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À ma soeur... brefs remerciements !
Chevalier d'Oniris
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08/04/2022 10:50
De Tannhäuser Gate
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Bonjour,

Merci au CE d’avoir retenu mon poème et aux divers lecteurs et lectrices qui n’ont pas forcément commenté, ainsi qu’aux commentateurs et commentatrices, cervantes, dom1,Cristale, papipoete, Robot, Myndie,solo974 et Provencao.


Je vais tenter d’apporter un peu plus de précisions sur ma démarche et sur le poème en question, qu’il ait été beaucoup apprécié ou moins. Pour celles et ceux que ça intéresse, bien que je remercie un à un les commentateurs (commentatrices), des précisions sont apportées dans chaque remerciement ou presque. Lire le tout pour ceux qui en auront le courage permettra peut-être de mieux cerner la création de ce poème et sa construction, mais aucune obligation bien entendu, chacun (chacune) fait bien comme il (elle) le souhaite !

Par souci de vérité, je tiens à préciser que ma sœur s’est suicidée et qu’elle a vraiment sauté par la fenêtre. Mais ce n’est pas ce jour-là qu’elle a réussi à se tuer. C’est juste que de mémoire, c’est peut-être à partir de ce moment que j’ai constaté qu’elle était comme déjà morte à l’intérieur. Elle n’est morte que plus tard, une nuit de décembre, une personne qui faisait son jogging l’a retrouvée inanimée dans une forêt. Elle avait pris de grosses quantités de cachets contre la dépression à peine quelques jours avant et s’était ensuite éteinte dans la nuit obscure. C’est le paradoxe de bien des suicidés (ées), ce sont bien souvent les médicaments que leur prescrivent les psychiatres qui les envoient six pieds sous terre !

cervantes

Oui vous touchez du doigt le sujet en question, l’écriture comme tentative de catharsis. Ce poème n’en est peut-être pas le début, il y a un petit moment que j’ai réussi à libérer mes émotions quant au suicide de ma sœur, mais ce n’est pas si lointain que cela, il m’a fallu des dizaines d’années pour en arriver là !

Mais pour la désespérance, je vous rejoins entièrement, le deuil est fait, mais malgré tout, elle est toujours latente, tapie dans les méandres de mes souvenirs.

Merci pour votre empathie qui me touche sincèrement ainsi que pour les encouragements à poursuivre l’écriture. Si je devais changer cheyant comme vous le souhaiteriez, je choisirais tombant plutôt que chutant, même si les deux sont synonymes. Vous vous demandez si c’est bien important, je pense que oui, il est toujours intéressant de prendre connaissance des divers avis à propos de l’écrit d’un auteur, mais aussi à propos d’un passage en particulier, ça aide à peut-être prendre une autre direction possible qui colle mieux à ce qu’attend le lecteur ou la lectrice et qui rend le texte encore meilleur qu’il ne peut éventuellement l’être. Aussi, je réfléchis à votre suggestion, peut-être opterai-je pour tombant donc.

dom1

Merci pour votre commentaire et votre pertinente analyse. C’est exactement comme vous dites, ma famille ou moi-même pouvions dire ou faire tout ce qui était en notre possible, donner le plus d’amour que nous le pouvions, nous étions dans l’incapacité à aider, tout cet amour (et bien plus encore) ne suffisait pas. Par contre, je ne vous rejoins pas quand vous dites qu’on ne sauve pas celle ou celui qui ne veut pas.

Je comprends ce que vous voulez dire, pas de soucis, mais pour l’avoir vécu de l’intérieur avec ma sœur et encore de plus près avec moi-même, ce n’est pas aussi simple que cela. Nous sommes une famille de bipolaires, voyez-vous, mon grand-père l’était (suicidé), ma sœur l’était (suicidée après maintes et maintes tentatives), ma mère l’est, mais aucune tentative de suicide. Son père et sa fille l’ont fait pour elle, c’est comme si elle était suicidée de l’intérieur. En ce qui me concerne, trois tentatives de suicide si j’ai bien compté, c’est beaucoup moins que ma sœur ! nous sommes une famille de suicidés pour résumer…

Bien que ce n’est pas ce que je souhaite développer ici, je vous rassure en précisant que je prends un traitement quotidien (en plus de séances avec psychologue en CMP (Centre médico-psychologique) qui fait que je suis stabilisé depuis déjà huit ans.

