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Autour de Genèse
Chevalier d'Oniris
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02/06/2012 10:43
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Faisant violence à mon indolence native, je reviens sur Genèse pour remercier les « commentat-eu-rices ». Leur mérite est grand car ce texte est truffé de bourdes.
Je le confesse, j'ai horreur de me relire, très souvent, cette opération a pour effet de conduire mes écrits à la corbeille.
Pour en venir à la substance.
Corrections que m'imposent les observations avisées.
Vers 2 à 5
Dans leur état premier, principes indistincts,
Visible et invisible et le temps et l'espace
Prirent chacun sa place en l'ouvrage émergeant.
Du multivers surgit, phagocytant le vide...
Vers 10 et 11
Naquirent des soleils, alors, par milliards (c'est bien mi-li-ards)
Vers 22
Voici que de l'humus sortirent les reliefs... (re-liefs)
Et enfin, vers 27, son primate, « Elle l'élut » bien, selon que le commande la règle.

Me connaissant, j'ai raté quelque chose.

Sans réfléchir, je parle d'alexandrins lors de la présentation. Labrisse corrige opportunément en parlant de dodécasyllabes.
Les changements de mesures sont voulus. Ce n'est pas l'effet du hasard quand de quatre, les vers passent à trois. À trop couler, l'alexandrin classique finit par devenir soporifique, mais c'est affaire de goût. Ici, les ruptures soulignent les points importants.

Quant à l'idée qui a inspiré cette cosmogonie allégorique, caricaturalement, elle est la suivante : les éléments les plus éloignés de l'univers dont, à ce jour, nous ayons connaissance seraient à une distance de quarante-cinq milliards années de lumière.
Grosso modo, à raison de trois cent mille kilomètres par seconde, en kilomètres, cette étendue se chiffre ainsi :
45 000 000 000 x 300 000 x 60 x 60 x 24 x 365 ( je vous épargne quelques heures).
Faites l'opération vous-mêmes. Les huit minutes de lumière qui nous séparent du soleil paraissent rikiki.
Si vous essayez de remplir cette immensité avec ce qu'en connaît l'homme, vous obtiendrez un vide quasi absolu. CQFD.

Il est hasardeux de vouloir transcrire dans le langage courant les formulations mathématiques, il en résulte absurdités et contresens. J'imagine que Labrisse le sait mieux que moi.
Comment traduire en « sens commun », c'est-à-dire dans le langage des sens conçu pour saisir un univers à trois dimensions, alors même qu'il a des problèmes avec un « truc » aussi simple que le temps, des modèles qui comportent cinq, six, dix dimensions, voire plus ?

Sans compter que l'univers n'étant jamais fini puisqu'en cours de création...

Quant à la référence Biblique, je la récuse pour l'excellente raison que la Bible ne fait que « pomper » des mythes antérieurs à sa rédaction, ce que je fais également. Toute ressemblance n'est donc par fortuite.

Contribution du : 01/12/2012 19:49
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