Salut la compagnie ! Sur ce coup-ci, ne m'attendez pas ! J'ai troqué pour quelques jours crayons et clavier pour truelle et bétonnière... Pas vraiment ma tasse de thé mais circonstances obligent !
Ca ne m'empêche pas, un tantinet courbatu, d'apprécier vos agréables sonnets...

Je propose ces rimes supplémentaires, marginales et facultatives afin que ceux qui le souhaitent puissent faire part de leur solidarité à ce pauvre Alexandre


bétonnière, clavier, manière, pluvier, garçonnière, gravier, herniaire, envier
truelle, ruelle, crayon, rayon, thé, postérité

L'exercice en cours n'est pas interrompu pour autant*

* poil aux dents

Hé Tizef, elles sont de ton cru celles-là ? L'ami Gogol n'a pas trouvé l'auteur qui leur correspond, donc, vu le travail de Titan qu'il a entrepris, nous dirons qu'elles sont d'Alex et nous lui dirons aussi... laisse béton ! (et viens jouer avec nous...)

Brabant c'est promis, je te corrige sérieusement ton sonnet dès demain, là je vais dormir !

Comme c'est la récré, je me suis contrefichu des diérèses.
Ce n'est donc pas un sonnet classique.

Alex a quitté son clavier,
Pour une belle bétonnière.
Comme le sifflait un pluvier,
A il tout : l'art et la manière.

Sanglé dans son bandage herniaire,
Il érige sur le gravier,
Ce que beaucoup vont lui envier :
Une splendide garçonnière.

S'il se sert fort bien d'un crayon,
On sait qu'il connait un rayon
Dans l'art subtil de la truelle.

Bâtir est sa tasse de thé.
Déjà célèbre en sa ruelle,
Il vise la postérité.

Bel hommage à Alex, Tizef !

Bon, aujourd'hui moi j'agapise, Alex truellise, Méléagre sonnettise (?), Mona chantéglise (:D), Placebo place ses bises...

D'où sais-tu qu'Alex a un bandage herniaire ? Chut !... Deviendra une relique pour sûr !

:D :D :D

Superbe Tizef ! J'ai commencé quelque chose avant d'aller dormir, mais c'est loin de valoir ce que tu as fait, donc : ou j'améliore ou j'abandonne ! Pour le moment je dois corriger Brabant, chose promise... j'y go !

Non cher ami Brabant, je ne chante pas église mais chorale (ce qui revient presque au même, sauf que la plupart des chants sont profanes...) Je sais, toi depuis que tu pélerines... lol ! Justement, parlons-en :

"Sur le chemin des Saintes-Mari-es-de-la-Mer."
tu avais bien vu, Mari-es ne peut pas s'élider donc compte pour un pied, mais comment trouver autre chose de valable pour le dire ?

Dans l’équité des hom-mes ton cœur n’est altéré.
Tu t’excla-mes, (et) tu ris, dans ta pureté même,
A voir des Egypti-ens, la théorie-qui t’aime !

hom-mes (2 syllabes)
excla-mes même chose mais tu peux enlever le "et"
egypti-ens fait diérèse et le e de théorie n'est pas élidé.

Qui sur mon rire entier, souvenir d’une belle
Au beau visage altier, n’est pas d’une mortelle.
Ces deux vers sont beaux mais "entier" rime avec "altier" à la césure et c'est un écho à éviter. J'avais dit que j'en parlerais, voilà l'occasion. Il est souhaitable dans un sonnet d'éviter les échos césure/césure et pire césure/rime, surtout s'ils sont très rapprochés comme c'est ici le cas.

Ai-je été claire ? Sinon, n'hésite pas à demander des détails, bien que je n'aie pas le savoir professoral, hélas !

Pondu de bon matin, l'hommage à notre maçon du bout du monde avait tous les défauts d'un premier jet. Je l'ai un peu retoqué sans pour autant faire la diérèse (que je trouve un peu artificielle) aux mots en "nière"

Comme le sifflait un pluvier,
Alex a l'art et la manière :
Notre homme a quitté le clavier
Pour une belle bétonnière.

Dans un terrain betteravier,
Sanglé dans son bandage herniaire,
Il érige sur le gravier
Une splendide garçonnière.

S'il se sert fort bien d'un crayon,
On sait qu'il connait un rayon
Dans l'art subtil de la truelle.

Bâtir est sa tasse de thé :
Déjà célèbre en sa ruelle,
Il vise la postérité.

Pas formidable mais bon... pour rendre hommage à notre grand Alexandre...

Quel mérite !

Il a choisi la bétonnière
Plutôt que le son du clavier
Ou le gazouillis du pluvier.
Il connaît l’art et la manière

De bâtir une garçonnière
Avec du ciment, du gravier,
Mais nous n’allons pas envier
L’effort qui requiert l’herniaire…

Rimer c’est aussi son rayon,
Mais le ciment dans la truelle
Ne remplace pas le crayon.

Alex œuvre dans la ruelle,
En oubliant l’heure du thé
Il passe à la postérité.

Tiens, un nouveau venu (ou un revenant ?) ! Bravo Placebo pour ce nouveau texte ! (Bon, à part pour les e prononcés à l'hémistiche, mais tu t'en es aperçu tout seul). Ce poème est étrange, entre mysticisme et amour, même si la chute rend le sentiment beaucoup plus ambigu. Quelle belle entame ! Chapeau pour "C'est à ton visage qu'aujourd'hui je veux boire."
Mona, tu sembles avoir là une inspiration pascalienne... C'est très beau, tout ça, mais un brin mélancolique. Avec heureusement quelques passages plus joyeux, comme la belle chute. Pas mal, la trouvaille de "mort, quelle est ta victoire ?" pour reprendre "Ubi est, mors, victoria tua ? Ubi est, mors, stimulus tuus ?"
Tizef, tes sonnets maritimes me font découvrir du pays ! Et comme disait l'autre, il y a des défaites au goût de victoire...
Brabant, j'aime beaucoup le 1er quatrain, qui pose un décor : la mer, l'auberge, le repos... Merci pour les explications, je comprends mieux le poème. En tout cas, beaucoup de souffle poétique dans le style.
Mona, tu nous ramènes ici dans le grand siècle de la marine à voile, avec quelle verve et quel élan ! Quelques accents de "Dans le port d'Amsterdam", de Brel, et c'est un compliment.

Alex, bon courage pour la truelle ! J'espère que ces deux beaux sonnets vont te donner du cœur à l'ouvrage !