Je raconte un peu de ma vie, mais c’est pour que les différents commentateurs et commentatrices comprennent un peu mieux ma démarche quant à ce poème.

Donc, pour revenir à nos moutons, ce n’est pas que ma sœur, ou moi, ou mon grand-père, ou peut-être d’autres personnes qui se suicident (je n’ai pas la prétention de parler pour eux (certains veulent vraiment mourir et on ne peut rien faire)) veulent absolument mourir et qu’ils ne veulent pas être aidés. C’est (je parle toujours en mon nom et au nom de ma famille de bipolaires !) plutôt que le désespoir est tel que personne ne peut rien faire pour la personne dans cet état. La mort est donc une échappatoire à la souffrance et non une envie irrépressible de mourir. Cela ne veut pas nécessairement dire que l’on n’a pas envie d’être sauvé (ée), c’est juste que personne ne peut nous sauver quoi que cette personne dise ou fasse.

« On ne peut que constater l’échec d’une relation ; et pleurer. » oui, j’en ai versé des litres de larmes et constaté l’échec, mais aujourd’hui, j’ai fait la paix avec tout ça. Merci pour votre délicat commentaire.

Cristale

Je comprends que vous n’ayez pas eu votre compte poétique, pas de soucis. Néanmoins, les images verbalisées un peu sèches sont absolument voulues.
Ici, je parle de ma sœur, mais aussi du démon invisible, instable et torturé qui la hantait ainsi que de moi-même.
Je ne tenais pas à déformer la vérité par de belles images poétiques pleines de métaphores ou de douceur (à part au tout dernier vers peut-être qui évoque la bipolarité de ma sœur avec cette métaphore d’un ange à deux visages).

Cette catégorie n’existe pas sur Oniris et c’est bien dommage, mais si j’avais eu le choix, j’aurais choisi la catégorie écrits bruts (un livre existe à ce sujet si un jour vous souhaitez vous y intéresser. C’est « Les Écrits bruts/Le language de la rupture » de Michel Thévoz préface de Jean Dubuffet), sous catégorie de l’art brut en général dont « Le plancher de Jeannot » est un parfait exemple et Antonin Artaud le plus célèbre représentant peut-être. Paul Éluard et nombreux auteurs surréalistes se sont eux—mêmes intéressés à cet art et s’en sont même inspirés parfois (« Souvenirs de la maison des fous » de Paul Éluard après son passage à l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban par exemple). Et pour celles ou ceux qui voudraient aller plus loin dans la littérature des « fous » voici un petit lien intéressant : De l'aliénisme à la littérature d'avant-garde ou les ambiguïtés d'une consécration : petite histoire des écrits de fous

Ce que l’on a appris des techniques ou de ce que doit être la poésie vole en éclat, d’où écrits bruts j’imagine.

Les mots sons durs, « funéraire/ardu/fracturé/… » et sûrement manquent-ils de poésie, mais l’authenticité n’en ressort que grandie (je le crois du moins). Mensonge envers le frère parce que c’est la stricte vérité, je me souviens comme si c’était hier d’être avec des copains dehors qui me disaient « ta sœur a sauté par la fenêtre, elle a voulu se suicider » et moi de leur répondre ce que mes parents m’avaient dit « bah non, elle est tombée par la fenêtre en voulant nettoyer les vitres ! ». Ce que j’avais naïvement cru !

Je n’avais pas envie de tricher avec cela, pas envie d’utiliser des formules métaphoriques ou de sous-entendus, je voulais employer un mot pour ce qu’il était. Un mensonge est un mensonge et c’est à moi son frère qu’il était adressé (et je le comprends, je n’en veux aucunement à mes parents, ils ont fait comme ils ont pu avec une situation très difficile à gérer !).

« ardu de s’en soustraire » idem, pour connaître la bipolarité de très près, je sais qu’il est très difficile voir impossible de se soustraire à ce démon. Ardu n’est peut-être pas assez évocateur, car il laisse une possibilité, à la base et je regrette à présent de ne pas l’avoir laissé, j’avais écrit « Sans cesse il vous poursuit, nul ne peut s’en soustraire ».

