Je remercie l’ensemble des personnes qui ont permis que ce texte soit publié : les membres du GL, les membres du CE, les correcteurs, et les publicateurs !

Je remercie les commentateurs qui ont pris le temps de lire mon texte et de le commenter, avant de répondre à chacun, je souhaite préciser quelques points :

1. Le choix du sujet qui est effectivement un sujet simple, classique, voire courant. Mais j’aime les histoires de la vie de tous les jours. Pour moi, la vérité est dans les détails, dans les choses simples, le banal de la vie. J’aime l’infiniment petit. C’est mon choix aujourd’hui, il peut évoluer, bien sûr.
2. Le lien entre ma nouvelle avec la chanson « Mon amie la rose » : ce sont deux histoires parallèles qui se construisent en trois étapes : d’abord : vie /amour/Eros, puis : chute/mort/Thanatos, et enfin : renaissance/vie….
3. Plusieurs d’entre vous n’ont pas apprécié l’échange entre la femme et l’homme, voire l’ont jugé inutile. Il me semblait pourtant nécessaire pour le lecteur afin qu’il n’ait pas l’angle de vue unique de l’héroïne. Par ailleurs, c’est cette rencontre et son principe de réalité, bref l’altérité, qui est le point de départ du changement. Peut être, ne l’ai-je pas assez étayé ? présenté ? Je suis prête à débattre sur ce point avec ceux qui le souhaitent. C’est un questionnement réel pour moi.
4. Mon écriture maintenant qui a été très appréciée par certains et pas du tout par d’autres. Mon écriture est en cours de transformation et mon style en devenir. Je travaille beaucoup l’un et l’autre. J’aime beaucoup la métaphore et le symbolisme. C’est clair que je renforcerais ces aspects dans l’avenir. Par exemple : la douche a un aspect utérin pour moi : nue comme au début du monde, elle rentre dans la douche, elle en sort, le processus de renaissance vient de commencer.


@Merci Colinede pour « la belle écriture », comme je l’ai expliqué plus haut, je travaille davantage mon écriture en ce moment que la recherche d’histoire particulière.

@Merci Wancyr d’avoir apprécié globalement ce texte et surtout son sens : comment risquer de disparaître dans une histoire d’amour ? Lors du dialogue avec l’homme, elle ne reconnaît pas l’homme qu’elle a aimé, ou tout simplement elle commence à le voir tel qu’il est. C'est-à-dire un homme qui n’a qu’une seule vraie passion son ambition professionnelle. Lui-même souhaite en finir vite, car il n’est plus au diapason de cet amour, et surtout il commence à se sentir envahi par l’amour que lui porte cette femme. J’ai montré des petits signes : le choix du café comme lieu de rendez vous, les messages auxquels il ne répond pas, sa nervosité etc. .... Je n’ai pas voulu m’étendre davantage mais peut être n’était ce pas suffisant ….

@ Merci Shanne, tu as parfaitement saisi la métaphore du talon aiguille, à quel point une femme est fragile perchée si loin du sol, à quel point elle est coincée dans sa démarche, et donc dans son mouvement, et dans sa liberté. C’est aussi un accessoire féminin qui m’horripile et qui fait mugir la féministe en moi.


@ Merci Vithios pour « la jolie plume, inventive, amusée, cultivée, racée même par moment », tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. Par ailleurs, oui, le choix de la chanson n’est pas du au hasard, au départ, la rose est amoureuse et épanouie sous le soleil, puis la chute et la mort, et enfin, une forme de renaissance avec l’âme sautillante.

@ Merci Pattes pour ta remarque sur mon écriture « ton écriture fluide, experte et légère qui m'a transporté vers la fin. » En fait, ta principale critique rejoint celle de Wancyr, je me dis que j’aurais du développer davantage le personnage masculin. Il est effectivement tombé amoureux de l’héroïne mais pas au point de se perdre de vue, et encore moins de perdre de vue son ambition professionnelle, entre cet amour envahissant et sa réussite professionnelle, il choisit.

@ Merci Toc-art pour votre commentaire, j’en apprécie la franchise. Je ne vais pas discuter de votre goût, vous n’aimez pas, cela ne se discute pas.
Juste quelques remarques, concernant les talons aiguilles, comme je l’ai expliqué plus haut, pour moi c’est un accessoire qui coince la femme et la met en déséquilibre en permanence, et la limite dans ses mouvements. Chaussée de talons aiguilles, une femme doit parvenir à marcher, courir même, alors que des acrobates et funambules, chaussés ainsi, parviendraient difficilement à trouver leur équilibre. Dans mon texte, cette femme, pour tenter de garder l’amour de son homme, utilise tous les artifices possibles, artifices, qui la font se perdre. Par ailleurs, oui en se dépouillant des objets de séduction elle se retrouve, mais pas que … Beaucoup plus important, pour moi, elle retrouve aussi le contact avec la terre, avec sa nature même, elle retrouve un équilibre qu’elle avait perdu, elle tient debout. Dernier point, lorsque vous dites « des mots pour faire joli », c’est sans doute ce que vous avez perçu, mais ce n’était pas mon intention. Je n’écris pas pour faire joli, j’écris à partir d’un ressenti et j’essaye de trouver les mots, les métaphores, le symbolisme qui pour moi évoquent le mieux ce ressenti.

