Bonjour David, merci de ton commentaire et de ton passage ici !

Je te présenterais presque des excuses pour t'avoir floué (puisque tu aurais "presque" pu être vexé), mais de ta formule exactissime "auteur = menteur" ne ressort-il pas qu'au contraire j'ai rempli mon contrat ?

Et puis, d'ailleurs, en l'occurrence l'auteur a menti à son premier lecteur, lui-même. En me racontant cette histoire la fin m'a assez décontenancée. À qui se fier !

Merci encore et à la prochaine.

Bonsoir Louis,

Rentrant cet après-midi de week-end, je prends connaissance de votre extraordinaire commentaire sur ce texte Le vieil homme et le chien, et bien sûr je tiens à vous en remercier en m'inclinant bien bas !
Votre œil aiguisé a réussi à donner à l'ensemble de cet écrit une cohérence pas vraiment calculée au départ, je dois bien l'avouer. Que vous ayez pu la dénicher et la mettre en lumière, tel le chasseur qui extrait le blaireau de son terrier, est tout à votre honneur.

Concernant les deux reproches que vous me faites :
- de me précipiter pour donner ma propre interprétation du texte, sans vraiment laisser au lecteur le loisir de se la forger ; c'est que, l'ayant dégagée, comme elle me surprenait, je l'ai exposée pour, en quelque sorte, la mettre à l'épreuve : est-ce que ça tient ?
- de brouiller les pistes en faisant dire au vieux, "maître à penser" de l'histoire : "Pourquoi les Parigots s’imaginent-ils toujours qu’on leur dit autre chose que ce qu’on leur dit ?" Eh bien, comme le fait remarquer à très juste titre David dans son commentaire, le vieux, après cette réflexion, s'empresse précisément de dire autre chose que ce qu'il dit : "Il propose de resservir de son ton maintenant-cassez-vous". En restant sur l'idée du manifeste, je pense que ce qui est dit ici c'est qu'il faut toujours se méfier du texte, même quand il se déclare franc du collier, sans arrière-pensée ; des arrière-pensées, il y en a et, selon la désormais immortelle formule du professeur David, "auteur = menteur".

Je terminerai sur ce que vous dites vers la fin.
Citation :
Là, votre lecture ne rejoint pas la mienne. Je pense que si le vieux est tourné vars l'avenir et son jeune arrière-cousin vers le passé, c'est histoire d'offrir un renversement des valeurs, de dire une fois de plus que la nouveauté ne se trouve pas forcément où on l'attend. Mais sans vouloir généraliser.

Permettez-moi de vous exprimer ma fierté que vous ayez consacré tant de temps et d'effort à délivrer un de vos bijoux de commentaires sur un de mes textes ! Immensément merci.