Merci Léon pour ton commentaire.

Citation :

Voici ce que j’ai précisé plus haut dans ce même post à propos du com de Coquillette :


À propos de l’hallucination auditive des schizophrènes, voici ce qu’en dit ma-schizophrenie.com, site médical sérieux auquel je me réfère (sauter l’italique si pas intéressé).

L’hallucination est une perception sans objet à percevoir.

On distingue :
les hallucinations psychosensorielles (auditives +++, cénesthésiques ++, olfactives +, gustatives, visuelles). Les plus caractéristiques sont les hallucinations auditives (une voix interpelle le sujet, lui parle, lui donne des ordres…) et cénesthésiques (sensations physiques à type de tensions douloureuses dans la tête ou les organes sexuels, dans le cœur, ondes traversant le corps...). Ces phénomènes peuvent être élémentaires (son simple, …) ou complexes (plusieurs voix connues ou inconnues) ;
les hallucinations intra-psychiques : sensation de voix ou de dialogue incoercible «dans la tête».

Chez la majorité des patients schizophrènes, on retrouve un syndrome particulier qui se caractérise ainsi :
début par des hallucinations intra-psychiques affectivement neutres (ni menaçantes, ni bienveillantes) ;
viennent ensuite des phénomènes de devinement de la pensée (le sujet a la sensation que tout le monde sait ce qu’il pense), de commentaires ou d’écho des actes et des pensées (un commentaire intra-psychique sur ce qu’il pense ou fait : «tiens, il pense à sa sœur», «tiens, il mange un œuf»...) ;
enfin, sont associées des hallucinations psychosensorielles malveillantes, des phénomènes d’influence et d’automatisme de la pensée (pensées ressenties comme étrangères, automatiques, incoercibles : le sujet parle de télépathie) ainsi que des phénomènes d’automatisme moteur (actes ressentis comme imposés et incoercibles).
Les phénomènes hallucinatoires, de télépathie et d’automatisme peuvent évidemment être la cause d’actes inattendus.


Donc, les sensations de voix ou de dialogue incoercible «dans la tête» (les hallucinations intra-psychiques) sont bien ressenties par le sujet et il peut s’inquiéter de leur provenance.

Comme tu sembles avoir des connaissances dans ce domaine, je te prie, Léon, d’être plus précis dans ton assertion péremptoire, cela me sera très utile pour la suite de ce récit. Quant à l’histoire elle-même, je comprends parfaitement ton point de vue, je me suis aussi expliqué de cela sur ce forum.

Bonjour Togna,

Désolé, de n'avoir pas parcouru tous les commentaires du forum.
Il y aura donc peut-être de la "redite" mais le côté positif, c'est que je n'aurai pas été influencé.

Mes impressions sur lanouvelle :

Le début est très engageant.
Bien écrit, une atmposphère où le fantastique de la fleur et le "touché" du décor se marient à merveille, je n'ai eu qu'une envie, connaître la suite.

Ensuite, en amateur de polar plus ou moins averti, j'ai cherché le fil qui pourrait m'orienter vers l'issue de l'histoire. Le meurtrier pêcheur et son filet de cadavre, il y avait de grandes chances pour que ce ne soit qu'un leure, mais j'y ai quand même cru un instant.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à m'impatienter. Mais que fait la fleur ? Pouquoi ne surgit-elle pas, à la tête d'un champ de tournesols embrigadés pour l'occasion ?

Et puis Johan a tenté de tuer Tiphaine. Et là, j'ai été frustré. Ce fut trop soudain, comme s'il manquait un chapitre décrivant le cheminement psychologique (psychiatrique) qui a conduit Johan à son geste.

Celà dit, le style est très agréable à lire.
Dès que j'ai un moment je m'attaquerai aux autres nouvelles.

Mes suggestions :

Si je puis me permettre, j'aurais bien vu, dans le chapitre transitoire qui conduit à la tentative de meurtre, Johan en conflit perpétuel entre deux logiques incompatibles; celle de son monde intérieur et celle, plus pénible, d'une réalité dans le creux de la vague (c'est le coeur de la souffrance du schizophrène). J'aurais aimé assister en direct au combat entre la voix, la conscience altérée de Johan, et ce qui lui reste de raison, du moins telle que le conçoit l'ordre social.
Une lutte de chaque instant, où l'intensité va crescendo, avec en point d'orgue, le triomphe de la voix, le passage à l'acte.

Mais c'est peut-être justement le thème de ton roman (j'ai moi aussi écrit un roman sentimental sur ce thème).

Autre piste. Johan croit aimer sa femme mais inconsciemment il ne l'aime pas. Justement parce qu'Elle, elle l'aime trop, au point de l'étouffer et de l'empêcher de s'exprimer. D'ailleurs, Tiphaine ne trouve pas si déplaisant de voir Johan sans emploi sous sa dépendance. Dans cet optique, l'issue fatale tombe sous le sens.

PS : Merci pour tes conseils prodigués dans le forum. Ils me sont très utiles.

Merci pour ce long commentaire et pour tes suggestions, Jean.

Je comprends ta frustration puisqu’il n’y a pas de suite logique ni de dénouement cohérent dans cette nouvelle, laquelle, comme je l’ai dit au début de ce forum, n’en est pas une.

Citation :

Effectivement, cette lutte intérieure de Johan sera une partie importante du roman, et ta suggestion m'encourage à ne rien négliger dans son écriture.

Citation :

Merci pour cette suggestion, mais cela ne se passera pas comme cela. L’issue du drame ne sera peut-être pas celui que laisse présager ce court extrait.

Merci encore de m’avoir lu et d’avoir aussi bien commenté.