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1 Utilisateur(s) anonymes
Au sujet d'Arthur aux semelles de vent |
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Maître Onirien
Inscrit:
31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
Groupe :
Groupe de Lecture Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Primé concours Post(s):
16330
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Je tiens avant tout à remercier le CE, les correcteurs et les lecteurs qui ont commenté ou pas cet exercice que j’ai pris grand plaisir à travailler.
J’ai aimé cette tentative de me glisser dans la peau d’un grand poète revivant l’exaltation de sa relation avec son jeune confrère. A la fois amants et artistes, je suis fascinée par la puissance des émotions qu’ils ont dû partager. Il y a d’autres exemples tout aussi violents et destructeurs de telles fusions (Je pense à Rodin et Camille Claudel dans le domaine de la sculpture) mais la poésie de Rimbaud et celle de Verlaine ont tellement influencé mes goûts littéraires tout au long de ma vie que j’éprouve pour eux une tendresse toute particulière. Bien sûr, cette lettre de Paul adressée à Arthur est certainement très imprégnée de mes propres émotions et on peut imaginer avec Alcirion plus d’aigreur et de ressentiment, plus de violence et de désespoir avec socque, moins de romantisme avec Ludi. Je suis d’accord avec Troupi, Proseuse, Alexandre, l’exercice était gonflé, voire périlleux ne pouvant être autre que subjectif comme l’écrit Funambule. Mais j’aimerais glisser ici quelques vers d’un poème de Verlaine « Laeti et errabundi »qu’il publia en 1889 dans son recueil « Parallèlement » alors qu’il venait d’apprendre à tort le décès de Rimbaud : "… Mort, mon grand péché radieux, Tout ce passé brûlant encore Dans mes veines et ma cervelle Et qui rayonne et qui fulgore Sur ma ferveur toujours nouvelle ! Mort tout ce triomphe inouï Retentissant sans frein ni fin Sur I’air jamais évanoui Que bat mon cœur qui fut divin ! Quoi, le miraculeux poème Et la toute-philosophie, Et ma patrie et ma bohème Morts ? Allons donc ! tu vis ma vie !" Il me semble, qu’à cette date au moins, l’amertume et les rancoeurs de leur auteur à l’égard de son compagnon s’étaient considérablement émoussées pour laisser place au souvenir émerveillé de leur vie de bohème. Cela dit, en y réfléchissant, je crois que Bidis a raison : en dépit de leurs relations tumultueuses Rimbaud était resté « l’innocence même » aux yeux de Verlaine qui s’accusait volontiers de toutes les perversités. Enfin, je regrette profondément que certains lecteurs comme papipoète se soient abstenus de laisser un avis sur leur lecture sous prétexte de ne pas se sentir en mesure de juger le fond de l’histoire. Loin de moi l’idée de faire étalage d’une science quelconque et de m’adresser à quelques érudits ! J’ai juste tenté, avec plus ou moins de succès, de faire œuvre d’imagination ni plus ni moins que lorsque je me glisse sous les écailles d’une couleuvre ou entre les pétales d’une marguerite … Merci encore à Emilia, Robot, François, Pouet qui ont laissé la trace de leur passage et leurs encouragements sous cet exercice délicat d’une expérience que je tenais à partager avec vous.
Contribution du : 24/05/2017 10:49
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"La poésie est aux apparences ce que l'alcool est au jus de fruit" Guillevic |
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Re : Au sujet d'Arthur aux semelles de vent |
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Maître Onirien
Inscrit:
31/10/2009 09:29 De du côté de Brocéliande
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Merci Luciole pour la musique et les images qui, plus que l'intention, sont l'apanage d'un poème qui peut, à mon avis, parler de tout et de n'importe quoi, dans son langage qui lui est propre.
Contribution du : 25/05/2017 11:06
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