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Ayin, le regard de Dieu: explications
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Je n’ai pas pour habitude d’ouvrir un forum pour parler de mes textes. Mais cette fois… j’ai quelques bricoles à dire.
Merci, déjà, aux 109 lecteurs (au moment où j’écris ces lignes !. Merci aux 12 commentateurs !

Les avis sont très tranchés, en fonction de la compréhension de chacun. Plusieurs ont écrit qu’ils n’avaient pas compris et donc pas aimé. D’autres qu’ils n’avaient pas compris et aimé. Enfin une troisième catégorie a aimé, parfois en affirmant que mon texte était « crypté ».

J’ai soumis mon texte à d’autres lecteurs hors Oniris. Certains me connaissaient, d’autres non, et les retours sont aussi tranchés.
Au moment où j’ai cliqué sur « envoyer », ma nouvelle ne m’appartenait plus. Chaque lecteur construit (ou non) « son » histoire. Remplit les creux que j’ai laissés. Et c’est normal. Toute lecture fonctionne ainsi. Un soupçon de narrativum (comme disait Terry Pratchett) et la magie opère ou non.

Je voudrais répondre à deux choses :

1. La science-fiction
2. La construction du texte.

Pour ceux qui lisent ces lignes et n’ont pas lu mon texte (et qui sont encore là – les braves-) je résume mon histoire. Elle est courte et n’a en fait rien de « crypté » :
Dans un futur très proche (où même un garagiste proche du désert libyen possède une montre connectée et joue sur son portable) les extra-terrestres débarquent.

Et voila j’ai perdu tout à coup la moitié de mes lecteurs !

NOOOOOOOON pas de la SF, c’est pour les ados boutonneux, les geeks attardés. Ce n’est PAAAS de la littérature. La preuve j’ai emmené mon neveu de 8 ans voir le dernier Star Wars et… ben c’est débile !

…Effectivement c’est débile ! Un scénario qui tient en deux lignes ne peut être que débile. De même que se faire une idée de la Fantasy à l’aune d’Harry Potter c’est du même acabit que juger de Proust en lisant « Martine en vacances » !

Bon, j’y reviens (je l’ai annoncé), mais je continue le résumé de ma nouvelle.
Des extra-terrestres arrivent en plein Sahara et envoient toutes sortes de trucs terrifiants (ondes, séismes, chaleur…) pour prendre contact avec nous. Pas de bol, nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’onde, et ça fait du dégât. Beaucoup.
Le narrateur demeure juste à la limite et subit tout ça. Du moins la part la moins létale. Hop, il est enlevé par les extra-terrestres qui regardent dans sa mémoire, le libèrent et s’en vont.
Pas de la SF, ça ??...

STOP !!!! C’est quoi la SF ?

Je serai bien en peine de donner une définition exacte. Je ne serais pas le premier à me pencher sur cette question et à finir sous antidépresseurs! Où s’arrête le « mainstreet » et ou commence la « littérature de genre » (ce sont les termes à la mode) ?
La science-fiction est l’art de prendre un postulat (scientifique ou non) hors réalité actuelle et d’en décrire les conséquences au niveau humain (bon, de toutes les façons il n’y a pas d’autre niveau possible, non ?). Alors que la fantasy et le fantastique prennent des postulats spécifiquement dans le surnaturel. Après il y a porosité c’est évident. Prenons un exemple bien connu : dans Star Wars (j’ai dit bien connu, non ?) la « Force » donne des pouvoirs « magiques », n’est-il point ?
Si j’aime la SF c’est qu’elle permet souvent d’aller plus loin que la littérature dite générale (« mainstreet »), en plus du rêve qu’elle ouvre à notre imagination.
« Avatar » est le film par excellence qui permet d’illustrer une partie de mon propos : encore un scénario tout pourri, mais QUE C’EST BEAU !
Ne cherchez pas un film SF grand spectacle qui a un excellent scénario. Il n’y en a pas. Même District 9, film intelligent, est à mille lieues des grands romans de SF. Et quand on s’arrête au cinéma ou aux romans les plus connus de la SF on a une image ridicule de ce domaine d’écriture.
Vous voulez une « vraie » image ? Lisez du Greg Egan, du Lucius Shepard, certains livres d’Orson Scott Card, du Patrick Rothfuss… Et surtout pas toutes les saletés mises en avant par le site de la FNAC. De vraies nouvelles ? Lisez la revue « Bifrost ».
Je ne suis pas un auteur de SF, je n’ai pas cette prétention, mais j’en lis depuis plus de quarante ans et lorsqu’on s’y connait, en fonction de ses goûts, du niveau d’écriture en-dessous duquel on refuse d’aller, il reste plusieurs livres par mois qui méritent notre intérêt, voire notre émerveillement.
Alors pourquoi a-t-on pu écrire que ma nouvelle n’est pas de la science-fiction ?
Parce l’image traditionnelle d’icelle est empreinte de vaisseaux spatiaux et baguettes magiques. On refuse le mélange des genres (et même de la part d’une partie des lecteurs de SF). Pourtant… les plus beaux textes de SF sont justement ceux qui ont ouvert des passerelles entre les genres.

