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à propos d'un billet pour l'éternité
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Bonjour aux commentateurs,

Merci aux lecteurs en avant première pour leurs suggestions et conseils, Merci aux lecteurs de l’ombre qui ont permis à ce texte de s’envoler vers le Comité Editorial et un autre grand Merci aux correcteurs.

Enfin, Merci aux lecteurs publics pour leurs ressentis et suggestions.

Ce texte est parti d’un mot d’une amie qui a dit : « écris-moi un texte dont l’axe principal serait une vieille sacoche en cuir. Une belle vieille sacoche. »
Le mot « sacoche » m’a instantanément fait penser à « Postman » et donc, après la sacoche, le facteur s’est imposé.

Je dois avouer que j’écris mes nouvelles sans aucun plan. Je me lance dans mon histoire exactement comme je plonge dans l’eau froide. Je n’ai aucune idée de ce que je vais écrire. L’inspiration vient au fur et à mesure.
C’est assez incompréhensible mais c’est comme ça. C’est également pour cela que je connais de grandes traversées du désert où plus un seul mot ne sort.

Donc là, j’avais une sacoche et un facteur.
J’avais également comme objectif d’écrire une nouvelle comme les oniriens la réclament et qui répondent en même tempos aux questions que je me pose. Quels sont les ingrédients pour réussir une bonne nouvelle ?

Selon certains d'entre vous :

- Laisser des zones d’ombres de sorte que le lecteur tire du texte ses propres conclusions.
- Lui laisser de la place afin qu’il imagine et comble les blancs.
- Guider le lecteur, sans toutefois lui tenir la main.
- Lui donner suffisamment de grains à moudre pour qu’il se fasse un bon café.
- Avec évidemment, une fin ouverte et des tas de possibles.

Je n’y suis pas arrivée du premier coup. Quand mon amie a lu cette histoire, elle l’a trouvée : « trop explicite, pas assez terrifiante, trop longue. Trop de descriptions qui piègent le lecteur car (et j’ai trouvé cette remarque très importante : )
« ces descriptions sont si détaillées qu’elles incitent le lecteur à visualiser les lieux or, ces lieux sont si complexes qu’on s’y perd. »

Elle parlait de la maison, de ses couloirs et de ces pièces que j’ai voulus à l’image du propriétaire des lieux, étranges, sombres et sans vie.
Je l’ai fait lire à une autre personne qui a dit : « Trop de questions sans réponses, trop de pistes ouvertes qui ne mènent à rien. »
J’ai donc repris ma copie.

J’ai laissé dormir le texte six ou sept mois car il y avait tant de négatif dans ses remarques que pour une fois – c’est assez rare – je me suis dit que j’allais jeter le facteur et sa sacoche par la fenêtre.

Après cette période de repos, j’ai repris ce texte et les remarques de mes premiers lecteurs y ont tout naturellement trouvé leur justification.

Bilan de l’opération : vos commentaires.


@ socque :

Vous trouvez la fin peu nette et vos questions sont légitimes puisque je me les suis posées moi-même en écrivant :

- Raphaël est-il dans la fameuse annexe de la maison ?
Je pense qu’il s’y trouve en effet.

- Xian et Diane risquent-elles vraiment de rencontrer un ours ?
Non, il n’y en a plus officiellement dans cette région depuis 1893 année à laquelle le dernier a été tué.

- Vous avez l’impression que l’action se passe en France… elle se passe en effet en Savoie.

Vous estimez enfin que trop de questions restent en suspend… je vous répondrai par ce que j’ai dit un peu plus haut… j’ai semé des indices, j’ai ensuite estimé que le lecteur se « dépatouillerait » avec.
Ca ne fonctionne pas comme ça apparemment, quoi qu’il en soit, merci de votre lecture et de vos questionnements.


@monlokiana

Merci de votre lecture. Déjà d’être allée au bout quand on n’aime pas : chapeau !
Ok pour les tentacules… mon amie m’avait prévenue que cette phrase était « space », j’aurais dû l’écouter, mais je les aime bien moi, ces tentacules. Parce qu’on ne sait pas si ce chagrin tentaculaire va étouffer sa victime ou au contraire la propulser vers le futur.

Les clichés… Bah oui… les ressorts de la catégorie épouvante sont rarement originaux. Mais j’aime bien quand le destin s’’en mêle – la panne – et j’ai une fâcheuse prédilection pour les maisons aux secrets…
Je dois dire cependant que si j’avais été eux, j’aurais marché jusqu’à trouver un village. Ca m’aurait tout aussi bien tenu au chaud.

