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1 Utilisateur(s) anonymes
Au sujet du chant des chèvres |
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Visiteur
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Je viens remercier ici les lecteurs, commentateurs et les grandes petites mains de l’armée de l’ombre qui ont se sont attardés sur ce texte.
Il me faut tout d’abord remercier le CE qui a su fermer les yeux sur la rime aussi exotique qu’improbable OK /karaoké, deux mots absents du dictionnaire des rimes. En plus, comme rime non visuelle, il n’y a pas mieux, non ? Je me dis que s’il y aura peu de spécialistes pour étudier le cas, j’aurais quand même eu la satisfaction d’avoir réuni deux mots d’étymologie bien différente, et d’avoir casé un mot, OK, qui a la particularité d’être celui le plus employé au monde (et l’autre le plus chanté ?). J’en aurais aussi profité pour qualifier le karaoké d’engin du dernier cri, car pour vivre non loin et fréquenter à l’occasion ces bars spécialisés dans la valeur artistique, je peux vous assurer que les sons qui s’en échappent n’ont pas grand-chose à voir avec l’harmonie. C’était une façon un peu personnelle de me venger des innombrables heures de sommeil perdues. Je voulais aussi souligner un problème que personne apparemment n’a relevé, au sujet de l’écriture du vers : Et le bouc eut beau l’air de regarder ailleurs … Je crois que la syntaxe est fausse (ne dit-on pas : eut beau avoir l’air ?) Je pense qu’emporté par le texte (en ce qui me concerne en tout cas) et abusé par l’emploi du passé d’avoir, on a tendance à mélanger les deux et croire que l’un suffit pour l‘autre. Je ne suis pas affirmatif sur l’erreur (je l’ai d’ailleurs laissée pour voir), aussi, si quelqu’un a un avis, j’aimerais bien l’entendre. Sur la poésie, bien que ce ne soit pas recommandé, je suis assez content d’avoir écrit une phrase de six vers de « Entre un bouc… » à « gosse ». On dit que ce n’est pas poétique, mais je trouve que six vers pour résumer la fécondation, la gestation et la parturition, c’est pas cher payé. Enfin, sur la teneur du texte, je dois signaler que lorsqu’on tient un bon sujet, le travail est beaucoup plus facile. Je débute à partir d’un idiotisme ; chanter comme une chèvre, assez banal, mais la star académie apparaît comme une évidence et comme il n’est pas très difficile d’être moqueur sur le sujet, par la suite, les choses tombent d’elles-mêmes dans les cases. Je ne dis pas qu’on écrit les yeux fermés, mais je pense que le choix d’un bon sujet permet une maitrise générale de la situation, surtout pour le scénario. On s’évite ainsi cette longue période de gestation que l’on doit aux sujets mal définis, sur lesquels on n’a pas forcément un avis bien campé. J’ai eu aussi la chance d’avoir un ami qui possède ce « magnifique engin » qu’est l’orgue de Barbarie, ce qui m’a beaucoup aidé (bien que j’aie mis deux ans à trouver le verbe « moudre »). Pour terminer, je salue ceux qui ont deviné le double sens de « cartons », dans : « On sortit des cartons l’orgue et leur souvenir » Selon le sens, on doit mettre une virgule après carton (pour les cartons perforés) ou écrire « son » à la place de « leur » (pour les cartons de rangement). Dans son premier sens, il manque ici la virgule. J’ai laissé la faute pour créer la confusion. Je sais bien que ça frôle l’auto amour-propre-ego-centrismo-narcisso-nombrilisme, mais bon. On a bien le droit de se faire plaisir, non ? Merci encore à tous. @brabant, la disposition est voulue pour le simple confort de lecture. Une fable n’a pas d’impératif formel, et lorsque j’écris, il est vrai que je fais dans la monostrophe. J’ai trouvé que pour la présentation, une aération du texte était profitable. La Fontaine l’avait par le seul fait des vers libres. Il est vrai, malheureusement que ma découpe ne répond qu’à un impératif temporel dans le déroulé de l’histoire. C'est-à-dire qu’elle est toute personnelle, sans logique irréfutable et donc très anarchique. Et pas très orthodoxe. C’est un peu comme avoir un bloc de pâté, et d’en couper des tranches de différentes tailles pour les petits et les grands (quand on n’est pas fort dans les métaphores il vaut mieux passer par la bouffe. Le côté trivial modère l’erreur). Merci pour le commentaire exhaustif. @léni, j’ai l’impression qu’on se fait une bataille pour savoir qui de nous sera le meilleur public. Cette fois c’était ton tour, mais je compte bien me rattraper. Merci du passage. @Arielle, bonjour Arielle. Tu as donc une chèvre ? Tu es donc son professeur de champ. J’admire les gens qui s’entourent d’animaux à forte personnalité comme les chèvres et les ânes. C’est bien le genre d’animaux qu’on ne verra jamais dans les cirques, et tant mieux pour eux. Par contre, pas la peine de lire ma fable à ta chèvre. Elle a bien le temps d’apprendre que les hommes sont en fait des ânes. Merci pour ton avis chaleureux. @ Damy, je voudrais mettre de suite le holà à ces qualificatifs que tu me décernes : holà ! C’est difficile de les lire sans croire que c’est vrai. On se dit que c’est trop, tout en pensant que ce n’est pas assez, puis on note les oublis, la relativité des superlatifs. Bref. On s’autoperturbe à les soupeser. Mais puisque tu me trouves des airs de savant, je file sur le champ m’acheter une blouse blanche. Amitiés. @ Alex, salut l’ami ! Je disais il y a peu que La Fontaine avait tué le job pour autant de temps qu’Ésope avant lui, et je le crois profondément. C’est d’ailleurs un sentiment assez partagé. Ne rentre pas dans mes rêves le désir de ressembler en quoi que ce soit au Bonhomme. Trop de respect pour lui. Même pour le savant que je suis