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1 Utilisateur(s) anonymes
À propos d'Inhibition |
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Chevalier d'Oniris
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01/10/2008 00:05 Groupe :
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Je tiendrais à remercier ceux qui ont lu (et plus particulièrement commenté, même s’ils sont masochistes) mon dernier poème. J’aurais plutôt du mal à interroger le sens de ce dernier, j’ai du mal à m’en souvenir : en effet, c’était à la base une prose que j’ai remaniée. Cette dernière date d’il y a deux ans, et au souvenir j’avais quand même un peu bu .
Je ferai noter que dans l’intention, je ne souscris pas nécessairement aux idées que je pourrais évoquer. Il y aurait là plus de l’exercice de style et de sens, que de conviction ; ma façon de prendre parfois mes distances. Tangage : Ce passage peut être vu comme un état d’incompréhension justement, dans une forme hautaine, générant la violence. Sorte de rejet, de prétention sans faille, vaguement nauséeuse. Du reste, je n’ai pas prétendu à un cheminement unique non plus – il y a l’image, le côté virtuel. Kamel : J’aurais qualifié cela d’imprécation, plus simplement, mais c’est plutôt cela, oui. Belaid63 : Je ne voudrais orienter le sens, laisser le temps encore aux lecteurs de saisir, s’ils ont envie. Les gênes de similarité ? Façon de succomber à la majorité, aux idées englobantes, … Ce n’est qu’une piste. Tu évoques l’incitation au suicide, je ne nierais peut-être pas ; mais de façon paradoxale et, comme j’ai pu l’exprimer à Tangage, il peut y avoir là une grande part de virtuel, de projeté, « de l’âme » seulement, ou de l’idée. Thea : J’avouerai ne pas parvenir à dépasser la lecture de mon propre texte au-delà de la première volée de lignes. Donc, pour le rythme, je comprends. LeopoldPartisan : C’est vous je trouve qui avez pu vous approcher de l’idée que j’ai pu me constituer de mon propre texte ; sauf que quand vous dites « Beaucoup d’utopie et de bons sentiments qui souvent dévièrent vers le sectarisme. » j’enlèverais même les bons sentiments. Par contre, je ne situe pas votre référence, pourriez-vous me l’expliciter ? Benway : Ode à la vie ? Peut-être, qui sait. Je n’en suis pas certain moi-même. Ça donnerait dans le paradoxe, par là une forme de bipolarité presque. Du déclin, oui, je crois qu’il y a un peu de ça. Ou du moins une évolution ; le cantique lui, donne dans l’idée de louange, que tout pourrait simplement commencer, que ça soit d’une façon démentielle ou d’une autre. Pour clore une forme d’imprécation aussi. Je ne vois pas comment rendre cette idée autrement. Chiffon : Voilà une interprétation qui m’a fort surpris ! Du moins, l’entame enfance-adolescence. Si l’éclatement du carcan est une idée qui revient souvent chez moi, je le vois plus au sens strictement humain ou spirituel – je veux dire, c’est dans la prise de conscience pure, l’impression de toucher l’absolu et de s’y brûler aussi illusoire soit-il. Pas par le prise de maturité : elle doit être là avant, et non pas advenir. Pour la réflexion sur les mots… J’avoue tout ignorer de ce Wittgenstein ; grossièrement je tiens les mots pour porteurs d’un savoir, mais aussi d’un pouvoir – que ce soit sur un esprit faible ou fort. La fin… J’aime assez ton interprétation ; elle me parle sans pour autant que je puisse dire « oui, c’est ce à quoi je pensais en écrivant ». Peut-être parce que ce sont des idées que j’ai pu exprimer en substance sur le tchat ? Brume : J’avoue que je serais curieux : s’il y a contradiction, j’attendrais les précisions de votre comparaison. « s’agit-il d’incitation au suicide? les paroles d’un gourou? du bourrage de crâne? » Cela se peut, je ne pourrais le nier avec évidence. Mais que vous a-t-il manqué ? Un sens clair, un récit vulgaire ? Si c’est un sens aisé, je ne m’y destinais pas avec ce texte. Je doute avoir moi-même cherché un sens – du moins certainement pas un seul, mais me servent de plusieurs idées phares que j’entremêle, comme souvent. Et si vous n’aviez pas cherché à comprendre justement ? Mais vous fier à ce que cela peut simplement évoquer ? J’ai déjà dit, en d’autres lieux ; « Tout ne doit pas toujours faire sens ». Je respecte