Merci ericboxfrog pour votre commentaire. Il m'est assez amusant de constater que l'on vient lire ce poème des mois plus tard, et que, de mes quelques publications sur le site, ce soient ces vers qui vous aient attiré. Sa réception ici fut plutôt mauvaise, malgré de nombreuses lectures et une quantité non négligeable de retours ; je vois toujours mal ce qu'il y a de si hermétique à ce poème : peut-être s'en imagine-t-on un sens caché profond, parce que ça ne pourrait pas être que cela, que ce serait trop vain — ça l'est. Je suis plutôt content que ces mots vous amusent un peu, c'est à la fois un gribouillis et peut-être inconsciemment une performance : une personne à mes côtés me regardait écrire, et peut-être m'a-t-il été amusant de rédiger cérébralement la structure principale de ces vers avant de m'y lancer d'un grand coup de fièvre pour coucher ces mots en quelques minutes, à mi-chemin du scandale de l'improvisation et du cynisme de la prestidigitation. Mon histoire avec ce texte est néanmoins peu liée à son contenu aujourd'hui : d'une part, il m'amuse d'être "L'auteur de ce poème" aux yeux d'un certain entourage et d'une certaine Guillemette ; d'autre part, ici, quelque loup est sorti du bois, ou, comme dirait Desproges : "C'est bien qu'on voie ça, faut montrer ça : la vraie nature des cuistres." — évidemment, vous n'avez pas accès à une correspondance délicieuse que j'ai relue dernièrement et m'a fait mourir de rire, où de nombreux membres m'ont contacté pour m'encourager dans la bataille, me livrer leur soutien, me donner raison, me demander du calme ou de la pitié, et j'hésite encore à prendre pour signature sur le forum cette douce citation de la meilleure d'entre nous :" Saint Beaufond descendant du ciel, mon anus vous bénit." — réponse, je le précise, à de hautes insultes de ma part. Ah ! Ce que l'ennui nous fait faire ! Notre âme serait-elle plus hardie qu'on ne le pense ?
Merci de faire revivre ce poème par votre lecture, j'y reviens moi-même très peu.