Bonjour,

Joyeux Noël à tous et bonnes fêtes, un grand merci à la rédaction pour avoir publié mon texte sur Oniris. Je remercie aussi et surtout les lecteurs qui m'ont laissés un commentaire et se sont attardés sur cette nouvelle. Je constate en revanche que le récit n'a pas forcément été compris à 100% par certains, je me vois donc obligé de fournir quelques précisions.

Tout d'abord, cette nouvelle s'inspire du "slasher", comme l'indique le résumé, autrement dit, un "teen movie" de série B qui a pour but le simple divertissement sans profondeur aucune (comme par exemple le film "Vendredi 13", d'où le titre de la nouvelle). En réponse à So-phie, je dirais donc que si la nouvelle fait "teenager" ce n'est pas un reproche, au contraire.

Ensuite, je tiens à préciser que le narrateur ne fait pas un rêve (ou presque), d'où l'importance de l'amorce même si elle n'est pas indispensable (en réponse à Jaimme) : la première phrase du narrateur à propos de la tisane qui n'est "pas terrible", certains des personnages prennent des champignons hallucinogènes en infusion, dès le début, ils sont condamnés au délire.

Pour ceux qui connaissent (je n'incite personne, au contraire), le délire commence par des éclats de rire (d'où la répétition du mot "rire"), de légères hallucinations discrètes ("le feu pète en trace étincelantes"), une excitation dans la parole ("tout le monde s'excite et parle en même temps"), puis si la prise est vraiment exagérée, c'est la perte de contrôle totale avec une confusion des sensations tellement éprouvante que parfois, la mémoire censure et oublie tout de par l'état second infligé. Par contre, il est souvent très difficile de s'endormir.

D'ailleurs, le narrateur est surtout ébranlé au niveau de ses sens et de ses émotions, tout n'est pas bien défini (en réponse à Widget), il n'y a pas d'images frappantes mais une confusions des cinq sens et des éléments, la sueur glacé (l'eau), le brûlé vif qui crie (le feu), le souffle derrière les oreilles (l'air), la présence des éléments est d'ailleurs assez importante tout au long du récit sauf un qui se fait plus discret : la terre, et pourtant, elle coule dans les veine du narrateur car d'où viennent les champignons ?

Et sans pour autant sombrer dans la sur-interprétation (surtout quand c'est l'auteur lui même qui s'y colle), on peut voir que le narrateur ne semble pas s'affoler à son réveil, à l'annonce de la phrase "t'as fini tout les champignons", ce n'est pas la première fois... En fait, le plus effrayant dans cette histoire c'est : qu'a donc fait le narrateur entre le moment où il y a eu black out (après qu'on lui chatouille la plante du pied) et son réveil ? C'est à dire, que s'est il passé à partir du moment ou sa mémoire a censuré ? D'autant plus qu'il reprend ses esprits dans le lit d'une fille à moitié nue qui elle aussi ne doit pas se souvenir de tout...

Mais je dois avouer que cette chute n'est pas extraordinaire, c'est aussi pour renverser le "slasher" habituel qui se termine normalement dans un bain de sang (comme l'a très bien cerné Misumena).

Merci en tous cas d'avoir mis le doigt sur certains défauts qui m'avaient totalement échappés (la répétition du mot "douleur" et autres maladresses) et de vous être tous penchés sur ce récit qui est un divertissement dont le but est avant tout de ne pas ennuyer à l'inverse de se message qui est déjà bientôt plus long que la nouvelle elle-même.

Cordialement, Strip.

WidJet

Joyeux Nawel aussi !

W

Merci Strip pour ces explications. Bonnes fêtes également.

J'ai fait un énorme contresens, du coup ! Merci pour les explications, elles me permettent d'avoir deux histoires dans la tête : celle que j'ai lu en premier toute seule, et celle qui apparaît sous vos indices.