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A propos de "Sur ma planète"
Chevalier d'Oniris
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14/03/2014 21:56
De Montpellier
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Je remercie tous les Oniriens, d’abord pour avoir accepté cette nouvelle, et ensuite pour l’avoir commentée. Je répondrai plus loin aux remarques avisées de mes commentateurs.

Mais d’abord un petit passage sur la Genèse du texte :

C’est l’histoire d’un manuscrit oublié quelques années, et retrouvé, non à Saragosse, mais dans un de mes tiroirs. J’ai posté ce texte dans la rubrique science-fiction, mais je n’aime pas ce mot, je le trouve particulièrement mal choisi. Nous l’avons reçu en héritage des années 50, quand les humains avaient une foi immodérée dans le progrès technique, et que les savants étaient les nouveaux dieux. Je lui préfère grandement le mot fantaisie (le « fantasy » américain introduit de plus une notion de magie) qui laisse libre cours à l’imagination débridée des auteurs. Dans la plupart des récits de la SF moderne, il n’y a pas de science. Quant à la fiction, elle peut qualifier la quasi-totalité de la production littéraire (sauf peut-être le manuel d’emploi de mon four micro-ondes, et encore !).

Retour donc à l’origine de la nouvelle. Elle m’a été inspirée par l’atmosphère d’un récit lu dans ma jeunesse : la nouvelle « Tout au fond de moi, je pleure » de Clifford D Simak. Dans cette nouvelle, le récitant exprime des sentiments de solitude et de nostalgie, qui m’ont guidé beaucoup plus tard dans l’écriture de « Sur ma planète ». Similitude d’atmosphère pour mon écrit, mais méga-rien à voir avec l’histoire de Simak. Je ne vous en dis pas plus cette magnifique nouvelle d’un grand maitre de la SF, que je vous invite à découvrir si vous pouvez mettre la main dessus. Simak est entre autres l’auteur du célébrissime « Demain les chiens » (City), un recueil de nouvelles fusionnées plus tard en un roman. A lire absolument pour mettre votre imagination en effervescence.

Maintenant quelques réponses plus personnelles :

- Merci Robot pour votre évaluation très flatteuse. Vous avez dit l’essentiel : nous sommes dans une autre réalité. Il n’est pas nécessaire de faire des connexions avec « notre » réalité. Comme ils disent dans la pub à la pomme : « think different ».
- Socque, je suis d’accord avec vous sur l’unicité des personnages, et l’absence de description d’un genre. L’histoire se passe dans une galaxie très, très éloignée, et dans un futur incommensurablement lointain. On peut supposer que les espèces auront fini par trouver un mode de vie commun (et je vous renvoie pour cela à « Demain les chiens »), même si les dissemblances entre individus sont extrêmes. Je retiens votre idée sur les êtres artificiels ayant oublié le but de leur présence et de leur existence. Je regrette de ne pas l’avoir eue moi-même. Puis-je vous l’emprunter pour un futur récit ?
- Pour Shepard : je ne voulais pas vraiment être descriptif dans cette histoire. Pour moi seuls comptaient les tourments du narrateur, et ses motivations. C’est pourquoi je ne m’appesantis pas sur les descriptions physiques des protagonistes. En ce qui concerne le système à 3 soleils, il est certain qu’on aurait du mal à imaginer un régime stable de rotation de la planète avec une succession régulière de 3 jours et 3 nuits par révolution. J’aborde un peu ce problème en signalant l’instabilité du système, qui rend les années inégales, et la climatologie variable (« … vit selon les époques à diverses altitudes du flanc de la vallée.»). Mais nous sommes en pleine fantaisie, et on peut prendre des libertés avec les lois de la physique. En ce qui concerne une suite éventuelle, c’est peu probable. Mais rassurez-vous, j’ai pas mal d’autres choses sur le feu.
- Ludi, désolé que vous n’aimiez pas la SF, la catégorie de littérature qui laisse la plus large part à l’imagination (avec peut-être la poésie). La SF souffre encore, comme ça s’est produit avec le roman policier, d’une image négative liée aux « romans de gare », et à la puérilité de nombreuses œuvres écrites sans aucun souci de qualité. Et pourtant le connaisseur dénichera des pépites qui valent bien Balzac ou bien même le grand Victor Hugo. Il n’y aura pas de suite à cette histoire, comme indiqué plus haut, mais soyez rassuré, je ne me cantonne pas à la SF, et j’ai en réserve pour les Oniriens des récits à classer à peu près dans toutes les rubriques, y compris la poésie (mais oui !). D’ailleurs, la nouvelle que je viens de poster aujourd’hui est dans un tout autre registre.
- Bidis, vous êtes la première à m’avoir accueilli sur Oniris, ce dont je ne saurais trop vous remercier. Vous n’êtes pas convaincue par la SF, alors raison de plus pour moi de vous la faire aimer. Il faudrait que je démarre dans le forum un sujet sur la SF à travers les âges, afin de vous faire découvrir à quel point elle peut être merveilleuse, visionnaire, réconfortante. Ce genre explore toutes les philosophies, tous les futurs possibles, toutes les raisons d’espérer, et aussi tout les dangers que nous pouvons encourir, tout ce que nous pourrions craindre, toutes les erreurs à éviter. On dit parfois « la réalité dépasse la fiction », c’est faux : la fiction sera toujours mille lieues au devant de la réalité. Merci pour vos remarques judicieuses : elles sont toutes recevables. Pour mon excuse, ce texte remonte à quelques années. Je serai plus attentif par la suite. Je suis contrit par l’adverbe « y » manquant. Ceci prouve que même après dix relectures, on peut encore laisser passer de telles bourdes.
- Pepito, Je n’avais vraiment pas pensé aux Pokémons, d’ailleurs existaient-ils quand j’ai pondu cette nouvelle ? Vous dites attendre le début de l’histoire, mais y en a-t-il une ? La sentinelle vit d’innombrables jours à l’identique, c’est ce qui lui procure cette angoisse que j’ai voulu faire passer.

