Bonjour,

D'abord je voudrais remercier tous les courageux qui se sont tapés mes +/- 27 000 caractères en plein pendant les vacances, et ceux qui ont pris le temps de me commenter, surtout!

La première partie a été écrite il y a sept ans, puis retravaillée encore et encore pour devenir un texte de 400 pages word dont j'ai extrait un morceau pour illustrer la nouvelle en soi.
Cette nouvelle a été écrite plus récemment, mais retravaillée pendant longtemps... surtout au niveau des symboles et du style que je voulais... flou mais pas trop, comme quand on se souvient de choses qui rebondissent...

Alors explication rapido… pour les commentaires qui posaient des questions ou soulignaient des soucis quelconques...

L’écriture enfantine est voulue oui, cela dit elle n’est pas si enfantine que ça…

Alors, pareil, Le style ne change pas parce que tout est raconté en soliloque juste avant le saut… donc pas de changement d’âge de narrateur.
Le premier chapitre est un extrait du livre cité dans les autres chapitres. Il n’est pas signé du nom d’un des protagonistes parce que c’est implicite.
La rêveuse (puisqu’il s’agit d’un rêve) se réveille, calmée par Nath avec qui elle partage la chambre.
Plus bas dans le texte on apprend que Nath partage son loft avec deux amies (celles qui la retrouvent morte).


La licorne est partie de plusieurs choses.
D’abord, c’est une inspiration autofictive. La licorne est présente dans plusieurs œuvres de Dali qui est un des peintres que j’affectionne. Et plus particulièrement dans une série de lithographies où l’on peut également retrouver l’Archange.
Le premier chapitre de l’histoire est un extrait d’un roman réel et existant à l’état sommeil dans mon pc attendant d’oser se publier. Il parle de la relation entre deux amies : la coccinelle et la licorne.
Coccinelle, bête à bon Dieu, symbole de chance et de bonheur.
Licorne, puissance, chasteté, pureté, sa corne est souvent synonyme de courage, sainteté, ses sabots lui permettent d’affronter les obstacles, elles sont craintives, et associées au dragon asiatique pour la symbolique.
Elle peut sentir le vice et donc souvent, elle était « réputée » pour tuer les hommes chez qui elle ressentait le vice d’un coup de sabot. Aussi bien qu’elle « sentait » les jeunes vierges (les chasseurs de licornes les appâtaient avec des vierges… selon la légende seule une vierge peut apprivoiser une licorne ; bien que quelques versions parlent aussi de Merlin…).
Effectivement réputée indomptable et sauvage, elle peut se montrer vindicative et agressive en présence de vice.
Selon les alchimistes, pour finir, la licorne est hermaphrodite. Elle était censée féconder sans acte physique et donc posséder les deux sexes, ce qui lui permettait de s’auto-reproduire…
Voilà pour la licorne, et donc aussi pour Nathalie, qui est dans notre histoire La Licorne.

Ensuite l’Archange, c’est également d’après la lithographie de Dali.
Pour la symbolique : Leur nom vient de la racine grecque "arkhé" qui signifie "commandement".
Les Archanges ont pour fonction d'intervenir sur la dimension mentale de l'être humain.
Porteurs de la connaissance, éveillent l'intellect humain au discernement.
Ils contribuent à réunir Mystique de la foi et Héroïque des oeuvres.
Ils mettent la vérité/le message divin à la portée de l'homme.
Ils adaptent les Lois Divines au monde physique. Ils veillent sur les plus grandes réalisations des efforts humains. Il existe de nombreuses variétés d'Archanges.
le Livre d'Esdras, le Livre d'Hénoch, certains textes rabbiniques les présente comme les chefs de l'armée céleste.
Voilà pour l’Archange, ou Léon, ou Bernard, ou Sly/Henry… en fait l’archange pousse le mental de Nath…
L’archange est censé être asexué, mais les plus connus sont des hommes : Michael, Uriel, Gabriel et Raphaël. L’archange vient aussi porter le message de Dieu.
Donc en quelques sortes autant dans le rêve du premier chapitre que dans le reste du texte, l’Archange est néfaste, puisqu’il agit sur la façon dont Nath va évoluer.


Citation :

Non, non… c’est réfléchi. Bernard est mort après Nath… le déroulement narratif n’a pas d’ordre et c’est voulu… comme quand on saute d’un souvenir à l’autre.

