Merci à ceux qui ont pris la peine de lire ma nouvelle et de laisser ces commentaires utiles.
Asrya : Brillant que tu aies pensé au chat de Schrödinger, mais ce n’est qu’une coïncidence ! J’aurais dû y penser et modifier le nom. Ça explique (et excuse ?) ce que tu as perçu comme des anachronismes…
Tadiou : Pas du tout pour critiquer ta critique, je veux juste commenter sur le fait que mon matheux soit trop caricatural (« Et quitter l’Université pour s’adonner à la recherche : mon œil ! »). En fait, je connais personnellement plusieurs cas (je suis moi-même mathématicien), et certains sont très célèbres. Le cas le plus frappant (et passionnant) est celui d’un des récipients de la médaille Field (l’équivalent du prix Nobel, lequel ne couvre pas les mathématiques) en 2006, Gregori Perelman. Il a quitté un Institut prestigieux pour (sur)vivre dans un petit appartement modeste à St-Pétersbourg. Il a non seulement refusé les offres d’emploi de partout, mais aussi la médaille elle-même, et aussi le prix Clay d’un million de dollars pour sa solution de la conjecture de Poincaré (lequel d’ailleurs a aussi rapporté dans un ouvrage la soudaine inspiration d’une de ses découvertes en montant sur le marchepied d’un tramway !). Le Français Grothendieck (un des grands mathématiciens du siècle, mort récemment) est un autre cas passionnant qui a « décroché » de tout et refusé des prix prestigieux. Mon S. n’est évidemment pas le matheux moyen, mais pas aussi exceptionnel qu’il ne le parait, je t’assure.
Merci encore!

De rien ce fut un plaisir de découvrir ce texte ; je suis surpris que ce S. ne corresponde pas à Schrödinger, vu les similitudes, et je suis encore plus surpris que tu n'y aies pas pensé en tant que mathématicien !
Mon commentaire se basant principalement sur ce postulat... il ne vaut plus grand chose...

D'où de nouvelles interrogations (ornées de déception je dois l admettre) ; pourquoi "S." ? Pourquoi ne pas citer son nom ? Quel intérêt ?
Je trouvais intéressant d'avoir essayé de romancer le "chat de Schrödinger" , j'avoue que... du coup... je suis un peu moins séduit par l'écrit.

Mince... je voyais quelque chose de brillant, j'ai cru à de l'argent, c'était de l'eau.
Tant pis,
Merci pour le retour en tout cas,
Asrya.

Désolé que mon récit ne colle pas avec l’idée (brillante) que vous vous en faisiez (Difficile de m’en vouloir pour ça, n’est-ce pas ?)

Par ailleurs je suis surpris que tant de lecteurs aient été agacés par cette initiale (« S. ») au lieu du nom complet. Je n’avais tout simplement pas envie de chercher « le » bon nom, et le procédé me semblait tellement courant (de Kafka à Dostoievski, et bien d’autres, bien moins fameux) que je ne croyais pas donner l’impression de vouloir laisser un message quelconque. Je prends bonne note de mon erreur.

A la prochaine!

J'avais entendu parler de ce monsieur Perelman, mais en teintant l'histoire de romantisme : ayant lu qu'il se tenait loin des médias, j'avais été l'imaginer vivant dans une cabane au fond des bois :D

Pour connaître quelques physiciens, le personnage ne m'a pas choqué. Ça ne me surprend pas que l'auteur soit mathématicien lui-même, au vu de la nouvelle :)

Celui qui a quitté son boulot de prof pour se réfugier dans les bois, c'est le fameux "Unabomber", essentiellement un matheux devenu anarchiste. Tres romantique son histoire, mais il est en prison depuis 1998 avec 8 sentences a perpétuité...
https://en.wikipedia.org/wiki/Ted_Kaczynski

Par contre, Grothendieck a tout quitté, en pleine gloire, pour se réfugier dans un petit village en France, et seuls quelques intimes savaient ou il se cachait (jusqu'a sa mort en 2014). Une personnalité hors du commun aussi:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Grothendieck

Aldenor (et Placebo aussi, a un moindre degré): je ne vois pas pourquoi vous etes surpris (ou meme déçu) par le fait que le chat ne regle pas le probleme de S. dans sa relation avec les autres. Ca ne se voit qu'a Holiwood ce genre de miracle! N'auriez-vous pas été déçu par un scénario aussi peu plausible et naïf?

Merci encore !

« Je ne vois pas pourquoi vous êtes surpris (ou même déçu) par le fait que le chat ne règle pas le problème de S. dans sa relation avec les autres. Ca ne se voit qu’à Hollywood ce genre de miracle! »
Le chat produit bien un miracle : il rend le savant plus productif et ordonné.
Mais je suis d’accord : Il faut que ce chat ait un sens, qu’il amène un changement.
Seulement, dans ma lecture, le problème posé était celui de l’asociabilité du savant. En fin de compte, c’est un autre qui est traité et résolu...

Merci pour les commentaires. Je retiens que je n'ai pas trop bien fait passer mon idée, ou donné l'impression d'une certaine intention. (J'y penserai la prochaine fois.)
Un chercheur (comme un écrivain) a des hauts et des bas, des moments de créativité intense, et d'autres, tout aussi intenses, où tout stagne. Et le déclencheur, si on peut meme en percevoir un, est parfois bien peu de choses. Ici le chat a déclenché une période productive, forcément temporaire. Quant a l'asociabilité du chercheur, cela n'était pas du tout un "probleme posé" pour moi, quelque chose a résoudre, mais simplement un état de fait, quelque chose avec lequel il vit depuis toujours, une partie de son identité.
Au total, la nouvelle aurait pu s'intituler "Quelques semaines dans la vie du docteur S."

Je comprends maintenant votre intention. Dans ce cas, il se peut que vous ayez accordé trop de place au manque d’humanité de notre savant, jusque dans la conclusion. Ce qui a faussé ma lecture.