Au sujet des auxiliaires avoir et être, je suis d’accord. Le problème c’est que ces sales bêtes ont tendance à se multiplier dès qu’on fait appel à une seule d’entre elles.
C’est une des raisons qui me font généralement choisir le présent.
Merci de votre lecture.


@jaimme :

Merci de ta lecture.
Moi aussi, à la re re re relecture de la nouvelle, à partir du carnet j’ai commencé à trouver le temps long. Mais ce n’est pas pour cela que j’ai bâclé la fin. (Ce n'est d'ailleurs pas ce que tu dis mais j'ai l'impression que c'est ce qui ressort, au final.)
Je ne bâcle jamais mes fins, certaines sont meilleures que d’autres, c’est tout.
Cette fin je la voulais volontairement elliptique et j’ai même trouvé que ce carnet en disait trop.

Quoi qu’il en soit, de ce qui découle des divers commentaires reçus, je n’ai pas su doser.

Tout à fait d’accord en ce qui concerne la puanteur et ses dérivés. Ou ça pue, ou ça ne pue pas et là vraiment c’est pas clair.
Je dirais que ça sent très fort le cuir, le poil humide, le sang frais comme le vieux sang en tout ce qu’il a de désagréable et de métallique.
(Xian chasse beaucoup et elle a toujours un animal en « préparation » donc l’odeur l’atteint et se communique à tout ce qu’elle touche. C’est d’autre part une odeur qui la rassure, j’y reviendrai dans ma réponse à brabant.)

Tu dis : « mausolée s’emploie pour un monument funéraire qui ne contient pas le corps du défunt » c’est la maison que je qualifie de mausolée, et la maison en elle-même ne contient pas de défunt. Seulement des animaux taxidermisés qui, selon Xian, ne sont pas morts puisque grâce à elle, ils entrent dans un monde parallèle où l’éternité est le lot de toutes créatures.

Le luger est venu parce que j’ai situé mon histoire en 67. Je pensais qu’ils étaient encore utilisés pas seulement par la police mais comme arme de poing « répandue » Je dois dire que j’ai trouvé peu d’informations à leur sujet sur Internet.

Pour toi aussi la fin est à compléter… Je suppose que si je n’avais pas écrit ce texte dans ce but avant tout expérimental, j’en aurais conclu la même chose, pourtant, j’ai soigné les pistes mais il est vrai que j’aurais bien vu un happy end à la place de tous ces points d’interrogations.
Merci en tout cas de tes encouragements.


@Bellaeva

Merci de ta lecture attentive.

Je suis contente que l’ambiance et les décors soient généralement bien reçus. Je les ai soignés, je suis donc satisfaite que ça ait « marché » sur l’imaginaire.
J’ai également pris grand soin du style. Trop peut-être. Là aussi il faut savoir doser… j’apprends.

Tu dis : « On sent la tension, l’appréhension du couple et ils se séparent dans la maison… cela ne sonne pas juste.»
Morty est flic, Diane n’a peur de rien.
Ce n’est qu’une maison bizarre mais dans leur tête elle est « sûre ».
Je ne trouve pas illogique qu’ils se séparent d’autant que la maison est de plain-pied, qu’elle n’est pas si grande et que s’il n’y avait pas ces animaux empaillés elle serait très banale. Napperon sur la table, lampe à pétrole à portée de main, fauteuils, table banc… têtières sur les dossiers… cuisine propre et ordonnée. Rien que du banal.

Pour les odeurs oui, quel pataquès ! Toutes mes excuses.

Oui aussi pour cette remarque que deux autres amies ont faite mais après que j’ai envoyé cette nouvelle sur Oniris. Le fils qui meurt, le père de Diane qui disparait après la fuite de la mère… oui, effectivement ça fait beaucoup.
Mais à moins de démonter complètement la nouvelle, et de la refaire autrement, c’est trop tard pour changer ça. Et puis bon… c’est pas courant-courant, mais il y a des gens qui n’ont vraiment pas de chance.
Je me console comme je peux, lol.

Non Bellaeva, je n’ai pas tâtonné. C’est magique comme j’écris. L’histoire vient d’elle-même une fois que je suis lancée. Je ne tâtonne pas. Mais je fais d’énormes boulettes. D’où la nécessité de relire et relire encore mes textes, de m’en imprégner post-écriture à fond et de réécrire des passages entiers. Une fois que l’histoire est écrite, je la peaufine, je l’améliore mais elle change rarement de rail.
Ce n’est qu’après la lecture des commentaires reçus sur oniris que parfois je casse et démonte tout pour en faire autre chose. Mais je reconnais qu’à partir de la lecture que fait Xian du carnet, ça traîne.
Je l’ai trouvé long et trop explicatif ce passage. Mais j’attendais les réactions pour savoir exactement.