Mais j’ai eu peur que l’emploi du mot nul mis pour aucune personne sonne trop comme une certitude généralisée. Pourtant, c’est bien le cas. Ceux qui ne connaissent pas ce démon vous parleront de volonté, ou que c’est dans la tête et je ne sais quoi encore, mais je peux vous assurer que ce démon-là, personne ne peut lui échapper, c’est une affirmation. Du coup, « Sans cesse il vous poursuit, nul ne peut s’en soustraire » est finalement une meilleure formule, même si elle ne sera toujours pas poétique à vos yeux et que je ne vous en veux absolument pas.

« terrible tragédie/Que de perdre sa sœur » (re) idem, ce n’est peut-être pas l’image la plus poétique et celle que vous auriez souhaité lire, mais c’est celle qui colle le plus fidèlement à la réalité. Ce poème, si j’ose la comparaison, c’est l’anti « Demain dès l’aube » par définition. Ici, pas de campagne blanchie, pas de forêt ni de montagne ni de bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Ici, c’est la violence d’un suicide, la fracture d’un corps et d’une famille, une terrible tragédie qui est l’essence de ce poème (pour Hugo, c’était aussi une terrible tragédie, mais il l’a dit avec ses mots plus poétiques que les miens, j’en conviens aisément !).

Je suis vraiment désolé que vous n’ayez pas eu assez de poésie avec ce poème, il est néanmoins presque comme je le souhaitais. Je sais que les avis sont là pour que l’on en prenne compte, surtout quand ils sont bienveillants et venant d’auteurs ou d’autrices confirmés (ées), mais si vous me le permettez, pour cette fois, je ferais l’impasse sur le côté purement poétique qui vous a manqué.

papipoete

Bonjour. Il est vrai que j’ai des regrets et des remords, mais comme je l’explique plus haut, rien ni personne n’aurait pu la convaincre du contraire. Je crois ne lui en avoir jamais voulu, comme le dit le poème, je connais le supplice enduré, aussi, je comprends parfaitement.
Par contre, tout au long de ma vie, j’aurais aimé qu’elle soit là dans les bons moments comme dans les mauvais, pour se soutenir mutuellement. Mais comme le dit si bien Annick Ernoult-Delcourt qui a perdu sa petite fille de sept ans d’un cancer, il faut « Apprivoiser l’absence ».

Désolé que vous ayez trouvé la suite du texte téléguidée. Pour les enjambements, je sais que vous ne les aimez pas en général, pourtant, tant de poètes bien plus illustres que moi en ont fait usage, je ne comprends pas votre aversion à ce sujet, mais c’est votre choix et je le respecte.

Puisque plusieurs commentateurs et commentatrices n’ont que peu apprécié le côté désuet du mot « cheyant », je vais me plier à la bonne volonté du peuple. « tombant » était ma deuxième option, je prends donc votre conseil.

Robot

Désolé que vous ayez trouvé l’ensemble dispersé, sans mauvaise foi aucune et comme je le dis autrement plus haut, j’assume ce côté dispersé qui se veut refléter l’état d’une personne et de sa famille quand elle se sent mal et qu’elle commet un acte irréparable pour tout le monde.

Pour cheyant, comme je le dis à papipoete, je m’incline, je change avec « tombant de sa fenêtre » plus simple, mais aussi évocateur sinon plus.

Pour votre ressenti par rapport au frère, je vous invite à lire ce que j’en dis plus haut, peut-être aurez-vous une autre approche (ou pas !).

Je le constate souvent sur Oniris (pas que pour moi), mais je ne comprends jamais les reproches qui sont faits à un auteur quand il y a une inversion grammaticale. Quel autre domaine que le genre poétique peut justement se permettre volontairement ces inversions, et ce, depuis que la poésie existe (ou presque) !

François Villon ne disait-il pas « Frères humains qui après nous vivez » et non « Frères humains qui vivez après nous » « N’ayez les cœurs contre nous endurcis » et non « N’ayez les cœurs endurcis contre nous ».

Et Apollinaire n’écrit-il pas « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » et non « Sous le pont Mirabeau la Seine coule » ?

Je ne vais pas vous citer tous les exemples dont je me souviens ; ce serait trop long. « Ces mots, je lui dédie », met en avant ces mots, ça insiste dessus. Si je peux comprendre que cela vous dérange, les inversions en poésie ne m’ont pour ma part jamais interloqué.

