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A propos de Cauchemar etc
Chevalier d'Oniris
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02/06/2012 10:43
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Les honnêtes gens le savent, Verlaine écrivait des verres alimentaires (ou des vers à boire, si l’on préfère). Ainsi, la clique honnie de Prudhomme étant, malgré tout, celle qui tenait les cordons de la bourse, Paul devait bien consentir à quelques efforts en direction de la dite clique pour qu’elle consente à laisser se distendre les cordons de la bourse en question.
D’où l’écriture de certains « poèmes ». Ils possèdent en réalité deux sens, l’un, qui est obvie, en direction des atélestes pourvoyeurs de subsides, l’autre, acroamatique, en filigrane sous le premier et que seuls savent interpréter les mystes.
« Sous emprise », certain jour, je me mis à débiter ces vers : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant… » et n’allai pas plus loin car du néant surgit, furieux, un type à la trogne de faune en quel je reconnus Verlaine (non sans l’avoir d'abord pris pour Socrate mais, vu mon état…) vociférant, car le bougre (si !) était d’un naturel emporté, « t’arrêtes tes conneries ! » En plus, il était un poil grossier.
« Ceci, me dit-il, n’est que la version bourgeoise d’un texte composé in poculis en compagnie de quelques poètes non moins imbibés que moi ».
Là-dessus il me raconte qu’en réalité tout est parti d’un sonnet qui commençait ainsi :
« Je fais, la pénétrant, souvent ce rêve étrange » et cetera. Il me dégoise son truc et se trisse aussi sec (comme toujours).
Ma mémoire étant labile, j’ai donc reconstitué comme je l’ai pu sa pièce pour vous la livrer.
Le premier quatrain est bel et bien du Verlaine qui m’est apparu, le reste étant de mon cru, tout en restant dans son esprit.
C’est la stricte vérité ! Or, comme je relis, sur Oniris, Cauchemar domestique, devinez qui m’apparaît à l’instant ? Verlaine !
Il se penche sur mon épaule, lit, fronce le nez et se fend de ces quelques mots : « Bon ! Je suppose que le mal est fait. » Là-dessus, il torpille ma bouteille de scotch qui trainait là avant de rajouter : « J’ai lu pire, remercie ceux qui m’ont reconnu ».
Voilà, c’est fait, car les encouragements que j’ai reçus s’adressaient bien évidemment davantage à l’esprit de Verlaine qu’à ma piètre reconstitution du sonnet original qu’il avait réellement (dans mon rêve) intitulé « Cauchemar domestique ».
Donc, de la part de Verlaine : « merci ! »
Et de ma part, merci à Titefée pour son talent de lectrice (entre autres car elle en a de multiples).

Contribution du : 01/09/2013 18:18
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