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1 Utilisateur(s) anonymes
À propos de "réminiscences" |
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Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Certains ont dû être étonnés de voir paraître un texte sous mon pseudo. Ça faisait des années que je n’avais pas écrit quelque chose de finalisé. Rien que pour ça, je suis très contente d’avoir pu le faire. Je n’étais pas seule, bien sûr, puisque Togna était mon co-auteur. Toutefois, pour diverses raisons indépendantes de sa volonté, sa contribution a été moindre dans ce texte.
Je m'exprimerai donc en "je" dans ces remarques, laissant à Togna tout loisir de rajouter ce qu'il veut à ma suite. C’est moi qui ai défini le mythe, le scénario, la structure. On en a discuté, bien sûr. Et je persiste à penser que l’idée n’était pas mauvaise. Elle me plaît bien, en tout cas. Après, il y a le traitement… Ce qui en résulte est la conséquence d'un certain nombre de choix plus ou moins judicieux. Volontaires ou non d'ailleurs. Des choix de l'un, de l'autre, des deux. De ce qu'on négocie à deux. Par exemple, le choix du présent au début est de lui (j’ai un mal fou à écrire au présent) et évidemment certains paragraphes sont de lui, même si la plupart des passages ont été retravaillés, modifiés, réécrits par l’autre et qu’on s’envoyait nos productions au fur et à mesure. Écrire ce texte à deux a été très formateur, bien que j’aie déjà eu l’occasion de le faire antérieurement. L’enjeu était différent pour moi que lorsque j’ai écrit avec Ninjavert et Cyberalx. J’ai sans doute pris les choses avec moins de légèreté et plus de craintes. Dans « La belle au con dormant », les textes formaient des parties séparées, même si on avait veillé à une certaine homogénéité pour que l’ensemble soit cohérent. Cyb répétait souvent qu’il ne fallait surtout pas fusionner, que chacun devait garder sa propre personnalité dans ce qu’il devait écrire. Ici, ce n’était pas du tout le même principe d’écriture, et les différences devaient s’estomper pour que le résultat ait l’air d’un texte écrit par la même personne. Écrire avec quelqu’un d’autre est une expérience à la fois fascinante et difficile. Personnellement, je ressens les écritures de manière presque charnelle (sensations, émotions), un peu comme si la manière d’écrire de l’autre se matérialisait. Et ce n’est possible, pour moi, qu’en écrivant avec quelqu'un, bien plus que si je me positionne comme simple lectrice. Je ne sais pas si c'est la même chose pour les autres participants. Je trouverais intéressant qu'ils puissent s'exprimer à ce sujet. Écrire à quatre mains me paraissait une bonne idée dans le sens où chaque co-auteur peut être un soutien pour l'autre, peut stimuler sa créativité, être motivant. Permettre aussi d'être moins angoissé par l'ampleur de la tâche. Du moins, c'est comme ça que je le voyais pour moi. Mais c'est aussi se confronter à un style différent qu'on peut avoir du mal à intégrer dans son propre style pour en faire un seul objet. C'est parfois ce qui s'est passé dans cette aventure à deux où la phrase de l'autre peut paraître gênante, comme quelque chose d'étranger et qu'on a envie de transformer pour qu'elle colle à notre manière. Si l'on ajoute à cela notre amitié et le respect qu'on a pour l'autre, ça complique un peu. Histoire, par exemple, que chacun puisse donner une part "juste" à l'autre dans sa façon de s'exprimer, sans le contraindre, le frustrer. Étant donné les circonstances, je pense avoir beaucoup dirigé les choses. Ce qui m'a fort ennuyé. Si le résultat avait été plus probant, nul doute que j'aurais été moins gênée. J'avoue avoir été tentée de profiter de mon statut en centrale pour éliminer ce texte avant qu'il ne paraisse. J'ai quand même usé de mon statut, comme tout membre de la centrale, pour lire les réactions à ce texte : celles des lecteurs et celles du CE, grâce à cette modalité formidable de l'anonymat. Personne ne s'est douté de rien. Les réactions que ce texte a suscitées étaient difficiles à lire parce que je ne pouvais pas répondre et expliquer, bien sûr, mais surtout parce que certains avis m'ont permis de prendre un recul que je n'avais plus du tout sur le texte. C'était comme si on me montrait d'un coup quelque chose que j'aurais dû voir tellement c'était évident. Tout ce que j'ai pu lire comme réactions ne m'a pas fait le même effet. En fait, je ne suis pas d'accord avec tout et je pense que les lectures sont vraiment différentes, ce qui fait qu'on peut difficilement faire l'unanimité (chacun va lire avec ses filtres). Ça rejoint d'ailleurs pas mal de réflexions que j'ai exprimées ici ou là sur les commentaires : pour obtenir une aide sur son travail d'écriture, je crois qu'il est nécessaire qu'il y ait convergence entre ce dit un lecteur et ce que ça fait jaillir en soi. Pour le dire autrement, si ça fait