Salut Cyb :), je ne chamaillerai jamais avec Ben, c'est un pote ! :)) Rassure-toi, j'ai bien compris que ton intervention était au second degré...

Bon, je crois que Ben a soulevé un point très intéressant: la ponctuation a-t-elle sa place dans l'écriture automatique ?

C'est un point qui mérite réflexion.

Je crois que je vais y revenir... Je me mets en situation d'écriture automatique... Enfin, je ferai cela un peu plus tard, là je pars en EL, je donnerai mes conclusions ( mes conclusions à moi seulement hein, je n'ai pas la prétention de régir).

Et si j'essayais un commentaire automatique ?...
Risqué ?...
Pour qui ?

:)))

J'imagine que l'écriture automatique intègre des mécanismes inconscients comme, au hasard, respecter la charte, critiquer le texte et pas l'auteur, etc...

Du coup, pas de danger pour toi à faire un commentaire automatique. (smiley)

Citation :

J'ignore si c'est dangereux (pour qui ? on peut aussi se le demander) mais c'est en tout cas très courageux. Courageux de la faire partager en tout cas.

J'admire ceux qui ont posté ici.

J'ai fait un exercice du genre il y a plusieurs années, à la demande générale d'une de mes prof de français. Certains ont joués le jeu, se sont mis en condition (c'était à faire chez nous), d'autres non.

J'ai joué le jeu. Ca m'a fait grave flipper. Jamais je ne recommencerai. Et si ça m'arrivait un jour, je ne le ferai pas partager (j'ai refusé de donner ma feuille ce jour là... trop rebelle la Margone, mdr).

Même si les mots ne sont pas compréhensibles pour tous (pour la plupart des lecteurs en tout cas), c'est quand même des trucs qui viennent du plus profond de nous et donc intimes (et ce quelque soit le sujet, léger ou non).

Ouais... respect à ceux qui font et qui postent.

Margone, en mode ultra égoïste puisqu'elle ne veut pas jouer le jeu mais qu'elle se régale quand même avec les écrits des autres... La honte.

et ça marche comment exactement M_M, loh ? c'est quoi cette mise en condition ? ça me tente bien moi :)

Difficile à dire cebo...
Je ne vais parler que pour moi là.

C'était il y a longtemps, donc un peu flou.

En gros, elle nous avait expliqué qu'il fallait faire le vide complet dans nos têtes, le plus longtemps possible, avant d'écrire un seul mot.

Moi, j'avais passé deux heures allongée sur mon lit, à écouter de la musique (sélectionnée par moi même, genre pas la radio avec les pubs au milieu, et c'était pas de la techno non plus nous sommes d'accord).
Dès que je pensais à un truc (et que je m'en rendais compte), je "redirigeais" mon cerveau vers le "rien" (encore faut-il que penser à rien soit possible : je comptais plutôt les taches plus foncées dans les lambries de mon plafond, regardais si je pouvais faire un dessin avec, ce genre de conneries).

Toujours en m'efforçant de penser à rien, je me suis installée à mon bureau. J'ai fait page blanche pendant un bon quart d'heure. Je n'écrivais rien de rien parce que la prof avait dit qu'il ne fallait surtout pas se forcer, que ça viendrait tout seul (ou pas, il parait que ça ne marche pas avec tout le monde, que tout le monde n'en est pas "capable").

Et puis j'ai écrit une phrase, parce que ça commençait à me saouler grave (genre, qu'est-ce que je foutais là ? Il y a Buffy à la télé ce soir (mdr)). Cohérente, et banale ma phrase. Ca aurait pu être : "ma feuille est blanche parce que je n'ai encore rien écrit". Il y en a eu une seconde, une troisième.
Et puis c'est parti en live, mon cerveau débitait des mots à toute allure, sans que je force. Le plus dur était d'écrire aussi vite que je "parlais" dans ma tête.

C'est une sensation très étrange. Je ne voyais même plus ma feuille. Trop chelou quoi. Plusieurs fois, mes mots se sont chevauchés, j'écrivais pas droit, à l'aveugle.
J'entendais rien non plus.
Bref, complètement déconnectée. (Quand je te dis que c'est flippant, lol.)