Revenons à ma nouvelle : le narrateur est relâché, aveugle, comme la plupart des Terriens. La Terre en ressort meurtrie et les ET se font pardonner en laissant une grosse poubelle emplie de machins qui pourraient servir. Comme, accessoirement, recouvrer la vue.

Et c’est là que commence mon récit. Le type en question, pas le garagiste de base, il se vante d’avoir commencé des études supérieures, raconte son histoire tous les soirs dans le café du coin. Pourquoi tous les soirs ? Parce que c’est le lieu de passage des camionneurs (ceux qui ont remplacé depuis longtemps les caravanes de chameaux) et qu’il veut que l’on sache que c’est le bon côté de l’humain (lui en l’occurrence) qui a sauvé la Terre. Il se fait offrir le café et repart chez lui. Comme tous les soirs.
Sauf que ce n’est pas un jour comme les autres : le matin-même il a zigouillé son vieux rival.
S’adressant à son amour de toujours, qui a d’ailleurs été tuée par la visite un peu trop bruyante des Visiteurs, il essaie de défendre sa cause : j’ai sauvé l’humanité, d’accord j’ai éliminé mon rival, mais j’ai sauvé l’humanité ! Quand même ! Dieu ne peut pas me le reprocher ! Quand même !
Mais il n’en est pas sûr, loin de là, et il imagine même que sa Jasmine lui fait des reproches.
Fin du résumé. Rien d’occulte dans ma nouvelle.
Et pourtant…

Pourquoi certains n’ont-ils pas saisi le déroulé de la narration ?

