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Re : A propos de Guerre Froide
Maître Onirien
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Merci à tous (enfin toutes, en l'occurence) pour ces précisions :)

Je vais revenir plus précisément sur les avis de Pat et Perle : (et répondre à Margone, après)

Citation :
même si tu ne suis pas toujours les conseils et trouve toujours une contre-argumentation de derrière les fagots


Lol, oui bon, ça va ^^ Si je ne suis pas d'accord, il faut me convaincre pour que je change d'avis, j'ai jamais dit que c'était facile :p

Citation :
Sur ton style : je pense que tu as bien cerné tes points faibles (adverbes, relatives, etc.). Ce qui est marrant, parce que c'est pas là que je les ai repérés le plus (et je les ai notés ailleurs avant de lire ton post...).


Bah en fait j'ai bêtement écouté ce qu'on m'a dit dans d'autres textes (Papa nous écrit du ciel, entre autres). Niveau écriture, je dirai que c'est ce qui me pose le plus de difficultés de travailler ça. Soit je supprime trop de trucs et mon style en devient minimaliste (phrases courtes, vocabulaire simple, certes efficace mais bon) soit c'est pompeux, avec des phrases à rallonge et des mots parasites un peu partout. Et manifestement, j'ai toujours pas trouvé un juste milieu équilibré (en tout cas, je n'arrive pas à le trouver à chaque fois).

Citation :
La précision n'est pas toujours une bonne chose. Ça alourdit inutilement et c'est vain de penser que l'autre "voit" exactement la même chose que toi. La communication est toujours approximative et affaire d'interprétation. Laisse un peu le lecteur dégripper lui-même son imaginaire.


Je sais... mais c'est plus fort que moi :/ Je me retourne tellement le cerveau à faire des univers / intrigues cohérentes que je suis allergique à l'idée que les gens puissent passer à côté... Mais tu as raison, trop en dire n'empêchera pas certain de passer à côté quand même, mais ça alourdit inutilement le bouzin pour tous ceux qui auraient bien compris d'eux-mêmes.

Suggérer plus que dire. Ça viendra un jour :)

Citation :
Tu as une écriture de roman, pas de nouvelle


Carrément ! J'ai trop d'imagination en fait, donc je veux toujours broder et greffer un tas de trucs pour enrichir mon idée initiale, mais au final j'arrive plus souvent à l'étouffer qu'autre chose. C'est pour ça que j'aime les concours à contraintes : ça m'oblige à rester à l'intérieur d'un cadre strict et à ne pas m'éparpiller... Dans un roman c'est moins gênant, j'ai la place de développer clairement et de révéler les infos de manière plus diffuse... mais en nouvelle, c'est du concentré à haute dose. Trop.


Citation :
C'est souvent le cas, dans tes récits, mais là, c'est un peu trop, pour que je marche et sans doute, parce que tes persos sont moins attachants (sauf le ptéranodon que je trouve pas mal, parce qu'il a quelques défauts et que tu le montres en train d'essayer de les planquer). Y a aussi le fait que ton récit est trop court pour approfondir la psychologie. Ils sont pour la plupart tout gentils ou basculent d'un coup dans la haine. C'est trop « noir et blanc », ça manque de gris, de nuances. L'ambivalence, des traits moins aimables sont plus intéressants à mon avis, pour donner de l'épaisseur à un personnage.


Hmmm... ça c'est très très juste. Tu m'agaces parce que je ne vais pas pouvoir trouver une vieille excuse pour te dire "Ah... oui... mais non" ^^

Je ne voulais pas faire des persos forcément complexes. Dans mes récits habituels, j'essaie de faire des personnages humains, matures, et sans forcément être ambigus, qui ne soient pas parfaits. Avec des ados, j'ai eu plus de mal. Dur de toucher juste entre l'enfance naïve et l'âge adulte. Je suis souvent peu convaincus par les adolescents tels qu'on les voit dans les bouquins (ceux que j'ai lu en tout cas). Les tomes de Harry Potter où Rowling a essayé de vraiment inscrire Harry dans tout ce que sa "crise d'adolescence" a de typique, j'ai pas accroché du tout. Pas crédible, trop appuyé et énervant à l'excès (même si c'est typique d'un ado, d'être con et énervant lol).

Mais oui, j'ai un peu merdé ce point là en effet. Ils sont gentils parce que je les voulais gentils. Je voulais contraster entre leur caractère, le côté "village dans les nuages" où tout le monde il est beau et gentil et il s'aime, et le monde extérieur où ben, c'est pas aussi simple.
Et comme ils se partagent ce monde, y avait un petit côté Platoon (je suppose j'y ai pas consciemment réfléchi plus que ça) qui m'évoquait "l'innocence est la première victime de la guerre". Mais innocence n'est pas synonyme de simplicité, j'aurai du travailler plus leur épaisseur, leur ambivalence.
Après j'ai aussi eu ce foutu problème de longueur... tu as raison, je ne suis pas fait pour les nouvelles. Sigh.


Citation :
Cette humanisation ne fonctionne pas pour moi, ici. C'est trop transparent (...) C'est comme si tu avais hésité entre la fable et le réalisme. Je pense qu'il est intéressant d'exagérer dans l'anthropomorphisme (...) Mais c'est sans doute aussi lié à la psychologie de tes personnages un peu trop naïve, voire infantile (du moins une vision erronée de l'infantile, qui n'est qu'un fantasme d'adulte). Ce qui me gêne aussi, dans ton texte, ce sont les traits d'humour (ils font trop blague de notre époque, avec un langage trop actuel, du coup, ça détonne avec le contexte). Ce sont les dialogues qui m'ont le plus dérangée.


C'est intéressant aussi, ça parce que tu te poses des questions qui ne m'ont pas du tout effleurées... Je ne suis pas un gros fan de l'humanisation de personnages animaux, donc je t'avoue que je n'ai pas cherché à traiter celle-ci de manière particulièrement réfléchie. (Ce qui est probablement une erreur d'ailleurs)
Je n'ai pas hésité entre la fable et le réalisme, j'ai écrit une histoire réaliste (enfin qui se voulait comme telle) avec des dinosaures comme protagonistes. Je ne connais pas vraiment les codes de la fable, donc j'ai fait comme pour "le roi venu du froid", j'ai écrit mon histoire comme je l'aurais fait pour n'importe quel personnage humain en mettant des dinos à la place. Ça a marché pour certains apparemment, mais pas pour toi donc l'exercice a ses limites.
Ceci dit tu avais aimé mon pingouin basé sur le même modèle, et d'autres (ici) ont aimé les dialogues donc je pense que le vrai foirage réside surtout dans ce que tu appelles la "naïveté" véhiculée par le texte, qui du coup fait sonner plein de choses de manière bizarre...

