Voilà, je viens de faire le tour des commentaires que vous avez laissé à ce texte, je tiens vraiment à vous remercier pour le temps que vous y avez consacré :
Studyvox a écrit :Citation :
Quel talent dans la manière de changer de style, tout en réussissant à donner une telle émotion!
Cette idée de rassembler des petits textes sur un même sujet, avec des intonations si différentes...c'est génial.
Je suis content d'avoir écrit ce commentaire en premier.
Il faut absolument lire cette nouvelle que je trouve sincèrement "exceptionnelle"
Je vais ici me contenter de te remercier, ça me va droit au cœur.
Bidis a écrit :Citation :
Dans la première petite histoire, deux choses m'ont gênée dans le style ("peut-être que maintenant qu’il va avoir le temps" : trop de "que"; "où est rangé tout son attirail de pêcheur" : je trouve le "tout" superflu).
La deuxième histoire, elle, m'a semblé d'autant améliorable, qu'elle devrait être parfaite pour mieux trancher avec la suivante ("10 ans à espérer que Marilyn soit enceinte, 10 ans d’espoir..." : un peu lourd et puis "espérer" et "espoir"...; "La mort dans l’âme" jusqu'à "de pouvoir l’annoncer" : je trouve tout le passage inutile et ce serait plus léger de le remplacer par le seul petit mot "presque" : ils s’étaient presque résignés" - le lecteur n'est pas stupide, il reconstitue aussitôt le parcours douloureux- et le passage suivant aussi alourdit la lecture "Harry était heureux" jusqu'à "il était papa". À mon avis, ce n'est pas du tout assez fort pour la suite de la nouvelle.
Parce que le texte, lui, devient de plus en plus percutant. Les différences de ton entre les anecdotes est frappante, le lecteur qui s'ennuyait un peu est pris aux tripes et tellement qu'il ne s'attend pas particulièrement à une chute finale.
Celle-ci vient le cueillir en vrai coup de poing...
Un très bon moment de lecture.
Pour les « que » et les dont » tu a parfaitement raison, c’est ma malédiction.
J’ai bien du mal à m’en débarrasser. Pareil pour les passages qui manquent de force, je serai plus attentif à cet aspect dans me nouvelles à venir.
Pour le reste, ben merci m’dame.
Nine a écrit :Citation :
J'aurais mis un point à la ligne avant de dire " mais le miracle a eu lieu " Je trouve la phrase trop longue et elle oblitère l'effet miraculeux.
" Harry était heureux ... papa " : il ne manque pas une petite virgule entre "de sa femme " et " que c'était réel " ? A moins que ce soit fait exprès pour faire ressentir l'état de confusion du nouveau père.
" il sait que l'amour qu'il ressent, elle ressent le même " c'est du langage parlé : exprès ? Pourquoi pas ! Et même, ça ne choque pas, bien au contraire.
J'arrête là mes critiques constructives et vais me permettre une relecture car je ne comprends pas qui est ce Guido. Un quidam je suppose, qui a pété les plombs dans la surprise de son nouveau statut ? Oui, c'est bien ça. Ouf, j'ai eu peur que ce soit harry.
Une succession de scène autour du thème de la paternité, qui finalement se percutent en un brasier final catastrophique.
Une réflexion assez fine et bien masculine sur les mystères de l'enfantement.
Ce peut-être aussi dramatique et dévastateur du coté maternel. Refus viscéral de ses propres viscères.
Le sujet est grave, mais traité avec la distance nécessaire et un poil de légèreté qui permet à la lectrice et mère que je suis d'aller jusqu'au bout de sa lecture sans se répandre en sanglots sur son clavier.
Merci pour cette nouvelle.
Eh bien en voilà un commentaire nourri et constructif pour l'auteur, n'est-il pas ?
PS : moi que 25 kg mais pour deux à la fois ^^
EDIT : c'est vrai que la chute est un peu improbable : n'y a-t-il pas des détecteurs d'incendie prêts à se mobiliser à la moindre allumette craquée dans toutes les maternités ? Toutefois, je pense que ça reste sentimental romanesque : ce guido pète un câble à cause d'une émotion qu'il n'arrive pas à gérer.