J'ai arrêté l'exercice quand vraiment je n'arrivais plus à suivre le rythme avec ma main. Mon cerveau est redevenu "normal" tout de suite, d'un coup.

Et quand je me suis relue, je "découvrais" mes mots...
Tout ce que j'avais écrit avait un sens (pour moi en tout cas), c'est ça le plus déconcertant.

L'expérience ne m'a pas plu.
Ce que j'ai écrit ne m'a pas plu non plus.
C'est pourquoi je ne souhaite pas renouveler.

Je te souhaite d'y arriver un de ces jours (tiens moi au courant ^^) mais c'est chaud quand même. Je ne m'explique pas tout et j'ignore si je pourrai recommencer même si je le voulais.

Voilà... Ca t'a éclairé ?
J'espère bien parce que c'est perso là quand même alors me dit pas que j'ai fait ce post pour rien hein :)

Margone

J'ai trouvé ton post très intéressant (tu ne l'as pas écrit pour rien !). Je ne pourrais jamais faire un truc pareil. (Surtout si y a Buffy dans pas longtemps !). Ca demande trop d'abandon.

Ton post est intéressant, Margone.

Pour ma part, quand je me "livrais à ce genre d'exercice", ce n'était pas dans un but d'exercice, justement. J'avais simplement besoin d'écrire, même si c'était de la merde, il fallait que ça sorte et que ça sorte vite, que ça soit spontané, sans contrôle : pour moi ça tient nettement plus de la thérapie que de la littérature.

D'ailleurs je n'avais jamais considéré ça en tant que produit littéraire avant de découvrir le principe d'écriture automatique : là, je me suis dis que comme j'étais pas la seule à agir de cette façon et que des poètes 'reconnus' l'avaient fait avant moi, ca devait "etre classe". Et je me suis entêtée dans ce procédé, mais comme ca devenait conscient, c'en était presque dénaturé.

Plus tard, en réfléchissant, je me suis rendue compte que ça ne menait à rien : ou plutôt, comme l'a dit Margone, ca peut apporter quelque chose sur soi-même, révéler des pulsions latentes ou des mécanismes inconscients de la pensée, mais LITTERAIREMENT, ca vaut que dalle. Enfin, c'est mon avis, en tout cas. Après, je pense qu'en fonction du talent (ou pas) des personnes qui le pratiquent, ça peut donner des trucs très bien. Chez moi non, parce que je ne possédais pas ce talent, et c'est le cas chez la plupart des gens, qui n'ont que la technique, la facilité, et pas de fulgurances innées leur permettant de livrer à l'état brut des choses belles en soi.

J'ignore ce que ça donne en poésie, mais je rejoins ton point de vue Loh : je ne crois pas que le procédé puisse avoir une "valeur" littéraire, à moins de réellement retravailler le texte après, ce qui dénaturerait le procédé donc...

Ca tient plus de la psychologie (je crois d'ailleurs que certains psycho(thérapeutes ? logues ? analistes ? (j'ai jamais trop compris/cherché la différence)) font faire ce genre d'exercices à leur patient).

@ Pattie : merci à toi :)

EDIT :
@ cebo : ah... ces étudiants... ils ont pas la belle vie ? ^^
(et de rien, c'est toujours un plaisir pour toi :) )

moui, une méthode complète, ton ressenti... merci beaucoup :)



ah, certains n'y arrivent pas... bah j'ai toute la journée de demain pour essayer ^^



edit : le psychologue va t'aider à surmonter des problèmes, le psychiatre est un médecin qui agit sur le cerveau, le psychanalyste suit plus ou moins les théories de Freud (en gros)

Bon, je poste au lieu d'éditer 10 fois mon post pour des réactions en lien avec ton post à toi qui est après le mien... Ca va le mal de tête ?

Bref : merci pour les précisions sur les différents protagonistes de la psychologie (une science passionnante en tout cas).