Citation :
Je vais détailler les exemples que j'ai donnés


Ben tu vois, je suis d'accord avec chacune de tes remarques :) Y a que "conneries" et "idiots" qui, même si je vois bien ce que tu veux dire, ne me choquent pas forcément pour autant dans le sens où ils rejoignent un peu le décalage voulu dans les dialogues. Mais comme dans les dialogues, ce décalage t'as justement dérangée, c'est logique (et cohérent) qu'il t'ait également gênée là.

Merci d'avoir précisé ces remarques.

Citation :
(...) c'est lié à cette naïveté


Bon, cette naïveté c'est vraiment le gros défaut que je retiendrai de ce texte.

Je suis d'accord avec vos avis (Pattie, Pat et Perle) :

- la situation scolaire citée par Pattie, qui fait en effet basculer le lecteur dans un cadre pour "jeunes" et facilite l'amalgame avec une littérature enfantine / ado.
- le côté manichéen des persos (je ne trouve pas l'histoire ou l'intrigue manichéenne, mais les persos oui, clairement. Et du coup, ça déteint sur le reste)
- le problème de longueur qui m'a obligé à condenser au détriment d'un récit plus souple, où les évolutions des personnages seraient plus perceptibles
- Personnages dinosaures, fortement connotés à l'univers enfantin (même si, heureusement pour eux des adultes s'y intéressent aussi ^^)

Je continue de penser que les dialogues / vocabulaire ne sont pas déterminants par rapport à ce sentiment de naïveté mais conjugué aux trucs essentiels ci-dessus, ça peut accentuer encore un peu ce sentiment.

Je reviens sur quelques remarques de Perle :

Citation :
Disons que j’ai pris le problème à l’envers par rapport à tes intentions. Tu voulais, en première intention, décrire la fin des dinosaures. Personnellement, j’ai lu, en première intention, une fable mettant en scène des animaux et prêchant des valeurs morales telles que l’honnêteté intellectuelle, le respect de la parole donnée, le sens de l’amitié entre personnes très différentes, les difficultés de compréhension entre les communautés, le sens du sacrifice…

Si ton propos initial était purement récréatif (ils se sont pris une météorite, et paf, plus personne), il me semble que tu as emprunté des chemins bien détournés pour le servir. Je pense que le moyen que tu as choisi (cette histoire de guerre froide) dessert alors ton but initial en tirant la couverture à lui.


Merde, tu as parfaitement raison aussi, Perle... en fait, tout ça vient de ma façon de vouloir tout assembler de manière parfaite. C'est ce foutu perfectionnisme qui me fout dedans à chaque fois ! Ça rejoint ma réaction à la remarque de Pat sur mon écriture peu adaptée au format "nouvelles".

Mon idée de base était effectivement la fin des dinosaures, à raconter de manière un peu drôle ou du moins décalée. Puis j'ai cherché quelques détails pour l'intégrer dans un contexte cohérent... et j'ai tellement bien cherché que j'ai enrobé le truc d'un contexte géopolitique beaucoup trop chiadé pour mon propos initial. Mais du coup, comme cette nouvelle idée (le contexte) n'a pas pour autant pris le pas sur la première idée, je me retrouve avec un truc bâtard en quête d'identité.

De toute manière, quand on doit expliquer son intention initiale pour qu'elle soit comprise, c'est qu'on s'est planté quelque part. Je pense qu'un vrai novelliste aurait fait deux nouvelles à partir de ces idées, et pas une seule qui se révèle du coup beaucoup trop dense pour sa longueur.

Citation :
Et surtout, le ton que tu emploies est très « moralisateur », selon moi. (...) Je n’ai vu aucun second degré, aucun humour un tant soit peu grinçant, dans les valeurs morales que tu défends (...), ni dans les situations que tu mets en scène.


"Ton moralisateur" ça m'emmerde, parce que j'ai vraiment essayé de ne pas avoir ce ton là. Mais effectivement, ça manquait probablement un peu d'humour ou de second degré (notamment dans les dialogues entre Ernie et sa mère).

Citation :
Le ton est très pédagogique, le vocabulaire employé assez simple. Il y a un côté : « regardez ce qui peut arriver si on ne sait pas s’entendre », et la nature des personnages vient appuyer pour moi ce message clair et accessible à un jeune public.


Ça oui, ça me parle plus que le ton moralisateur. Plus que faire une morale, je voulais vraiment exposer une situation, le plus "froidement" possible, afin que le lecteur se fasse sa propre opinion. Donc le ton pédagogique, c'est déjà beaucoup plus en phase avec ce que je voulais traduire que la morale.

Maintenant, même si les idées véhiculées sont simples et (ultra) basiques, je ne les destinais pas forcément à un un public particulièrement jeune. Pour "Cernes", Widjet avait eu cette phrase tout à fait juste pour décrire les messages sur lesquels je reviens quasi tout le temps :

Les messages humanistes véhiculés ne sont certes pas révolutionnaires, mais ils rappellent des choses somme toute essentielles et surtout restent accessibles à tous.

C'est vraiment ce que j'ai en tête (même si c'est pas particulièrement réfléchi)... pour moi ce sont des lieux communs de bon sens et "d'humanité". Mais force est de constater que quotidiennement, ce sont aussi les valeurs qui sont le plus facilement bafouées, ignorées, méprisées... par tout un chacun et ce, partout dans le monde. Alors insister dessus, ça ne me dérange pas. Le jour où les gens (au sens large) me donneront l'impression d'être un peu moins c... , je lèverai probablement le pied :)

Citation :
Ce n'est que mon point de vue. Un peu sévère, mais je sais que tu es capable de l'entendre faute d'adhérer (je sais que tu vas chipoter... je te connais)


Oh, eh, franchement j'ai pas tellement chipoté si ? :)

Bon, je reviens maintenant sur le (long, la vache) commentaire de Margone (et là je peux chipoter, c'est une onirienne toute jeunette, elle n'osera pas se rebiffer, niark niark) :


Bon manifestement tu as bien aimé le traitement de mes personnages, toi. Que ce soient les dialogues ou les sentiments... tant mieux (même si maintenant, je ne peux plus ne pas voir les défauts soulevés par les autres (naïveté, tout ça), c'est rassurant de voir qu'ils ne plombent pas la lecture pour tout le monde).

Citation :
Je reste trois secondes dans cet aspect identification/attachement aux personnages pour notifier concrètement les endroits où j’ai éprouvé des malaises


Euh... si j'ai bien compris ce que tu développes après, c'est plutôt positif ça, non ? Je veux dire, ce sont des malaises liés aux situations, pas à un traitement pourri ?