Pour ce qui est de la ponctuation :
Je la faisais instinctivement, mais à force de corrections et d’explications sur la ponctuation, je me suis mis à faire une véritable fixette dessus… à tel point que je fais n’importe quoi !
Sauf pour : " il sait que l'amour qu'il ressent, elle ressent le même ", j’aime bien la façon dont sonne cette phrase.
Guido est un pyromane qui passait par là.
Il ne pète pas les plombs, il fait ce qu’il sait faire : mettre le feu.
Pour ce qui est des détecteurs d’incendie, il y en a sans doute, mais à part sonner, ils n’éteignent pas le feu.
Un feu qui part du sous sol, ça peut faire un carnage en 10 minutes.
En tout cas, merci pour ce commentaire construit et pesé.
Togna a écrit :Citation :
Comme quoi nous sommes bien peu de chose, ma pôvre dame !
Quelques expressions m’ont gênées, comme par exemple :
« peut-être que maintenant qu’il va avoir le temps » J’aurais écrit « peut-être aura-t-il le temps maintenant ».
« elle a attendu d’en être à son troisième mois » > « elle a attendu d’être à son troisième mois ».
Personnellement, je trouve que l’utilisation fréquente des « deux points » hache trop le texte, nuit à sa fluidité. L’utiliser comme figure de style dans une des histoires, c’était bien, mais pourquoi avoir continué alors que les narrateurs sont différents, que les points de vue changent ?
Cela dit, comme d’hab c’est plaisant à lire et la chute est surprenante. Bravo et merci camarade !
La ponctuation.
Les « que », les « qui » et les « dont ».
On est d’accord, I’m working on it.
Salamandre a écrit :Citation :
L'écriture d'abord : ciselée, maîtrisée, elle jongle avec le rythme, c'est une belle écriture, elle sert l'histoire avec humilité, elle sait sa mission. C'est un style comme je les aime.
Le déroulé de l'histoire : c'est mené avec une technique impeccable, on ne va pas disserter quand c'est aussi fluide et si bien construit. Tu sais donner de fait de la force à ton histoire.
L'histoire : je me suis laissée porter, balancée entre l'humour et la tendresse des petites scènes.
(Un détail : Cathy pesait 4kg200 à la naissance, si si je t'assure, du bébé consistant !!! Comment ça de quoi je me mêle ?)
La chute de l'histoire : c'est ici qu'intervient mon bémol. D'abord parce qu'avec cette chute tu n'es plus dans le sentimental, faut assumer la catégorie. Humour ? Horreur ? Sentimental pourquoi pas, c'est une catégorie bateau on dira...
Bref, je n'y crois pas à l'incendie, et moi, quand je suis lectrice, je veux y croire. Je n'y crois pas parce que c'est improbable, c'est improbable parce que ça dénote d'avec le récit et parce que tu ne nous donne pas à lire la douleur ou l'impression quelle qu'elle soit, du père. Tu vois qu'on est pas dans le sentimental...
Mais fichtre quel style, je t'aurais bien gratifié d'un exceptionnel pour cette délicieuse écriture. La chute, je tourne autour, m'en empêche...
Cependant bravo, un très bon et très beau texte. Je l'ai lu sans ennui.
Merci, ça reste une critique pleine de compliment !
Pour ce à quoi tu ne crois pas, j’ai envie de te dire que je n’y peux rien.
C’est une histoire sentimentale qui bascule dans l’horreur parce que c’est la vie.
Pour être plus précis, Guido a débarqué sans crier gare alors que je préparais un autre personnage : une givrée qui parlait toute seule et qui avait été mise enceinte par un voisin de palier sans remords…
Le voisin de palier, Guido, était plus un garçon perdu qu’un violeur alors je l’ai laissé me raconter un peu sa façon d’être et il a trouvé sa place, tout seul.
Violoncelle a écrit :Citation :
C'est "Short Cuts" autour d'un thème bien choisi, mais traité de façon inégale...
Dommage. Envie de lire un texte plus long de vous.
(Le tout début de cette série m'a accrochée).
Amitiés
Un traitement inégal.