Pour les présages, il faudrait que j’écrive des lignes et des lignes à ce sujet, mais pour donner un exemple, j’ai rencontré physiquement ce qui ressemblait à l’une d’entre elles (une sorte de voyante que j’ai rencontrée dans un bar alors que ma sœur avait disparu depuis deux ou trois jours), elle savait que ma sœur était décédée avant même que je ne le sache, c’est assez étrange à raconter sans passer pour un fou, pourtant, c’est la stricte vérité. C’était une Américaine, elle ne parlait qu’en anglais et s’appelait Joséphine (ça ne s’invente pas !). Elle m’a dit bien des choses ce jour-là, de mauvais présages que mon anglais, même approximatif m’a permis de comprendre. Nous avons passé la nuit ensemble, mais cela devient une affaire privée que je m’abstiendrai de raconter.

Pour les remords, ils englobent tellement de choses, c’est l’une des phases du deuil, je pense, avec le déni, la colère et d’autres sentiments. Il y a les regrets bien évidemment, mais également les remords, oui l’on se sent coupable, il y a de la culpabilité même si ce sentiment est sûrement erroné.

Merci pour le bon point, je le prends et le mets dans ma collection. Comme je le dis plus haut, l’ange aux deux visages représente la bipolarité de ma sœur, avant, on disait maladie maniaco-dépressive…

Désolé pour l’émotion, une prochaine fois j’espère.

Myndie

Bonjour et merci pour votre compliment sur la délicatesse et la sensibilité.
Oui, vous voyez juste pour le sentiment secret et douloureux de culpabilité et une profonde (et pourtant douce comme vous dites, mais elle ne l’a pas toujours été, elle s’est exprimé violemment parfois durant toute les étapes du deuil)

Les vers que vous citez sont également mes préférés, les grands esprits se rencontrent si j’ose dire ! Pour la signification précise de l’ange aux deux visages, voir plus haut dans mes remerciements.

Pour le rythme heurté, haché, torturé, sans mauvaise foi aucune, comme je le dis également plus haut, c’est absolument recherché et voulu., il représente à la fois ma sœur, son démon intérieur et moi-même. Le tout n’est pas harmonieux, je le sais parfaitement, mais la bipolarité n’est pas une maladie harmonieuse, ça se saurait. Je comprends cependant parfaitement vos reproches, aucun souci à ce sujet.

Pour les inversions, voir ce que je dis et ce que j’en pense dans ma réponse à Robot.
Pour cheyant, j’ai bien compris, je vous l’assure, ça sera changé par tombant.

Par contre, pour le côté passéiste de « Les moires m’ont livré d’effroyables présages » j’explique à Robot, l’utilisation des moires dans ce passage. De plus, je trouvais que cela collait plutôt bien avec la tragédie (grecque), que ça la renforçait avec des divinités grecques qui ne sont pas seulement là pour faire jolies. Sans m’étendre sur les effets de la période maniaque dans la bipolarité, vous pouvez me croire sur parole si je vous dis que vous êtes dans l’apparente capacité de voir et de communiquer avec toutes sortes de dieux grecs, romains, nordiques… J’ai même connu une personne qui se prenait pour le dieu de la guerre, véridique.

Je comprends vos réserves, tout en précisant que comme déjà dit, ce poème est quasiment tel que je l’ai voulu.

solo974

Bonjour et merci pour votre commentaire, j’espère que vous n’avez pas personnellement été touchée par un suicide et que ce poème ne vous a pas évoqué de mauvais souvenirs.

Je trouve également qu’il y a une unité ou du moins une cohérence dans les mots employés comme tous ceux que vous citez. Ils représentent parfaitement ce que ma sœur, moi et ma famille avons vécu. Comme je l’ai dit à d’autres qui trouvaient qu’il manquait de poésie (je vous remercie d’autant plus pour une grande unité poétique), je n’ai pas voulu user d’images qui n’auraient pas reflété ma pensée et surtout la réalité. La mort est la mort (et non la grande faucheuse ou La Parque, La Camarde ou je ne sais quoi d’autre encore. Même si pour d’autres poèmes ça ne me dérange pas de me servir de métaphores, mais pas ici). Il en est de même pour tous les autres mots que vous citez.

J’ai moi aussi le dernier tercet, je trouve justement qu’après la dureté et du coup peut-être le manque de poésie du poème, il se confie et livre ce qu’il a au plus profond de lui-même (quand je dis il c’est « je » bien entendu).