Contribution du : 10/04/2014 22:20
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Re : A propos de "Sur ma planète"
Visiteur 
Bonjour fergas, j'apprécie que vous preniez la peine d'ouvrir un sujet de remerciements, c'est une courtoisie d'auteur qui me plaît.

Citation :
Je retiens votre idée sur les êtres artificiels ayant oublié le but de leur présence et de leur existence. Je regrette de ne pas l’avoir eue moi-même. Puis-je vous l’emprunter pour un futur récit ?

Vous pouvez y aller, l'idée n'est certes pas de moi ! C'est un "standard" de la science-fiction, je dirais, j'ai dû la lire dans plusieurs nouvelles... Bonne chance pour vos futures écritures.

Contribution du : 11/04/2014 08:00
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Re : A propos de "Sur ma planète"
Expert Onirien
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17/04/2012 21:15
De Capens
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Bonjour Fergas,

Je ne suis pas fan non plus du terme SF (trop anglo-saxon à mon gout). A l'époque des Rosny, le terme était "merveilleux scientifique". Je trouve qu'il englobe bien mieux les deux branches SF et Fantaisy, que j'ai aussi du mal à séparer.

Je ne suis pas sur d'avoir lu « Tout au fond de moi, je pleure », par contre, je confirme que "Demain les chiens" est une pure merveille.

Je n'ai pas ressenti l'angoisse dans votre nouvelle, surement pour cause du "ton", l'impression que le narrateur était soit un enfant soit un être simple. J'attendais donc une chute... mais ce n'est pas grave, la lecture n'en a pas été moins agréable.

Contribution du : 11/04/2014 12:40
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Celui qui écrit dans mon dos ne voit que mon… (Adage du banni)
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Re : A propos de "Sur ma planète"
Organiris
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Hé bien en tout cas j'ai hâte d'en lire plus, toute histoire confondue. Le style me plaît (si j'écrivais des phrases à moitié aussi correcte...) et il y a des idées alors n'hésitez pas !
Et je suis également d'accord avec votre point de vue sur la SF et le phénomène "roman de gare" qu'il y a eu pendant longtemps, ce style aujourd'hui souvent mal aimé mérite qu'on lui rende plus honneur.

Contribution du : 17/04/2014 16:35
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