Y a que sur la première remarque (les dinos qui pensent, tout au début, à -140M avant JC) que je prends plus comme un truc auquel tu as eu du mal à accrocher.
Pour moi ils pensent oui, comme tous mes dinosaures, mais ceci dit ils pensent comme des chasseurs. On sait que certains dinosaures (comme les allosaures, décrits ici, ou les fameux vélociraptors) chassaient en bande, et suivant des schémas assez complexes. Seul moyen pour eux d'avoir une chance contre des bestioles faisant parfois plus de dix fois leur taille /poids. Donc les pensées que je lui prête, si elles sont bien sûr humanisées, ne sont pas "aberrantes". Moins que ce qui vient après, disons :)

Pour les autres trucs (la mort de Flynn, la fin...) je ne voulais pas faire un truc drôle (même si c'était mon idée de départ, j'ai gardé l'aspect "décalé" que je voulais pour le traitement, mais le message se voulait assez noir.)

Du coup, oui, c'était voulu. Cette fausse petite note d'espoir pour faire croire que Flynn va s'en sortir, puis la fin, même si on la voit venir... C'est comme ces films où on te montre la fin dès le début, donc tu SAIS que ça va mal finir, mais tu rentres dans l'histoire, tu l'oublies, et pourtant non, ça revient... et ça finit mal.

Après c'est l'histoire des dinosaures, la fin on la connaît... elle n'est pas très joyeuse, peu importe la mise en scène qu'on en fait ^^

Citation :
Par contre, si on ne parle plus des personnages mais du décor, il y a des choses qui m’ont dérangée. Des présences et absences de détails qui me donnent l’impression que tu voulais « trop » que le lecteur s’identifie aux personnages qui ne sont pas humains en soi. Genre, t’en fais à peine trop quoi.


Ça rejoint un peu l'avis de Pat sur mon humanisation ratée. A la base, il y avait dans le texte encore plus de termes inadéquats... Ernie disant "il faut que je rentre à la maison" par exemple. Même s'il ne s'agissait pas d'une maison au sens humain du terme, mais de l'expression consacrée pour dire "je rentre chez moi", c'était sujet à confusion.
Je parlais d'un "village" aussi, par moments. Etc.
On me l'a fait remarquer, donc j'ai essayé de virer un maximum de ces mots inadaptés à mes dinos, sans forcément chercher à les remplacer par d'autres, plus appropriés.

En ça, je vois ce que voulais dire Pat en disant

Citation :
C'est comme si tu avais hésité entre la fable et le réalisme.


Dans une fable, ou un conte, ça ne choquerait personne que mes dinos mangent à table avec des couverts, habitent une maison avec un toit de chaume, et aient un professeur qui écrit à la craie sur un tableau noir.

Mais comme je ne faisais pas non plus vraiment une fable, mais que je racontais la fin des dinos, ça aurait été trop. Donc j'ai pris le parti pris "réaliste" d'essayer de donner le moins de détails faux, qui auraient risqués de choquer... et ça s'en ressent par un manque de précisions. Ceci dit, j'aurai vite tourné en rond... a part dire qu'ils vivaient dans la forêt, une plaine ou un pré... les descriptions auraient vite tournées en rond. Disons que j'ai eu des soucis d'imaginaire, à ce niveau, pour ne pas être trop farfelu ou trop redondant, à l'inverse :)

(Juste, pour l'amphithéâtre, c'est la même chose sauf que j'ai laissé ce terme parce qu'il pouvait en effet évoquer un "amphi" naturel, encaissé entre deux falaises, ou représenté par des terrasses de niveaux différents. Mais c'est un détail)


Citation :
Dans le genre, j’ai tiqué sur quelques trucs (rare quand je lis un de tes textes)


En phase avec certaines de tes remarques ! (pas toutes non plus, mais faut pas pousser : si je ne chipote pas un peu Pat va me trouver bizarre)

Citation :
Au niveau de la narration, j’ignore pourquoi mais j’ai eu beaucoup de mal à me faire à ce présent que tu emploies.


On m'avait fait la remarque sur un autre de mes textes que j'avais écrit au présent... ici tu es la seule. Je suppose que c'est un peu lié au fait que le présent est plus rarement utilisé dans les récit... ou alors que je l'ai utilisé bizarrement ?

Bon à la base tout était au passé, mais quand j'ai repris le texte pour insérer mes intros contextuelles au début de chaque partie, j'ai eu peur de paumer le lecteur. Du coup, j'ai écrit les intros qui se passaient dans le passé au passé (ha ha) et le contemporain au présent.


Citation :
Chronologiquement : il manque peut être une frise non ?


Hmmm... je ne sais pas. Je ne voyais pas rajouter une frise :) Au final, je donne beaucoup de détails chronologiques, mais c'est du flan, ça ne sert en rien l'histoire. Jaimme a indiqué que j'aurais très bien pu me contenter de rester vague, genre "Il y a longtemps" et "maintenant" ou "de nos jours" pour mes indications temporelles.

Tu es la seule que ça semble avoir vraiment gênée, pour Perle ce petit effort à fournir pour remettre les cases dans l'ordre l'a même (apparemment) aidée à entrer dans l'histoire.

Mais c'est une très bonne illustration de la complexité inutile que mon perfectionnisme à la con peut ajouter au récit. Si je devais choisir, je virerai les dates au profit d'indications vagues, plutôt que de mettre une frise :) (d'autant qu'à part les deux intros du début, quasiment tout le texte est (et se déroule) au présent)

Citation :
Géographiquement : justement, tu inclues des illustrations dans ta nouvelle, pourquoi ne pas mettre une carte datant de 65 av JC (le plus gros du déroulement de l’histoire, l’instant t en somme), réalisée par toi bien sûr ?


Parce que je suis un enfoiré d'auteur et qu'il m'arrive de tricher quand les choses ne me conviennent pas :)

Clairement, si je me suis inspiré de pas mal de choses (nom des continents, dates à la louche, etc.) je n'ai pas la prétention d'avoir respecté la réalité des choses.

Une carte ne m'aurais pas aidé car elle aurait montré que mon récit était bourré d'incohérences (ou obligé à en retravailler une bonne partie).

Voici la carte dont je me suis inspiré (principalement) pour le récit :

Open in new window


Bien avant d'avoir un problème de dates, la météorite incriminée dans l'extinction des dinos est tombée au mexique (Aïe ! Caramba !). Donc, techniquement parlant, en Laurasie.
Or, les volcans accusés d'avoir également joué un rôle l'extinction des dinos sont les Trapps du Deccan, situés dans l'ouest de l'Inde.