Oui le remords est présent, vous avez raison, et c’est bien le mot que j’ai voulu employer comme je l’ai écrit à Robot. Merci à vous.

Provencao

Bonjour. Oui, ils reflètent sa détresse et son démon qui la rongeaient de l’intérieur.
Je suis heureux de vous « entendre lire » que vous avez bien ressenti l’incertitude de la solidité de son choix comme vous écrivez. En effet, sa mort était plus un cri de désespoir qu’une envie de quitter ce monde, je pense. Ce cri, jamais plus je ne pourrai l’entendre, et ce monde, elle l’a finalement quitté, mais encore une fois, je vous rejoins à mille pour cent sur le côté incertain.

Merci pour vos mots toujours pleins de sens, même quand vous aimez moins et que vous le faites savoir avec une grande délicatesse.

Au plaisir de vous lire également,
Cordialement.

Voilà, je pense, en avoir terminé avec mes remerciements qui ne sont pas loin de faire leur entrée dans le top 3 des plus longs remerciements sur Oniris !

Si ce n’est pas le top 3 des remerciements, c’est au moins le top 3 des confessions les plus intimes, et encore, j’ai essayé de résumer, ça aurait pu être pire, estimez-vous heureux (heureuses) !

Encore merci à tous et à toutes (surtout si vous avez eu la patience d’arriver jusqu’ici !). Désolé pour les éventuelles fautes d’orthographe, de syntaxe, de grammaire ou autre, mais je n’ai pas le courage de tout revoir mot à mot, ça m’a déjà pris un temps fou à écrire ! Ce n’est pas un manque de respect envers vous. Merci de votre compréhension

Contribution du : 27/06 11:12:58
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« Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Maître Onirien
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Merci Polza pour avoir pris la peine de revenir sur nos commentaires et de façon si riche et si intéressante. Je comprends que vous n'ayez pas eu envie de relire, je sais le temps et la patience que cet exercice demande surtout quand son auteur s'attache à de si foisonnantes explications.
J'espère que vous n'avez pas mal pris mes remarques sur le choix de la forme poétique ou le fait que je n'aie pas attribué de "notation". Je me suis déjà expliquée à ce sujet et je n'aime pas jouer les maitresses d'école et juger l'écriture; je préfère dire les choses telles que je les ressens, les perçois; par exemple le rythme de certains vers m'avait perturbée: je comprends mieux ce choix, à l'aune de vos explications. Je n'avais pas pensé à Artaud, c'est malheureusement un poète qu'on oublie ou qu'on évoque moins souvent. Vous avez bien raison d'assumer votre choix.

J'ai moi aussi perdu une soeur, plus jeune, qui avait fait une tentative de suicide et qui au final a trouvé un autre moyen de se détruire.

En fin de compte, l'essentiel est là, malgré mes réserves, j'ai beaucoup apprécié votre poème et toutes les émotions qu'il véhicule.


Contribution du : 27/06 16:54:31
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Maître Onirien
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Bonjour Polza,

Bravo pour cette page riche et généreuse en remerciements !

Ne vous inquiétez pas pour mes propos quant au manque de poésie que j'évoque. Vous avez préféré la parole nette et précise pour évoquer le drame et les circonstances du suicide de votre soeur et c'est votre droit le plus absolu. Si nous écrivions tous le la même façon ce serait d'un ennui terriblement impersonnel.

Là où je me sens proche de vos paroles c'est quand vous évoquez les traitements psychiatriques qui malheureusement n’empêchent pas toujours le suicide des personnes en souffrance.
Je l'écris différemment dans plusieurs de mes opus en mettant ma douceur et mon chagrin de mère dans une poésie où j'ose à peine effleurer les mots. Chacun combat la douleur comme il peut.

Donc oui, je vous comprends comme je comprends votre amertume du fait que l'on vous a menti sur la vérité. Mais sans doute que vos parents dans leur grand désarroi ont voulu épargner l'enfant que vous étiez.

Continuez de lui écrire des jolis poèmes à votre chère soeur, elle reste dans votre coeur et les entendra.

Encore merci du temps et de l’attention que vous avez consacrés à vos lecteurs et commentateurs.


