment avec une diphtongue, et donnent plusieurs exemples extraits des vers de Racine et de Chénier : suivre/vivre, suite/dite, diable/table et assiège/sacrilège.

c) Dans son traité, Forst ajoute ceci : "Deux mots dont les terminaisons sont composées de deux fois la même voyelle accentuée et séparées une ou double consonne, constituent des rimes acceptables : fini-midi, alla-passa, possédé-révélé, solo-domo…"

d) Auguste Dorchain nous fait part d’une licence bien curieuse, celle des consonnes d’appui équivalentes, page 125 : "Entre les « labiales » p, b, f, v, (…) l’on pourra tenir pour riches, malgré la différence de la consonne d’appui, des rimes telles que assoupie avec Arabie, confie ou philosophie avec suivie, enfant avec vivant".

e) Dans son traité de poésie classique, Franck Lafossas fait part d’une règle homologue à celle de Dorchain ; c’est ainsi qu’il accepte sans problème les rimes tondu/battu, désigné/étonné, boxé/bronzé et osé/désossé.

f) De son côté, Gustave Weigand (page 83 de son traité), s’insurge contre le système actuel de rimes et serait tenté, avoue-t-il, de permettre les rimes de consonnes muettes différentes : raison/saisons, courais/espérait, aima/animât, viendra/voudras, berger/chanté/obligez, long/vallon, cour/accourt, les rimes d’une syllabe brève avec une syllabe longue (couronne/trône, âme/femme) et les rimes d’un s muet avec un s sonore (vertus/Titus).

g) Outre des libertés syntaxiques un peu vieillottes aujourd’hui, dont de drôles d’inversions, Louis Quicherat évoque dans son traité certaines licences poétiques orthographiques (pages 50 et suivantes), comme la liberté de supprimer l’s final dans un certain nombre de mots, dont la première personne d’un verbe finissant par s (je voi, je vous en averti) et certains noms propres (Athène, Londre) ainsi que la possibilité d’orthographier (in)différemment certains mots selon les besoins de la versification : grâce/grâces, jusque/jusques, guère/guères, certe/certes, même/mêmes, encor/encore et zéphyr/zéphyre.

h) Moins conciliant, Brandao, dans son traité, écrit page 5 : "On ne pourrait faire rimer « envoi » et « désarroi » (…) car il n’y a pas concordance dans l’intégralité de la dernière syllabe". Plus il renchérit en écrivant, à propos de la rime feu/bleu, qu’elle "n’est même pas suffisante".


En conclusion, il me semble que nous devons faire preuve de tolérance vis-à-vis de certains usages indécis et qui ne font pas consensus dans le domaine. A ce égard, si le puriste fera incontestablement rimer ananas avec nanas, aucun traité n’interdit à quiconque de le faire rimer avec hélas. A mon sens, ces deux éventualités sont correctes et recevables l’une comme l’autre.


II) Maintenant, regardons de plus près le cas de l’alternance des rimes...


Si l’alternance des rimes féminine/masculine est universellement établie, qu’elle se lise au sein d’une même strophe ou entre deux strophes, je n’ai absolument rien trouvé interdisant le rapprochement d’une même rime en fin de strophe et en début de strophe suivante, comme il est d’usage, entre autres, entre les deux quatrains d’un sonnet aux rimes embrassées.


Néanmoins, j’ai trouvé intéressant, quoique non déterminant, ce que précise Gustave Weigand dans son traité au sous-chapitre des schémas de rimes irréguliers (c’est-à-dire, dont les strophes commencent et finissent par le même genre de rimes), très courants chez nos anciens poètes. A la page 153, après qu’il a présenté un poème écrit tout entier en tercets de rimes féminines, il remarque : "Notez dans la dernière forme l’usage exclusif de rimes féminines. On désapprouvera encore le rapprochement de deux rimes différentes du même genre (…) entre le second et le troisième tercet : m f m / m f m / m² f² m² / m² f² m²" (remarque : m et désignent deux rimes masculines différentes ; pareil pour f et ). Toutefois, il ne s’oppose pas à l’usage des rimes masculines redoublées (c’est le terme qu’il utilise) entre les premier et deuxième tercets et entre les troisième et quatrième tercets. Il mentionne en suivant plusieurs exemples de rimes interstrophiques, entre autres :

a) Extrait d’un poème de Clément Marot :

"S’ébahit-on si je suis éplorée ?
S’ébahit-on si je suis décolorée,
Voyant celui qui m’a tant honorée
Être à la mort.

Ô Seigneur Dieu, tire son pied du bord
D’obscure tombe ; ou bien, pour mon support,
Avecques lui fais moi passer le port
Du mortel fleuve.
"

b) Extrait de Scanderberg (1735), une tragédie signée Antoine Houdart de La Motte :

"Ici la beauté,
Esclave et sans armes,
Dompte la fierté.

Ici la beauté
Venge par ses charmes
Sa captivité.

Ici quelquefois
Le pouvoir suprême
Cède à d’autres lois.

Ici quelquefois
De nos maîtres même
Nos yeux sont les Rois.
"


Quoi qu’il en soit, je n’ai rien trouvé dans les dix traités que j’ai consultés qui interdise le redoublement d’une même rime d’une strophe à une autre, quelque irrégulier que soit cet usage. Dans ce cas précisément, et seulement dans ce cas, la règle d’alternance interstophique m’apparaît tout à fait discutable, d’autant plus qu’un grand nombre de formes fixes, dont certaines sont, et ont été, très employées, ne s’en sont, a fortiori, jamais soucié.

Allez ! Je m'en vais me reposer un peu...

Contribution du : 07/09/2021 20:20
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Re : À fleur d'amour (remerciements)
Maître Onirien
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29/01/2013 15:18
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David, si vous veniez à partir d'ici, ce ne serait pas un trou laissé, mais la Fosse des Mariannes !
Mais votre tête est faite à partir de quel matériau ?
bonne nuit à tous

Contribution du : 07/09/2021 22:36
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