Oui encore pour « l’épaisse silhouette, les bras épais » pffff ! Que de répétitions et il y en a d’autre que Mistinguette a relevées.

Ha… Bien sûr. Evidemment. Moi aussi ça m’énerve quand dans les films je m’aperçois que rien ne serait arrivé si les héros s’étaient parlé et compris.
Et qu’est-ce que je me dis après, inévitablement ? S’ils avaient parlé, si par exemple Mortimer avait réagi en prenant Diane sous le coude et en lui disant : « Allez, ça suffit, on file d’ici et demain j’envoie dans cette maison un bataillon de flics… » Oui, bien sûr que c’est logique !!! Mais s’ils s’en vont… fin de la nouvelle. Plus d’histoire, plus rien.

Tu t’étonnes du manque de réaction de Xian à la vue du revolver… Oui, c’est justifié. Mais Xian est timbrée et d’autre part, comme sa fille, elle n’a peur de rien et c’est pas le manque de confiance en elle qui l’étouffe. Elle a confiance en sa force et sa rapidité, et elle n’a pas peur des armes puisqu’elle en est collectionneuse.

Elle reconnait Diane à l’instant où elle se présente sous son nom de jeune fille, comment pourrait-il en être autrement et ne réagit pas non plus parce qu’elle s’attendait à cette visite, était persuadée qu’elle se produirait un jour ou l’autre.

La scène de lutte te semble laborieuse… je vais la réétudier.
Et la fin te laisse sur ta faim… J’espère en tout cas que ce long post t’éclairera quant à mes intentions.

Merci.


@Bonjour mon cher Alexandre

Flatteur ! Toi, aucune imagination ??? A d’autres !
Ton commentaire m’a fait très plaisir parce que c’est le rêve ce que tu dis. Me lire confortablement installé, savourer la promenade juste pour le plaisir de lire quelque chose qui pendant trente minutes vous emmène ailleurs… quel écrivaillon peut demander plus ?
C’est le plus important, en tout cas pour moi. Le plaisir du lecteur, rien d’autre… c’est le paradis !
Les Carpates… je n’y ai pas pensé du tout. Mais c’est une excellente idée.
Merci de ta lecture et de tes compliments.

PS : Le fait que tu trouves la fin somme toute logique me rassure. Merci de t’y être repris à deux fois afin d'en mieux percer les mystères.



@bonjour brabant

J’ignore ce que vous faites dans la vie, mais vos commentaires me laissent pantoise à tous les coups.
Vous êtes mentaliste ?

La finesse de vos interventions et de vos questionnements est tellement pertinente qu’il est parfois difficile de répondre aux questions que vous vous posez. J’ai le sentiment que lorsque vous lisez un texte, c’est l’auteur et ses méandres que vous disséquez et que vous poussez dans ses retranchements.
C’est ce que je ressens en tout cas. Ce n’est pas une critique, loin de là, c’est de la simple admiration. Et de l’envie aussi, car j’aimerais savoir lire comme vous lisez.

Vous écrivez : « La référence à la mort en parallèle avec la maison au ventre vide comme le sont ces animaux vidés de leurs entrailles est à mettre en relation avec le vide qui s’est installé dans le cerveau de Diane. »
Hé bien… comme je l’ai dit plus haut, j’écris sans réfléchir à ce que je vais écrire.
Mais ça m’éclaire vraiment sur ce que j’ai écrit sans le savoir.

Vous écrivez :
« Puis l’on apprend que l’enfant est mort assassiné »

Je voulais quelque chose de grave qui puisse tuer l’amour entre Mortimer et Diane. Etant donné qu’ils se connaissent depuis l’enfance et que Mortimer a du batailler dur pour parvenir à l’épouser, que Diane a un caractère bien trempé et qu’elle n’est pas facilement apprivoisable, leur amour était donc en béton armé. Et il me fallait une faille. D’où la mort de leur enfant.

Et aussi : « on apprend aussi que les amis ne sont pas d’une grande utilité »

Je ne sais pas pourquoi, sûrement parce que j’ai voulu voir en Diane une Scarlett O’Hara et en Mortimer le personnage plus falot d’Ashley Wilkes… la scène où Scarlett s’en va un soir et se fait « molester » par un groupe d’esclaves libérés s’est imposée. C’est ce qui se passe ensuite surtout - lorsque mis au courant de son agression, le groupe de sudistes et amis de Scarlett décident de la « venger » - qui m’a fait mettre en scène ces amis d’enfance unis par un pacte qui traverserait les années.

