Bonjour!

Merci mille fois pour vos lectures et vos commentaires sur ma petite poésie



Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas m'appesantir sur des explications plus longues que le texte, qui - pour une fois - n'est pas trop hermétique je pense.



Je souhaitais juste revenir sur le terme « Cécité cognitive » que j'ai pris pour titre.
Comme vous l'avez compris, il s'agit d'une poésie sur le deuil, sur la manière dont mes yeux ont capté les prismes lumineux après son dernier souffle...
Je suis quelqu'un d'assez visuel en général, je pense que la vue est mon organe de perception le plus important. J'observe, je lie les mots à des couleurs, et je pense que c'est ce qui me rend aussi réceptive à l'art pictural par exemple. Or, juste après la fin, mes couleurs ont disparu. De la manière dont j'ai essayé de le faire comprendre. En s'affadissant jusqu'à devenir une sorte de gris malsain, uniforme, triste et...
Et on m'a parlé en thérapie de cécité cognitive : la capacité qu'à l'être humain de se rendre aveugle à certaines choses, à dessein ou non, le plus souvent de manière totalement inconsciente... visiblement parce que l'observation demande une dose de concentration qu'on ne peut pas toujours canaliser. Ce qui explique par exemple qu'on puisse ne pas voir un ami sur le trottoir d'en face quand on cherche un magasin avec insistance, ou qu'on ne voit pas du tout quelque chose qu'on cherche alors qu'il se trouve juste dans notre champ de vision.
(il parait que lors d'un hold-up par exemple, le champ de vision du braqueur ne descend pas sous son nez... il se focalise droit devant et peut ne pas percevoir les mouvements qui se produisent près du sol)
Je me suis dit que c'était parfait pour exprimer cet aveuglement (Aveuglement a été le titre de cette poésie longtemps et puis le sens ne me satisfaisait pas) qui met du temps à se dissoudre...

Les 3 questions posées dans le poème découlent d'ailleurs totalement de ce doute : Est-ce ce qui arrive ou est-ce mon esprit qui me rend aveugle aux couleurs? La dernière charriant l'espoir et la crainte... par opposition aux vers libres les entourant qui seraient plutôt des constatations liées à cette cécité.
J'aime la lourdeur du dernier vers, justement parce qu'il résume toute la poésie...

Je voudrais juste terminer en disant que je balaie les 5 sens dans un essai poétique, Cécité cognitive en est le premier volet (ce sont des textes dissociés se rejoignant uniquement dans le développement du sens).

Voilà voilà, si vous avez des questions, des remarques, des pistes d'amélioration, lâchez-vous!

Bonjour Estelle et merci pour ces explications. C'est toujours enrichissant de suivre la démarche des auteurs.
Donc, il s'agissait d'un deuil. Je ne l'avais pas perçu comme tel. Mais je suis curieuse de voir les volets suivants sur les autres sens. Bonne fin de journée.

Merci Marité.
Le sens que l'on y trouve importe peu au final, l'important c'est d'y prendre quelque chose, de s'en emparer...

Je suis désolée pour les autres, je ne répondrai pas aux commentaires.

1- La poésie a un sujet trop intime pour que je ne m'étende
2- Les commentaires faisant allusion à un quelconque verbiage me perturbent. Du au point 1, surement. J'ai donc pas envie de me justifier ou de me défendre. On ne se justifie pas sur le genre de sentiments qui ont fait naitre ce poème... enfin moi, je ne le fais pas.
3- Les commentaires me font progresser, je ne tiens pas à polémiquer sur autre chose que mon premier post.



Mais à tous, que vous ayez aimé ou non, que vous soyez d'accord avec mon abord du deuil ou non, peu importe, merci. L'important est dans la trace que l'on laisse.

Amen!