@ Merci Jagger pour ta tendresse pour cette femme. La fin te semble abrupte ? En fait, elle ne termine pas l’histoire à chaque lecteur de se raconter la suite, mais ce qui me semblait important était de boucler avec le début. Au début, elle se perd, elle perd l’équilibre, elle est fragile, elle chute, à la fin, elle a retrouvé une solidité, elle tient debout fermement au sol.

@ Merci Placebo, malgré ton peu d’intérêt pour le sujet, de t’être attardé et de m’avoir fait un commentaire détaillé. Tes remarques sur le rythme sont intéressantes, j’ai bien l’intention de les creuser. Mais, il me faudra un peu de temps, oublier ce texte sans doute, et y revenir avec ton commentaire pour percevoir ce qui ne me frappe pas pour l’instant.

@ Merci DouglasLejeune : Tu aurais souhaité plus de développement sur sa transformation quitte à ne pas présenter la scène de rupture. Mais la scène de rupture fait partie de la transformation. La scène avec l’homme permet de montrer qu’ils ne sont plus au même diapason, cela lui permet, à elle, d’en prendre conscience, ce qui aide à un renoncement nécessaire (voir mon questionnement plus haut). Un processus de deuil s’enclenche car elle est sortie du déni. Le déni était encore présent lorsqu’elle était face à lui, lorsqu’elle espère et se raconte des histoires en lui parlant. Sortie du déni, après la colère et les larmes, elle commence à accepter, et le fait d’accepter ouvre une porte pour se retrouver.

Vos remarques ne peuvent que m’encourager à continuer et à progresser. Si vous le souhaitez, je suis prête à continuer le débat, pour moi cela sera forcément enrichissant.

Merci à tous !

J'avais effectivement perçu le tournant. En rentrant chez elle, elle étais effondrée, en colère et au bord du gouffre. Vient la scène où elle hôte ses vêtement. Une sorte de mue. Je pensais cette scène plus centrale que la douche. Comme quoi.
Le fait qu'après toutes ces violentes émotions elle parviennent à faire quelque chose de très "simple" comme s'asseoir sur un canapé avec un thé pourrait paraitre anodin mais il m'a sembler que c'était le signe que la terre poursuivait sa course et que la vie continue.
Une morale qui dépasse la simple rupture. Il y a certaine épreuve dont on pense ne jamais se remettre, mais le temps vient à bout de tout.

C'est la vision que j'ai cru percevoir, en tout cas et j'ai apprécié q'un texte dit sentimental/romanesque ne reste pas dans les clichés ou le mièvre (pas que tout les autres le soit, hein)

Cette lecture était agréable, en tout cas.

Citation :

Oui c'est bien une sorte de mue ...Elle retire ses vieilles peaux (les tissus), mais la douche parachève la mue (elle s'étrille presque la peau, la vraie), la transformation finale a lieu là ..

"Le fait qu'après toutes ces violentes émotions elle parviennent à faire quelque chose de très "simple" comme s'asseoir sur un canapé avec un thé pourrait paraitre anodin mais il m'a sembler que c'était le signe que la terre poursuivait sa course et que la vie continue."

Oui, en tout cas, pour moi dans cette partie, elle rentre dans la phase d'acceptation. Les feuilles mortes continuent dehors à tomber, mais elle a l'intérieur, elle s'est calmée.

"C'est la vision que j'ai cru percevoir, en tout cas et j'ai apprécié q'un texte dit sentimental/romanesque ne reste pas dans les clichés ou le mièvre (pas que tout les autres le soit, hein)"

C'est bien que tu soulèves ces deux points alors qu'ils ont été mentionnés dans un ou deux commentaires. Et je les ai zappés involontairement (enfin, je crois ! .)

Indépendamment, des talons aiguilles, c'est un sujet casse gueule !
Ce n'est jamais simple d'écrire sur l'amour car c'est certainement le sujet le plus rebattu depuis la nuit des temps.
D'autre part, on ne vit pas une époque très branchée sur le sujet, il me semble, même sur Oniris, il y a assez peu de texte sur l'amour. Pas mal de nouvelles en sentimental/romanesque, mais assez peu sur les histoires d'amour, en tant que telles.

Merci à toi pour ces échanges.

Merci pour tes réponses personnalisées :)

J'avoue avoir lu un peu vite ton texte et avoir surtout axé mon commentaire sur un point (le rythme et le ton) qui est très flou, pour moi autant que pour toi au moins ^^ ce n'est pas vraiment dans mes habitudes :)

C'est sur que le sujet n'est pas facile et qu'il ne m'intéresse pas particulièrement quand il reste dans les clichés. Ce n'était pas le cas de ton texte qui allait chercher des éléments assez loin (personnalité, style), et je salue cette démarche d'écriture :) Je suis preneur pour toutes les belles histoires, quelque soit le sujet ^^

Si je mets ''bonne continuation'', c'est que je le pense vraiment, écris :)

Merci Placebo pour tes encouragements ...
Cela fait chaud au coeur !

@ Merci Gavroche pour ton commentaire et d'avoir apprécié ma nouvelle. Oui, le questionnement sur l'intérêt ou non du dialogue avec l'homme reste entier. Pour moi, il me semble important car il met l’héroïne face au principe de réalité, seul moyen, pour sortir du déni. Mais bon...