encore ce que j’ai dit. Luluberlu : En dehors d’avoir pu trouver votre commentaire d’une certaine manière violent, je ne crois pas pouvoir vous « aider », vous renvoyant à la réponse à brume précédente ? J’avoue ne pas saisir la recherche absolue de compréhension. Et si je n’avais pas voulu être compris mais laisser à l’auteur que le texte « lui parle » ? Que je m’attache beaucoup plus à la signification que cela aurait pour chacun qu’au sens évoqué clairement ? Sinon, je ne vois pas l’intérêt de ce genre de poésie : en elle, elle ne m’apporte rien car elle n’est qu’un exercice. Frozen : Avez-vous seulement bien lu ? Je ne vois là pas de rimes, et certainement pas intentionnelles. Le premier extrait que vous donnez est tronqué : le « à d’autres vers gluants » est en quelque sorte la cible de ce qui précède : violence des silences et babils insensés. Je me suis déjà exprimé sur la suite plus haut (à Tangage qui citait la même chose). « Mort oublieuse » me semble clair dans son sens : une mort qui a oublié, qui est sujette à oublier (je renvoie au suicide, au rejet de l’acte, à la virtualité, … exprimé plus haut). ___ Le sens ? Parlons plutôt d’intention, de sujets qui traversent. Je ne fais pas dans le « dirigé ». Cela pourrait certes évoquer tout ce que j’ai pu confirmer ci-haut, ce qui finalement est en adéquation avec ma pensée profonde, des opinions que j’aime à ressasser et étayer. Mais il n’y a pas que ça – il y a donc ces sujets intentionnels pas forcément défendables, mais traversés pour s’assurer de pouvoir en quelques sortes les maîtriser. C’est ce qui me fait prétendre plus haut à un exercice de sens et de style. Je verrais bien un côté subversif et violent, une gaminerie en somme de pouvoir et vouloir parler de sujets modérables : je veux évoquer la torture ou la haine (bêtement pour autrui, ou raciale) ; le totalitarisme de l’idée, du médiocre, l’effet de conditionnement en n’évitant pas l’aspect politique ; les suicides, qu’ils soient même collectifs, ou encore virtuels – la résignation vue comme une mort intellectuelle consciente ; … Ce genre de joyeusetés marinées doucement dans un bain de contestation, de nique par l’absurde. Pourtant je ne m’implique pas avec mes idéaux, voilà mon exercice de sens. Et le style… Une imprécation, un délire de gourou, une forme quelque peu rageuse, fortement aliénante, qui se veut elle engagée ; l’exercice de style.
Contribution du : 30/05/2010 23:28
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Re : À propos d'Inhibition |
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Visiteur
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"J’avoue que je serais curieux : s’il y a contradiction, j’attendrais les précisions de votre comparaison"
au fait je faisais allusion au ton jovial sur un sujet dont le fond m'a semblé plutôt sombre...enfin de ce que j'ai compris. mais je suis d'accord, pourquoi essayé de comprendre, généralement quand je lis un poème je suis plus dans le ressenti. mais quand je dis que je n'ai pas compris, en général, c'est que le poème ne m'a offert aucune impression visuelle ou sensitive.
Contribution du : 31/05/2010 22:47
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Re : À propos d'Inhibition |
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Chevalier d'Oniris
Inscrit:
01/10/2008 00:05 Groupe :
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Le ton fait plutôt dans la "folie", le gourou à deux francs qui se paie un délire, disant toutes sortes d'atrocités d'un ton extatique. C'est ce genre de discordance qui souvent me séduit.
Bref, merci. Et tant pis si je ne vous ai laissé de ces impressions.
Contribution du : 01/06/2010 22:33
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Re : À propos d'Inhibition |
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Expert Onirien
Inscrit:
01/04/2008 22:51 De Alger
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merci pour tes explications
mais l'idée d'incitation au suicide m'a collé tout le long de la lecture de ton poème amitiés
Contribution du : 01/06/2010 23:53
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"Qu'est-ce que le passé, sinon du présent qui est en retard ?" Pierre Dac |
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