En général je préfère ne pas expliquer mes poèmes, mais dans ce cas je vais tenter de justifier le choix de la disposition qui interpelle beaucoup.
Ce poème ainsi présenté sur Word est plus agréable à lire ; la page étant plus étroite, l'oeil se promène moins.
Sur Oniris je reconnais que les strophes sont trop écartées à droite, et encore plus écartées à gauche.
J'ai envoyé ce poème car je l'aime bien ; aligné, pour moi, il n'aurait plus de sens et sa lecture éveillerait même un sentiment de confusion.
J'ai procédé à un tri des sentiments de tiraillements, des questionnements, un tri nécessaire pour y voir clair et rester en équilibre, au centre.
- à gauche : ce qui ne dépend pas de moi
- à droite : mon regard, mes appréhensions, mes tentatives pour rester "accrochée" jusqu'à ce que survienne une éclaircie.
Cette partie droite représente la lutte, les refus, les résistances que je souhaiterais écarter de la main droite ( je suis droitière).
- au centre : c'est moi tout simplement, à ma place dans tout ce fatras existentiel !

Ce poème n'est pas à lire aux enfants, même si je le leur dédie - ou alors il est à lire à mes élèves devenus adultes-
Les enfants ont eu une grande place dans ma vie.
Ce poème, je l'ai écrit suite à un rêve où je conduisais une classe dans cet espace blanc ;
il y avait comme des tas de glaçons qui correspondaient exactement à tout ce que j'avais apporté à chaque élève dans chacune de mes classes au cours de ma carrière.
J'avais peur (en rêve) que tout fonde et que ne subsiste qu'un spectacle de désolation qui risquait d'atteindre la classe que j'accompagnais...
mais, je ne veux pas conter mon rêve, j'ai préfére transcrire les sentiments en poésie.

Estelle a bien vu le rapport au temps, à ces moments riches de valeur humaine qui font désormais parti du passé.

Dans ce poème, il y a aussi l'idée que ce monde nous devons le préserver pour les enfants présents et ceux du futur (je continue à oeuvrer dans ce sens).
Préserver en accompagnant d'un regard lucide et encourageant en veillant à ne pas entamer leur enthousiasme vital.

Merci d'avoir publié ce poème en l'état, je m'excuse pour l'inconfort de lecture dû à cette organisation du texte sur l'espace feuille
et j'espère que mes explications n'auront pas nuit à la poésie du texte.
L'idéal étant que les choix de l'auteur conviennent aussi aux lecteurs sans qu'il soit nécessaire de les justifier
- c'est signe que j'ai encore du travail à faire et c'est tant mieux !

Bonsoir Garance

Merci pour ces explications.

Je vais t'apporter mon point de vue sur la mise en page dont j'ai dit en commentaire qu'elle créait un inconfort de lecture.

Je crois que chaque média (papier, affiche, livre, écran, mur,...) ne peut supporter une mise en forme identique. C'est le cas en particulier de l'écran qui pour 99% d'entre eux sont au format "paysage". Alors vouloir copier coller un texte mis en forme en format "portrait" de Word vers cet écran, occasionne une réelle inadéquation dont la conséquence est l'inconfort de la lecture.

Personnellement, je fais volontairement le choix de ne jamais imprimer aucun poème ou texte lu sur Oniris, par souci de ne pas surconsommer de papier... et ce choix va dans le même sens que tu évoques dans ton poème : laissons à nos enfants et petits enfants un monde où il fera encore bon vivre.

Ceci étant, ton poème a vraiment une couleur poétique que je voulais souligner et ainsi atténuer mon ressenti négatif lié à sa mise en forme.

Cordialement

Chene

Faut pas m'en vouloir, mais moi, je fais un rejet total de ce genre d'artifices (on en use et en abuse ici) que je trouve la plupart du temps vain, disgracieux surtout inconfortable au possible.

Chaque va et vient rompt la mélodie et le fil magique des mots.

Désolé

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