Lorsque Diane se plaint de la non réaction du « clan » à l’annonce de l’assassinat de leur fils, Mortimer entre toujours dans une grande colère. Il répond : « Tais-toi ! Tu ne sais pas ce que tu dis ! »
Lui sait que ces amis sont activement à la recherche de l’assassin.

Disons que si j’avais eu la possibilité d’écrire une longue nouvelle très détaillée (mais alors sa lecture aurait découragé nombre de lecteurs écran et l’absence de leurs commentaires ne m’aurait pas aidée à répondre aux questions que je me pose plus haut), j’aurais avec plaisir dénoué cette scène qui n’est là en fait, dans cette nouvelle, que pour accentuer l’incompréhension et le désordre régnant entre Mortimer et Diane.

Vous dites :
«… que le père de Diane se trouve dans les parages sans doute atteint d’une maladie dégénérative… »

Il est tombé malade effectivement, et là j’ai plutôt pensé à un cancer que personne n’aurait pu soigner étant donné leur situation d’exil volontaire.
De mon point de vue, il est mort des suites de cette maladie et Xian a fait de lui ce qu’elle a fait des animaux qu’elle chassait, raison pour laquelle Diane le voit étendu sur cette table, attaché, et se vidant lentement de son sang.

Mais je ne suis pas contre le fait qu’il ne soit pas mort, que Xian le maintienne sur cette table en vue de le rendre « éternel » et que Diane et Mortimer arrivent juste pour le sauver ou plutôt pour qu’elle puisse lui parler avant qu’il ne s’éteigne car c’est inéluctable, le cancer étant probablement trop avancé pour être guéri.

Vous dites au sujet de l’apparence de Xian :

« … curieuse et monstrueuse maladie, irradiation avant l’heure ? »

De mon point de vue, Raphaël, le père de Diane a participé à la seconde guerre mondiale et s’est retrouvé à un moment donné au Japon où il a fait la connaissance de Xian. Il est parvenu d’une façon ou d’une autre (l’amour ne connait pas de montagnes assez hautes) à la ramener en France. J’ai imaginé cela après Hiroshima, raison pour laquelle mon histoire se déroule en 67.

Une maladie dégénérative s’est déclarée – suite ou pas à une irradiation légère - et peu à peu Xian est devenue ce qu’elle est. Elle a décidé de tout abandonner, de fuir, et de se terrer.

Vous dites : « Xian/Diane deux chasseresses ? »

Oui aussi. Mais surtout l’amour profond de Raphaël pour Xian qui a voulu d’une certaine façon francisé le prénom de sa femme en le métamorphosant en Diane.
Je n’avais pas pensé à cet autre rapprochement entre le fait qu’elles soient deux chasseresses mais c’est excellent d’autant plus que la mère et la fille se ressemblent beaucoup du moins dans leur personnalité. Enfin, au départ, j’ai voulu les rapprocher malgré ou à cause du « manque ».

Vous demandez : « Pourquoi Xian n’a-t-elle pas d’odeur ? A quel panthéon renvoie-t-elle ? »

Il me fallait quelque chose qui ne permette pas aux animaux de la sentir, de la deviner et de fuir devant elle.
Et j’ai connu quelqu’un qui se plaignait de n’avoir pas d’odeur. Ce n’est pas courant, mais ça existe. Et c’est assez effrayant pour celui ou celle qui en souffre.

Sans phéromones, Xian devenait indétectable pour quiconque. De plus, ça ajoutait à son aura, à sa personnalité déglinguée par la maladie. Consciente de cette autre déficience, elle a combattu sa terreur de n’être plus qu’un fantôme en la positivant.

« Une suite à cet opus ? » Pas pour l’instant, je suis en panne d’écriture. Si je soumets d’autres textes, ce seront de vieux nouveaux textes, qui dorment dans mes tiroirs.

« Mortimer retrouvera-t-il l’amour de Diane ? »

Dans la première mouture, j’avais tué Mortimer. Grossière erreur quand on souhaite une fin ouverte aux suppositions.
Là il n’a plus qu’une balle dans l’épaule et un Luger à portée de mains. Largement de quoi venir en aide à sa Diane. Et la sauver de Xian.

« Découvrira-t-il l’assassin de son fils ? »

Je pense que oui, puisque « le clan » est tout entier à ses trousses.

« Xian est-elle la mère de Diane ? »

Oui.

« Quel est le passé de Raphaël ? »

Il aurait fallut une nouvelle plus longue, beaucoup plus longue… Un jour peut-être ?

