Oh ! Ah ! Quelles exclamations superlatives pourraient le mieux exprimer mon admiration ? Je ne fréquente pas les dieux, je suis allée en Egypte, pourtant, et j'ai admiré les temples, écouté leurs légendes, mais oublié hélas ! C'est pourtant tellement beau, mais trop à la fois, il faudrait 7 vies pour tout ingurgiter. Tant qu'à la Grèce je n'y ai jamais mis les pieds à mon grand regret. Put-être un jour... ou dans une autre vie !

En tous les cas Méléagre j'ai vivement apprécié le déroulement de ces amours adultères, et Cybelle ainsi transformée fut une prouesse, dont Tizef fut d'ailleurs le précurseur avec sa bolée de cidre bien sympathique (moi aussi j'en raffole !).

La chevauchée fantastique de Brabant m'a un peu désarçonnée, mais sans doute parce que je ne connais pas cet écrivain anglais, ni les oeuvres auxquelles cela se rapporte. Mais nous sortons là des sentiers battus et c'est très bien.

Hier soir je n'ai pu me connecter au site qui était en dérangement, me disait-on... grrr !!!

Oui, bravo Tizef, ça pourrait faire une belle chanson à boire, ça ! Un rythme très léger et un sonnet qui met le cidre à la bouche ! Moi aussi j'en prendrais bien une louche.
Brabant, ton rythme est fougueux, et le sujet ne l'est pas moins...

@ Méléagre, tu connais tes classiques et leur donne ici un joyeux coup de jeune. J'ai dégusté à la petite cuiller.
Notons que, pour la bonne tenue du Site tu ne vas pas jusqu'aux excès sémantiques de l'hymne aux "Plaisirs des dieux" bien connu dans les salles de garde. Et c'est tout à ton honneur.

Bonjour Mona, Alex, Tizef et Méléagre, Placébotéoù ?

Voici le sonnet d’origine :

A LOUISE D’O., REINE

Le vieux père en tremblant ébranlait l’univers.
Isis, la mère enfin se leva sur sa couche,
Fit un geste de haine à son époux farouche,
Et l’ardeur d’autrefois brilla dans ses yeux verts.

« Regardez-le ! dit-elle, il dort ce vieux pervers,
Tous les frimas du monde ont passé par sa bouche,
Prenez garde à son pied, éteignez son œil louche,
C’est le roi des volcans et le dieu des hivers !

« L’aigle a déjà passé : Napoléon m’appelle ;
J’ai revêtu pour lui la robe de Cybèle,
C’est mon époux Hermès et mon frère Osiris… »

La Déesse avait fui sur sa conque dorée ;
La mer nous renvoyait son image adorée,
Et les cieux rayonnaient sous l’écharpe d’Iris !

Voilà, ce sonnet est plus connu sous le titre « Horus » : ‘’Le dieu Kneph en tremblant… Attachez son pied tors… L’aigle a déjà passé, l’esprit nouveau m’appelle… C’est l’enfant bien-aimé d’Hermès…’’ que je préfère par ailleurs. Poème codé donc, et bien malin qui le décodera précisément !...

@ Tizef : Alors tu vois bien que t’as pas pu résister, il doit être agréable de souper avec toi sur fond de cidre et crêpes de blé noir ! :)

@ Méléagre : Héphaïstos, précurseur des marchands d’armes, mérite bien ce qui lui arrive ; mais Arès, qui les utilise ne vaut guère mieux. Vivent donc Aphrodite et l’Amour triomphant fût-ce sur un fond de cocufiage, le coucou ayant résolu avant l’heure la crise du logement ! Merci pour ce sonnet mouvementé où le cyclope se voit symboliquement démembré! Lol :)


A qui le tour ?

Mona ! Des rimes ! Des rimes ! Des rimes !


:D :D :D

Étrange sonnet de Nerval, où la mythologie et l'histoire semblent se mélanger. J'ai trouvé quelques pistes pour le décoder, mais il y aurait sans doute beaucoup à en dire.

Ah bon ? C'est à mon tour de proposer des rimes ? Bon, je vais chercher quelque chose de croustillant ! A toute allure !

Bon, ce ne sera pas croustillant ! Sont tristes ces classiques !

Enflammant – lasse – délace – diamant –
Gentiment – passe – espace – sentiment
Année – spontanée – moi
Etonne – émoi- monotone

En effet Mona, ce n'est pas très croustillant. Ca ne fait rien, on va faire avec.

A une coquette

Vous vous appropriez l'espace
Puis, mine de rien, gentiment,
Vous infligez le coup de grâce
De vos sourires diamant.

Vous semblez n'être jamais lasse,
Vous virevoltez, enflammant
Tout pauvre garçon qui passe.
Ayez un peu de sentiment !

Délicieuse et spontanée
La bise pour la bonne année
L'a tourneboulé. Croyez-moi.

Le grand âge est si monotone...
Que vous le mettiez en émoi,
Très franchement, ça vous étonne ?

Le temps des regrets
Où gît mon âge fier, si court et s’enflammant
Pour quelque belle dame qui pour moi délace
Corsage et falbalas, d’une main un peu lasse,
Pour de mon aide avoir le secours, gentiment ?

Mes printemps scintillaient comme un pur diamant…
Perdu dans mes regrets, je hais le temps qui passe,
Ce sont mes souvenirs qui, remplissant l’espace,
N’expriment, ces félons, le moindre sentiment.

Et s’épuisent les jours, et filent les années,
Plus de désir, d’élans, plus d’amours spontanées…
Oh ! comme j’aimerais que revienne l’émoi

Dont frémirait mon cœur qui languit, monotone,
Ressassant le passé… Mais je ne vois de moi,
Dans le jeune homme enfui, qu’un vieillard qui s’étonne.