07 aout 2017

Ami des verres
au départ, j’avais intitulé « le revers des verres «

Mon texte qui ne brille pas par son succès fut publié, c’est déjà cela, et j’en remercie Oniris et ses travailleuses ( eurs ) infatigables !
Mon poème est paru en « contemporain « au lieu du « néo-classique « de proposition, à cause du 22e vers que j’ai chaussé de 11 pieds contre les 10 de ses frères ; impardonnable ! La maîtresse m’aurait donné 100 lignes à copier !
Explication

Il semble que mon texte ait été mal interprété, et la lecture de Robot est exactement la vision qu’il fallait donner à mes lignes !
Comme 99,9 % de mes écritures, celle-ci est vraie et concerne non pas un ami, mais mon petit frère qui sombra dans la drogue, et l’alcoolisme se détruisant peu à peu mais ne sapant pas l’amour que j’avais pour lui ! J’ai écrit ce poème en son hommage, vous découvrirez ci-dessous pourquoi .
Récit
J’aurais presque pu me prendre pour une star, lorsque frappant à la porte, celui qui tenait encore debout venait m’ouvrir ; frèrot hurlait alors « silence, c’est mon frère ! « et la « cour « obéissait sans râler !
Cette vie, différente de celle des bien-pensants dura si longtemps, avec ces personnages ( dont aucun n’avait de corne aux mains ) gueulant contre patrons et pognon, et venant s’abreuver de mousse aux frais de l’ancien beau gosse !
La mort envoya une invitation à cette adresse, et laissa un message glaçant auquel je ( et ma fratrie ) rajoutai mes vœux que l’alcool aille saouler d’autres goulots ! Avec force courage et volonté, mon frère affronta la maladie et se rapprocha de sa famille, alors que les assoiffés quittaient le navire !
En même temps que son corps se réparait, que son esprit à nouveau brillait, que de nous il voulait profiter pleinement, l’appartement si bruyant avant devint sinistrement silencieux ! Fermant les yeux, je voyais « planer ces fantômes hagards « suppliant qu’on remplît leurs verres .
Aujourd’hui, mon « ami « vit sans amour féminine, mais de beaucoup d’eau fraîche « et nous le chérissons, si fiers de lui, de ce qu’il a réussi, il revit !
Je reconnais que mon dernier vers est équivoque avec ce « seul bruit du volet qui grince « mais ce fut vrai longtemps après la désertion des bons pochards ! Depuis, en ce lieu on entend Pink Floyd, Led Zep et les chanteurs d’aujourd’hui, et de beaux livres sont disposés sur le guéridon où pas la moindre poussière ne fait tache …

Queribus ; je suis capable d’installer, dépanner un ordinateur, mais ne connais que très mal la typographie ( guillemets, majuscules accentuées, etc ) Vous m’avez quand-même apprécié ; merci
Donaldo ; mon poème ne vous emballa pas, tant pis pour moi ! ( et ces 11 pieds ! )
Grange ; la vie de ce buveur vous émut ; j’en suis touché, merci
Cristale ; mon sujet est ô combien dérangeant, peu poétique, mais comme vous le dites je suis un « narrateur sur vers «, ce qui pour moi est compliment ! Vous aimâtes un peu, merci
Leni ; sans l’éclairage ci-dessus, ce texte te parut fort triste mais bien écrit ; il finit bien en somme ! merci
Jfmoods ; qu’un texte paraisse en colonne onirienne est une joie ; que vous en fassiez l’analyse est un honneur qui gommerait même un « vraiment pas « ! Vous tiquiez sur le vers du « bistrot «, je vous confirme que j’ai eu du mal à tourner cette maxime qui voulait que « ton logis s’arrêta d’être un bistrot « ça clochait, c’était bancal ! Merci au maître es-écriture !
Eclaircie ; vous abhorrez la « forme classique « dès lors qu’on parle d’une histoire actuelle ! Je vous réponds que c’est comme pour un créneau en auto ; on vous a appris à le faire, aussi n’arrêtez pas d’en faire plutôt que choisir la grande place libre juste à côté ! Pour moi qui m’essayai à la poésie « libre «, c’est si difficile d’y parvenir mais je m’accroche ! Vous trouvez mes jeux de mots faciles sur un sujet si grave, mais peut-être qu’après mes dires ci-dessus, vous comprendrez la souffrance que je connus et les miens, durant une quinzaine d’années ; les appels au secours dans la nuit noire, la déchéance ! Merci quand-même de m’avoir lu … jusqu’au bout .
Robot ; ta lecture est comme une bouée lancée vers moi qui me noyais dans toute cette « mousse « que j’ai voulu évoquer à travers le parcours de cet « ami des verres «, qui choisira la rédemption plutôt que l’enlisement mortel au côté de ses acolytes alcooliques . Je lis de la POESIE dans les colonnes d’Oniris, suis admiratif ; moi j’écris comme tu, et Cristale le dit, comme un narrateur , cela me va ! merci

