Une question a été soulevée à propos de l'accord de "déclenchant", dans "facteurs déclenchants d'un tel déferlement".
Bidis suggère "déclenchant un tel déferlement". Certes. Mais dans mon esprit formaté, c'est la science qui a parlé. En effet, le terme "déclenchant" est adjectif dans la terminologie scientifique et médicale, et le barbarisme "facteurs déclenchants de la migraine, l'insomnie.. " est admis au point qu'on ne se pose même plus la question. C'est essentiellement le mot "facteur" qui suscite cette tournure, d'ailleurs : je pense que j'aurais écrit, par exemple "les cataclysmes déclenchant un tel déferlement".

Voilà, je trouvais cette remarque de Bidis intéressante ; elle soulève de plus le problème du choix dans l'écriture. Le travail consiste à choisir, entre plusieurs solutions possibles, celle qui semble la plus adaptée à ce que l'on veut exprimer. Et lorsque tout paraît évident, peut-être faut-il alors se poser la question du bien-fondé de cette évidence, comme ici où j'ai sauté à pieds joints dans mes habitudes jargonnantes.

C'est du boulot...

Bonne nuit !

Misumena

Bonjour Misumena,

Tout à fait d'accord sur la tournure "les facteurs déclenchants d'un tel déferlement", je l'aurais écrit de la même façon. Ainsi que "les cataclysmes déclenchants d'un tel déferlement " d'ailleurs puisque dans ces cas, les deux mots sont considérés formant un ensemble cohérent et solidaire.

Il y a singulier (que ce soit pour cataclysme ou facteur) si le d'un se transforme en un : "les facteurs déclenchant un tel déferlement", ont le sens de "qui déclenche". Certes, la différence est infime mais réelle.

Il existe le substantif "déclenchement" qui demande un complément indirect, (le "déclenchement de quelque chose".)
Mais l'on ne trouve pas dans un dictionnaire ordinaire l'adjectif "déclenchant". S'il s'agit du participe présent du verbe déclencher, il doit, à mon avis, être suivi en tant que tel par un complément direct.
Il est parfaitement possible que l'auteur, employant un terme médical, l'utilise de façon tout à fait correcte en le faisant suivre d'un complément indirect mais je doute que son but est de plonger son lecteur dans la perplexité ou l'amène à penser qu'il y a là une faute...
Dans le choix des termes que l'on emploie, ce point de vue a peut-être également une certaine pertinence.
Ceci dit avec toute l'admiration que l'écriture impeccable de Misumena suscite en moi.