Alors je ne vais pas donner toutes les clés mais je pense que tout est parti de la maltraitance… et le suicide n’est qu’une réaction en chaine…

Où placer Léon? Tu dois avoir la réponse puisque c’est un archange. Ni un bon, ni un méchant juste quelqu’un qui n’a pas su aimer la licorne comme elle l’attendait (tu peux l’imaginer con, menteur, marié, indécis, ou juste trop absent… peu importe) il ne commet pas vraiment de faute, il est juste imparfait par rapport aux attentes de Nath. Comme elle le dit elle cherche juste l’inverse de Bernard (le méchant)

A mon avis le caractère de Nath est trop affirmé, et destructeur.=> là je reviens à l'aspect biographique du récit. Nath existe (a commis un suicide, est cliniquement morte et vit aujourd'hui une vie paisible et heureuse). Je n’ai presque rien changé à son caractère « vie réelle », j’y ai juste rajouté quelques éléments atténués, justement, comme la relation à son frère, que la « vraie » Nath n’a pas…

Bernard apparaît comme un beauf, comment la mère a-t-elle pu l'aimer?
=> Parce que les femmes sont parfois des connasses… ici aussi c’est biographique. Tu peux te renseigner sinon, il existe une multitude de faits divers engageant des maris qui tuent, violent, frappent les enfants d’un premier mariage de leur épouse… rien de neuf sous le soleil malheureusement.

pourquoi leur relation s'est-elle dégradée?=> je ne parle pas de la relation avant… donc pas de dégradation.

+ conflit phallique avec "Nat", nouveau chef de meute, bagarres.=> idem, non le beau père est juste un con.

Pourquoi la mère n'existe-t-elle pas? Ce personnage est totalement nié.=> aucun intérêt pour moi. Le fait d’exister dans le néant est la vision que les gosses ont de leur mère… pas là… pas importante.

Enfin Sly, Henri, son suicide s'expliquerait-il parce qu'il n'a plus a boire le sang de sa soeur lui ayant "volé" son livre en le publiant? Oui, mais maintenant il a toutes les raisons de vivre puisque son propre livre a du succès...
=> c’est un peu plus complexe que ça… disons qu’il y a une sorte de déclic sur le balcon. Sly se suicide jeune adulte parce qu’il comprend le bouquin. Avant ça il n’a jamais pensé à se suicider. Même pire, il aimait le personnage qu'il s'était crée. la psychologie des enfants qui ont vécu des choses graves et deviennent des adultes borderline, schizophrènes ou névrosés est complexe. disons que pour Sly, il s'agit d'une forme de négation de ce qu'il refuse d'être mais devient malgré tout. Souvent on reproduit les sévices ou les maltraitances. Pour lui, la maltraitance se situait au niveau du rejet, du manque d'attachement et du manque d'affection. Alors automatiquement, il se coupe de relations humaines profondes et rejette en bloc une relation amoureuse qui pourrait le mener à s'attacher et reconnaitre qu'il en est incapable. ce qui serait un échec. L'échec le renvoie à Nath. L'anamour le renvoie à Nath. Bref, il souffre d'un manque évident de maturité affective. C'est justement le succès de son livre qui lui fait prendre conscience qu'il est en train de devenir ce qu'il fuit... dans le sens où il se détruit en reproduisant ce qui l'a détruite elle... je sais pas si c'est plus clair...

Les noms des héros aussi m'ont paru daté, comment de tels noms peuvent-ils inspirer des passions ( que ceux qui les portent veuillent bien m'excuser, mais je ne présente pas d'excuses à leurs parents)? d'où un manque d'adhésion pour moi, Bernard, le grand méchant loup me faisait constamment penser au bon gros Saint Bernard des Alpages!=> ben les prochains je les appellerais Brandon et Dylan, je suis sure que là le phantasme sera au rendez-vous… il n’est absolument pas question ici de faire rêver. Bernard est un gros lourdaud obsédé et violent.

PS@ Brabant : t’es mignon vu le temps sur lequel je la bosse, je mélange pas les symboliques…

Sinon euh...

Bonjour Estelle2L,

Merci avec du retard (mais je rentre tout juste de vacances) pour tes explications détaillée sur ta nouvelle, que j'ai appréciée, lors d'une première lecture, sans m'attarder sur les points de détails de la forme, ce matin.

Le titre tout d'abord a retenu mon attention (je l'ai apprécié), l'écriture ensuite du texte, m'a plu.

(temps d'édition du post dépassé)

Je voulais écrire : "j'ai trouvé que cette nouvelle se lit bien (je l'ai trouvée vivante et agréable à lire) et le style m'a plu".

Bravo pour ton travail de réécriture !