supposé être. Mais faire différemment ne me gêne absolument pas. Merci de ton passage, toujours sympathique. @Mona Salut Mona. Fidèle au poste. Je vois que mes fables te plaisent et crois bien que j’en suis touché. C’est quand même le but de tout auteur. Pour la redemande, je te propose mon blog, en bas dans ma signature. À bientôt te lire ou découvrir le tien. @Miguel, C’est sûr. Tu me connais mieux que les autres et tu serais même capable de me deviner derrière mes premiers écrits, quand je faisais des vers de 15 pieds (à la louche), en cherchant le nom de ceux qui en avaient 12. Pour l’expression « ça le fait » je n’ai pas succombé à sa mode et j’avoue qu’elle me parle peu. Sale fait ? A12C4. @stellamaris, C’est vrai que la poésie a, en général, tendance à occuper le terrain des choses sérieuses. Mais vous devez savoir que tous les poètes, et non des moindres, se sont un jour lâchés sur des sujets triviaux. Avec plus ou moins de réussite, certe, mais cela tend bien à démontrer que nous avons tous besoin de soupape pour éviter les scléroses. Je ne dis pas que j’ai l’ambition d’être le pape ou la soupape du site, mais je crois qu’il est bien de rappeler que, pour un site amateur, on n’est pas obligés de se prendre toujours au sérieux. Ravi en tout cas que ce texte vous ait plu. @Pimpette, La jalousie, je prends le mot au troisième degré. Parce qu’autrement, personne n’écrit de la même manière, et je me sens bien incapable de faire ce que tu fais. Sans pour autant éprouver une quelconque jalousie. Merci en tout cas d’avoir souligné la gaité du texte. Savoir qu’on peut faire passer ce genre de sentiment est très valorisant. Merci. Et bises en retour. PS : J’aime bien ta signature : Tout n'est pas perdu tant qu'on est mécontent de soi. Je trouve qu’on pourrait rajouter : Et des autres. Plus pour le moral que pour la morale. @CharlesVerbaud « De bout en bouc », je comprends. Mais « alam-biquet » c’est voulu ? Oui, la rime pose problème ; Comme on peut écrire okay, le mot le plus proche est « tokay « p165 et pour karaoké, le mot le plus proche est « saké » p103. Rime fausse qui est passée à travers la maille. On me l’aurait refusé, je n’aurais rien dit. Apparemment, vous aimez les fables. Quatre très bien + ; trois fables Merci de venir commenter de la néo.
Contribution du : 18/11/2012 05:59
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Re : Au sujet du chant des chèvres |
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Maître Onirien
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Eut (beau) l'air, je trouve ça (l'air) beau. Pour tout vous dire j'ai cherché une correspondance avec Charles (vers beaux de l'air... hum...)
Sur ces faits je m'en vais d'école supérieure Tenter mes bons alois derrière les buissons. Dans la fleur baiserai de sa lèvre inférieure Le bouton d'or, ô miel de mes plus chers frissons. Damy PS: j'avais vu pour "cartons".
Contribution du : 18/11/2012 09:40
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Re : Au sujet du chant des chèvres |
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Maître Onirien
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Re PS: pour la phrase la plus longue du monde, re-bravo ! Dussai-je offenser votre (fausse) modestie: c'est bien la 1° fois que j'en lis une de cet acabit sans m'en apercevoir ! Cela me rassure...
Contribution du : 18/11/2012 10:44
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Re : Au sujet du chant des chèvres |
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Onirien Confirmé
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C'est que vous êtes l'un des rares sur ce site à savoir manier la langue, sans aller chercher des "il n'est remède à problème mien, or doncques nenni fais fautes à mes vers". Il y a parfois des formulations qui me gênent chez vous, mais ce n'est rien à côté de ce que je lis ailleurs.
Je commente de la "néo" parce que je ne suis pas un inconditionnel du "classique". Les diérèses m'em... apparemment autant que vous, mais ce sont les règles qui les veulent. Il n'empêche que si vous écriviez en classique, je pourrais plus souvent y mettre des Très bien + aussi. Ce ne sont pas les règles qui brident un auteur, c'est son imagination. Vous en avez. Donc Très bien +, oui, parce qu'il y a la technique, la langue, l'histoire, le fond et la forme : la poésie. Alam-biquet, oui, je l'ai voulu, si, si !
Contribution du : 18/11/2012 16:07
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Re : Au sujet du chant des chèvres |
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Visiteur
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Damy a dit
Citation : Eut (beau) l'air, je trouve ça (l'air) beau. J'avoue ne pas comprendre. Ma question reste ne dit-on pas "avoir beau" d'un côté, et "avoir l'air" de l'autre ? Et donc aurais-je du dire : Et le bouc eut beau avoir l'air de regarder ailleurs ? Merci pour les vers de Baudelaire, et bravo pour les cartons. @Charles Verbaud Très flatteur. Merci.
Contribution du : 19/11/2012 03:27
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Re : Au sujet du chant des chèvres |
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Maître Onirien
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Euh... pich... les vers ne sont pas de Baudelaire mais de moi. Vous me faites rougir !
Pour "eut beau l'air", je conçois, poétiquement, l'élision de "avoir". Le vers est parfaitement intelligible et pour moi cette élision est passée complètement inaperçue. La poésie a cela de bon qu'elle permet des licences grammaticales réfléchies.
Contribution du : 19/11/2012 11:50
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