Ok. Tout s'est passé en Laurasie. Mon analogie de la guerre froide a soudain du plomb dans l'aile :)

Donc, sans scrupules ni vergogne, j'ai eu la flemme de tout changer (j'avais déjà bien avancé mon texte, sans vraiment regarder la carte) du coup, même si en inversant juste Laurasie / Gondwana ça aurait pu coller, j'ai pas trouvé ça dramatique.

Dans tous les cas, il y aurait eu des risques d'incohérence, donc bon. C'est la même chose pour les dates, j'ai eu du mal à trouver des cartes précises, correctement datées, avec la dérive progressive, la fracture des continents, etc. (Pas fait d'étude de géologie, moi, ma p'tite dame ^^) du coup je ne me suis pas emmerdé et j'ai daté ça à la louche, plus par rapport aux périodes auxquelles vivaient les dinosaures que je cite qu'autre chose, d'ailleurs. (Les dinosaures m'intéressent plus que la géologie, en fait).

Donc voilà, des incohérences il y en a à la pelle, j'en ai conscience. J'ai triché pour me faciliter la vie, et rendre cohérente mon histoire. Appelons ça un parti-pris d'écrivain :)

Bon et au demeurant, je n'ai jamais prétendu qu'il y avait la moindre rigueur scientifique là dedans... c'est une grosse farce, et il ne faut pas y chercher autre chose que ça. J'y ai collé un vernis pour faire "un peu cohérent avec la réalité", mais ça s'arrête là.

Citation :
Du point de vue de la narration et des différents « noms » qui sont donnés à tes personnages, j’ai aussi eu du mal à m’y retrouver parfois.


Vous êtes donc deux :) Mais oui, je suis d'accord, c'était pas évident. Ça ou les répétitions... j'ai opté pour ça. Ceci dit, pas évident de désigner des personnages qui n'ont pas de métier, ni de nom de famille, ni de couleur de peau ou de particularité par autre chose que ce genre de termes... :/


Citation :
Et en cela, les illustrations sont une excellente idée, sinon, peu de lecteurs auraient une idée des apparences des tes 4 compagnons là… :)
Mais j’ai été un chouilla déçue : ils sont bien en soi tes dessins, c’est un fait, mais tu peux faire mieux je trouve


On peut toujours faire mieux heureusement :)
Je les aime bien moi, mes dessins (à part le premier, mais bon). J'ai toujours eu en tête que les dessins ne seraient qu'un "plus", aucunement le centre d'intérêt du texte. Au début, je voulais faire des petits dessins tout mignons, comme dans "le petit dinosaure" (voir lien plus haut) colorés, et tout. Et plus le texte gagnait en noirceur, moins je trouvais ça adapté.
Au final, j'ai hésité à faire des dessins beaucoup plus sombres, avec des dinos réalistes, des fonds très noirs etc. Mais là, c'était beaucoup plus de boulot. Du coup j'ai opté pour un compromis (j'avais pas envie d'y passer deux mois non plus, à ces dessins), avec des traits enfantins / mignons mais un résultat que je voulais un peu évasif, brouillon. Le côté crayonné m'a bien plu. J'ai essayé deux trois encrages, je les ai ratés, alors j'ai pas insisté :)

Citation :
Mais par la suite, deux choses me gênent


Voyons ça :)

Citation :
Ton récit, malgré l’intelligence des dinosaures, le fait qu’ils parlent, qu’ils cohabitent en Avalonie, restait « réaliste » et j’ai été déçue de voir qu’en fait les carnivores avaient le pouvoir de ressusciter les volcans par des rites et idem pour la météorite et les herbivores.
Tu vois, même si on connait la fin, j’aurais voulu que ces deux choses là restent sans contrôle, complètement intrinsèques à la Terre.
Même si je vois un peu l’idée que tu voulais faire passer : à se faire une guerre avec des armes (sur)puissantes qu’ils ne contrôlent pas, ils courent à leur perte.


Oui, mais justement le texte est né de cette idée. Dans cette fameuse discussion avec mes parents où cette idée a été lancée comme une plaisanterie, il s'agissait justement de ça : des dinos qui auraient réglé leur comptes avec des météorites, un peu comme des gamins peuvent se lancer des oreillers à la tête.

Raconter la fin des dinosaures comme elle s'est (probablement) passé en réalité, ça aurait intéressé beaucoup moins de monde je pense...

J'ai eu du mal à franchir ce pas (le truc absurde et totalement improbable), dans mon cerveau cartésien c'est difficile, même pour un texte ne se voulant pas sérieux. Mais ça collait trop bien avec ma guerre, froide, ces armes de destructions massives. Et je voulais que les dinos se détruisent eux-mêmes, la Terre n'a rien à voir là dedans (au demeurant, pour la météorite elle n'a rien à y voir d'ailleurs). Du coup, comme je ne voulais pas leur donner les moyens "technologiques" de contrôler les volcans ou les météorites, ne restait que l'option "rituel bizarro-mystique".

Citation :
La décision des carnivores justement de réveiller les volcans pour assombrir le ciel pour empêcher les herbivores de cultiver cette datura (et les autres formes de vie végétale par la suite)…
C’est pas un couac là dans le scénario ? :)
Cette décision est difficile à imaginer, étrange, prise par des êtres pensants.
Tes carnivores, ils ont complètement oublié le réseau trophique ou quoi ? :) Sans soleil, pas de plantes, sans plantes, pas d’herbivores, sans herbivores, pas de viande, sans viande… plus de carnivores (je ne t’apprends rien hein, mais bon… bizarre tes carnivores… ils n’avaient pas une autre solution (plus censée) pour répondre à l’attaque de l’empoisonnement ? Au lieu de se tirer une balle dans le pied ?)


Non, j'ai bien réfléchi cette décision. Elle est assez liée au contexte de la guerre froide, dans laquelle je me suis replongé pour essayer de coller à l'ambiance.

- Les herbivores décident, de manière unilatérale et en secret, de forcer les carnivores à réduire les quotas de viande. Du coup, ils envisagent de les affaiblir et comment mieux les affaiblir qu'en en décimant une bonne partie ?

- Les carnivores mettent un certain temps à comprendre ce qui se passe et subissent de lourdes pertes. Ils confrontent les herbivores, qui nient. Partant de là que peuvent-ils faire ? Soit laisser couler, en espérant que ça s'arrête (super), soit agir, en forçant les herbivores à reconnaître leur crime. Je ne dis pas qu'ils ont l'intention de laisser les volcans "allumés" à vie. J'évoque le fait qu'ils refusent de les éteindre tant que les herbivores nient, donc on peut supposer qu'ils en sont capables. Leur action n'est pas irrémédiable, elle vise juste à "mettre la pression aux herbivores", leur montrer que le Gondwana ne va pas rester à rien faire.

