Merci à celles et ceux qui ont pris du temps pour lire cette longue nouvelle. Promis, je ne recommencerai plus !
Cette histoire m'est venue effectivement de la réminiscence du film d'Yves Boisset "Le prix du danger" dans lequel la performance de Michel Piccoli m'avait scotché, et du livre de Richard Bacmann, Alias Stephen King, Running Man (je ne parle pas du film qui est une bouse).
Il est vrai que je fais peu de description dans cette histoire. Compte tenu du scénario, les descriptions auraient rallongé la nouvelle et à mon avis atténué le rythme. Bien entendu ce n'est que mon avis et je ne suis absolument pas certain d'avoir raison.
Désolé donc pour ceux que ça a pu gêner pour s'immerger dans cette histoire.
Il y a beaucoup de dialogues parce que le concept tient principalement sur une joute verbale (extrêmement manichéenne, je le conçois) entre une institution (le jeu) et un quidam qui tout à coup devient incontrôlabe. Et j'adore les personnages incontrôlables.
Désolé Widjet de t'avoir fait perdre ton temps. Si pour toi les dialogues sont indigents et qu'ils sonnent faux, je n'avais pas cette impression en les écrivant, et pire, je ne l'ai toujours pas en les relisant. Mais suis-je le meilleur juge ? that is the question.
Pour revenir sur les descriptions, je dirais que je ne suis ni Zola, ni Balzac. Pour moi, elles n'ont que deux raisons d'être : elles servent l'intrigue ou elles servent l'atmosphère. Si l'envie de décrire un décor ne me vient pas sous les doigts pendant que j'écris une histoire, alors c'est que mon cerveau ne doit pas le considérer indispensable. J'admets ne jamais revenir sur un de mes textes pour me dire "tiens, ce serait sympa si je décrivais un peu le ruisseau qui serpente au loin dans la colline". Après, je peux tout à fait comprendre que ça ne plaise pas.
Une dernière fois un grand merci pour avoir utilisé un temps précieux sur ce texte(1 heure dans la vie d'un mortel ce n'est quand même pas rien !) et pour les commentaires.
Un dernier petit mot pour Widjet : je trouve que tu devrais mettre l'appréciation en rapport avec ton commentaire (ça doit être "vraiment pas" je pense). Franchement, j'ai passé l'âge de m'intéresser au nombre de plumes sauf celles qui sont encore sur les oiseaux bien entendu.

Hello Thimul.

Bon, déjà c'est Richard Bachman.

Oui, le film Running Man (le réal PM Glaser, soit le Starsky) est mauvais.

Oui, on pense au Prix du Danger en lisant ton texte et je trouve qu'à la réflexion c'est une erreur.

Car LPDD est surtout un film d'action, une course contre la montre (la mort pour être un exact) là où Sauvez-moi...est un quizz.

Bon, je vais évaluer et ce sera un "Pas" (car je veux bien admettre que la colère me rend sans doute excessivement dure).

Parce que rien ne fonctionne (chez moi).

EN parlant de descriptions, tu dis que tu ne voulais pas freiner le rythme.

Pardonne moi encore, mais je ne suis pas convaincu car :

1) personne ne demande de mettre des couches descriptives.
2) le texte est suffisamment dialogué pour que le tempo reste, c'est une histoire ensuite d'équilibre à respecter.

Tu dis "Pour revenir sur les descriptions, je dirais que je ne suis ni Zola, ni Balzac".

Qui te le demande ?

Mais créer l'immersion avec du dialogue à 100% faut être sacrément audacieux ou très très très bon dans ce registre. Or, tu ne l'es pas. Mais alors pas du tout (et peu ici sont à l'aise avec le dialogue, je te rassure)

Pour moi, sur un postulat de départ ni pire ni meilleur qu'un autre (tu sais que moi, l'originalité d'une histoire c'est pas si important), tu pouvais t'autoriser tellement de trucs, car l'abjection et l'immoralité inhérentes même au concept ce jeu pouvait (et devait selon moi) donner lieu à : du grotesque, du pathétique (mais volontaire), de l'épouvante, bref de l'extrême en barre.