tilt, c'est que vraiment là, on tient quelque chose de signifiant. De signifiant pour nous. Ça ne veut pas dire que les autres ont tort. C'est leur lecture. Mais ça ne sera pas utile, ça ne prendra pas sens pour nous. C'est le 1er commentaire, celui de Socque, qui m'a permis de voir le plus gros défaut de ce texte. Passé l'électrochoc de la prise de conscience, je me suis mise à réfléchir. Comment ai-je pu plonger autant dans le cliché ? Moi qui sais si bien les repérer chez les autres et qui n'en suis guère friande. Ça me renvoie ce que m'a dit un jour Widjet sur je ne sais plus quel forum : que je n'étais pas un auteur, que j'étais surtout une commentatrice. Ça m'avait un peu vexée sur le moment, mais il n'avait pas tort dans le sens où j'ai peu écrit. Il m'est d'autant plus difficile de revendiquer quoi que ce soit à ce niveau que j'ai supprimé les quelques textes que j'ai pu commettre. On ne retiendra de moi que ces réminiscences... Je ne peux donc pas prouver que je suis capable d'écrire un texte qui ait quelque tenue. Suis-je condamnée à n'être qu'une lectrice, certes assidue, mais quand même ? Dois-je renoncer à fréquenter la plume pour le plus grand bien d'Oniris et d'ailleurs ? Difficile, parce que réussir à finir quelque chose était une vraie gageure et m'a redonné l'envie qui ne m'a jamais quittée depuis que j'ai appris à aligner des mots. Écrire, je sais faire dans un certain sens. C'est ce que je suis en train de faire. C'est ce que je fais dans mon travail, dans mes interventions sur Oniris. Mais écrire quoi ? Pas ce qui me plairait le plus, peut-être. J'ai sans doute des capacités à m'exprimer par écrit et je sais que je le fais de manière assez claire. Mais écrire en littérature, c'est bien autre chose. Il faut le fond et la forme. Surtout la forme, diront certains, surtout le fond, diront d'autres. Personnellement, j'aime bien les deux. De la substance avec du style. Le style, voilà bien quelque chose de difficile à appréhender, surtout chez soi. Je me souviens d'un commentaire d'i-zimbra sur ma première nouvelle qui m'avait quelque peu titillé : il trouvait que c'était bien écrit, dans un style presque scolaire. J'ai une certaine habileté à manier le lexique, la syntaxe et la conjugaison, forcément. Mais le style là-dedans ? C'est quoi finalement ? Ce qu'on nomme "écriture" dans les commentaires (terme assez vague, dont j'use aussi, faute de mieux), ça recouvre quoi exactement ? Ce qui va être perçu de la manière de s'exprimer, ce qui va faire écho, va plaire ou déplaire, ressembler à d'autres ou pas… un objet pour le moins indéfinissable. Est-ce ce qui différencie la transcription correcte du français de ce qui s'en éloigne volontairement (ou pas, d'ailleurs, si le talent le permet) ? C'est un peu comme ça que je l'exprimerais. Une fois la langue maîtrisée, pouvoir jouer avec pour en faire autre chose, un objet littéraire, en l'occurrence. Je ne suis pas sûre d'avoir dépassé cette ligne de démarcation. De pouvoir même m'en échapper. Le conditionnement scolaire est redoutable. Le besoin de maîtrise aussi. J'ai quand même envie de défendre ce texte sur certains points, même si je suis consciente qu'il ne s'agit pas d'un texte à vocation littéraire et qu'il comporte des faiblesses. J'en ferai donc un commentaire qui répondra aux avis reçus, sans les reprendre un par un. Notre objectif était de raconter une histoire si possible bien écrite. Il n'a jamais été question de faire quelque chose d'original. Clichés, stéréotypes, je ne le nie pas, dans une certaine mesure. Le fond de l'histoire a été considéré comme banal. Pour quelle raison ? Parce qu'on connaît ce genre de situation ? Parce que ça a déjà été filmé, écrit, etc. ? Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous ont vécu cette situation, mais il me semble quand même que coucher avec son gendre, c'est pas le genre de truc qui arrive tous les jours. Par ailleurs, je n'ai pas vu ce thème exploité sur Oniris. Et si l'on regarde bien les textes qu'on publie ici, lesquels relèvent vraiment de situations originales ? Bien peu selon moi. Parce qu'écrire relève toujours de l'intertextualité : tout a déjà été écrit, raconté, même si on ne l'a pas lu. Ce n'est pas le fond de l'histoire qui devrait poser problème ou, plus exactement, être rejeté à cause de la banalité. D'ailleurs, notre volonté de crédibilité, voire de réalisme, ne peut mener que vers des situations connues, qui font partie de notre back ground culturel. Après, y a le traitement de l'histoire. Tout d'ailleurs relève du traitement, peu importe le thème qu'on peut aimer ou pas, c'est un autre débat. Le traitement est problématique en raison des clichés qui émaillent surtout les descriptions, les mises en situations. La raison, pour moi, tient en grande partie au choix de construction narrative : c'est un récit qui aurait pu (dû ?) être davantage développé. Chaque scénette (réminiscence) devait être représentative de la conduite du personnage, la montrer dans des situations qui expliquent la "chute" (dans tous les sens du terme). Compte tenu du nombre de caractères imposé, il était nécessaire de "resserrer" chaque épisode. Du coup, pas le temps de faire dans la nuance. Et il fallait plusieurs situations pour faire contraste avec la "chute", pour que la "punition" soit à la mesure de la conduite du personnage, qu'elle soit punie par là où elle avait "péché" en quelque sorte. Une autre explication de ces clichés tient à nos difficultés d'auteurs en raison des contraintes que nous avions posées (enfin, moi, plutôt que Togna, même si ça l'intéressait) : il fallait que le personnage soit désagréable, soit quelqu'un qu'on n'avait pas envie de fréquenter. Je pense que cet aspect est aussi une des raisons pour lesquelles ce texte est mal perçu et en un sens, on a bien réussi cet aspect. Il est bien plus facile de faire un personnage qu'on aime bien, auquel on peut s'identifier en tant qu'auteur et qui permettra qu'il en soit de même pour le lecteur. Mais j'avais envie d'expérimenter ce genre de personnage pour voir ce qu'on pourrait faire avec ça. De même que pour les scènes érotiques. C'est quelque chose que j'ai toujours eu envie d'écrire. Que j'ai pu écrire sur un mode humoristique, d'ailleurs, comme Togna. L'humour comme le cliché, ça sert à mettre de la distance par rapport à ce qu'on exprime. D'ailleurs, j'ai éclaté de rire en relisant ces scènes. Je pense qu'écrire ce genre de chose et donc dépasser une certaine pudeur naturelle (chez nous deux) était trop difficile. Le recours au cliché permet de se cacher en tant qu'auteur. Et je pense que c'est ce que nous avons fait. Ce genre d'écrit nécessite de s'impliquer davantage à un niveau personnel et je suis toujours admirative devant des auteurs qui n'ont pas de difficulté avec ce genre de récit. En tout cas, entre ces situations caricaturales et le fond qui reste dramatique, ça donne un récit qui oscille sur deux registres incompatibles : l'humour et le drame. C'est le genre de chose qui perd le lecteur, qui ne sait pas déterminer l'intention exacte du texte. C'est aussi ce que je repère facilement dans d'autres textes en centrale, ce qui montre qu'il est plus facile de voir ce qui ne va pas chez les autres. Le fait qu'il s'agisse d'un personnage antipathique a certainement joué dans ce traitement par le "caricatural". Il fallait éviter de la rendre sympathique, même si elle devait susciter un peu d'empathie à la fin (sa relation à son gendre et sa situation de handicap étaient censées nuancer un peu sa personnalité). Comme le souligne Salamandre, ne pas aimer un personnage ça se sent et je pense qu'il était très difficile pour nous de ne pas la mettre à distance, pour garder cette contrainte. L'expérience est intéressante, en tout cas. Il faut sans doute beaucoup de talent pour réussir à doser cette antipathie de façon à impliquer le lecteur (comme le "démon" de Selby, par exemple, ou "le moine" de Lewis). Ce qui nous semblait important, et c'est surtout là-dessus qu'on a centré notre attention, au risque sans doute de ne pas voir d'autres aspects, c'est la transposition du mythe. Il y a plusieurs façons de transposer et nous avons choisi une solution qui nous semblait évidente. J'ai été très étonnée que les autres textes restent autant "accrochés" aux mythes. Il était bien sûr possible de les revisiter pour en donner une nouvelle interprétation, mais nous avons gardé du mythe ce qu'il pouvait symboliser. L'interprétation n'est pas directe : on n'a gardé ni les personnages, ni l'époque, mais bien ce qu'il pouvait signifier en le replaçant dans une époque contemporaine. À ce titre, il n'était pas question de faire intervenir des dieux, ni de mettre de l'anthropophagie (même si ça peut exister aujourd'hui). L'anthropophagie est un tabou. Nous en avons trouvé un autre : l'inceste. C'est aussi une situation Œdipienne, même si elle n'est pas explicite au premier abord. Nous avons donné les clefs à la fin du texte sur ce qui avait été retenu du mythe dans cette histoire, mais je vais les reprendre pour plus de clarté : Tantale est un orgueilleux qui se croit l'égal des dieux, qui veut prouver que ceux-ci n'ont pas autant de pouvoir qu'on leur prête, qu'on peut les berner facilement. Il commet quelques indélicatesses, comme leur voler des choses, par exemple. Il croît que les dieux ne s'en aperçoivent pas (en fait, ils regardent ça de loin, s'en amusent, pratiquement). Il se sent donc invulnérable. Katherine, comme Tantale, a une très haute opinion d'elle-même et joue beaucoup avec les autres, avec un sentiment d'impunité. Elle "vole" les maris des autres femmes en y prenant du plaisir. Ce n'est pas vraiment une sensuelle (nous l'avons voulu comme une personne froide), plus une "conquérante". Elle est sûre de son pouvoir de