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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Alfred de Musset est né... |
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A propos, Alfred de Musset, né un 11 décembre, aurait trois mois aujourd'hui !
ça se fête ! Champagne pour tout le monde et caviar pour les autres, bien sûr :-)
Contribution du : 11/02/2011 21:18
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Ah, je savais bien que j'avais quelque part des exemples de courriers "en amour" de nos trois : Hugo, Sand, Musset...
ça intéresse quelqu'un ou tout le monde connait déjà ? Je suppose, d'ailleurs, que c'est plus que connu, quasi ringard-nanard, pour des gens regardant Hugo du haut d'un hypothétique Homère n'ayant jamais écrit une ligne :-)))
Contribution du : 11/02/2011 21:27
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
33316
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C'est qui "des gens" ?
Sinon, je connais le courrier coquin reçu par George Sand qu'il faut lire une ligne sur deux, mais va-z'y, ça peut créer des vocations ; tu pensais peut-être à d'autres exemples également ?
Contribution du : 11/02/2011 21:37
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Un Fleuve |
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Re : Alfred de Musset est né... |
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:-)
pas reçu, envoyé par Elle, la divine Aurore :-) ok, j'envoie, ce n'est pas si loin :-)
Contribution du : 11/02/2011 21:44
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Lettre de Victor Hugo à Juliette Drouet
mardi gras - 20 février (1849) ...Je n’oublierai jamais cette matinée où je sortis de chez toi, le coeur ébloui. Le jour naissait, il pleuvait à verse, les Masques déguenillés et souillés de boue descendaient de la Courtille avec de grands cris et inondaient le Boulevard du Temple. Ils étaient ivres et moi aussi ; eux de vin, moi d’amour. A travers leurs hurlements, j’entendais un chant que j’avais dans le coeur. Je ne voyais pas tous ces spectres autour de moi, spectres de la joie morte, fantômes de l’orgie éteinte, je te voyais, toi douce ombre rayonnante dans la nuit, tes yeux, ton front, ta beauté, et ton sourire aussi enivrant que tes baisers. O matinée glaciale et pluvieuse dans le ciel, radieuse et ardente dans mon âme ! Lettre de George Sand à Alfred de Musset ( lettre codée. Prière de ne lire, pour lecteur averti, qu'une ligne sur deux, comme dans l'exemple mis en gras ) Je suis très émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous. Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire une visite. Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus étroite en amitié, en un mot la meilleure preuve dont vous puissiez rêver, puisque votre âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha- bite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme grosse. Accourrez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour où je veux me mettre. Réponse de Musset à la précédente : Lettre de Alfred de Musset à George Sand ( lettre codée. Lire seulement le premier mot de chaque vers, exemple mis en gras ) Quand je mets à vos pieds un éternel hommage Voulez-vous qu'un instant je change de visage ? Vous avez capturé les sentiments d'un cour Que pour vous adorer forma le Créateur. Je vous chéris, amour, et ma plume en délire Couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots Vous saurez quel remède apporter à mes maux. Désolé, y'a pas photo ! Si quelqu'un, sur Oniris, écvrivait aujourd'hui comme Hugo hier, il faudrait ajouter des plumes pour saluer l'auteur.
Contribution du : 11/02/2011 21:48
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Visiteur
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Sinon, juste comme ça, pour quelqu'un qui a cité "Caïn", un petit extrait de "La Légende des siècles", pour se faire une idée du Hugo que j'aime :
Le titre, c'est : La conscience ( Petite poétrie légère et ringarde, jugez ! ) Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, Echevelé, livide au milieu des tempêtes, Caïn se fut enfui de devant Jéhovah, Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva Au bas d'une montagne en une grande plaine ; Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. » Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts. Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres, Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres, Et qui le regardait dans l'ombre fixement. « Je suis trop près », dit-il avec un tremblement. Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse, Et se remit à fuir sinistre dans l'espace. Il marcha trente jours, il marcha trente nuits. Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits, Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve, Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève Des mers dans le pays qui fut depuis Assur. « Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr. Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. » Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes L'oeil à la même place au fond de l'horizon. Alors il tressaillit en proie au noir frisson. « Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche, Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche. Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont Sous des tentes de poil dans le désert profond : « Etends de ce côté la toile de la tente. » Et l'on développa la muraille flottante ; Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb : « Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond, La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ; Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! » Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs Soufflant dans des clairons et frappant des tambours, Cria : « je saurai bien construire une barrière. » Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière. Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! » Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle. Bâtissons une ville avec sa citadelle, Bâtissons une ville, et nous la fermerons. » Alors Tubalcaïn, père des forgerons, Construisit une ville énorme et surhumaine. Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine, Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ; Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ; Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles. Le granit remplaça la tente aux murs de toiles, On lia chaque bloc avec des noeuds de fer, Et la ville semblait une ville d'enfer ; L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ; Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ; Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. » Quand ils eurent fini de clore et de murer, On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ; Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père ! L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla. Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. » Alors il dit: « je veux habiter sous la terre Comme dans son sépulcre un homme solitaire ; Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. » On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! » Puis il descendit seul sous cette voûte sombre. Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain, L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.
Contribution du : 11/02/2011 22:19
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Maître Onirien
Inscrit:
15/11/2008 09:48 Groupe :
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20257
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Midec a écrit: "Si quelqu'un, sur Oniris, écvrivait aujourd'hui comme Hugo hier, il faudrait ajouter des plumes pour saluer l'auteur. "
Merci Midec !
Contribution du : 12/02/2011 08:34
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J'aimerais être esprit pour traverser l'espace et modeler le temps, à jamais, à l'infini. |
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Re : Alfred de Musset est né... |
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La conscience, un texte magnifique. merci Midec.
Contribution du : 12/02/2011 08:45
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
33316
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C'est marrant, je prononçais "Seth" comme "sept" alors qu'apparemment, c'est un é :
"Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ; Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;" pour ce que tu dis là Micdec : Citation : Désolé, y'a pas photo ! Si quelqu'un, sur Oniris, écrivait aujourd'hui comme Hugo hier, il faudrait ajouter des plumes pour saluer l'auteur. Les plumes des pseudos, c'est juste un compteur, ce sont les textes qui ont des plumes variables suivant les appréciations de leurs lecteurs. Si quelqu'un sur Oniris écrivait comme Hugo, pour l'extrait de la légende des siècle par exemple, on lui dirait sans doute que c'est peut-être un peu long, qu'il faudrait aérer davantage, que le thème n'est pas très moderne et que ce n'est pas le genre de tous le monde... bref, des conseils pour progresser :)
Contribution du : 12/02/2011 09:09
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Un Fleuve |
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Re : Alfred de Musset est né... |
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Organiris
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17/09/2009 15:41 Groupe :
Évaluateurs Groupe de Lecture Responsables Edition Onirateurs Onimodérateurs Équipe de publication Organiris Auteurs Correcteurs Comité Editorial Membres Oniris Post(s):
32049
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Citation :
Si quelqu'un sur Oniris écrivait comme Hugo, pour l'extrait de la légende des siècle par exemple, on lui dirait sans doute que c'est peut-être un peu long, qu'il faudrait aérer davantage, que le thème n'est pas très moderne et que ce n'est pas le genre de tous le monde... bref, des conseils pour progresser :) Tu m'ôtes les mots de la bouche, David !
Contribution du : 12/02/2011 09:32
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