Je n’ai pas pensé non plus au Canada. J’aurais dû.

Merci de votre lecture brabant.


@Mistinguette

Merci d’avoir apprécié l’ambiance et l’atmosphère.
Ravie d’être parvenue à te faire entrer dans l’histoire.

Tu trouves bizarre que le couple soit tombé en panne juste devant cette maison là…
Parfaitement logique bien sûr cette réaction.
Je ne sais pas quoi te répondre sinon que je crois au destin et que je suis persuadée que le hasard n’existe pas.
Cette rencontre devait avoir lieu et elle a eu lieu. Quant aux chemins qui y ont conduits… c’est le destin ?

Je suis très curieuse de savoir comment tu as compris la fin. Etant donné que je dévoile tous les mécanismes ici, vas-y, raconte la moi !

« Il n’y a qu’à voir où cela nous a menés ! » bien sûr, je n’ai pas vu cette coquille.

Le « Ayant dit » a sonné aussi très bizarrement aussi à mon oreille et puis je m’y suis habituée et ne l’ai pas enlevé.

Merci pour ton travail de détection des répétitions. Super important et vraiment moche dans un texte. Pourtant j’y fais attention. J’ai vu dans les ailleurs d’Oniris qu’il existait un programme de détection des répétitions… si quelqu’un l’a essayé, est-ce qu’il vaut le coup ? Les surprend-il toutes ?

Oui c’est une abomination ces auxiliaires avoir quant au verbe pouvoir… et en plus il est répété !!! Toutes mes plus plates excuses. A croire que je n’ai pas relu cette nouvelle. Et pourtant, si, jusqu’à ce qu’elle me sorte par les yeux.

Je suis aussi très curieuse de connaître la réponse de ta maman au sujet des boites de conserve et de leur date de péremption. Bouhhh !!!! Je suis trop triste si ça ne marche pas, j’étais tellement fière de ma trouvaille, situer la date quasi exacte de l’histoire sans la nommer explicitement.
Alors vite, si tu peux répondre à cette question que je te renvoie, n’hésite pas.

Merci de ta lecture Mistinguette. Et chapeau pour cette chasse aux répétitions.

Quant à ta dernière question, pourquoi les années 60, j’y réponds dans la réponse que je fais à Brabant.


@ Salam ! Salamandre…

Merci de ton passage et de tes encouragements. Ils me sont très précieux et m’aident à avancer. Je suis contente de t’entendre me dire que je progresse et que mon écriture commence à trouver enfin ses… rondeurs. J’espère un jour parvenir à l’assouplir encore plus.
Je suis surprise –mais pas tant que ça en fait – de découvrir que tu penses que ce qui est rond devient universel. Je le pense également. J’aime les rondeurs, je les trouve douces et onctueuses et j’espère un jour m’approcher de ce quelque chose que tu possèdes et qui rends chacun de tes textes si parfaitement harmonieux.

Merci à toi.


J’ai été longue, j’espère que vous arriverez au bout de votre lecture sans mourir d’ennui.
A vous tous, merci infiniment et bonne continuation !

Contribution du : 13/09/2011 10:59
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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
Chevalier d'Oniris
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Hello coquillette

Même pas morte d’ennui ! Au contraire.

Donc, au sujet de la fin : alors, pour moi, Xian emmène Diane voir son père (bien vivant) quelque part dans la montagne et j’ai la sensation que sur le chemin elle essaiera de se rapprocher de sa fille… Est-ce que son père est malade ? Je ne sais pas trop. J’avais imaginé que peut-être il avait la même maladie que Xian, mais au fond, ça n’a pas grande importance. Pour moi Diane retrouve ses parents et au final c’est plutôt une happy end.

Après lecture du forum je me rends compte que ce n’est pas tout à fait de cette façon que toi, l’auteur, tu vois les choses. Pour toi Raphaël est mort où ne va pas tarder à mourir…
Bien sûr il y a cette scène dans le miroir où Raphaël est prisonnier sur une table et baigne dans son sang. Mais là je me suis dit que Diane avait eu des hallucinations, ce qui, vu l’ambiance dans la maison, n’aurait rien d’étonnant.

En ce qui concerne les répétitions c’est difficile de ne pas en faire, surtout dans un récit aussi dense.
Quand tu publieras dans une grande maison d’édition tu auras des vérificateurs qui corrigeront tout ça

En attendant, tu peux taper dans ton moteur de recherche : « Fifokaswiti ». Là tu tombes sur une page avec un lien vers un détecteur de répétitions en ligne. Super simple et très efficace !
Autrement, tu peux aussi télécharger un petit logiciel gratuit : « Répétition Detector » très pratique pour travailler hors connexion.