2. La construction du texte.

Pourquoi, mais pourquoi, Jaimme ? Mais, votre Honneur, c’est volontaire ! Je plaide coupable.
Pour ceux qui n’ont pas lu mon texte et qui n’ont vraiment rien d’autre à faire : le point de vue est la voix du narrateur. C’est tout, rien d’autre. On n’entend pas les autres personnages.
L’utilisation volontaire de ce point de vue, à mon avis, devait servir le propos. Ce gars, le narrateur, a l’air d’un brave gars. Et sans doute l’est-il. Il ne déteste personne. Personne sur Terre. Enfin sauf celui qui a fauché sa dulcinée… (Il n’a rien d’un extrémiste musulman. Mais alors rien du tout ! Ceci parce qu’il y a eu une remarque dans les commentaires qui… Passons). Il est vantard (beaucoup, non ?). Meurtri (il a perdu ses enfants, sa famille, sa Jasmine, la vue et son gagne-pain doit être bien difficile maintenant). Le matin même il a eu l’occasion (non préméditée) de tuer son rival.
Et Dieu dans tout ça ? Ayin, le regard de Dieu… tel l’œil de Caïn… le regarde, comme le pense tout croyant, même vaguement croyant, et cela dans plusieurs religions (pas toutes). Edgar Allan Poe a écrit une superbe nouvelle là-dessus. Sur la culpabilité. Le sentiment qui oppresse le pécheur.
Impossible de tuer dans sa religion (c’est ce qu’il croit, fondamentalement). Il est fichu.
Mais c’est là que la science-fiction offre un argument théologique nouveau : Dieu, j’ai sauvé ta Création, tous les Hommes, tous ! Détourne ton regard un instant, STP, Dieu !
Il aurait été facile d’écrire avec un regard omniscient (on sait tout ce qui se passe dans la tête des personnages et on révèle tout ce qu’on a envie, qui peut servir la narration). Mais cela aurait été une simple exposition des faits.
Là on reste dans le doute.
Amusant car le « regard omniscient » est aussi appelé « regard divin »…
Là le lecteur reste dans le doute. Le plus complet. Est-ce que le narrateur dit vrai ? A-t-il même été réellement enlevé par les extra-terrestres (là on serait dans le domaine du fantastique)? Sans doute que oui puisqu’il s’en sert comme argument auprès de sa défunte aimée, qui près de Dieu, doit connaître la réalité. Est-il un simple malade mental, bouleversé par la mort des siens (réalité des extra-terrestres, invention du reste) ? Et si tout cela est vrai, on est dans l’étude ethnologique, qui, comme toute étude ethnologique, nous ramène à nous-mêmes : la relation à Dieu peut-elle passer par un marchandage ?
Non, répondent la plupart des religions. Là on serait dans le contrat et non la grâce, voire même dans la relation magique (je force le surnaturel à m’obéir). Confusément le narrateur le sait : Jasmine ne semble pas être d’accord.
Il n’y a pas de critique de la religion (musulmane ou autre) dans ma nouvelle. Elle offre à voir une relation individuelle d’un homme avec sa religion dans une circonstance totalement exceptionnelle. Globalement le narrateur dit que le bon côté des hommes a sauvé l’humanité, mais individuellement le narrateur se permet de tuer. Surtout de trouver une justification face à Dieu.
Bref, il se place au niveau de Dieu.
Je ne pouvais pas utiliser ce type de narration sur une trop longue durée, elle aurait été pénible à lire (et elle l’a déjà été pour une part importante des lecteurs).
Et… j’ai été très long ici…

Merci à ceux qui sont allés jusque là.

Et bonnes fêtes ! Avec tous les excès, mais sans oublier Ayin, le régulateur ! Avis perso : on en a bien d’autres de régulateurs, non ?

Contribution du : 23/12/2015 16:16
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Re : Ayin, le regard de Dieu: explications
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Jaimme a avoué:

Citation :

Je ne suis pas un auteur de SF, je n’ai pas cette prétention, mais j’en lis depuis plus de quarante ans


... comme si tu lisais déjà de la SF à la maternelle ! Marseillais, va !

(ou alors... la photo de ton avatar est réellement ta photo ???)


Merci pour ce post très éclairant et intéressant. Je connais aussi Bifrost, c'est une revue que je vous recommande. Les nouvelles de SF qu'on y trouve sont accessibles même pour des gens comme moi, donc peu portés sur la SF.

J'avais aussi trouvé un lien vers un site spécialisé qui donnait des codes du genre... mais où ai-je rangé ce truc...
si je le retrouve, je vous le donne !
(suite au prochain épisode, donc)

Contribution du : 23/12/2015 18:10
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Re : Ayin, le regard de Dieu: explications
Visiteur 
Oui, la définition de ce genre qu'on appelle SF n'est pas plus compliquée que celle que j'ai donné lors de mon commentaire sur votre nouvelle. Et votre nouvelle s'inscrit en effet dans ce genre.

Au plaisir de vous lire,

Passez également de bonnes fêtes !

