Merci à tous ceux qui ont pris la peine de lire cette nouvelle que j'ai écrite d'un seul jet, sans presque me relire, et vraisemblablement sans talent.
J'ai apprécié les remarques sur le style et les critiques constructives sur la construction de cette nouvelle. Intéressantes et justes, elles me permettront de progresser.

Oniris me donne l'occasion d'avoir de vrais retours objectifs, ce qui est précieux.

Notez que j'ai choisi la Dordogne tout à fait par hasard, et que l'histoire a été plus ou moins inspirée de la vie de facteurs que j'ai connus ou rencontrés.

Je reste à votre écoute si vous souhaitez discuter de tout cela. Je soumettrai à votre avis d'autres nouvelles et poésies que j'ai en stock. Et qui sait, peut-être un jour mes deux romans déjà auto-édités...

Merome

C'est pour me rendre jalouse que tu dis que tu l'as écrite d'une seule traite et sans relecture (truc juste impossible pour moi)

C'était une jolie histoire que j'ai beaucoup appréciée.

Désolé si je te fais de la peine. Je considère ça comme un problème : je suis incapable de revenir sur un truc que j'écris, donc souvent incapable de l'améliorer. Et comme je manque de temps pour écrire, je fais ça à l'arrache, au détriment de la qualité. D'où les imperfections de style que les commentaires ont justement notées.

Tu ne me fais pas de peine, non, non. Juste que j'accouche de mes textes dans la douleur et que toi non. Ce n'est pas pour cela que la qualité des miens est meilleure, loin de là. Je voudrais juste être capable de fournir un premier jet qui soit un minimum lisible voilà tout.

Tout le monde n'écrit pas de la même façon...

Même quand je trouve mon premier jet mauvais, je suis incapable de le modifier car tout ce que je fais après est encore pire !

Oui, c'est comme en F1 il y a des voitures mal nées, les ingénieurs passent toute la saison a essayé de rattraper le problème, en général il n'y arrive pas. (dsl seul comparaison qui me vient).

Le travail ne peut venir à bout d'un défaut trop profond.

Il y a des textes qu'il vaut mieux jeter tout de suite. Et essayer de ne plus commettre les même erreurs.

Merome,

J'ai un peu de mal à vous laisser écrire que cette nouvelle serait écrite sans talent (sauf si c'est de la fausse modestie).
Du reste, les notes sont plutôt bonnes.
Personnellement, je mets le même niveau d'exigence dans ma critique que si j'avais payé en librairie pour la lecture de cette nouvelle. Dans cet esprit, "Bien" est une excellente note. Si vous saviez les romans que j'ai abandonnés après quelques dizaines de pages... et pourtant des romans qui ont reçu les éloges de milliers de personnes, voire sont considérés comme des chefs-d'oeuvre de la littérature.
Je trouve que votre texte à une qualité primordiale : il n'en "fait pas trop", même s'il peut être perfectible. Il n'y a rien de plus agaçant que la lecture d'un texte où on a l'impression que l'auteur à voulu nous éclabousser de son talent. Enfin, une critique, qu'elle provienne d'un expert ou d'un profane (ce qui est plutôt mon cas) reste subjective. Pas toujours facile de considérer si une critique est juste ou pas, pour soi-même, en correspondance avec ses goûts propres. Là où on ne peut pas se tromper, je trouve, c'est lorsqu'une critique vient confirmer ce que l'on avait soi-même pressenti en se relisant.

Au plaisir de lire le prochain de vos textes...

Je réagis sur la difficulté d'améliorer un texte...

