Hélas, tout les lecteurs ne sont pas aptes à prendre du recul.

On m'a permis de replacer ici le comm' originel et non amputé que j'avais laissé sous le texte de Bak. Irritation momentanée à replacer dans le contexte :

Je reste absolument stupéfait par la plupart des commentaires précédents.
Comment peut-on manquer à ce point de recul devant un tel texte ? Comment ne pas distinguer l'auteur de son écrit ?

A travers la personnification de ce train, c'est au fanatisme et à la perversion que Bak donne la parole ; il la donne, ne la prend pas !
Tout le texte repose sur ce distinguo qui me semble évident.

On voudrait interdire à l'auteur de traiter de la Solution Finale, qu'il a raison de ne pas limiter au seul cas de l'extermination programmée des Juifs d'Europe - en fait, d'un aspect de ce thème : la jouissance dans le Mal - parce qu'on en arrive à le suspecter d'une quelconque sympathie pour une horreur qu'en fait il dénonce. On marche sur la tête.
Dès ce postulat accepté, rien ne choque dans ces strophes. Rien.
Faut-il rappeler que la barbarie n'est pas raisonnable, et que son langage n'est pas facilement audible ?

C'est ce raisonnement qu'on devine dans les réactions précédentes (du style :"Vous n'y étiez pas, n'en parlez pas !" ; "Vous n'avez jamais vu un homme se faire guillotiner, je vous défends d'avoir un avis sur la peine de mort !" etc.), envenimé par la référence aux Témoins Sacrés, qui conduit de nos jours les historiens les plus sérieux devant les tribunaux, et les empêche de faire leur travail.
Tyrannie de la bonne conscience. Triste époque que la nôtre.

Un texte qui interpelle, pousse à la réflexion, c'est un texte utile.
Continue donc, Bak, à malmener l'esprit petit bourgeois et à bousculer le politiquement correct, plaie de la pensée.

N.B. : j'ai fait de longues études d'histoire ; c'est utile...

Citation :


Ce "on" a bon dos, aucun commentateur ne demande le retrait du texte, chacun accepte la présence du sujet, critique la qualité littéraire et la façon que l'auteur a de traiter du sujet.

Ce n'est pas un sujet rarement jamais évoqué, plusieurs nouvelles, poème, évoquent la déportation

Taper - Hitler - dans la barre de recherche d'Oniris !

Il y a moyen de comparer la production de BAK et d'émettre un avis.

Tinuviel, j'entends parfaitement ton opinion sur la forme de ce texte.
Et je comprends maintenant un peu mieux (dans cette logique là bien entendu) les raisons du refus du précédent texte (qui me paraît pourtant plus "soft"!) J'attends d'ailleurs toujours comment faire pour l'améliorer, puisque le forum ouvert à cette occasion a vite été modéré...
Amicalement, bonne journée.

David, ce n'est pas ce que je veux dire : ce "on" ne vise pas particulièrement les responsables des publications - puisque le texte a été autorisé par eux -, mais les lecteurs en général qui, si ils avaient détenu un pouvoir de censure, en auraient usé sur ce texte, et pour de mauvaises raisons.
Moi, j'en ai fini.

Citation :
Oui, il pourrait y avoir matière à discussion sur ce point-là, je suis d'accord avec toi.

Mais les publicateurs sont humains, au même titre que n'importe qui. Et plus encore que pour quoi que ce soit d'autre, l'impression que l'on peut avoir à la lecture d'un texte est quelque chose d'éminemment subjectif, basé sur une alchimie insaisissable : la cohérence forme/fond, le prisme personnel du lecteur, l'adéquation entre l'intention de l'auteur et sa capacité à la rendre accessible au lecteur, les mots porteurs de plus ou moins de sens et d'émotion d'une personne à l'autre...

En attendant, une chose est certaine : il est toujours bénéfique et utile d'en discuter !