Or, tu te contentes (toujours d'après moi hein) de rester dans un ventre mou avec deux trois saillies un poil "osées" (sur 70 p*** de signes, c'est pas bezef !) à l'image de tes personnages et ton héros d'une politesse et d'une zenitude confondantes...Je demande pas à ce qu'on balance du "putain de merde" et du graveleux toutes les trois lignes (ok on a droit à un insolent "salopard"), mais quand même, des dialogues aussi fades et sans relief c'est pas possible !

Le contexte, le mec à 99% de chances de crever et voilà quelques

La fidélité, c’est important pour celui qui veut la pratiquer, les promesses de fidélité n’engagent que ceux qui les croient. Quant à savoir si j’ai été infidèle, mon divorce le prouve et je n’en ai aucun remords, Robert.

Putain, ça dépote !

Autre passage, attention :

Je parle d’une chaîne qui m’exhibe comme un phénomène de foire, je parle d’un ramassis d’abrutis (clin d’œil à la foule) qui viennent voir quatre cancéreux aux portes de l’agonie, et je parle de vous qui faites des blagues à deux balles avec des personnes qui risquent leur vie

Ouah, ça dénonce mais avec classe, avec flegme !

Je rajoute pas les volets amoureux, c'est au-dessus de mes forces.

Encore une fois n'y vois rien de personnel, vraiment (même si je tacle sévère, désolé, je suis comme ça et je n'agresse que le texte).
Si tu devais produire un très bon texte (et j'en lirai d'autres car je pense que tu peux largement mieux faire et tu as largement fait mieux !), je le ferai savoir avec la même fougue compte sur moi, quand j'aime je le fais carrément et bruyamment savoir (et pas que dans la sphère Onirienne)

Mais, je suis le seul (ah si y'a Louison depuis peu) à ne pas avoir aimé du tout, les autres ont littéralement adoré et c'est surtout à eux que j'aimerais m'adresser si je pouvais (mais c'est impossible, je serais modéré, on peut pas questionner les commentateurs, ce qui est fort dommage entre nous, parce que vraiment j'ai besoin de comprendre au delà du "chacun ses gouts" non, j'apprécierais assez des explications rationnelles avec exemples pris dans le texte).

Pour finir, je dirais juste que je bouffe du livre régulièrement et de tous les genres (futuristes aussi) ; une centaine de romans ces 2 dernières années.

Je pense être légitime à un minimum d'exigence.

Merci à toi de ta tolérance (qui moi me fait parfois défaut, je l'avoue)

W

Pour finir, j'aimerais vraiment que des auteurs anciens ici (qui a mes yeux ont "de la bouteille" niveau littérature) comme

Ninjavert
Larivière
Jaimme
Guanaco
Coline-Dé
David
Aldenor
...

lisent et commentent ce texte.

Juste pour voir si c'est moi qui suis à la ramasse complet...
Ce qui est aussi une possibilité réelle !

Au risque de paraître désobligeant ceux qui ont évalué, je ne les connais pas et ne peux par conséquent situer leur niveau d'attente d'un texte en général. Encore une fois on parle d'un texte évalué comme exceptionnel, et non par 1, 2 ou 3 personnes. Non !


W

En regardant ton historique je confirme que tu es capable de faire de bon truc , le roman des feuilles mortes à ce titre est une réussite et une preuve éclatante de ton savoir-faire !