- Les herbivores refusent malgré tout de reconnaître leur erreur (les raisons sont décrites par le président de Laurasie dans le texte). Que faire, alors ? Soit on ne fait rien, on continue d'empoisonner les herbivores (à la rigueur, on peut même arrêter d'en envoyer à ce stade), et attendre pour voir qui, des herbivores ou des carnivores cèdera le premier. Des bras de fer à la con comme ça, il y en a eu des tas pendant la guerre froide. Kennedy avait fait graver un calendrier sur une plaque d'argent qu'il avait fait distribuer à ses collaborateurs (proches). Ce calendrier contenait toutes les dates où, selon lui, on était passé TRES près d'une guerre nucléaire. Il y avait bien une quinzaine de dates, sur son calendrier.

Ou alors, il y a la méthode dissuasive... plutôt que de faire des milliards de morts sur le moyen - long terme, avec un risque d'escalade en guerre totale à la fin (invasion de la Laurasie, tout ça), on prend les devants et on frappe un grand coup. Beaucoup de morts d'un coup, mais à un endroit localisé, propre. Un Hiroshima. Humainement, ça se justifie. C'est pas bien, mais c'est pas pire non plus que de raser la moitié des villes japonaises par des bombardements "classiques".

Option retenue. Du coup, les carnivores n'auront jamais le loisir (ni l'occasion) d'éteindre les volcans...

Citation :
Même réflexion avec la météorite, qui de toute manière sera une grosse claque dans le Gondwana mais se répercutera dans totalité du globe…


Là, tout dépend. On peut supposer via ce que je dis que ce type d'arme a déjà été utilisé pendant la guerre, et ça n'a jamais eu d'effets aussi dévastateurs.
Alors que s'est il passé ? La météorite a-t-elle été plus grosse que prévue ? Cette erreur de taille est-elle volontaire (faire un "gros" exemple) ou une erreur de manipulation avec une arme plus utilisée depuis des millions d'années ?

Ou encore, beaucoup plus simple, le risque d'utilisation de cette arme a-t-il toujours existé ? Je te renvoie à ce petit article assez amusant... A l'époque du projet Manhattan, qui a mis au point la bombe atomique, Teller (un des scientifiques du projet) évoqua la possibilité que l'explosion de la bombe enflamme l'athmosphère. (Réaction de fusion des noyaux d'azote). Tout le monde n'était pas d'accord (scientifiquement parlant) mais ces doutes sont quand même arrivés à Washington. Et ils n'étaient pas tous dissipés quand le test a eu lieu... marrant hein ? S'il avait eu raison, on aurait fait notre propre apocalypse, alors qu'on savait qu'il y avait un risque.

Sauf que voilà... les nazis bossaient sur l'arme atomique, et on a estimé que ça "valait le risque". Mes dinos ont peut être eu exactement ce même raisonnement...

Citation :
J'ignore si tu as eu des infos depuis, mais lors de la mort de Flynn, tu le nommes reptile justement... Ca m'a disons interpelé et j'aimerais bien savoir si tu l'as "fait exprès


Non, c'est pas fait exprès. Soit pour éviter une énième citation du mot "dinosaure" soit une simple coquille, je ne sais plus...

Mais si tu veux des précisions sur les classifications de ces bestioles, tu peux regarder ici ;)

Citation :
La datura : Je crois que ça s’appelle aussi « Trompette de la mort » et elle a des propriétés hallucinatoires. Elle peut être mortelle à haute dose, en effet, elle est en cela bien vénéneuse. Toutefois, je doute que même si les gros herbivores en ingurgitaient assez pour se rendre malade ou mal en point, le poison serait passé chez les carnivores en les mangeant par la suite


Pour moi, les Trompettes de la mort, ce sont des champignons (très bons, d'ailleurs).
J'ai eu beaucoup de mal à trouver des noms de plantes préhistoriques... à part le calamite que je cite à la fin, je n'ai trouvé qu'un ou deux arbres, et des conneries de fougères aux noms disgracieux à souhait. Rien contenant du poison, même si un des arbres, avait des baies potentiellement toxiques.

Du coup, autre liberté. J'ai cherché des plantes toxiques actuelles, et choisi celle qui me plaisait. La datura est connue, au moins de nom, et elle a un nom qui sonne bien. Après on peut extrapoler : il peut s'agir d'une variété de datura préhistorique et hautement toxique ^^

Voilà, en gros.

Merci à toutes pour toutes ces précisions et le temps passé à décortiquer mon texte :)

Ninj'

Contribution du : 30/07/2010 12:39

Edité par Ninjavert le 30/7/2010 12:59:22
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Re : A propos de Guerre Froide
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Citation :
Merci à tous (enfin toutes, en l'occurence) pour ces précisions :)

C’est ton côté tombeur ^^

Citation :
Bon, je reviens maintenant sur le (long, la vache) commentaire de Margone

C’est mon côté bavarde ^^

Citation :
Euh... si j'ai bien compris ce que tu développes après, c'est plutôt positif ça, non ? Je veux dire, ce sont des malaises liés aux situations, pas à un traitement pourri ?

Oui, oui, complètement.
Je me suis peut être mal exprimée mais quand j’ai lu certains passages, j’étais mal à l’aise (pas triste, mais mal) au vu de l’histoire et pas du tout de ton écriture.
Je me suis attachée à Flynn : j’aime pas le passage où il meurt.
Je me suis attachée à tes dinos : j’aime pas la fin, quand Eroll (moi je dis que c’est lui, je fais ce que je veux, y’a déjà assez de morts comme ça hein :) ) est tout seul dans un champ de cendres.

Citation :
Y a que sur la première remarque (les dinos qui pensent, tout au début, à -140M avant JC) que je prends plus comme un truc auquel tu as eu du mal à accrocher.

Heu… Pas du tout. A nouveau mal exprimée.
Bien sûr, les prédateurs pensent (et ce n’est pas à attribuer qu’à ta nouvelle, faut pas croire que les animaux sont des cons ^^ (je dis pas ça pour toi) et en cela, ta nouvelle n’est même pas encore dans « l’humanisation poussée », penser n’est pas parler), et l’attaque m’a ramenée à une scène mythique de Jurassique Park :)
Pas de souci là-dessus.
Mon malaise vient de l’histoire : du fait qu’il y a un petit dino tout chou tout mignon qui va se faire tuer.

Mon problème du début a juste été la succession de points de vue que j’ai du relire pour bien comprendre. Ce n’était pas ultra clair, surtout avec les noms que tu emploies.
Rien à voir avec le fait que tes prédateurs pensent :).