Wall-E

Contribution du : 23/12/2015 19:30
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Re : Ayin, le regard de Dieu: explications
Visiteur 
Mais euh... cryptique, pas crypté, je sais pas trop comment expliquer la différence si y en a une, mais dans ma tête y en a une. Crypté, c'est quand le sens de quelque chose nous échappe (oui c'est vrai, y a des commentaires qui ont exprimé ça) et cryptique, pour moi hein, si ça se trouve c'est ma sauce et j'ai faux, c'est quand un élément est dissimulé au regard, à la lecture, donc dans mon concept, crypté, c'est quand on comprend pas parce que c'est confus, brouillon, inintéressant et cryptique c'est quand l'auteur sait plein de trucs sur l'histoire et qu'il le dit pas au lecteur et si ce lecteur, comme moi connaît rien au genre eh bien il se dit que l'auteur est gonflé de garder plein de trucs pour lui. Il me semble que tout le reste se justifie : le point de vue omniscient, la SF, la construction du récit mais que dans les dix milles signes espaces comprises y a plein de cachettes avec plein de trucs qu'on voudrait bien savoir, parce qu'on est le lecteur et qu'on est un peu voyeur, parce que hiiiii, comment ça c'est déjà fini, oh elle avait les yeux bleus la Jasmine et l'autre, là, l'ennemi, il le savait qu'il était mal vu (ou pas vu hein, vu que...) et les ET ils vivent comment tout ça mais enfin, à bien réfléchir, c'est vrai que si pour moi (mais c'est pas mon texte et je serais bien en peine d'aller en écrire un comme ça) ce n'est pas une nouvelle parce qu'il y a trop de choses, c'est trop plein pour ce petit espace et en revanche oui y a matière pour fouiller, fouiner, augmenter, pousser, après jusqu'où, peut-être jusqu'au roman, donc pas une nouvelle mais un texte court oui si l'ambiance est le postulat...

Mais tout ça ce n'est rien d'autre qu'un avis personnel, aussi. Quant à cette explication fouillée, d'une part, elle montre que l'auteur, mine de rien est prêt pour son texte à entamer un débat avec les lecteurs. D'autre part moi aussi je tends parfois à penser qu'un lecteur, que les lecteurs, ça s'éduque, sinon ils iront un jour lire Cinquante nuances en criant au chef d'œuvre (ah on me dit dans l'oreillette que c'est trop tard, ils l'ont dit...) Enfin, je pense aussi que normalement un livre, une histoire, une nouvelle, un film, doit pas avoir besoin d'un guide pratique pour être abordé, quoique, y a des livrets à l'opéra mais parfois même avec le livret... Oh et puis pourquoi pas, les codes, c'est fait pour être bousculés et les règlements contournés. Et Avatar oui, c'est beau, c'est comme Marguerite Duras, ça s'explique pas pourquoi c'est beau, mais comme Avatar c'est plus long que Ayin, y a pas trop d'éléments cachés (parce que c'est plus long ?)

Conclusion : je l'ai lu en entier (Ayin), premier bon signe et je l'ai commenté (signe exceptionnel).

Contribution du : 23/12/2015 19:44
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Re : Ayin, le regard de Dieu: explications
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Oui, Wall-E votre définition était tout à fait valable (autant que peut l'être une définition en littérature)!

Salamandre, je comprends mieux le sens du mot "cryptique" que tu as employé. Dans ce sens je suis d'accord, mon texte (et mon style en général) pointe vers le minimalisme dans son expression.
Tu aurais mieux aimé des développements, ce que je comprends tout à fait. Mais c'était mon choix pour ce thème et ce type d'écriture. Je le prends donc comme un compliment!
Juste un truc: tu dis qu'une œuvre ne doit pas avoir besoin d'un livret explicatif. Là on est dans le choix du niveau. Est-ce qu'on peut dire "tant pis" si une partie du lectorat est laissé au bord de la route parce qu'il n'a pas l'habitude de ce type d'écriture ou que la SF le rebute, ou que mon texte ne correspond pas à sa définition de la SF, ou qu'il n'a pas les clefs pour lui permettre de comprendre l'essentiel d'un texte?
Ben oui, tant pis. Sinon Greg Egan serait scénariste de la Guerre des Étoiles et ce serait dommage. Tant pis, et ce n'est pas grave. Il y en a qui aiment David Werber ("les fourmis"), pas moi, mais ils ont tout à fait le droit d'aimer. Il en faut pour tous les goûts et moi j'aime bien un film pas prise de tête de temps en temps et je n'en ai pas honte.
J'ai écrit d'autres nouvelles sans contexte difficile à comprendre, et moins cette fois. Le fait de l'avoir présenté à Oniris m'a permis de mieux le voir, je ne le regrette donc pas.
Merci pour ton analyse!

