Bonjour à vous !


Le poème est là.

Triste et seul comme Tristan et Yseult, c'est une phrase qui me trottait en tête depuis plusieurs années. Je me demande encore si les prénoms ont été choisi pour leur ressemblance avec les adjectifs, il y a de cela fort longtemps. En tout cas pour moi, cela sonne comme une évidence : cette histoire de couple peut être lu comme un duel d'états d'âme.

Est-ce que la solitude est un remède (de cheval !) à la tristesse ? Es-ce que la tristesse est la femme fatale (ou le compagnon étouffant jusqu'à l'étranglement... ) de la solitude ?

Dans le poème, Triste veut davantage que mourir, il veut complétement disparaitre ; il ne veut pas tourner définitivement la page, il veut complétement effacer ce qu'il y a d'écrit. Et Seule veut faire revivre le néant, pas seulement celui du désespoir de Triste, mais je l'ai faite comme prise d'une avidité cruelle à animer (donner une âme) comme un écrivain fébrile qui voudrait recouvrir la moindre page blanche, implacablement.

Avec le poème, je ne veux pas répondre à une question, je veux faire vivre le paradoxe, signaler, cartographier une émotion.


J'ai remercié autrement que par ce sujet, c'est un pense-bête pour moi d'une part, et d'autre part il est ouvert à toutes celles et ceux qui voudraient y ajouter quelque chose depuis le poème ou son inspiration.

Merci de nous avoir livré votre lecture de ce poème que j'ai vraiment beaucoup aimé.

Il a l'intérêt de faire plaisir au moment de la lecture, et de mettre en perspective nos propres émotions par rapport à celles énoncées : la tristesse, et la solitude… Je dis bien "émotions", même pour ce mot de "solitude", car finalement, cette dernière est plus un ressenti, bien souvent, qu'une réalité d'être sans trop de relations sociales. Mais je peux me tromper...

Et dans le couple, Triste et Seule se rapprochent peut-être bien de Tristan et Iseult, mais je n'ai pas, hélas, encore lu cette intrigue qui devrait pourtant beaucoup me plaire.

J'aime beaucoup l'idée que leurs seuls noms aient pu vous inspirer… L'inspiration, c'est parfois un rien, un point de départ anodin qui peut nous habiter longtemps avant de prendre forme dans l'écriture ou toute autre forme d'expression artistique, et c'est une des choses qui me touche, ici. Vous êtes parvenu à dire ce qui se tramait en ces deux noms, ces deux mots pour vous, tout en ouvrant la discussion, et la porte, à nos propres représentations de la tristesse ou de la solitude, via un poème que je recommande à tous ceux qui ne l'ont pas encore lu...

C'est rigolo tout de même, j'ai relu "Tristan et Yseult" il n'y a pas longtemps, je me suis même refait "La chanson de Roland". Sûrement pour mieux appréhender votre futur poème, sans le savoir.
En tous cas , je n'ai pas été déçu par votre lecture du mythe, mieux, je ne l'aurais jamais vu comme vous, ce qui m'a convaincu d'ailleurs.