Je suis d’accord avec ça, je crois que j’ai été un peu impatient quand j’ai posté cette nouvelle (mon grand défaut), on me l’a déjà dit, c’est gentil de me le rappeler.
Isfranco a écrit :Citation :
Une nouvelle intéressante et multiple. Bien vu toutes ses petites histoires qui se rejoignent.
Un seul thème ici: la paternité.
Paternité conventionnelle.
Paternité de la création ensuite... le feu, présenté comme un enfant que l'on fait naître et que l'on doit faire grandir...
J'aime beaucoup ces brutaux changements de tonalité, les ruptures de style et de langue.. L'humour toujours présent est lui aussi multiforme...
Un très bon moment de lecture en somme.
BRAVO!
Ben je suis content que tu aies ressenti ce que j’avais envie de faire passer, isfranco, merci beaucoup !
Ululo a écrit :Citation :
Bon alors je vais essayer de faire un commentaire constructif, j'ai lu ton post dans le forum. J'avais bien envie de mettre : "Parfait, bien écrit, RAS"…
Donc oui c'est bien écrit. J'ai trouvé que toutes ces situations différentes mélangées c'est un peu dur à suivre au début puis on s'y fait et de toute façon tout se rejoint à la fin.
J'ai particulièrement apprécié le passage "mec de banlieue" et "homme d'affaire".
Bon, je ne vois pas trop ce que vient faire ma fonction de modérateur dans tout ça…
Pour le reste, je ne me suis pas rendu compte que le fil n’est pas clair.
A bien y réfléchir, peut être que j’aurais du utiliser un autre système pour faire des coupures plus… logiques.
Widjet a écrit :Citation :
Maîtrise de l'écriture, oui. Belle fluidité aussi. Un peu de facilité aussi dans certains mots trop "sucrés" (en première partie surtout). Attention de ne pas tomber dans le sentimentalisme bon marché...))
Sinon l'auteur jongle avec les personnages et les formes de langage avec une relative aisance. Mais l'histoire souffre un peu de confusion par moments. Peut être que rappeler le nom des acteurs eut été utile...? Je ne sais pas...
Enfin j'ai bien aimé le fait que ce récit soit découpé sous forme scénettes. C'est un procédé qui me plait et m'inspire de plus en plus...Maintenant je dirais qu'étrangement les parties prises individuellement (notamment celle avec la racaille franchement bonne) me semblent plus réussies que l'ensemble combiné.
C'est juste mon avis (je fais gaffe désormais !)
Pour finir le dénouement est pour ma part, trop brutal (effet voulu je présume) mais laisse au final un goût de trop peu au lecteur que je suis après avoir lu la dernière phrase.
En résumé (à chaud): plutôt bon à défaut d'être excellent.
A relire pour bien comprendre les interactions.
Le sentimentalisme bon marché, j’avais bon espoir de l’avoir évincé mais peut être ai-je été trop optimiste sur ce coup là, faudra que je me surveille (enfin, quoi ! Je les ai tous butés, hein !).
Pour ce qui est de la confusion, je te répondrai la même chose qu’à Ululo : j’aurais peut être du utiliser un autre procédé, sinon, par expérience : trop de noms dans une histoire courte, ce n’est pas bon.
Je n’ai pas compris la remarque sur les parties plus facilement compréhensibles que l’ensemble combiné, tu m’expliquerai ça ?
Butelle a écrit :Citation :
J'ai trouvé ça parfois un peu trop caricatural (notamment dans la quatrième partie) mais, dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé.
Caricatural ?
C’est une histoire courte et il faut camper les personnages en peu de mots, alors, j’utilise des ficelles un peu grosses, mais je ne crois pas que ça vire à la caricature.
A surveiller, donc.
Merci.
Pissavy a écrit :Citation :
Paternité ou paternités ou encore une journée à la maternité.
Ce texte se lit facilement. On est un peu décontenancé par quelques extravagances. J’ai relevé quelques points au cours de ma lecture. Je vais donner l’impression de chipoter, peut importe, je livre mes impressions :
Deuxième paragraphe.
Le mot lui résonne dans la tête, je préfèrerais le mot résonne dans sa tête.