Contribution du : 27/06 19:50:16
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Chevalier d'Oniris
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Bonjour Cristale,

Je suis sincèrement désolé d’apprendre votre chagrin de mère qui veut dire que vous avez perdu un enfant. Même si la mort d’un proche n’a pas à être comparée, je pense tout de même par expérience que la mort d’un enfant est la pire chose qui puisse arriver.

Je connais malheureusement plusieurs mères dans ce cas (dont la mienne et ma compagne) et il faut un courage ou une volonté qui dépasse l’entendement pour continuer à paraître tel que l’on était avant auprès des autres. Sauf que plus rien ne sera comme avant. On peut avoir toute la compassion du monde, mais jamais on ne pourra ressentir ce qu’est le fait de ne plus jamais pouvoir enlacer dans ses bras la chair de sa chair, ne plus l’entendre rire, pleurer, parler, vivre… C’est indescriptible, je pense.
Je vous adresse mes pensées les plus douces et réconfortantes…

Oui, chacun combat la douleur comme il peut avec ce qu’il a sous la main.


Pour l’amertume, j’en ai eu effectivement, mais j’étais jeune et je ne pouvais pas comprendre toutes les choses de la vie (la vieillesse n’a pas l’apanage de la compréhension pour autant). Aujourd’hui je suis en paix avec tout cela, et je n’en veux plus à mes parents, je sais qu’ils ont voulu épargner l’enfant que j’étais, vous avez entièrement raison.

J’espère lui écrire d’autres poèmes un jour plus ou moins proche, et j’essaierai même d’écrire quelque chose de plus doux, de plus poétique comme vous me le conseillez à demi-mot dans votre commentaire. Non seulement pour suivre votre conseil, mais parce qu’après la réalité et brutalité des faits, j’ai envie de revenir à quelque chose de plus doux et j’espère de plus poétique. Elle a toujours été dans mon cœur et le sera toujours, vous savez de quoi vous parlez.

Merci à vous pour votre bienveillance et votre délicatesse qui ne sont plus à prouver au cas où certaines personnes en douteraient encore 

Contribution du : 28/06 10:18:41
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Chevalier d'Oniris
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Bonjour Myndie,


Il me semblait effectivement important de me livrer un peu pour que l’on comprenne peut-être mieux ma démarche qui n’est pas seulement artistique.

Mes explications n’en feront pas un moins bon ou un meilleur poème, mais elles m’apparaissent utiles.

Pour l’envie de relire, merci pour votre compréhension, vous parlez de temps et de patience et c’est exactement cela. Je suis plutôt long à développer ma pensée parfois alors si en plus je devais tout relire et contrôler, je ne dormirais plus la nuit !
Rien que pour ces remerciements, il m’a fallu au moins deux heures !

Je n’ai rien pris de mal de ce que vous avez écrit, rassurez-vous. Que l’on apprécie ou pas un de mes poèmes, si cela est dit avec respect et avec tact comme vous le faites toujours, ça ne me pose et ça ne me posera jamais aucun problème.

Pour la notation, je vous comprends parfaitement. Je ne suis moi-même pas très à l’aise avec ça, mais je le fais pour jouer le jeu. De plus, je commente souvent en EL et il n’est apparemment pas possible de ne pas laisser de ressentis dans cet espace.

Oui, n’oublions pas Artaud, il mérite notre attention, lui qui opposa la littérature à la barbarie des électrochocs (du moins avant, quand les patients n’étaient pas endormis, de nos jours, c’est moins violent, mais il ne faut pas oublier qu’un psychiatre italien nommé Ugo Cerletti a utilisé cette méthode sur des cobayes humains après avoir observé des cochons dans un abattoir ! Même méthode qui a servi en temps de guerre pour torturer des soldats ennemis !) par un combat plus qu’acharné.

J’aime d’ailleurs beaucoup ce que dit Artaud dans « Van Gogh le suicidé de la société » à propos de la psychiatrie et de la créativité quasi mystique : « C’est ainsi qu’une société tarée a inventé la psychiatrie pour se défendre des investigations de certaines lucidités supérieures dont les facultés de divination la gênaient… ».

Je suis désolé d’apprendre cette bien triste confidence à propos de votre sœur. Comme pour Cristale, je vous adresse mes pensées les plus douces et réconfortantes

Je comprends vos réserves et vous avez bien fait de me les transmettre via votre commentaire. Je suis heureux de savoir que malgré cela, vous avez beaucoup apprécié mon poème.