Contribution du : 23/12/2015 20:46
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Re : Ayin, le regard de Dieu: explications
Visiteur 
Mon commentaire tout entier est compliment. Parce que je ne lis guère, disons que depuis longtemps je n'en ai lu, de SF, d'imaginaire, de fantasy, cet univers littéraire (car oui c'est littérature, il n'y a pas de genre moindre, ceux qui le diraient, qu'il existe des sous genres seraient bien prétentieux), que tu connais, que je ne connais pas, et avec ce texte, Ayin, il devient pour moi un univers intéressant. Bon ça on est d'accord, en plus je le défends super bien ce texte, y a pas à tortiller, ce texte est quand même drôlement captivant.

Bon, là tu dis :

Citation :
Est-ce qu'on peut dire "tant pis" si une partie du lectorat est laissé au bord de la route parce qu'il n'a pas l'habitude de ce type d'écriture ou que la SF le rebute, ou que mon texte ne correspond pas à sa définition de la SF, ou qu'il n'a pas les clefs pour lui permettre de comprendre l'essentiel d'un texte?


Beh oui, on peut et oui, tant pis.

Ah non, attends, tiens oublie la SF deux minutes et tu vas viendre à Auchan au rayon livres, ah mais non, chez Cultura, au Casino du coin, sur Amazon, enfin, tu veux quoi ? Tu veux le best one, la meilleure vente d'il y a plusieurs mois et même aujourd'hui, je gage que c'est number one selon les enseignes. Et tu trouves quoi ? Donc tu l'achètes et tu le lis : Fifty shades ! T'as un peu de prudence, tu prends juste le premier tome. Et là, ça commence : Qui c'est le milliardaire richissime qui a une blessure secrète ? C'est Christian ! Qui c'est la stagiaire débile et gauche à laquelle toutes les bonnes femmes jeunes ou pas vont s'identifier ? C'est Anastasia ! C'est bien écrit ? Non. C'est intéressant ? Non. Il se passe quoi ? Pas besoin de guide, le SM pour les nuls, ce qui ne devrait intéresser personne, ça a été écrit deux mille fois, il va l'emmener dans son donjon et elle va le ramener à la morale. Oui, requitte-le sur le rayon et va t'acheter pour vingt euros de tagadas... C'est mauvais, ces livres qui n'ont pas de "politique", d'univers d'auteur sont mauvais. Alors je gage que quel que soit le genre, j'ai pris cet exemple-là parce que c'est le succès de librairie incontournable, on doit proposer mieux et inviter le lecteur, l'inciter, lui permettre. Après c'est vrai que ces grands succès ennuyeux et grand public eh bien ils permettent aussi aux éditeurs de s'octroyer d'autres choix, audacieux, littéraires, au succès d'estime...

On disait quoi ? Ayin, ouais, c'est une bien belle histoire, même en dix mille signes.

Contribution du : 23/12/2015 21:17
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Re : Ayin, le regard de Dieu: explications
Organiris
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17/09/2009 15:41
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Quelque part au fond de mes fichiers, je me souvenais bien d'un lien vers des titres de revues de SF !
Comme je faisais du ménage sur l'ordi, j'ai retrouvé...
c'est ici !

Bonnes lectures !

Contribution du : 01/01/2016 18:59
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