Sinon, à propos des dates de péremption, je n’ai pas eu ma mère mais j’ai demandé à une voisine et d’après elle il n’y en avait pas dans les années 60.
J’ai un peu cherché sur le net mais tout ce que j’ai trouvé c’est que ce n’est que dans les années 80 que la législation française impose la date limite de consommation sur tous les produits alimentaires périssables (réf. Wikipédia).
Je continue mes recherches et je te tiens au courant

En tout cas merci pour toutes tes explications

Contribution du : 13/09/2011 23:17
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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
Visiteur 
Ravie d'être ta lectrice :)

Contribution du : 14/09/2011 08:55
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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
Visiteur 
Je suis l’évolution de ce texte et des commentaires avec grand intérêt bien que, et je le regrette, je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer aux textes parus en ce moment mais j’y remédierai dès que ma situation actuelle me laissera le temps de vous lire et de vous commenter à mon tour.

En tout cas, merci de vos lectures et de ce qu’elles m’apprennent.

@Mistinguette :

Je dois avouer que pas un seul instant je n’ai pensé à rapprocher la mère de la fille. Pour moi, il est clair que Xian a la ferme intention de… « d’éterniser »… Diane afin de la contempler tout son soûl et même certainement de lui parler tant qu’elle-même survivra.
Durant l’écriture de ce texte j’ai très souvent pensé à cette femme (suite à un reportage de la série « streap-tease ») qui taxidermisait ses animaux de compagnie afin de pouvoir continuer à les caresser et leur parler.

Et pour les boîtes de conserve avec la date de péremption dessus, je vais revoir ça et trouver autre chose.
Merci pour les logiciels que tu me proposes, je vais y jeter un œil.


@Ma’ Bidis :

Merci de ta relecture. Je me souviens que lorsque je t’avais fait lire ce texte tu l’avais trouvé mal fichu. (c’est bon ça comme euphémisme, Ma ?)

Je suis contente d’avoir tenu compte de tes commentaires et d’avoir retravaillé ce texte en fonction de certains de tes avis.

Observations retenues pour « mausolée » « fragrance » et « crime ». Bien que ce dernier point me perturbe un peu. Je ne doute pas que tu aies raison quant à la mauvaise utilisation du terme « crime » pour un animal. Néanmoins, un animal étant une créature de Dieu, le terme crime ne me choque pas.
J’en tiendrai compte, comme de « mausolée » déjà souligné par Jaimme. Tu viens asseoir sa remarque, par conséquent je me méfierai de son usage dans mes prochains textes si toutefois cela se présente.
Je dois dire que ma mère qualifiait les banques de « mausolée » ou parfois de « temple » et à force de les entendre et de les associer j’ai fait d’un « mausolée » quelque chose d’immense, de silencieux et d’oppressant.

« Trop peu de texte pour trop d’informations, du coup on ne voit plus rien. » Ca c’est le genre de remarque qui devient consigne et que j’écris sur un post-it avant de le coller sur mon écran.

J’y ai pensé à le lui mettre dans la main cet ouvre-boîte… Et c’est tout à fait le genre de remarque qui pourrait m’aider à répondre à mes questions.
Quels sont les détails utiles/inutiles dans un texte ?

Tu écris : « je trouve que des détails de ce genre apportent un réalisme de bon aloi dans les pires des invraisemblances ».

D’accord pour la première partie de ta phrase : « ces détails apportent leur dose de réalisme »

Je comprends ce que ce détail apporte à la visualisation du personnage à cet instant précis, mais d’un autre côté, parce qu’il est évident qu’elle va avoir besoin d’un ouvre-boîte - à moins d’utiliser un couteau ou un tournevis…- est-ce que ça ne fait pas de ce détail qui aide à la visualisation du personnage un poids mort pour l’intelligence du lecteur ?
Comment faire le tri entre ce qui est indispensable ou pas et ce qui gêne la lecture parce que… ça l’encombre, et donne l’impression de guider pas à pas le lecteur ?


Quant à la suite de ta phrase : « un réalisme de bon aloi dans les pires des invraisemblances ».
Comprends pas. C’est toute l’histoire en elle-même qui est invraisemblable (je ne nie pas qu’elle le soit, ce serait même bien qu’elle le soit parce que dans le cas contraire ce serait vraiment flippant) ou c’est le fait que Diane ouvre ces boîtes sans que je lui mette entre les mains l’outil nécessaire ?