Une dernière chose qui n’a rien à voir avec tout cela, mais comme vous l’aurez peut-être constaté, ici l’on peut digresser à volonté, c’est open-bar. Aussi, je reviens sur vos propos au sujet de David Lynch sur le fil de remerciements d’Aldo.

Déjà, j’ai un doute, dans Twin Peaks, il me semble que c’est Bob l’éponge et non Bob le tueur que l’on retrouve aux côtés de la femme à la bûche et de Mike le manchot 

Deuxièmement, je ne sais pas s’il existe encore (il faut montrer patte blanche pour y accéder, en plus d’avoir une carte de membre chèrement acquise), mais j’aurais beaucoup aimé fréquenter le Silencio, le club que David Lynch a ouvert à Paris il y a quelques années déjà.

Et pour finir, parce que si on commence à parler de Lynch et si je vous branche trop, il va vraiment falloir songer à ouvrir un post réservé à ce sujet, si vous ne l’avez pas déjà vu, je vous recommande chaudement le film « Lucky » de John Carroll Lynch (je ne crois pas qu’il soit de la famille de Lynch, c’est un hasard, je pense) avec l’immense et regretté Harry Dean Stanton magistral dans Paris Texas de Wim Wenders (que l’on peut apercevoir dans Sailor et Lula, Twin Peaks ou une histoire vraie).

David Lynch joue dedans, c’est vraiment un très beau film, film testament de Harry Dean Stanton qui fusionne avec la réalité.
Voici le résumé : « Lucky est un vieux cow-boy solitaire. Il fume, fait des mots croisés et déambule dans une petite ville perdue au milieu du désert. Il passe ses journées à refaire le monde avec les habitants du coin. Il se rebelle contre tout et surtout contre le temps qui passe. Ses 90 ans passés l’entraînent dans une véritable quête spirituelle et poétique. »

Vous pouvez y aller les yeux fermés si vous ne l’avez jamais vu (enfin, ouvrez-les quand même pour voir le film, c’est plus pratique !).

Merci encore pour votre sympathique et émouvant retour sur retour de commentaire

Contribution du : 28/06 11:23:14
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Chevalier d'Oniris
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Bonjour Ioledane,

Désolé de vous répondre si tardivement, mais vous connaissez le dicton, mieux vaut tard que jamais !

Je comprends vos réserves quant à la mesure et à la subtilité. Je m’explique dans les réponses données plus haut à ce sujet, mais je sais de source sûre que vous les avez déjà lues.

Pour les points d’exclamation, j’avoue que la ponctuation n’est pas mon point fort.

Pour cheyant, je l’ai bien évidemment déjà changé en tombant au vu des nombreux commentaires à ce sujet.

Merci pour votre compliment sur le dernier vers, il est d’après vous « beau », il reflète de surcroît parfaitement la maladie dont souffrait ma sœur, la bipolarité.

Pulsion en synérèse d’après le Littré, j’avais vérifié avant.

Pour remords, je m’explique plus haut également.

Pour pleurer en secret, c’est simple, pendant très longtemps, je ne pouvais parler de ma sœur à qui que ce soit, je n’étais pas dans le déni, mais je n’en avais pas la force, ma blessure était béante. Je ne pouvais que pleurer en secret mon vide, son absence…

J’espère avoir répondu à vos interrogations, je vous remercie de vous être arrêtée sur mon poème.

Contribution du : 13/07 15:27:19
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Expert Onirien
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Merci Polza pour ces quelques éclaircissements complémentaires sur le fond et la forme de votre poème, qui répondent parfaitement à mes questions.
Bon dimanche à vous.

Contribution du : 14/07 11:57:26
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
Chevalier d'Oniris
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De rien Ioledane, ce fut un plaisir. Heureux d'avoir pu répondre à toutes vos questions. Bon dimanche à vous également.

Contribution du : 14/07 12:41:59
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
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Merci infiniment pour votre retour poignant et riche d'émotions.

Cordialement
Véronik

Contribution du : 14/07 16:30:47
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Re : À ma soeur... brefs remerciements !
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Merci à vous Provencao (Véronik) de vous être arrêtée sur mon poème cathartique

Contribution du : 16/07 18:27:07
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