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2 Utilisateur(s) anonymes
A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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08/05/2015 22:47 De Buis-les-Baronnies
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Bonjour,
Je me suis permis de poster sur votre site deux nouvelles qui, selon moi, ont partie liée, l'une sur le Sud, l'adret, la lumière de la "raison" "A la lumière de Baume noire", et l'autre sur les ombres de notre humaine condition: "Danse l'ombre". Elles vont faire partie d'un ensemble de nouvelles sur le fait d'habiter quelque part. En montagne, on n'habite pas quelque part par hasard, chaque village est déjà un choix de vie, certains perchés, d'autres au creux d'une vallée, certains en plein soleil, d'autres dans l'ombre... Et je n'évoque ici que quelques unes des variations sur tout ce qui peut être offert... J'ai toujours été fasciné par ces plis de la terre, qui multiplient l'espace presque à l'infini, le segmentent, l'étagent, lui donnent épaisseur et perspective, variété et penchants, micro-climats et secrets... Disons que ces nouvelles présentent une sorte de méditation philosophico-géographique, sur ces plis qui se trouvent devant, mais aussi, dedans, sur toutes ces montagnes intérieures, dans lesquelles on se doit d'habiter, mais qui deviennent parfois, inhabitables... Je n'aurais jamais pu vivre en un pays plat, j'aime que ça penche, qu'il y ait "du penchant", parce qu'on sent mieux alors l'aimantation de la terre, qu'elle nous aimante, et donc, qu'elle nous aime, que nous sommes ses fils. Bien sûr, "Les silences de Tournelâme Fraîchardie", la première nouvelle que je vous ai envoyé, fait partie de cet ensemble, même s'il ne s'agit plus seulement d'habiter, ici, mais également, d'être habité par le lieu qu'on habite. Je conçois l'écriture comme une grande méditation, une sorte de remontée à la source, un retour à ce que j'appelle "la petite parole", cette parole intérieure que les relations sociales nous font souvent oublier mais qui fait qu'on peut se "désaltérer" à tous les sens de ce terme: étancher sa soif, et devenir enfin soi-même, je veux dire entendre la part de soi la plus "intempestive", la plus improbable, et forcément la plus intime. Je voudrais remercier les concepteurs de ce site, qui permettent à des textes d'être lus, partagés, et qui permettent aussi de parler autour de la littérature. Et je voudrais enfin remercier les lecteurs "bénévoles", comme aurait dit Stendhal, de leurs réactions, même négatives. Tout est bon à prendre, et tout vaut mieux que le silence de l'indifférence. Bien cordialement à vous tous! Mauron
Contribution du : 27/10/2015 19:42
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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Oui, je me permets d'ajouter à ces textes celui qui, selon moi, est sa matrice, le poème liminaire de tout ce "grand texte" auquel ces nouvelles appartiennent: http://www.maisonbleuecollectifartistes.com/alain-nouvel-l-autre-et-l-astre.php
Contribution du : 27/10/2015 20:10
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Maître Onirien
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J'irai demain!
J'ai un rendez vous aujourd'hui... Pimpette la Fripouille
Contribution du : 28/10/2015 15:36
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"""Soyez réglé dans votre vie ordinaire comme un bourgeois, afi n d’être violent et original dans vos oeuvres. » Gustave Flaubert |
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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Dac, Pimpette, tu es "pardonnée d'avance"!
Contribution du : 28/10/2015 21:19
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Ma jouissance est sens ouïr, sans tutelle de sens jouir |
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Maître Onirien
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J'ai trouvé beaucoup de choses...allez-y...
Voici un petit extrait qui me va parfaitement bien: ""Je me suis longtemps cru athée, avant de comprendre que les dieux quels qu’ils soient, reviennent par la fenêtre de qui les a mis à la porte. Les dieux dont je parle ne sont, pourtant, que l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, la lumière qui nous réchauffe, la pesanteur qui nous aimante et, plus secrètement encore, la parole qui nous éclaire. Nous avons la reconnaissance non seulement du ventre mais encore de tout notre être (et ce à notre insu) pour ce plus grand, ce plus haut, ce plus bas, ce sublime et ce profond qui nous déborde, nous étaye, circule autour de nous et nous donne mystérieusement la vie et la pensée. Ayant compris que le « Très-Haut », comme le « Très Bas » m’étaient indispensables, même à mon corps défendant, ma question ne fut donc plus : « Comment me débarrasser des dieux » mais « Sous quels noms méritent-ils d’être encore honorés ? » Pimpette entremetteuse
Contribution du : 29/10/2015 16:06
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Maître Onirien
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En écho modeste:
On peut envisager une transcendance, hors de nous définitivement, sans accepter la seule réponse donnée: les religions, qui, elles, répondent n'importe quoi aux questions sans réponses...au lieu de dire aux hommes, qu'il n'y a pas de réponse et de leur faire acepter justement...qu'il n'y a pas de réponse.... La petite feuille qui nait au printemps et meurt à l'automne a, elle aussi une transcendance...c'est l'arbre dont elle assure pourtant la croissance et dont elle n'aura jamais aucune connaissance. Pimpouille se mêle de métafizik
Contribution du : 30/10/2015 09:41
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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Attention Pimpette, en allant "hors de nous définitivement" et en sens inverse de la feuille qui tombe, tu arrives en pataphysique:
Alfred JARRY L'Amour absolu,XII Les femmes montent par le chemin des écoliers.
Contribution du : 30/10/2015 10:07
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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Merci pour la feuille qui tombe, Pimpette et Phoebus, et pour ces considérations pataphysico-métaphysiques qui me ravissent. Les religions, c'est de la poésie calcifiée me semble-t-il, "Au commencement était le Verbe" que c'est beau cette formule, dès qu'on n'essaie pas d'en faire un dogme. Les fossiles me semblent fort dogmatiques, ils ne bougent plus depuis longtemps. On a fait des religions comme si le plus important, c'était la mort... Or,
"Le vrai rongeur, le ver irréfutable N'est point pour vous qui dormez sous la table, Il vit de vie et ne me quitte pas" comme dit Paul Valéry dans son Cimetière marin. S'il faut nous rassurer, vieilles feuilles d'automne prêtes à tomber de l'arbre qui les nourrit, alors, chantons la vie tant que le vent est là pour nous faire chanter, avant de nous faire... chuter! (et il y a "chut" dans chuter)... La transcendance, nous n'y pouvons rien. Mais au fond, nous ne pouvons pas grand chose si ce n'est chanter, alors, ne nous en privons pas! Certaines religions voudraient nous priver de chanter, ou nous dire comment faire pour chanter comme il convient. Laissons-les choir!...
Contribution du : 30/10/2015 11:12
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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Un chant de la transcendance:
un illustre satrape, Eugène IONESCO définissait sa propre transcendance ainsi "un écrivain est un témoin : je suis un témoin absolument objectif de ma subjectivité. ».
Contribution du : 30/10/2015 12:08
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Re : A propos de "Danse l'ombre" et de "A la lumière de Baume noire" |
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Chevalier d'Oniris
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Je suis aussi un fan d'Ionesco, célèbre membre du collège de pataphysique, je crois. Mais s'il a pu être objectif sur sa subjectivité, je lui dis "bravo", surtout s'il a su être "absolument objectif"!
Contribution du : 30/10/2015 13:12
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