W

Widjet,
Pourquoi ai-je mis "passionnément" à ce texte? L'explication te paraîtra peut-être simpliste, mais elle tient en une ligne: je n'ai pas levé les yeux de mon écran une seule seconde tellement j'étais pris par ce qui m'était conté (d'accord, ça fait un peu plus qu'une ligne, finalement).
Après, avec le recul, je peux comprendre ta déception lorsque tu as lu le texte. Lorsqu'on voit cinq plumes, on s'attend à quelque chose d'exceptionnel, et on risque fort d'être déçu. Mon attente n'était pas la même lorsque j'ai découvert le texte, puisqu'il n'y avait pas encore de plume et je n'ai pas lu les commentaires avant de lire.
J'ai cliqué sur ce texte sans attente particulière, sans même savoir si j'allais le terminer (cela m'arrive souvent de commencer un texte, de lire quelques lignes et d'abandonner car il ne me parle pas). Et je l'ai terminé avec un plaisir sans cesse croissant. Je voulais absolument connaître la suite. Hitchock disait que pour faire un bon film, il fallait trois ingrédients: une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. C'est exactement ce que j'ai trouvé dans cette nouvelle.
J'ajoute aussi que le sujet choisi (le cynisme absolu d'une société future qui ne fait que mener à son terme certaines dérives, bien réelles celles-ci, de notre monde contemporain) est propre à susciter l'adhésion du lecteur que je suis, un peu désolé par la médiocrité ambiante qui fait qu'on admire parfois davantage un candidat vainqueur d'un jeu de téléréalité qu'un artiste qui passe des années à réfléchir à une oeuvre. Mon côté gauchiste a apprécié aussi l'idée qu'un être lambda, lors d'un jeu, fait vaciller, l'espace d'un instant, les impératifs commerciaux des grands de ce monde. Quand j'y réfléchis, je crois que c'est cette proximité idéologique qui est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai beaucoup aimé cette nouvelle.

Ah, une dernière chose: j'ai aimé le style, aussi, car c'est celui d'un véritable conteur, ne cherchant pas à en faire trop, à montrer l'étendue de son talent, et ça, de temps en temps, ça fait du bien, surtout pour moi qui ai cette tendance fâcheuse à vouloir faire de l'esbroufe.

Citation :
Rendons à César ce qui appartient à César.
Il me semble que c'est Jean Gabin et non Alfred Hitchcock qui a dit cette phrase. Et si mes souvenirs sont exacts, il l'a dite à Lino Ventura.

Après quelques recherches rapides, j'ai trouvé que cette phrase est en fait le plus souvent attribuée à Clouzot...

Bonjour Thimul

J'ai lu votre nouvelle, je commente rarement les nouvelles car j'ai l'impression d'être un imposteur. Bref là n'est pas le propos.

Juste vous dire que je suis en totale désaccord avec le commentaire de Widjet concernant le manque de description.
Je vous assure que grâce à votre histoire mon imaginaire a créé tout seul le décor. Le comportement du public pas trop effacé ni hystérique, je le trouve réaliste, quand aux interventions du héros que widjet trouve mollassonnes, moi je me suis dis que c'est dans la personnalité du héros, c'est sa façon de s'exprimer point. L'atmosphère est prenante. Vous avez évité le too much, le grotesque, le pathétique et c'est très bien. Franchement vu la taille de votre nouvelle j'ai lu jusqu'au bout, j'étais dedans.
Juste pas aimé la fin que je trouve étrange. Il va peut-être se faire tuer mais il est heureux? Et prendre le risque de faire un enfant pour ensuite en faire un orphelin je trouve pas ça malin.

Maintenant c'est quoi ça de faire appel aux anciens pour faire un commentaire ? Ça sous-entend quoi ? Je signale que Socque et Asrya sont inscrits sur le site depuis bien longtemps et on ne peut pas dire qu'ils ont l'habitude de coller des "beaucoup" et des "passionnément" avec facilité.

Je ne trouve pas cette info GillesP, mais si vous vous l'avez vue, je vous crois sur parole.

Thimul, prenez au sérieux ce que j'ai écrit en fin de mon commentaire, sous votre nouvelle. Il y a matière et le plus dur est déjà fait.
Olivier

En tant que "nouveau", je persiste et signe mon "Passionnément"...comme Brume, j'ai visualisé moi-même les décors, j'ai lu cette longue nouvelle sans m'ennuyer une seconde, et j'y ai trouvé ce que j'aime, une atmosphère au service d'une histoire bien ficelée et prenante, c'est pas tous les jours qu'on se régale en lisant une nouvelle...