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A propos d'un certain "Eveil urbain"
Expert Onirien
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22/11/2012 13:52
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Bonjour à tous,

Tout d’abord, merci aux commentateurs qui se sont arrêtés sur ce poème ; y compris ceux qui l’avaient fait en espace lecture dans sa première version.

J’ai écrit ce texte lors d'un crépuscule, loin de Paris où je ne vis pas, laissant mon imagination m’emmener dans cette balade d’un(e) insomniaque qui, certes, ne voit pas tout depuis son balcon, mais connaît ce qu’il / elle décrit pour l’avoir vécu ou observé précédemment. C’est cela, l’origine du « léger spleen » évoqué à la fin.

Je reconnais avoir été peu inspirée pour le titre (et ne le suis toujours pas davantage, au passage).

J’ai pris plaisir à imaginer (entre autres) le roquet et son petit vieux, et suis contente que cette évocation humoristique ait plu aux lecteurs.

Quelques autres précisions au fil des remarques de chacun :

A Pouet :
En effet pas de réverbères dans le métro, pas d'ubiquité non plus, le narrateur laisse simplement errer ses souvenirs et son imagination.
Je comprends votre ressenti sur la première strophe, c’est vrai qu’ensuite j’ai un peu ‘modernisé’ le ton – notamment avec le métro.

A Hananké :
Très belle chanson en effet que celle de Dutronc, mais le solo de flûte est absent ici, de même que l'esprit de « fête », dans ce « léger spleen ». Oui ce texte est très descriptif et peut donner une impression d’énumération, j'en ai conscience.

A Robot :
Effectivement, tout ne se voyait pas depuis le balcon ; sans doute le narrateur a-t-il autrefois côtoyé les élégantes, a-t-il pris le premier métro pour rentrer, a-t-il fait partie de ces « noceurs désenchantés » qui rasent les murs sur des trottoirs malodorants … ce qui lui permet aujourd’hui d’égrener ces souvenirs, avec un léger blues.

A Pimpette :
Un « style net comme un rasoir », ce n’était pas le but mais cette réflexion m’interpelle ; en tout cas votre comparaison est très flatteuse ! Merci pour votre regard.

A Brabant :
Je comprends votre remarque sur le deuil, il s’agissait surtout de la couleur du ciel, il est vrai cela dit que Paris est rarement dans l’obscurité.
Concernant le « spleen léger d’insomniaque », il s’agit de cette douce mélancolie que l’on peut éprouver, à observer (ou évoquer) la vie nocturne des autres, celle que l’on a vécue soi-même, et se dire « je suis là, seul et loin de tout cela, à essayer de dormir, et je n'y parviens même pas ». Jusqu’à ce que le soleil vous fasse un clin d’œil amical.

A Ludi :
Lanzmann et Dutronc n’ont pas été ma source d’inspiration. J’y ai pensé par la suite, évidemment, et la référence s’imposait.
Pas le même humour (ici plus caustique) et guère de tendresse, plutôt un regard désabusé.
Quant à l’univers baudelairien, il est totalement involontaire. J’ai peu lu Baudelaire et, même si je connais le poème auquel vous faites référence, je n’y ai pas du tout songé en écrivant, ni par la suite. Le mot « spleen » était pour moi un choix par défaut, j’aurais préféré « blues » mais cela m’aurait sans doute valu un refus de publication en catégorie classique, or pour ce texte j’y tenais.
Le « bat-flanc las » n’avait rien à voir avec un cocktail exotique qui m’est totalement inconnu.
La redondance du voisin fumeur était volontaire : le narrateur laisse vagabonder ses pensées, mais cette toux désagréable le ramène par deux fois à cette agaçante réalité immédiate.
Oui, ce texte peut paraître « triste, cruel, désenchanté, voire glauque » ; à déconseiller aux touristes en effet ! … quoique, certains aimeraient peut-être.
Merci de votre ressenti détaillé.

A Alexandre :
« Du classique qui cache bien son jeu » : je prends cela pour un vrai compliment, surtout venant de votre part ! Merci infiniment. Et je suis d’accord pour dire qu’écriture classique et chanson ne sont pas incompatibles.
Au plaisir de vous lire !

A Rainbow :
Je suis ravie que ce poème ait pu trouver un écho chez quelqu’un qui habituellement prise peu la poésie classique. Je partage votre avis sur la deuxième strophe, un peu moins sur la quatrième. Merci de votre ressenti.

A Pieralun :
Merci beaucoup pour votre élogieuse appréciation. La modernité n’était pas présente au début du poème, mais elle s’est imposée par la suite et je pense effectivement que c’était mieux ainsi.
Au plaisir de vous lire également.

Contribution du : 29/07/2013 12:40
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Re : A propos d'un certain "Eveil urbain"
Expert Onirien
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22/11/2012 13:52
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A Lerimeurdesoif :

Merci pour votre intéressant commentaire, qui a le mérite (au-delà de son appréciation très positive) de mettre en lumière des éléments dont l'auteure elle-même n'avait pas conscience.

"Poésie urbaine", pas vraiment ma spécialité ... mais j'y songerai.

Cordialement,
Ioledane

Contribution du : 20/09/2013 13:53
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Re : A propos d'un certain "Eveil urbain"
Visiteur 
Bien noté.

Contribution du : 21/09/2013 16:52
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