Cher papipoete,

J'ai lu et commenté pour le CE votre texte, et sachez que je l'ai beaucoup aimé. Je vais d'ailleurs vous commenter sous peu. Je trouve que ce texte a beaucoup de force.

Bon, après, je trouve aussi cher ami, que vous devriez pas expliquer à ce point. La poésie, ça se comprend ou pas. Le détail privé n'est pas nécessaire à cette compréhension selon moi. Vous me connaissez, ça sort tout seul et pas avec une jolie forme, mais préservez votre dôme privé !

bonjour Emilia,
Peut-être suis-je allé trop vite pour ranger mon poème, ma " narration sur vers " de l'histoire de l'ami des vers qui dut affronter un terrible revers !
Je vois que vous m'avez suivi, sans trop de peine sur ce chemin tortueux de l'alcoolisme, qui torture le héros et son entourage, sème souffrance dans son entourage ; mais la fin du récit semble bien triste alors qu'en fait un miracle se produit !
Je retiens de votre bienveillance, le fait que je ne copierai pas mes 100 lignes ce soir ( la faute est corrigée depuis que Donaldo la releva ! )
Merci à vous

bonsoir wancyrs,
ce texte vous rappelle des souvenirs où vous entendez votre mère vous dire que le chemin de l'alcool est pavé de crevasses où il ne fait pas bon tomber !
J'ai essayé de retracer ce parcours qui enferme, rejette même ceux qui vous aiment, et heureusement après l'enfer peut déboucher sur la rédemption ; mais que c'est dur !
Je vous ai touché et cela me ravit !
bien à vous, papipoète

bonsoir Marité,
Oniris est pour moi comme une famille où je viens raconter en vers ( j'essaie de faire du mieux que je peux ) ma vie et celle de mes proches, celle d'hier et aujourd'hui . J'ai du mal à rester discret dans mes explications, c'est un peu mon gros défaut, mais je fais confiance à mon auditoire qui voit que je ne surjoue pas, je raconte ...
Le sujet évoqué est si douloureux que j'aurais été malheureux que l'on se méprît sur mon intention ; vous l'avez compris et mes lignes vous ont touchée car ce thème semble ne pas être inconnu pour vous !
je vous remercie de votre lecture et espère bien que vous me lirez à nouveau à travers les chemins de ma mémoire ;
bien à vous, papipoète

bonjour Terri-Peirton,
Pas banal votre pseudo ! Mon " ami des verres " a su captiver votre attention, et cette visite dans sa chambre vous plût .
Ce tableau vous fait penser à Bukowski ( que j'avoue ne pas connaître ), cet écrivain qui eut 2 compagnes en même temps à un moment, une pocharde et la bibine . La naissance de sa fille lui donnera un coup de pied au cul, le transformant en père attentionné !( ses amis de beuverie l'abandonnèrent surement comme mon " ami " !
Merci pour votre lecture bienveillante, et au plaisir de lire votre première parution .
papipoète

Je lis tous vos écrits publiés Papipoète même si je ne les commente pas régulièrement et je continuerai à les lire. Bonne soirée à vous.