Citation :
je ne voulais pas faire un truc drôle

Ca j’ai vu merci :)

Citation :
Du coup, oui, c'était voulu. Cette fausse petite note d'espoir pour faire croire que Flynn va s'en sortir

C’était horrible.
Bien fait, mais horrible.

Et oui, j’aime ressentir des choses dans ma petite poitrine (serrement ; poids ; papillons ; etc…) quand je lis un texte. Donc, même si c’est du « désagréable » que je ressens, j’adore quand même :)

Citation :
(Juste, pour l'amphithéâtre, c'est la même chose sauf que j'ai laissé ce terme parce qu'il pouvait en effet évoquer un "amphi" naturel, encaissé entre deux falaises, ou représenté par des terrasses de niveaux différents. Mais c'est un détail)

Ben voilà : pourquoi ne pas avoir utilisé ces mots pour décrire l’endroit plutôt que de dire explicitement « l’amphithéâtre » ? Ton histoire d’encaissement entre deux falaises, c’est parfait, ça connote tout de suite un paysage naturel.

Citation :
Je suppose que c'est un peu lié au fait que le présent est plus rarement utilisé dans les récit... ou alors que je l'ai utilisé bizarrement ?

*C’est vrai que c’est rarement utilisé. En général, ça me « choque » au début (j’ai lu un livre au présent il y a peu) et ça passe très vite.
*Non, tu ne l’as pas utilisé bizarrement. Je ne sais toujours pas pourquoi je ne suis pas arrivée à m’y faire…
*Je comprends bien ce choix vis-à-vis des parties qui ne se déroulent pas en 65 av JC mais comme tu mets tes textes en italiques, ça n’aurait pas dérangé la compréhension de ta nouvelle je pense de quand même utilisé du passé simple pour l’instant t.
*Je dis ça mais moi, quand je commence un truc, j’ai dans l’idée de n’écrire au passé simple et puis en deux lignes je dérive sur le présent ; hors que je n’apprécie pas particulièrement de le lire. C’est étrange… *perplexe*
*Ca a du bien t’emm**** de relire le nouvelle en modifiant le temps de tous les verbes. Chapeau.

Citation :
Au final, je donne beaucoup de détails chronologiques, mais c'est du flan

Ben non Ninj’, justement (je développe après).

Citation :
Jaimme a indiqué que j'aurais très bien pu me contenter de rester vague, genre "Il y a longtemps" et "maintenant" ou "de nos jours" pour mes indications temporelles.

Mouais… *fais la moue*

Citation :
Mais c'est une très bonne illustration de la complexité inutile que mon perfectionnisme à la con peut ajouter au récit.

Je ne piperai mot là-dessus. C’est pas à moi de répondre à ça. Mais ton perfectionnisme donne ce genre de nouvelle travaillée, alors ne le perds pas vieux :)

Citation :
Si je devais choisir, je virerai les dates au profit d'indications vagues, plutôt que de mettre une frise :)

Ben non justement ! Surtout pas !
Parce que c’est ce qui fait tout le charme de la nouvelle, surtout au début. Des mots comme Crétacé ou Jurassique renvoit ton lecteur directement aux dinosaures (toutes les représentations qu’il peut en avoir) et c’est trop bien.
Je ne vois pas du tout des termes comme « il y a bien longtemps » ou autres : ils ne planteraient pas du tout une atmosphère délicieuse, ce sentiment qu’on va s’évader le temps d’une lecture avec ces reptiles d’une autre époque.

Citation :
Parce que je suis un enfoiré d'auteur et qu'il m'arrive de tricher quand les choses ne me conviennent pas :)

Lol, d’accord ok, bien noté.

Citation :
Bon et au demeurant, je n'ai jamais prétendu qu'il y avait la moindre rigueur scientifique là dedans...

Ben, comme tu m’avais quand même dit que tu avais fait pas mal de recherche là dedans, j’ai bien aimé voir ce que je pouvais recouper (ou non) avec mes connaissances.
J’avais adoré tous mes cours de géol, mais j’ai fait très peu de paléontologie alors je te fais confiance pour les différentes espèces à chaque date ;)
C’était aussi pour t’embêter. Et ta carte, elle est un peu simpliste et je reste assez sur mon souvenir qu’il n’y avait pas de quoi relier l’Eurasie et le Gondwana (juste pour info).

Citation :
Vous êtes donc deux :) Mais oui, je suis d'accord, c'était pas évident. Ça ou les répétitions... j'ai opté pour ça. Ceci dit, pas évident de désigner des personnages qui n'ont pas de métier, ni de nom de famille, ni de couleur de peau ou de particularité par autre chose que ce genre de termes... :/

Tout à fait, c’est pas évident, je n’ai pas dit le contraire :)
Mais ouais… assez difficile (surtout au début, car comme la nouvelle est longue, quand on est rôdé, elle n’est pas encore finie, donc c’est cool).

Citation :
Je les aime bien moi, mes dessins

Hé ! J’ai pas dit que je les aimais pas ! :)
J’ai dit que j’en préférai d’autre, ceux en ligne sur ton site notamment.
Après, tu dis que tu as opté pour des dessins « simplistes » version dessins animés. C’est un choix, c’est sûr. Mais j’aurais préféré autre chose, des trucs qui auraient plus collé à la « noirceur » de la nouvelle, cette nouvelle pas drôle dont on connait de toute manière la fin tragique (pour eux).
Toutefois, je suis bien d’accord : fallait pas penser y passer deux mois…

Citation :
J'ai toujours eu en tête que les dessins ne seraient qu'un "plus", aucunement le centre d'intérêt du texte.

Sans être l’intérêt central du texte, ils sont assez rares dans les nouvelles (sur Oniris en tout cas) pour qu’ils acquièrent une importance relative. J’étais peut être exigeante là-dessus, dans l’attente (sachant qu’il y en aurait)… C’est possible.

Citation :
Raconter la fin des dinosaures comme elle s'est (probablement) passé en réalité, ça aurait intéressé beaucoup moins de monde je pense...

Ben, moi si, quand même :)
J’aurais bien vu une histoire, comme tu l’as amorcée, avec la guerre, la paix, les tensions… Et puis qu’ils arrivent à pallier à leurs problème, tu penses à une happy end, que c’est tous des perso super auxquels tu t’attaches, à la communauté toute entière (pas Ernie et les autres, TOUS les dino) et paf ! La fin du monde, ils sont dead de toute manière.
(Oui, ma version est peut être pourrie et sans intérêt mais j’assume ^^.)
Bref, c’est ton choix et tout hein, mais c’est vrai que je ne pensais pas à ça : ces pouvoirs mystico-ché-pas-quoi qu’ils auraient eu.
Et en cela, pour moi, il y a vraiment un moment où ta nouvelle « bascule » dans autre chose…
Pas un mal en soi, mais j’ai eu du mal… J’ai été « déçue » comme je te l’ai dit.

