Merci à tous pour vos lectures et commentaires encourageants. Je craignais beaucoup pour cette Barbara dont je trouvais osées les similitudes avec ses prestigieux homonymes. Tu me le rappelles fort justement, Brabant, Prévert dort au Panthéon et ce n'est pas moi qui vais le réveiller !

Ce qui me plaisait dans cet exercice c'était, en reprenant un personnage et un décor connus de tous, de donner de l'histoire une version différente, plus sombre, plus pessimiste comme le dit Lunar-k. Je me suis amusée, quelquefois, à reprendre des contes de Grimm à ma manière, c'est un peu la même démarche ici.

Plutôt que cette Barbara lumineuse qui court vers son amour, ruisselante de "Cette pluie sage et heureuse/Sur (s)on visage heureux" J'ai eu envie de poser une silhouette immobile sur un quai, qui s'efface, comme vue depuis le pont d'un navire.

Ce "barbare" que vous êtes plusieurs à n'avoir pas aimé est peut-être le narrateur qui se souvient quelques années plus tard, de cet amour "largué" quelque part sous la pluie, ce fantôme qu'il a abandonné à la lumière subtile d'un port breton pour celle, franche et sans ombres (grossière ?) des îles de ses rêves … Peut-être la formulation de la phrase manque-t-elle de clarté ? J'avais pensé un moment à :

"quel barbare t'a-t-il larguée dans ses amarres ?"

Alexandre a sans doute raison, j'avoue avoir longtemps hésité entre "largué de ses amarres" ou "dans ses amarres"

Oui Luz et Damy, bien sûr, Barbara de Nantes n'est pas étrangère non plus à cette histoire d'amour et de rencontre ratée. Un père ou un amant, chacun peut y mettre le personnage dont il se sent le plus proche.

Je suis toujours un peu triste, socque, quand mes mots ne parviennent pas à te toucher. Toi et moi, sans doute, évoluons vers des formes d'expression différentes mais si je le regrette un peu (tu t'en doutes) j'apprécie plus que jamais ta sincérité et la droiture avec laquelle tu exprimes ton ressenti. Je n'ai pas besoin de te dire que j'attends toujours avec impatience tes commentaires quels qu'ils soient.

Merci de ne pas m'en vouloir, Arielle ! Tu le sais, la sincérité est la seule manière que je connaisse d'exprimer mon respect.

J'aime ta sensibilité de femme, Arielle