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1 Utilisateur(s) anonymes
Á la forte marée, merci. |
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Expert Onirien
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J'ai été heureusement éclaboussé par la forte marée de vos "beaucoup" et vous en remercie chaleureusement. Je vous remercie encore plus chaleureusement de vos commentaires tous plus agréables les uns que les autres, notamment celui de Cristale qui est lui-même un poème. Un grand merci donc à tous les commentateurs (Corto, Mokhtar, Lucilius, Senglar, Papipoete, Pizzicato, Hananké, Sympa, Davide, Cristale, Lebarde, Hersen, VictorO et Lulu) auquels je tiens à associer les nombreux lecteurs anonymes. Et bien sûr, d'énormes félicitations aux organisateurs d'Oniris pour leur travail quotidien au service de tous les amateurs amoureux des mots.
Ce poème a trouvé son inspiration lors d'une promenade familiale, sans doute pas très loin de la chambre d'Azur de Cristale. Il se voulait, à partir d'une ligne centrale (la digue) et d'un mouvement (merci pour le mot Senglar) grandiose (la force des vagues), être un cliché panoramique. Il s'agit donc en fait de trois images qui se suivent. L'idée de les relier par des vers courts en fin et début de strophes m'est venue en regardant les maillons d'une chaîne. Si l'experte en poésie ancienne (oui, Cristale, vous êtes experte) n'a pas nommé la forme de ce poème, je pense qu'elle n'est pas répertoriée et qu'on peut l'appeler "classique de forme libre". Merci Mokhtar de votre flatteuse idée mais je ne reviendrai pas après qu'une cohorte de rhétoriqueurs ait débattu sur le sujet pendant des années pour savoir quel nom ils lui ont donné !... Je n'avais pas pensé au graphisme mais, vous avez peut-être raison Hananké, il pourrait être joli de centrer les hexasyllabes. La métrique régulièrement identique à chaque vers n'est pas une obligation du classique. D'autres, plus savants que moi, sauront mieux expliquer la strophe couée entre autre dont ce fameux exemple de Verlaine : Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur D'une langueur Monotone. D'autre part, Papipoete, vous avez parfaitement raison de rappeler que la diérèse est déconseillée à la rime. Mais déconseillé n'est pas interdit... Et pardon Lebarde de vous avoir fait buter. J'ai choisi le verbe éjaculer pour sa capacité descriptive. En ne limitant pas à l'extase amoureuse, il peut exprimer la force d'une projection comme la colère par exemple. C'était osé, je le concède. Cabrer, lui, peut ne pas être pronominal même s'il est plus couramment employé dans la forme pronominale. Quant à "cabrer sous", cela veut bien sûr dire "aux pieds" comme on dit nager sous l'eau signifie dans l'eau. Si vous allez un soir, Lucilius, chanter la sérénade sous le balcon d'une belle, ne restez pas à l'aplomb, elle ne vous verrait pas. Si je n'ai pas écrit étincelant au pluriel, c'est que j'ai voulu écrire "d'embrun qui étincelle". Il s'agit donc du participe présent et non de l'adjectif. Ce pluriel aurait d'ailleurs causé problème en ajoutant une syllabe du fait de la liaison. Je finirai avec le flou qui est ici un substantif et non un adjectif. Il s'agit d'un terme de peinture qui voulait imager ce bateau s'estompant dans le brouillard. En l'écrivant, il m'a fait penser au "frais clair-obscur" de Victor Hugo. Merci encore à toutes et tous de tous vos commentaires, de tous ces retours très intéressants sur ce poème et, si mes réponses à vos questions ne vous comblent pas, n'hésitez pas.
Contribution du : 04/05/2019 09:23
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier). |
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Re : Á la forte marée, merci. |
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Maître Onirien
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02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Bonjour Anje
et merci pour votre retour sur commentaires. Experte en poésies anciennes ? moi ? oh non ! j'en suis aux balbutiements mais puisque vous évoquez le sujet je pourrais ajouter que votre poème, si je ne m’abuse, présente la forme du genre « cobla » et plus précisément : « cobla capcaudada unisonan » (avec ou sans "s"), composée de strophes de 9 vers eux-même dansant sur 10 syllabes. "cobla" (petit orchestre) se joue sur la strophe de base de la poésie médiévale des troubadours en occitan , « capcaudada » car la rime finale est la première rime de la suivante « unissonan » (monorime) quand les strophes reprennent les mêmes rimes. J'oserais bien la nommer "Cauda monorime à antépiphore layée" étant donné les vers d'encadrement joués sur une demi-mesure, mais je pense que j'exagère....laissons à ...ce qui est à... Vous nous avez offert une jolie cobla aux instruments marins de toute beauté dont l'écho résonna sur les pierres de granit rose du manoir de la chambre Azur... aussi je me disais... Gaucelm Faidit, célèbre troubadour (1150-1205) a composé quelques coblas que je n'ai pas eu le temps de chercher mais c'est de bon coeur que je vous offre l'une de ses compositions chantées : https://www.youtube.com/watch?v=8lGR5DOZLCc Au plaisir, Cristale ...La voix de l'océan m'appelle...
Contribution du : 04/05/2019 14:01
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Re : Á la forte marée, merci. |
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Maître Onirien
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[Modéré : Propos hors sujet.]
Contribution du : 04/05/2019 16:02
Edité par Lulu le 6/5/2019 8:08:51
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Re : Á la forte marée, merci. |
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Expert Onirien
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C'est un frisson poétique qui charme ma plume et l'envole dans un souffle lyrique.
Contribution du : 05/05/2019 07:04
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Re : Á la forte marée, merci. |
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Expert Onirien
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Je veux croire qu’il est encore des musiques
Au coeur mystérieux du pays que voilà Les muets parleront et les paralytiques Marcheront un beau jour au son de la cobla Et l’on verra tomber du front du Fils de l’Homme La couronne de sang symbole du malheur Et l’Homme chantera tout haut cette fois comme Si la vie était belle et l’aubépine en fleurs Louis Aragon, Santa Espina (extrait) du recueil Le crève-coeur. Il parlait d'une sardane considérée pendant la période franquiste comme l'hymne catalan et jouée par une cobla.
Contribution du : 05/05/2019 15:25
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Re : Á la forte marée, merci. |
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Expert Onirien
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Merci à Coeurdeloup d'être venue promener sur le sable doré et d'y avoir apprécié l'air iodé projeté par la forte marée.
Un grand merci pour votre "passionnément".
Contribution du : 06/05/2019 11:25
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