Pourquoi deux points après : il était fâché avec toute sa famille : ce qui suit ne me semble que la continuité de la phrase une virgule suffit.
Troisième paragraphe
À mon sens le meilleur
Quatrième paragraphe
Le dialogue n’est pas d’un grand réalisme du moins dans l’écriture.
Votre femme dit la secrétaire accouche "de votre enfant". De votre enfant? Pourquoi cette précision? Pour permettre au lecteur de supposer que… La secrétaire à l’air d’être vraiment dans les petits papiers de son patron.
L’auteur veut montrer que le patron avait peut-être l’intention de faire payer les fleurs qu’il envoie à son épouse par la société. Cette réplique arrive comme un cheveu sur la soupe.
D’une manière générale, la façon dont est rédigé ce dialogue manque de spontanéité.
Cinquième paragraphe
Marc Henri parle de la femme de ce paysan « Sa femme… je suppose que c’est comme cela qu’on doit l’appeler » J’en ai déduit qu’il s’agissait d’Henriette. Pourquoi cette ellipse, pour faire travailler les méninges du lecteur ou…
Je te passe les détails scabreux, mon chou, je sais que tu as dû monter dessus pour l’engrosser. Je n’ai pas compris de qui l’auteur parlait.
Aller chercher un enfant déjà tout fait au brésil en plein carnaval : là on vire carrément dans le caricatural.
La chute est extravagante.
Dommage parce qu’au départ il y a une excellente idée qu’il faut souligner. Une petite étude sociologique intéressante où l’on voit défiler les composantes de la société. L’auteur dès les premières lignes donne des couleurs à son texte. Mais son crayon lui a échappé et c’est mis à courir seul sur sa feuille de papier. L’unique explication que je trouve à ce que j’appelle des dérapages.
J’ai pourtant lu quelques textes de l’auteur qui lorsqu’il maîtrise sa plume, écrit des textes d’une très haute tenue.
Déjà, Pissavy, merci pour le chipotage !
Je note soigneusement toutes tes remarques sur la ponctuation : ce n’est pas mon fort.
J’aime et assume mon « le mot lui résonne dans la tête ».
Pour le passage avec la secrétaire, elle précise à son Boss que c’est SON enfant, pour souligner le fait que c’est une chose importante, qu’il a sans doute mal compris.
Le fait que le patron lui réponde en lui disant qu’il payera de ses propres deniers montre à quel point il et à coté de la plaque.
J’aurais sans doute pu mieux formuler cette partie, je n’aime pas ne pas être compris.
Dans le 5 ème paragraphe, je me réfère au fait que l’Henriette est vraiment laide.
Tu n’as pas compris que c’est un couple homosexuel qui va adopter l’enfant de Marie-Agnès (et que Marc-Henri a du se dévouer pour l'inséminer à l'ancienne), je croyais que c’était clair, moi.
Bon, sinon, mon crayon ne m’échappe pas, je fais ce qu’il me dit de faire.
Deux à me traiter de caricaturiste : il faut vraiment que je surveille !
Et merci beaucoup, Pissavy, le reste est particulièrement élogieux.
Tchollos a écrit :Citation :
Du Cyb' quoi... Même si j'ai trouvé le style un peu moins parfait que d'habitude, surtout sur les deux premier chapitres (quelques "que", quelques phrases avec effet un peu plat, redondance des "vraiment" par exemple), par la suite tu retournes à tes bases (Back to Cyb basics quoi). Le rythme, la structure, le suspense, l'émotion. Tout le monde devrait lire du Cyb, Une leçon de talent en matière de diégèse et de limpidité. Ce n'est pas ton texte le plus aboutit mais ta patte, royale, est toujours présente et délicieuse. Ma came.
Merci, Tchollos,
La répétition des « vraiment » me crève les yeux maintenant que tu l’as signalée !
Effets plats, trop de « que » (I Know…), je note, je note et promets de faire de mon mieux (comme à chaque fois !).
Merci à toutes et à tous pour vos commentaires, je ne sais pas si j’ai fait le tour de tout ce que vous m’avez dit ou suggéré mais je tâcherai d’en tenir compte.