séduction. On le voit dans la scène de rupture (la banque), dans la scène de l'hôtel, dans ses rapports avec sa fille. Un jour Tantale va trop loin : il donne son fils à manger aux Dieux lors qu'un banquet en faisant le pari qu'ils ne s'en apercevront pas, ce qui montrera bien qu'il peut les berner, qu'il vaut autant qu'eux. Ce qui déclenchera leur colère et conduira à sa punition : être mis face à des tentations sans jamais pouvoir satisfaire les besoins, les désirs que ces tentations font naître. Il s'agit, en l'occurrence, de le laisser assoiffé face à de l'eau qu'il ne peut boire, mais qui est à sa portée, tout comme la nourriture, etc. Katherine, elle aussi, va trop loin avec ses habitudes de séduire, c'est sa fille qu'elle spolie, qu'elle peut détruire (le fait de relater ce genre de rapport mère-fille, c'est aussi quelque chose qui peut résonner très négativement pour un lecteur). La transposition à l'époque actuelle nécessite quelques aménagements : on ne pouvait pas faire intervenir un dieu tout puissant comme du temps de l'Olympe. Il aurait été possible de mettre un personnage extérieur qui viennent condamner la conduite de Katherine, mais je pense que de la rendre subitement consciente qu'elle avait été trop loin, aidée par l'attitude de son amant, suffisait à montrer la limite franchie, avec quand même un personnage extérieur accusateur, plus symbolique qu'autre chose, mais qui nous paraissait intéressant : le pigeon avec son regard qui est comme un écho d'un reste de conscience (surmoïque) de Katherine (l'œil n'était pas dans la tombe mais il la regardait… on a bien rigolé avec cet œil de pigeon !). Donc, avec ce scénario, il fallait que la punition soit à la mesure du "crime" commis et ait quelque rapport avec la tentation, comme pour Tantale. Quoi de pire, pour une femme qui a passé sa vie à séduire des hommes que d'en mettre à sa portée sans qu'elle puisse jamais conclure ? Et pour cause. Il fallait qu'elle soit dans l'impossibilité physique de rencontrer des hommes et qu'elle ait perdu ses pouvoirs. Chuter de 3 étages nous semblait suffisamment dévastateur (il fallait donc qu'elle chute, dans tous les sens du terme, pour que cette condition soit remplie. Lui faire rencontrer sa fille et qu'elles se bagarrent comme l'a suggéré un lecteur n'avait pas de sens). Internet, avec ses sites de rencontre, était un bon moyen : elle passe désormais son temps avec des hommes qu'elle traite un peu comme elle l'a toujours fait, des hommes qui semblent à sa portée (la question du virtuel/réel assez classique dans les récits actuels oniriens et autres, se prêtait bien au scénario). Et quand un de ses admirateurs lui plaît, elle prend la mesure de sa situation, ce qui est une souffrance d'autant plus difficile à supporter qu'elle est aussi très narcissique (on le voit quand elle s'admire dans la vitre de l'hôtel). En plus, on peut aussi imaginer que sa fille lui fasse payer sa "faute" avec ce qui est suggéré à la fin, avec le contraste entre sa vie de riche bourgeoise et le dénuement dans lequel elle vit désormais. Malgré ce qu'ont pu dire certains lecteurs, je reste persuadée que la transposition est juste, voire assez évidente et sans doute trop à valeur démonstrative. Dans le cadre des choix narratifs qui ont été les nôtres, bien entendu et en considérant qu'une transposition n'est pas un copié/collé d'une histoire. Pour nous, la transposition reprenait le sens du mythe, pas une nouvelle mise en scène dans le contexte mythologique choisi. Que le mythe soit perceptible ou pas relève de deux aspects : - les mythes sous-tendent notre culture sans qu'on puisse les repérer au premier abord. Ils prennent différentes formes, mais donnent du sens à de nombreuses situations humaines. C'est par une analyse qui dépasse l'anecdotique qu'on peut voir la ressemblance entre un récit actuel et le mythe qui en forme le soubassement (qui reconnaît d'emblée le mythe de Phèdre dans "la curée" d'Émile Zola, par exemple ?) - et évidemment, ça tient au traitement du mythe à travers une histoire différente, mais qui n'est pas convaincante. En gros, pas suffisamment bien écrite pour que l'intention soit comprise. J'ajouterais quand même quelque chose qui est souvent exprimé sur Oniris : pas lu avec suffisamment d'attention, pour certains, pour que l'histoire soit vraiment comprise. Il est évident que certaines lectures paraissent superficielles, tant l'interprétation du lecteur semble éloignée de ce qu'on a essayé de faire. Qu'on n'ait pas cherché à comprendre le mythe ou qu'on ait eu des difficultés à faire le lien, c'est pas très grave en soi. On peut aussi lire en ne regardant que l'histoire. D'une certaine façon, le thème du concours servait essentiellement d'inducteur. Mais, personnellement, ne voir que l'histoire dans notre texte me paraît réducteur dans la mesure où notre attention était vraiment centrée sur la