La fin ouverte était en grande partie écrite pour faire saliver les sadiques… dont je fais partie.

Grand merci Ma et si tu passes par ici, éclaire ma lanterne !


@Meleagre :

Merci de ton commentaire.

Mortimer et Diane, dans mon esprit en tout cas, ne parlent plus des choses importantes. Ils sont en totale rupture. Cette rupture prend effet devant la porte close en tout cas, pour Diane.
Diane étant ce qu’elle est, Mortimer ne va pas lui dire qu’il vient d’avoir une drôle de vision et la lui raconter. Elle pourrait se moquer, le vilipender sur son manque de sang-froid, (elle lui en veut de ne pas avoir mis la main sur l’assassin de leur fils) et donc appuyer encore sur ses incapacités ou ses « faiblesses ». S’ils s’aimaient encore, sûrement il lui dirait, et le récit de l’un amènerait le récit de l’autre.
C’est plus simple pour eux à ce moment là de garder le silence et de ne rien risquer.

Je suis totalement d’accord concernant la description de Xian. Pendant que je la dépeignais, une petite voix me disait que j’en faisais trop et que vraiment… mais il me semblait indispensable de justifier le retrait et l’exil de cette femme blessée.
Il fallait qu’elle soit hideuse. Atteinte au plus profond de sa féminité. Parce qu’elle est si forte au demeurant qu’une banale laideur ne l’aurait pas contrainte à se cacher ni à s’arracher de ceux qu’elle aimait. De plus, elle voue à la beauté et à la jeunesse un culte plutôt… excessif.
Néanmoins, je crois que j’aurais du faire de ce portrait quelque chose de plus… flou.

Quant à tes questions concernant cette fin en queue de poisson…
J’ai voulu effectivement déjouer les attentes du lecteur et en lisant les commentaires, répondre à certaines de mes questions.

Les visions de Diane (comme le « décollage » de Mortimer) je ne saurais pas vraiment les expliquer.
Je crois qu’il est possible que nous puissions communiquer et « voir » les morts du moins, dans certaines circonstances et sans pour autant que l’on soit mentalement atteint. Je crois aussi que le cerveau est une machine formidable et qu’il est capable de tout.
Mais je n’ai aucune vraie réponse à ces questions. Je me contente de penser que nous ne connaissons qu’une infime partie de notre cerveau et que nous ne savons rien de ce qui se passe derrière le miroir. A partir de là, j’accepte d’écouter les choses les plus surréalistes. Je ne dis pas que j’y crois. Mais j’écoute.

Oui, à mon sens, le projet de Xian est bien d’empailler Raphaël et leur fille, dans le but d’accorder à Diane la beauté et la jeunesse éternelle et à Raphaël la certitude d’un amour qui durera jusqu’à sa fin à elle.

Si Diane rêvait d’une mère chinoise ou vietnamienne c’était à cause de ses traits. Elle imaginait, je pense, une ressemblance physique.

La mort du fils je l’explique dans la réponse faite à Brabant. Elle n’a pas de rapport avec la cabane mais je vois là, d’un coup, une piste très intéressante si jamais j’en venais à reconstruire cette nouvelle.

Merci de ce commentaire Meleagre.

Contribution du : 14/09/2011 13:45
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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
Maître Volubilis
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Mistinguette :
Tu veux m'enlever tout mon plaisir ou quoi ?
Le père est bien sûr en attente d'être étripé puis empaillé et la fille va subir le même sort. Puis ce sera le tour de Mortimer, pourquoi non ? Il faut laisser leurs illusions aux gens...

Coquillette :
Ne pas parler d'ouvre-boîte ne me dérange absolument pas. C'est seulement une valeur de contraste : à mon avis, plus une situation est folle, plus la banalité des détails familiers en fait ressortir la dinguerie. Mais je peux me tromper bien sûr.

Contribution du : 14/09/2011 14:38
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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
Visiteur 
Bonjour coquillette, je me permets d'intervenir pour répondre à votre question sur comment indiquer un lien sans mettre en direct l'adresse moche.
Supposons que vous vouliez écrire "C'est ici" et que, quand on clique, on soit aiguillé sur votre lien. Celui-ci a une adesse url qu'on va désigner par voici_l_adresse_que_je_veux_faire_passer, adresse url que vous récupérez par copié-collé. Vous utilisez la balise "url" de la manière suivante :
[ url="voici_l_adresse_que_je_veux_faire_passer" ]C'est ici[ /url ]
, en ôtant les espaces que j'ai introduites après chaque "[" et avant chaque "]" pour éviter que l'afficheur interprète ce que je vous dis.

