Mouais, c'est vraiment le seul un peu sympa des Regrets, hein. !

*Loh, auteur taquine*

Oh beh si, merci Alexandre !

Et bien, moi qui pense depuis des mois ouvrir un sujet de ce genre le 1er Juillet 2011, je vais y réfléchir à deux fois

C'est drôle, savez-vous à quoi j'ai pensé en lisant toutes les interventions sur ce forum ? Aux piranhas ...

Piranhas? C'est pas sympa Marité. On a droit de ne pas apprécié la poésie de certains auteurs célèbres, il n'y a pas eu d'injure. Bon moi je dis rien car ces grands auteurs je ne les ais pas lu (oh la honte! Oui je sais) ou plutôt leurs poèmes ne m'ont pas marqué. D'Alfred De Musset je ne retiens qu'un poème concernant la propreté des wc, et un autre racontant la chance d'avoir aimé, un poème écrit après sa rupture avec Sand parait-il, pas les titres en tête. Et quand à Victor Hugo en dehors des Misérables (que je n'ai lu mais vu qu'en film il y a longtemps) je n'ai rien lu de lui, sauf "l'oeil de Caïn" mais j'ai oublié de quoi ça parle. Mais j'essaie de me rattrapper, j'ai lu Prévert, Baudelaire, Rimbaud, et je pense que j'irais m'acheter le recueil de Léopold Sedar Senghor, histoire de ne pas mourir inculte.

Moi.
Du Bellay est d'une sincérité qui me semble réelle.
Un souffrant comme il est fréquent qui a trouvé un exutoire en poésie, sans verser dans un lyrisme hors de ton.
En outre un précurseur en matière de langue, sans doute pourrait-on dire un visionnaire.
( je suis un peu déformé par mon goût prononcé pour les formes approchant le sonnet).

Moi (reflexe lent). Désolé double envoi ( double post pour ceux qui ne pratiqueraient que le français)

Du Bellay est d'une sincérité qui me semble réelle.
Un souffrant comme il est fréquent qui a trouvé un exutoire en poésie, sans verser dans un lyrisme hors de ton.
En outre un précurseur en matière de langue, sans doute pourrait-on dire un visionnaire.
( je suis un peu déformé par mon goût prononcé pour les formes approchant le sonnet).

Quant aux pirahnas, j'étais persuadé qu'il ne mangeait que du vivant. Les voilà relégués au rang de charognards, et finie pour moi la vision dans les récits d'aventures en Amazonie de corps se débattant déchiquetés à petits coups de dents dans les affres d'une agonie de supplice italien (moi, je ménage les chinois !).

On ne peut tout de même pas rester devant les grands auteurs comme devant leur statue...
C'est aussi que nous apportons dans nos appréciations actuelles tout le décalage d'un bon siècle de productions littéraires qui a démodé certains écrits. Les romans d'Hugo, pour ne citer qu'eux, ne "tiennent plus la route" (comme on dit) qu'en tant que livre de jeunesse, c'est bien un signe que les psychologies des personnages, totalement caricaturaux ( entre bons et méchants à la manière d'un bon vieux western).
Je n'ai pas lu Harry Potter, mais je me demande si il n'y a pas du Hugo la-dedans !!!!!!

Quant à la personnalité de Hugo, je vous renvoie à la biographie de Max Gallo, et je n'en dirai pas plus.

Déboulonnons, déboulonnons les statues ! Nous ne serons pas les premiers à "laiss(er) la plage aux romantiques",Arthur nous a précédé, et avec une belle hargne :

"Musset est quatorze fois exécrable pour nous, générations douloureuses et prises de visions, - que sa paresse d'ange a insultées ! Ô ! les contes et les proverbes fadasses ! ô les Nuits ! ô Rolla ! ô Namouna ! ô la Coupe! tout est français, c'est-à-dire haïssable au suprême degré; français, pas parisien ! Encore une œuvre de cet odieux génie qui a inspiré Rabelais, Voltaire, Jean La Fontaine, commenté par M. Taine ! Printanier, l'esprit de Musset ! Charmant, son amour ! En voilà, de la peinture à l'émail, de la poésie solide ! On savourera longtemps la poésie française, mais en France. Tout garçon épicier est en mesure de débobiner une apostrophe Rollaque; tout séminariste emporte les cinq cents rimes dans le secret d'un carnet. A quinze ans, ces élans de passion mettent les jeunes en rut ; à seize ans, ils se contentent déjà de les réciter avec cœur; à dix-huit ans, à dix-sept même, tout collégien qui a le moyen fait le Rolla, écrit un Rolla ! Quelques-uns en meurent peut-être encore. Musset n'a rien su faire. Il y avait des visions derrière la gaze des rideaux : il a fermé les yeux. Français, panadis, traîné de l'estaminet au pupitre du collège, le beau mort est mort, et, désormais, ne nous donnons même plus la peine de le réveiller par nos abominations !"

Arthur lui aussi a "fait son Rola" : "Soleil et Chair"...

Eh oui ! Que celui d'entre nous qui n'a pas griffonné à 15 ans un brouillon de Rolla, lui jette la première pierre