Citation :
Je ne dis pas qu'ils ont l'intention de laisser les volcans "allumés" à vie. J'évoque le fait qu'ils refusent de les éteindre tant que les herbivores nient, donc on peut supposer qu'ils en sont capables.

D’accord ok, j’avais pas du tout pris en compte dans ma tête (peut être influencée par le fait que je sais qu’ils ne vont pas s’éteindre en vrai ces volcans) cette réversibilité potentielle du processus.
Je comprends mieux la décision, de mettre la pression sachant qu’ils peuvent tout arrêter.

Pour le projet Manhattan, c’était sympa oui, merci :)

Citation :
Pour moi, les Trompettes de la mort, ce sont des champignons (très bons, d'ailleurs).

Autant pour moi, je me suis gouré de nom.
Je parlais de la Datura, la Trompette du Diable (ou de l’Ange aussi après quelques recherches). Je connais parce que c’est celle-ci que je côtoie à mon travail.
Et c’est pas des fleurs dans une prairie parce que c’est un arbuste en fait.

Citation :
Après on peut extrapoler : il peut s'agir d'une variété de datura préhistorique et hautement toxique ^^

Oui, extrapolons Ninj’, extrapolons :)

Merci pour ta réponse,
Margone

Contribution du : 30/07/2010 18:53
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Re : A propos de Guerre Froide
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Ninjavert a écrit :
Bah en fait j'ai bêtement écouté ce qu'on m'a dit dans d'autres textes (Papa nous écrit du ciel, entre autres). Niveau écriture, je dirai que c'est ce qui me pose le plus de difficultés de travailler ça. Soit je supprime trop de trucs et mon style en devient minimaliste (phrases courtes, vocabulaire simple, certes efficace mais bon) soit c'est pompeux, avec des phrases à rallonge et des mots parasites un peu partout. Et manifestement, j'ai toujours pas trouvé un juste milieu équilibré (en tout cas, je n'arrive pas à le trouver à chaque fois).


Quand on te le dit, tu le vois ? Si oui, arrives-tu à corriger ? Si oui, je te conseille de laisser reposer un peu plus avant de relire (ce qui est difficile quand tu es short pour envoyer une nouvelle, comme dans les concours, ceci dit...)

Citation :
je suis allergique à l'idée que les gens puissent passer à côté..


C'est un vain espoir. Et si tu acceptais que les gens puissent, comme toi, faire marcher leur imaginaire ? Tu ne veux pas leur faire plaisir ? (c'est juste du lâcher-prise... je sais, c'est dur, mais tellement irréaliste de penser qu'on pourrait se retrouver dans ta tête !)

Citation :
Hmmm... ça c'est très très juste. Tu m'agaces parce que je ne vais pas pouvoir trouver une vieille excuse pour te dire "Ah... oui... mais non" ^^

À force de te pratiquer, je réussis à contourner ton côté désaccordeur ! Tu finis par te laisser faire... Tu vieillis, là !
Sans déconner, je pense quand même que tu me fais confiance, en ce qui concerne mes intentions. Si tu es d'accord avec moi, c'est que ça a de l'écho. Même si c'est désagréable de ne pas avoir vu ce que l'autre voit d'emblée, c'est normal. C'est tout l'intérêt d'un regard extérieur. Toujours bienveillant, mais sans complaisance.

Citation :
Je suis souvent peu convaincus par les adolescents tels qu'on les voit dans les bouquins (ceux que j'ai lu en tout cas). Les tomes de Harry Potter où Rowling a essayé de vraiment inscrire Harry dans tout ce que sa "crise d'adolescence" a de typique, j'ai pas accroché du tout. Pas crédible, trop appuyé et énervant à l'excès (même si c'est typique d'un ado, d'être con et énervant lol).


Un manque de recul ? Les ados ne sont pas uniquement cons et énervants, mais c'est ça qui nous fait réagir en tant qu'adulte. D'autant plus qu'ils adhèrent à ces stéréotypes dans leurs relations avec les parents, et en rajoutent, même, histoire de leur donner du grain à moudre... C'est plus complexe que ça, un ado. Tes personnages sont plus des enfants qu'autre chose.

Citation :
tu as raison, je ne suis pas fait pour les nouvelles. Sigh.

Dans ce que tu essayes de faire. Mais tu en serais capable, si tu te concentrais sur une seule idée. Faut juste que tu en aies envie.


Citation :

Ceci dit tu avais aimé mon pingouin basé sur le même modèle, et d'autres (ici) ont aimé les dialogues donc je pense que le vrai foirage réside surtout dans ce que tu appelles la "naïveté" véhiculée par le texte, qui du coup fait sonner plein de choses de manière bizarre...


Oui, c'est l'ensemble articulé avec tous ces éléments qui m'a donné cette impression. Il aurait été difficile de modifier un élément sans revoir tous les autres. C'est ce que j'ai globalement appelé, en centrale, « point de vue narratif » avec tous les choix qui en découlent. C'était impossible à modifier sans réécrire tout le texte.

Citation :
Je continue de penser que les dialogues / vocabulaire ne sont pas déterminants par rapport à ce sentiment de naïveté mais conjugué aux trucs essentiels ci-dessus, ça peut accentuer encore un peu ce sentiment.


Tout est important, surtout le vocabulaire (registre lexical) qui est la traduction de tout le reste. C'est bien par les mots que tu fais passer tes idées. Comment tu peux dire que les mots ne sont pas essentiels ? Tu n'as que ça pour exprimer... les mots, et la manière dont tu les agences.

Citation :
C'est ce foutu perfectionnisme qui me fout dedans à chaque fois ! Ça rejoint ma réaction à la remarque de Pat sur mon écriture peu adaptée au format "nouvelles".


Perfectionnisme = vouloir tout contrôler. Pas bon du tout, ça ! Tu gaspilles ton énergie...


Citation :
De toute manière, quand on doit expliquer son intention initiale pour qu'elle soit comprise, c'est qu'on s'est planté quelque part. Je pense qu'un vrai novelliste aurait fait deux nouvelles à partir de ces idées, et pas une seule qui se révèle du coup beaucoup trop dense pour sa longueur.


Ce n'est pas que tu n'es pas un vrai novelliste. C'est sans doute que tu n'as pas envie de l'être...

Citation :
Maintenant, même si les idées véhiculées sont simples et (ultra) basiques, je ne les destinais pas forcément à un un public particulièrement jeune. Pour "Cernes", Widjet avait eu cette phrase tout à fait juste pour décrire les messages sur lesquels je reviens quasi tout le temps :

Les messages humanistes véhiculés ne sont certes pas révolutionnaires, mais ils rappellent des choses somme toute essentielles et surtout restent accessibles à tous.