concordance avec le mythe, ce qui était sans doute une erreur. Après, il y a aussi l'intention et le résultat. Si l'intention n'est pas perceptible, c'est qu'on a loupé quelque chose dans les choix que nous avons fait en tant qu'auteurs. J'ai, par exemple, lu le terme "mélo" ou "harlequin", qui n'avaient strictement rien à voir avec le genre qu'on avait en tête. Même si ce texte a été posté en "sentimental/romanesque", parce que je ne vois pas où on aurait pu le poster ailleurs, il n'était pas question d'amour là-dedans. Les quelques sentiments qui sont exposés sont assez négatifs, ce qui peut aussi avoir gêné pas mal de lecteurs. Néanmoins, je pense ne pas avoir échappé à mes travers habituels : vouloir faire passer des idées sans y parvenir parce que trop elliptiques et, du coup, ça donne un récit qui semble beaucoup plus simpliste que son intention. L'aspect expérimentation est également important chez moi (comme de voir comment on allait se débrouiller avec un personnage antipathique, par exemple). Du coup, c'est un défi qu'on peut relever ou pas. C'est un texte assez travaillé au niveau de l'écriture (même si le temps nous a manqué), peut-être trop. Ce qui peut nuire à la spontanéité. Entre parenthèses, je pense avoir une ponctuation exacte, sur laquelle les correcteurs n'ont pas sourcillé. Je suis quasiment sûre qu'il n'y a pas de fautes à ce niveau. Mais la ponctuation est à cheval entre la syntaxe et le style. Du coup, le rythme donné par des virgules peut ne pas plaire, mais c'est volontaire et justifié de notre point de vue d'auteurs. L'histoire aussi peut ne pas plaire. Être critiqué sur des aspects parfaitement volontaires, sur les choix qu'on revendique, ce n'est pas gênant. Ce qui me dérange, par contre, c'est que ce texte ait été compris de travers. Je veux bien me remettre en question, je le fais très facilement, mais j'ai quand même du mal à imaginer que la raison n'est à chercher que du côté des auteurs. Je ne regrette absolument pas d'avoir écrit ce texte, malgré son accueil. D'autant plus que ça m'a fait beaucoup réfléchir sur pas mal de choses au niveau de l'écriture, de la lecture qu'on peut faire d'un texte, du fonctionnement d'Oniris, entre autres choses. Et surtout pour le plaisir d'avoir partagé ces moments avec Togna. PS : j'ai commencé à écrire ce commentaire avant même la parution du texte. Je l'ai fait en plusieurs fois après lecture des commentaires de lecteurs. Je viens de voir le commentaire d'Aldenor et j'avoue qu'il m'a rassurée : quelqu'un a compris ce que nous avons écrit. Que le texte, les personnages, le style ne plaisent pas, c'est pas un problème. J'avoue moi-même que certains choix, comme celui de mettre en scène un personnage antipathique, n'étaient pas judicieux, parce que ça a compliqué l'écriture, et sans doute généré des réactions défensives de notre part, comme je l'ai expliqué. Mais que la relation entre l'histoire et le mythe n'apparaisse pas me posait un vrai problème. C'est un peu comme si on ne savait pas exprimer des choses de façon claire, alors que nous pensions l'avoir fait. Le lien avec le mythe nous paraissait assez évident, même si je suis prête à admettre que nous étions tellement plongés dans le texte qu'on manquait vraiment de recul. Qu'une personne au moins ait saisi le sens du texte m'a personnellement fait plaisir. PS 2 : d'autres, comme Bidis, ont également compris le sens de ce texte. Ce qui m'amène à un autre remarque : Je regrette de ne pas avoir pu bénéficier de plus de lectures en aveugle (deux seulement) car je pense que les avis se contaminent. À partir du moment où un lecteur fait une remarque, les autres qui lisent les commentaires précédents s'appuient sur ce qui a été dit (volontairement ou non). Du coup, on se prive de leurs subjectivités. Consciente de cet aspect, en ce qui me concerne, je commente sans lire les autres avis quand c'est possible (difficile en sélection, même si je m'y efforce la plupart du temps). Néanmoins, je remercie toutes les personnes qui se sont penchées sur ce texte. Même si globalement il n'a pas plu, les commentaires n'étaient pas tous négatifs (ou ne comprenaient pas que du négatif) et certains éléments importants pour moi ont été valorisés par quelques lecteurs comme le lien avec le mythe, la construction ou la fluidité de l'écriture. Ce qui est déjà pas mal. Après, il est bien évident que ça ne suffit pas pour rencontrer un lectorat. NB @Widjet : on pourra approfondir ce dont on a discuté dernièrement (la conscience ou non du niveau de ce qu'on écrit).
Contribution du : 20/10/2011 01:16
Edité par Pat le 20/10/2011 11:40:49
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"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois |
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Chevalier d'Oniris
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30/04/2009 07:15 De Le NOOOOOOORD !
