Le poème dont parle ce forum a été posté le 28 / 10, en catégorie apprentissage. Je remercie tous ceux qui ont pris le temps de le commenter : c'est constructif, et me permettra de retravailler ce poème, ce qui est le but de cette catégorie apprentissage.

Juste quelques précisions sur le geste poétique. Vous l'avez remarqué, cet hommage s'inspire largement du célèbre poème "Demain, dès l'aube...", que Victor Hugo adresse à sa fille Léopoldine. Il a longtemps été mon poème préféré de Hugo (aujourd'hui supplanté par "Booz endormi"), et c'est sans doute un des plus connus, un de ceux qu'on apprend par coeur.
Cet hommage reprend la construction, le rythme (comme le rejet de "Mort" au v. 8, qui répond au rejet de "Triste" par Hugo) et certaines expressions (détournées et adaptées) du poème hugolien. Exemple :
"Demain, au soir, à l'heure où s'envola ton âme, / Je te lirai"
s'inspire évidemment de
"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, / Je partirai".

Pour l'anecdote (pour répondre à Graoully), j'ai effectivement passé la soirée du 22 mai à lire à haute voix des poèmes de Hugo, pour l'anniversaire de sa mort ; ce n'est que quelques mois plus tard que j'ai pu me recueillir sur sa tombe et y réciter des vers.

Difficile de s'attaquer à un monument de la littérature. J'ai voulu tirer parti de sa musicalité, de sa simplicité évocatrice pour rendre un hommage harmonieux au maître. J'ai longtemps considéré ce poème comme abouti, n'osant plus y retoucher, de peur de perdre la sincérité de l'hommage.
Mais vos remarques, constructives et intéressantes, me montrent avec justesse qu'il y a encore beaucoup d'expressions, de rimes, de détails formels à améliorer. Oui, il y manque une certaine flamme, un certain souffle poétique que dégage le poème hugolien. Comme quoi, imiter un beau poème ne permet pas forcément d'écrire un poème beau.
Tout cela me donne envie de retravailler ce poème pour, peut-être, le soumettre à nouveau sur le site d'Oniris. Merci encore pour vos commentaires et réactions, présentes et à venir.

C'était un noble choix, quoi qu'il en soit, et ta démarche est honorable..

Puisque tu évoques le souffle, je crois que ce qui fait l'âme d'un poème, est la personnalité (tempérament) de l'auteur.. En cela, il était et serait bien difficile de se mettre dans la peau de ce cher Victor, tout comme dans celles d'autres poètes illustres.. ;)

La sincérité, oui, elle est un plus dans les lignes..

Merci pour tes explications..

Bien lu ces précisions pleines de modestie.
L'exercice était en tout cas périlleux.
Amicalement.