C'est vraiment ce que j'ai en tête (même si c'est pas particulièrement réfléchi)... pour moi ce sont des lieux communs de bon sens et "d'humanité".


Tout a déjà été dit, donc pas de problème. Il est même important qu'on puisse retrouver des valeurs communes pour adhérer à un récit. Il ne te reste plus qu'à le traduire à ta manière à toi. C'est ça qui est le plus difficile et le plus intéressant.

Citation :
Oh, eh, franchement j'ai pas tellement chipoté si ? :)


Oui, tu vieillis, je disais... mais ne t'inquiète pas, je vais bientôt te donner de quoi satisfaire ton chipotage (ici, ce n'était qu'un amuse gueule, à côté de ce qui t'attend...).

Contribution du : 30/07/2010 20:32

Edité par Pat le 31/7/2010 12:05:16
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Re : A propos de Guerre Froide
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@ Margone :

A propos de l'amphitéâtre :

Citation :
Ben voilà : pourquoi ne pas avoir utilisé ces mots pour décrire l’endroit plutôt que de dire explicitement « l’amphithéâtre » ? Ton histoire d’encaissement entre deux falaises, c’est parfait, ça connote tout de suite un paysage naturel.


Oui, tu as raison. C'est le souci d'avoir une imagination très (trop) visuelle. Quand j'écris et quand je me relis, je ne vois pas les mots mais des images. Du coup moi, je ne voyais pas un amphi de fac, mais bien un truc dans ce goût là. Toujours délicat de se dire que l'autre ne voit pas la même chose que nous, d'où l'importance des mots.

Pat a enfoncé le clou, le message est passé :)

Citation :
*Ca a du bien t’emm**** de relire le nouvelle en modifiant le temps de tous les verbes. Chapeau.


J'en avais laissé passé un ou deux, qui restaient au passé... merci Jphil de les avoir vus en correction :)

A propos des dates :

Citation :
Parce que c’est ce qui fait tout le charme de la nouvelle, surtout au début. Des mots comme Crétacé ou Jurassique renvoit ton lecteur directement aux dinosaures (toutes les représentations qu’il peut en avoir) et c’est trop bien.
Je ne vois pas du tout des termes comme « il y a bien longtemps » ou autres : ils ne planteraient pas du tout une atmosphère délicieuse, ce sentiment qu’on va s’évader le temps d’une lecture avec ces reptiles d’une autre époque.


Je me suis mal exprimé, j'aurai pas viré "crétacé" ou "jurassique", juste les dates "- 65 millions d'années avant JC".

En gros, un truc style : "actuellement, au Crétacé, en Avalonie" ou "il y a longtemps, au Jurrasique, au Gondwana".

Le lecteur qui s'y connaît, il sait si c'était avant ou après le Jurrassique. Donc il n'a pas besoin des dates. Et celui qui n'y connaît rien, ça ne lui apporte rien (dans mon histoire) de savoir si le jurassique était avant le trias, ou quoi. Juste que le Crétacé c'est maintenant, et le reste c'était avant. (ce que traduisent déjà les mots "actuellement" et "il y a longtemps")

Mais je crois me souvenir que je voulais aussi montrer que les dinosaures avaient vécu très longtemps. Ce que les dates traduisaient plus facilement.

Citation :
Et ta carte, elle est un peu simpliste et je reste assez sur mon souvenir qu’il n’y avait pas de quoi relier l’Eurasie et le Gondwana (juste pour info).


Oui, et plus proche du début du fractionnement de la Pangée (- 200 M d'années) que de la fin du Crétacé. C'est sûr qu'au bout d'un moment, il n'y a plus rien eu qui se touchait (dans l'article wiki sur la Pangée, il me semble qu'il y a une petite animation qui montre le fractionnement et l'éloignement des continents... mais sans datation.)

C'est documenté, certes, mais pas forcément très rigoureusement exact :) (moins que pour mes autres textes)

Citation :
Et en cela, pour moi, il y a vraiment un moment où ta nouvelle « bascule » dans autre chose…


Je vois ce que tu veux dire, mais ma nouvelle n'était pas si "réaliste" que ça dès le début. Des dinos qui parlent, vont à l'école, jouent ensemble (herbivores - carnivores), etc... c'est pas mystique, mais c'est déjà complètement fantastique :)

@ Pat :

Citation :
Si oui, je te conseille de laisser reposer un peu plus avant de relire


+1

Citation :
Toujours bienveillant, mais sans complaisance.


Moui, plus que mon vieillissement :) Mais ceci dit, rassure toi, je trouve toutes vos remarques sur Guerre Froide pertinentes. Si c'était pas le cas (comme pour d'autres textes) je serais passé en mode "chipotage-of-the-death" ;)

Citation :
Tes personnages sont plus des enfants qu'autre chose.


Vrai aussi :)

Citation :
C'est bien par les mots que tu fais passer tes idées. Comment tu peux dire que les mots ne sont pas essentiels ? Tu n'as que ça pour exprimer... les mots, et la manière dont tu les agences.


Moui, je ne voulais pas dire que les mots n'étaient pas importants. Disons que je voulais un certain décalage dans les dialogues, entre la situation et le parlé des personnages (des jeunes surtout).

Un peu comme dans "le roi venu du froid". Tout le monde n'a pas été gêné par les dialogues ici, alors que tout le monde (ou presque) à buté sur la naïveté.
Je voulais juste dire que si je n'avais pas merdouillé le reste, les dialogues seraient peut-être mieux passés pour toi. Mais j'ai noté certains trucs inadéquats quand même hein ! ("conneries" tout ça)

Citation :
(ici, ce n'était qu'un amuse gueule, à côté de ce qui t'attend...)


Si tu savais combien je suis impatient ;)

Ninj'

Contribution du : 01/08/2010 13:03
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Re : A propos de Guerre Froide
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Citation :

Ninjavert a écrit :
Si tu savais combien je suis impatient ;)


Je n'en doute guère, mais je vais te frustrer encore un peu. J'ai décidé de ne rien laisser passer. Demande à Togna (et lui, c'était pas un quasi premier jet...).

Je suis quand même embêtée... je ne voudrais pas te bloquer pour le reste (y a des trucs à revoir rapidement pour continuer, et d'autres qui peuvent attendre).

J'ai besoin de relire encore... mais ça ne devrait pas tarder.

Contribution du : 01/08/2010 13:24
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Oui, j'attends ton retour avant de m'y remettre (mais ne t'en fais pas pour autant, j'ai de quoi m'occuper quand même)

Ninj'

Contribution du : 01/08/2010 14:15
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