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J'ai trouvé effectivement les commentaires de votre nouvelle un peu durs. J'ai lu d'autres productions sur ce site extrêment banales et qui n'ont pas eu droit à cette volée de bois vert. Peut-être que votre statut de "maître" sur Oniris fait qu'on a été moins indulgent avec vous. On s'attend à l'excellence de la part de quelqu'un qui a autant de responsabilités.
La longueur de votre commentaire ci-dessus prouve à quel point vous êtes touchée. Mais vous n'avez pas à vous justifier. Sur rien. Ecouter quelques conseils, OK, mais tenter de plaire à tout le monde est impossible. L'un qui est optimiste préfèrera une fin heureuse, l'autre plus pessimiste va attendre un drame...etc. On ne comprendra pas toujours votre intention, on fera des contre sens mais vous ne pourrez pas faire un commentaire de texte à l'oreille de chaque lecteur! Pour ma part, autrefois, je modifiais mes textes en fonction des uns et des autres mais aujourd' hui je m'en tiens aux commentaires de deux personnes fiables (qui écrivent, lisent et ont une grande finesse psychologique), un point c'est tout. J'ai reçu beaucoup de critiques et de refus de maisons d'édition qui m'ont démoralisée jusqu'au jour où j'ai décidé d'écrire par plaisir, sans espérer de reconnaissance. Bref, quand on écrit, il ne faut pas avoir d'orgeuil et être extrêmement endurant. Votre texte n'a pas plus? Tant pis, passez au suivant au lieu de continuer à le défendre. Travaillez, travaillez, travaillez...et à la longue, cet entraînement intensif produira une perle, c'est sûr. Ceci dit, moi, le personnage de cette femme sans éthique m'a plu. J'ai surtout aimé la fin, ou même sur son fauteuil roulant, elle ne rennonce pas à séduire. Ce genre d'aveuglement n'a rien de caricatural, j'en ai des exemples dans mon entourage. Voilà. Bonne chance pour la suite et ...au boulot!
Contribution du : 20/10/2011 17:48
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Re : À propos de "réminiscences" |
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18/06/2011 19:40 De Saint-Louis, Sénégal
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Citation :
Peut-être que votre statut de "maître" sur Oniris fait qu'on a été moins indulgent avec vous. On s'attend à l'excellence de la part de quelqu'un qui a autant de responsabilités. Personne ne savait que l'auteur de ce texte été Pat, car caché sous l'anonymat du concours.
Contribution du : 20/10/2011 20:21
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Monlo |
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Re : À propos de "réminiscences" |
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Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44 De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Merci pour votre message d'encouragement. Mais ce texte a été évalué de manière anonyme (même en centrale). Ce n'est donc pas mon statut qui a joué. Même si je pense que diriger la centrale, commenter, etc. n'implique pas nécessairement d'être un auteur talentueux, certains font régulièrement l'amalgame (du genre "montrez-nous ce que vous savez faire avant de juger les autres : ce qui est crétin, parce qu'on peut très bien apprécier un texte, donner son avis sans savoir écrire, comme pour toute discipline artistique, de même que dans pas mal de domaines professionnels.)
En fait, comme ça fait longtemps que je n'ai pas écrit, je n'étais plus très sûre d'en être capable, si je l'ai été un jour d'ailleurs. Tout dépend de l'ambition, en fait. Comme je l'ai dit, je ne suis pas en mesure de définir si je que je peux écrire a une quelconque valeur littéraire, même si en lectrice assidue, j'aimerais bien et que j'écris un français correct (j'écris beaucoup dans mon travail). Mon post est long parce que le fait de participer à ce concours et de lire les commentaires m'a énormément fait réfléchir (j'aurais pu écrire plus long encore). Je suis quelqu'un qui réfléchit beaucoup, par nature, de toute façon, et je me remets souvent en question. Bien sûr que j'ai été touchée, contrariée aussi, comme me l'a dit Socque par mp. C'est justement ça qui m'a aidée à me poser des questions sur moi-même, mon écriture et aussi sur la façon dont peut être perçu un texte. Au final, c'est plutôt une bonne chose. Quand certains commentateurs ont dit qu'ils avaient apprécié ce texte, j'ai même été surprise (je ne suis pas forcément très indulgente vis-à-vis de moi, même si au départ, j'étais plutôt contente d'avoir écrit ce texte. Sinon, je ne l'aurais pas envoyé). La perception de l'autre est quelque chose de surprenant, qui peut être positif et nous faire prendre conscience de ce qu'on ne voit pas. Mais ça peut être vraiment blessant, sans que les gens en aient l'intention (souvent, mais pas toujours). J'ai souvent défendu la manière de faire des commentaires sur Oniris, sans doute parce que ma sensibilité me permet de comprendre ce que ça peut avoir comme effet. Tout est dans la manière de dire les choses. Mais il est difficile pour