D'abord merci pour vos commentaires.

Non non.. C'est pas une erreur de frappe, ollala.. :)
C'est bien du plaisir dont il s'agit. Celui de la table, de la chair..

Ah j'ai aimé ce contraste dans vos avis pour une fois. D'ombres et de lumières. Du noir et blanc en quelques sortes.
C'est vrai que là je n'y ai pas mis le rêve et la couleur d'un "Irons-nous à Venise"..
De la sensualité, de l'érotisme, tout le monde en veut, en cherche mais il faut que ce soit beau, 'poétique' voir 'romantique'.

Et pourtant... "Némésis est partie" Elle n'a laissé que des utopies.
Où a-t-on vu le poète ne pas descendre aux Enfers, ne pas marcher dans la boue, ne pas pleurer, ne pas boire le vin mauvais ?
Et ce qu'il en rend donne des vers, pas toujours " beaux".

Le sens ? Comme d'habitude, je m'en amuse...
"l'envie de corps qui puent".. "un mâle un plus cornu"
"Amours éternuées"...
Mais ce qui fait sens ici c'est aussi cette belle banalité de notre animalité refusée, sublimée...
Moi elle ne me dégoute pas, cette banalité. Voir un homme se vautrer sur une femme qui se vend. Voir une femme se donne à ses amants par pure jouissance.. Voir des vieux amants glisser vers les déviances, le sordide.. Où est la salissure, la blessure ? Dans nos regards ? Dans les mots pour le dire ?


Non. Croyez bien chers oniriens, je suis comme vous, j'aime le plaisir sous toutes ses formes, je le trouve agréable, 'naturel'... et tout et tout. je l'accueille avec joie.
Mais me revient à la mémoire ces mots de Narcisse à Goldmund, ces mots [...]

-(Goldmund) .. je jouis de la volupté et j'oublie l'horreur pour une heure. Elle n'en est pas moins là.
- (Narcisse)..Ainsi tu te sens entouré d'horreur, tu te réfugies dans le plaisir. Il te laisse ensuite dans la désolation


Le plaisir est beau.
Prière de ne pas le salir.

"Seigneur, lavez-nous des tâches, de tout ce qui entache nos rêves..."
ça ne laisse pas de trace sur nos âmes, seulement sur "les corps qui puent".. Alors vite à la douche d'eau claire de mots romantiques :)

Je ne dirai pas que certains commentaires m'ont déçu. Je m'y attendais.

Je comprends aussi que j'aurai dû pour certains
"le laisser rêver sans l'éveiller" ou l'éveiller dans les rêves

Un coup de blues, demande Ollala ..
Pourquoi certaines réalités génèreraient toujours du blues ?

"Oh non l'ami, ne verse pas dans la nécromancie !!
je n'ai pu aller jusqu'au bout car cela évoque trop de drame"

Je comprends. La nécro-machin... c'est "mal". La décomposition c'est "mal", l'urine et les excréments aussi. .. :) N'y mêlons pas le beau mon amie !
Je ai pour réponse une des phrases qui dit le garde-chasse Mellors à Lady Chatterley après avoir fait l'amour avec elle et que par respect pour vous je ne dirai pas ici.

Me voilà rassurée !
Comme toi je dissocie plaisir, sensualité et romantisme ! humeurs, odeurs, franchissements ... celà ne me fait pas peur .... mais c'est vrai, j'ai ressenti en lisant ton texte de l'amertume, j'y tiens, comme un coup de blues, après l'amour, il parait que ça le fait, parfois.
Se rouler dans la boue, un plaisir animal, mais un plaisir ! Lectrice de DAF Marquis de, j'ai eu l'occasion de réfléchir à la question ! ce qui m'a manqué, c'est la joie ! la jubilation. Mais je te le répète, ton style est envoutant !
Tiens en te relisant, je précise :
"des amours eternuées sur l'oreiller"... j'adore !

Citation :

Merci Ollala..

Ah mon divin petit marquis.. Que de nuits passées dans les lignes 'crasses' .. Il y a longtemps je précise, très longtemps même.. Hum j'étais très jeune et j'avais des lectures 'malsaines' (Entre Sade et Proust)

Dissocier ? C'est bien là notre problème..
Tiens pour le plaisir, je conseille la lecture de ses pages amusantes et pathétiques où Ariane met en place tout un stratagème pour que le beau, le sublime Solal, ne l'entende pas uriner ou déféquer dans ce luxueux toilette de la chambre de leur nid d'amour à Agay..

Superbes pages !