Ce que je vais écrire vaut pour moi et peut-être pas pour vous. Si vous y trouvez matière à réflexion, tant mieux, sinon c'est que ça ne vaut effectivement que pour moi.
Il m'est arrivé de relire des textes que j'avais écrits il y a un bon moment, les premiers que j'avais écrits en réalité. Je les trouvais très mauvais. J'ai tenté de les modifier, par petites touches, en enlevant une phrase, en ajoutant une autre, modifiant un mot par ci, un autre par là. Je n'y suis jamais parvenu.
Je me suis rendu compte que tout simplement je m'étais beaucoup amélioré, que mon style avait évolué et que ces petites touches n'étaient que des emplâtres, qu'elles se voyaient comme un nez au milieu de la figure. C'était un patchwork de choses qui ne collaient pas ensemble. Non seulement, ce qui était mauvais restait mauvais, mais ce qui était meilleur était complètement dévalorisé, noyé.
Après avoir "oublié" ces textes pendant un certain temps, j'ai repris seulement les différents éléments : les idées, les faits, les émotions, les scènes que j'avais en tête, ... et j'ai réécrit tout depuis le début.
Je me suis surpris à étoffer sans vraiment m'en rendre compte. En comparant aux textes initiaux, j'ai constaté que parfois une phrase était devenue une page entière. Surtout, le style était beaucoup plus homogène.
Aujourd'hui, j'écris beaucoup plus lentement qu'à l'époque. Je me concentre sur le style avant l'histoire. Parfois, une phrase vient uniquement pour le style qu'elle apporte, la musique qu'elle ajoute... et cette phrase se prolonge par un nouveau développement de l'histoire. Ainsi, ce que j'ai écrit est déjà suffisamment bon (pour moi, s'entend) pour pouvoir s'accomoder ensuite de ces petites touches qui ne sont que des améliorations "à la marge". Je n'ai pas l'impression que des "améliorations" puissent sauver un texte qui ne nous plait pas suffisamment à la base. Ce n'est pas facile au départ de tuer ce que l'on a créé, mais on finit par se rendre compte que c'est en tous cas moins difficile que de raccomoder... et puis aussi que l'on n'a pas tué autant que l'on pouvait craindre.

Merci Incognito. Quand je dis que c'est écrit sans talent, il faut comprendre que c'est écrit sans ambition.
J'ai toujours privilégié le fond à la forme. Les effets de style, lorsqu'ils masquent l'histoire, desservent le récit.

Je suis presque toujours déçu par les romans que je lis. Je suis un piètre lecteur et extrêmement exigeant (avec les autres !). Notamment, je déteste les histoires qui se finissent mal, soit parce qu'elles sont volontairement noires, soit parce qu'elles montrent des incohérences manifestes qui n'ont pas de raison d'être si ce n'est le maintien d'une intrigue artificielle.

Si mon non-style vous plait, je vous invite à lire (gratuitement en ligne) mes deux pseudo-romans que j'ai publié chez lulu : http://www.lulu.com/postmaster17

Je suis, comme vous, le plus souvent déçu par les romans que je lis, mais pour des raisons exactement opposées aux vôtres. Je privilégie la forme sur le fond, le style sur l'intrigue. Je n'aime pas les histoires qui finissent bien juste pour le principe, comme pour créer une "morale artificielle" qui ne se retrouve hélas que peu dans la vie réelle.
Quoi qu'il en soit et quel que soit le parti pris, écrire reste un exercice de funambule. Il en faut peu pour tomber d'un côté ou de l'autre. Ecrire du "noir" juste pour faire du trash n'a que peu d'intérêt. Votre nouvelle n'était pas écrite dans le style que j'affectionne le plus, mais j'ai trouvé que vous n'étiez pas tombé du cable que vous aviez choisi pour votre voltige... et c'est à saluer. Il est toujours agréable, lorsqu'on débute une lecture en se disant "Bon, je me doute bien que je n'irai pas jusqu'au bout", de la finir en se disant "Je ne regrette pas d'avoir tenu le coup".
Je ferai les lectures auxquelles vous m'invitez. Si cela ne me plait, je n'hésiterez pas à vous le dire... et bien sûr, cela ne vaudra que pour moi.