certains de l'entendre au nom de leur liberté d'expression, de "l'objectivité" ou de ce qu'ils perçoivent de la soi-disant intention de l'auteur, etc.. Je suis la première à fustiger la complaisance qui fait plus de mal qu'autre chose en entretenant des illusions. Mais il y a une marge entre passer de la pommade et délivrer certaines sentences définitives en jouant de ce pouvoir de juger l'autre. Car c'en est un, indéniablement. Il est bien évident que le support ne permet pas de s'adapter à l'interlocuteur et que je ne suis même pas sûre moi-même d'avoir toujours été bienveillante. Mais je supporte difficilement qu'on érige certaines façons de "délivrer la vérité" sans précaution sous prétexte de "faire du bien à l'auteur" (comme disent les parents d'enfants maltraités) ou d'être honnête ou que sais-je encore... Et les "désolé" en fin de texte comme pour se dédouaner me paraissent un comble. Ça serait bien que les gens réfléchissent au pourquoi de cette mention. Désolé pour qui ? pour quoi ? Et ce n'est pas parce qu'on a du mal avec des commentaires négatifs qu'on espère être brossé dans le sens du poil. Ça aussi, c'est l'argument souvent entendu. Quand j'ai co-écrit la belle au con dormant avec Ninj et Cyb, on se disait les choses franchement. Y a des passages et même un texte que j'ai supprimés, j'ai dû en réécrire trois fois un autre. Et ça ne m'a posé aucun problème. Avec Togna, pour ce texte-ci, c'est pareil : il a complètement changé un paragraphe qui ne collait pas. Je pense qu'on peut dire à quelqu'un ce qui ne va pas et véritablement l'aider à progresser sans que ça pose problème, surtout si c'est ce qu'il vient chercher. Effectivement, c'est une question de sensibilités différentes (côté auteur et côté lecteur) qu'il est difficile d'appréhender à distance et encore moins quand on ne connaît pas les gens. Ce qui m'a particulièrement gênée malgré tout, comme je l'ai dit, ce sont les lectures qui m'ont parues "à côté". Plusieurs solutions dans ce cas : soit la lecture a été un peu rapide et superficielle, soit l'écriture n'est pas claire. Ça peut aussi être l'envie de lire ou de s'attendre à autre chose du côté lecteur (leurs attentes). Ce qui rejoint les plaintes de certains auteurs qui ont du mal avec les lecteurs réécrivant d'autres fins, voire d'autres histoires, par exemple. Malgré tout, je suis contente d'avoir fait cette expérience riche d'enseignements.
Contribution du : 20/10/2011 20:31
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Re : À propos de "réminiscences" |
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"Néanmoins, je pense ne pas avoir échappé à mes travers habituels : vouloir faire passer des idées sans y parvenir parce que trop elliptiques et, du coup, ça donne un récit qui semble beaucoup plus simpliste que son intention."
Je relève au passage cette phrase, qui me semble la clé, ou les mots emblématiques de ce long commentaire. Je suis assez étonné du contraste, et cela m'amènera sans doute à relire ce texte avec un œil neuf, au vu de ses apports. J'ai été un de ceux qui ont fustigé un récit simpliste, rempli de clichés et de passages dont je ne voyais pas l'intérêt. J'en ai peut-être un peu rajouté de ce point de vue-là. Mais je vois, en lisant ces explications très riches, à quel point l'arrière-plan, la réflexion, les idées qui ont conduit à l'écriture de ce texte étaient bien pensés et intéressants. C'est sans doute un des commentaires les plus aboutis que j'ai lus sur Oniris. On y voit une réelle conscience de sa propre écriture : les envies, les intertextes, les procédés, les lacunes, les contraintes, le style... Je ne sais pas si vous êtes plus commentatrice qu'auteur, mais en tout cas vous êtes une sacrée commentatrice de votre texte ! Pourquoi, derrière un texte si réfléchi, a-t-on une impression d'un texte simpliste ? Je ne sais pas, peut-être faudrait-il chercher dans ce texte quelques passages emblématiques qu'il faudrait davantage développer, et dont on pourrait suggérer la portée symbolique, pour guider le lecteur et lui donner la clé de cette transposition du mythe (la scène d'amour avec le gendre, le regard du pigeon...). Mais, si cette transposition du mythe est fort intéressante, elle difficile à faire passer dans le cadre d'un récit. Et cet auto-commentaire est précédé de réflexions très riches sur l'écriture et la lecture. Oui, moi aussi, je suis fort pour trouver des clichés chez les autres, et je bondis quand un commentateur trouve que mon texte est bourré de clichés, alors que j'ai voulu écrire de façon originale sur un sujet rebattu... De très bons auteurs peuvent être de très bons commentateurs, et vice-versa. Regardez Valéry, Proust. Donc ne vous laissez pas enfermer dans la case "commentateur" et grand manitou de la centrale ; persévérez dans l'écriture. Je n'ai pas la chance d'avoir lu vos autres textes, mais la conscience que vous avez dans l'écriture de celle-ci me laisse penser que vous nous réservez bien de beaux textes. En tout cas, merci pour tous ces éclairages.