N'hésitez pas à me redemander si ce n'est pas clair ou si je vous raconte malencontreusement n'importe quoi...

Contribution du : 14/09/2011 14:52
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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
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Merci Coquillette pour cette réponse à mon commentaire. Bientôt ce fil va être aussi long que la nouvelle elle-même ! Et aussi intéressant, accessoirement.
En fait, en laissant reposer ça, je trouve assez intéressante cette fin ouverte. Certaines des hypothèses (les plus glauques) que j'ai émises sont celles que vous privilégiez... Peut-être faudrait-il donner plus d'importance dans le récit à un indice majeur : la raison pour laquelle Xian empaille ses animaux, le culte qu'elle rend à la beauté et à la jeunesse, même empaillées, elle qui est hideuse. Et ce serait un moyen détourner d'orienter davantage le lecteur vers la fin glauque (Xian a empaillé / va empailler Raphaël, et va faire de même pour Diane). Pensons que vos futurs lecteurs, hors Oniris, ne pourront pas s'aider de ce fil et de vos commentaires pour deviner la fin...
D'accord : le texte du carnet, et la suite immédiate, est un peu long. Il y a des informations qui ne font pas avancer l'action, qui sortent du registre fantastique, pour tomber parfois dans le sentimentalisme (euh, ce terme est caricatural, mais je ne trouve pas mieux pour l'instant) de Xian.
Pour les boîtes de conserve : inutile, à mon avis, de mentionner l'ouvre-boîte. On tomberait dans le prosaïsme, et ça ralentirait la lecture. Dommage pour les dates de péremption. Mais est-ce que, avant qu'on oblige de mentionner ces dates de péremption, on n'indiquait pas la date de fabrication ?

Dernière remarque, d'ordre pratique. Je vous conseillerai de mettre (en suivant le mode d'emploi de socque), sur ce fil, un lien vers votre nouvelle, et en commentaire de la nouvelle un lien vers ce fil. Sinon l'un et l'autre risquent d'être irrémédiablement séparés dans les méandres des archives oniriennes.

Contribution du : 14/09/2011 19:40
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Proust

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Re : à propos d'un billet pour l'éternité
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Pardon Bidis !
Bon alors j’avais tout faux avec mon dénouement à l’eau de rose…

Dommage ! Parce que moi j’aurais bien vu une fin du style : Xian serait en fait une fée à qui un ours garou aurait jeté un sort… La réapparition de sa fille annulant le maléfice elle aurait repris son apparence originelle, son fusil se serait alors transformé en baguette magique avec laquelle elle aurait ressuscité les pauvres petites bêtes empaillées… Raphaël, quant à lui serait bien sûr encore de ce monde. Il vivrait dans un joli chalet avec son petit-fils qui lui non plus ne serait pas mort … Du coup, tous ces évènements auraient mis du baume au cœur de Diane qui serait retombée follement amoureuse de Mortimer… Ni tenant plus elle aurait entrainé son mari dans la grange qui, en fin de compte, n’abritait pas du tout des cadavres mais des bottes de foins aux fragrances merveilleuses… Et neuf mois plus tard serait née une ravissante petite fille aux yeux bridés…
C’est quand même mieux que vos histoires d’humains empaillés ! Tu trouves pas coquillette ?
Quelle sadique cette Bidis !!!

Blague à part coquillette, je suis de l’avis de Meleagre quand il parle d’accentuer la raison pour laquelle Xian empaille les animaux. Son culte pour la beauté.
Perso, je n’avais pas pensé une seconde qu’elle aurait pu avoir l’idée de tuer sa fille pour immortaliser sa beauté.
Je crois que ce qui m’a orienté pour MON dénouement c’est la phrase : « Xian décrocha le mixte et répondit d'une voix ETONNAMMENT DOUCE »
Lorsque j’ai lu ensuite « Ça lui ferait trop de peine que l’un d’eux abîme ta beauté. » J’ai eu la sensation qu’elle le disait avec tendresse.

Sinon en ce qui concerne les conserves, comme le dit Meleagre, s’il n’y avait pas encore de date de péremption, il devait y avoir une date de fabrication.
En cherchant sur le net j’ai lu des trucs étonnants. Il paraitrait que le surplus des provisions des soldats de 14/18 a servi aux militaires de la seconde guerre mondiale.
Si je te raconte ça, c’est parce que j’ai lu aussi qu’on trouve, encore aujourd’hui, genre aux puces dans les stands de rebut de l’armée, des boites de conserve datées de cette époque.

Ça fait saliver n’est-ce pas ?

Contribution du : 14/09/2011 23:47
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