Contribution du : 21/10/2011 00:47
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Re : À propos de "réminiscences" |
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Visiteur
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Je me souviens avoir lu et commenté un texte signé Pat, mais c'était il y a longtemps déjà. J'ai une mauvaise mémoire et j'aurais voulu le relire, mais il n'est plus disponible. Je me souviens néanmoins qu'il s'agissait d'une brève histoire, abordée successivement sous différents points de vue et, je crois, avec différents styles. Le souvenir certain que j'en ai est que je le trouvais fort bien écrit. Je crois que je l'avais noté "Très Bien +". Je me souviens aussi avoir écrit dans mon commentaire que j'aimerais lire d'autres textes du même auteur.
Contribution du : 21/10/2011 01:45
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Re : À propos de "réminiscences" |
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Expert Onirien
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Un grand merci aux lecteurs et commentateurs de « Réminiscences », et bravo à tous les participants au concours !
Si c’est un lieu commun de dire que l’écriture est un exercice solitaire, Pat a d’autant plus de mérite d’avoir organisé un tel concours. Je ne reviendrai pas sur ce qui intéresse notre récit, je partage complètement ce qu’elle en a dit, et elle l’a fait d’une manière tellement plus concise que je ne saurais le faire… Par contre, je peux dire que cette expérience m’a apporté d’être un peu plus humble encore dans ma perception de mon écriture. On a tous besoin de l’être à tous les stades de notre progression (tant de nos récits que dans nos commentaires), et le travail en commun m’a rappelé essentiellement deux points : ne jamais perdre de vue la situation psychologique des personnages et être toujours plus rigoureux dans l’exercice d’écriture. C’est toujours une bonne expérience de confronter directement ses ingrédients à ceux d’autres auteurs. Pourtant, je ne suis pas adepte de l’écriture à plusieurs, mais avec Pat, notre communication par email et téléphone m’a permis d’aller plus loin dans la réflexion que si j’avais tenté d’écrire seul sur ce thème. Si on ajoute à cela l’émulation, on bénéficie au final d’enseignements appréciables. Même si le genre nouvelle n’est pas ma tasse de thé, j’ai eu beaucoup de plaisir à participer à celle-ci. Je ne l’aurais pas accepté d’une personne avec laquelle je n’ai pas d’amitié. Il faut dire que l’auteure principale possède beaucoup d’arguments favorables à l’écriture. Pour être une excellente auteure, il lui manque un tout petit truc, il lui manque simplement de… mais ceci ne vous regarde pas ! Bref, je l’apprécie, comme, tous nous devons apprécier le boulot qu’elle fait sur le site. Et j’aimerais vraiment qu’elle ne laisse pas passer autant de temps pour nous proposer un autre texte.
Contribution du : 21/10/2011 11:06
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Re : À propos de "réminiscences" |
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Visiteur
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Argh, Togna !
Je me suis rongé la plume pendant un bon moment, cette nuit. Finalement, au moment de poster, j'ai supprimé le deuxième paragraphe de mon intervention, considérant précisément que cela ne me regardait pas. Alors, tant pis si j'écris des bêtises en écrivant tout haut ce que je pense tout bas, ce ne serait pas la première fois. Je ne mesure sans doute pas tout ce que cela implique, de l'"extérieur", mais il n'y a aucune chance pour que je me trompe en disant que la gestion de la centrale est un boulot de dingue. Ce n'est qu'une expression, bien sûr, je ne pense pas que Pat ait perdu la boule. Il serait dommage, par contre, qu'elle y perde la plume. Et ce serait bien un comble ! Pat, un petit "break de centrale" serait-il totalement inenvisageable, ne serait-ce qu'un petit moment, celui de (re)trouver du plaisir à prendre la plume pour toi ? Donner de son temps, de son énergie, de tout, est admirable. Quelques lignes pour t'en remercier sont bien dérisoires. Et si tu nous donnais un peu de tes textes, que l'on puisse à notre tour donner un peu de notre temps pour s'y intéresser ?
Contribution du : 21/10/2011 13:10
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Re : À propos de "réminiscences" |
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Expert Onirien
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Holà ! Holà ! Doucement Incognito… quand je dis « il lui manque simplement de… mais ceci ne vous regarde pas… », je plaisantais. Je ne voulais absolument pas dire que Pat aurait un choix à faire entre écrire et travailler à la centrale. De quel droit, d’ailleurs, pourrais-je suggérer cela ? Alors pardon d’avoir voulu faire de l’humour ici, je demande humblement à un modérateur de virer cette phrase idiote de mon commentaire avant que polémique ne s’engage sur ce sujet.
Contribution du : 21/10/2011 15:51
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Re : À propos de "réminiscences" |
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Maître W
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Moi qui ai déjà lu des textes de Pat, je peux dire que ceux ci sont à mes yeux de qualité honnête (et dans certains cas supérieurs à bien des auteurs) ; cela étant dit, je ne pense pas lui faire injure en disant que je la préfère toutefois comme commentatrice (certains de mes textes - je pense à Totem - ayant bénéficié d'une véritable autopsie qui m'ont bien souvent permis de voir les choses autrement)
W
Contribution du : 21/10/2011 20:16
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