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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Brabant s'est retiré
Tu peux poster le sonnet de Baudelaire
Contribution du : 12/10/2011 19:49
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Tu t'en es très bien tiré Méléagre. J'ai un peu buté sur "tout tourment" mais ce n'est pas faute, seulement à éviter pour la lecture à voix haute. La chute est très belle.
Il est vrai que les rimes des tercets étaient "coriaces" à placer. J'avais pensé proposer ce sonnet, mais il faut dire que ces rimes m'avaient quelque peu rebutées. Après tout, nous en étions capables, la preuve !
Contribution du : 12/10/2011 21:01
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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J'aimais bien ce poème, j'aimais bien les rimes des quatrains, assez neutres et simples, et je ne me suis pas trop interrogé sur celles des tercets, pourtant plus difficiles. Si je veux reprendre ce sonnet, il faudra vraiment que je revoie les tercets...
Bon , le sonnet d'origine est : La mort des pauvres C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ; C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre, Et nous donne le cœur de marcher jusqu'au soir ; A travers la tempête, et la neige, et le givre, C'est la clarté vibrante à notre horizon noir ; C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre, Où l'on pourra manger, et dormir, et s'asseoir ; C'est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques Le sommeil et le don des rêves extatiques, Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ; C'est la gloire des Dieux, c'est le grenier mystique, C'est la bourse du pauvre et sa patrie antique, C'est le portique ouvert sur les Cieux inconnus ! Au suivant (Tizef ?)... ("Tout nu, dans ma serviette, qui me servait de pagne, j'avais le rouge au front et le savon à la main. J'avais juste 20 ans et nous étions 120 à être le suivant de celui qu'on suivait... Au suivant, au suivant ! ...)
Contribution du : 13/10/2011 00:15
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Bouts rimés |
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Une diérèse éventuelle à à avion me semblant assez anachronique, je suis passé au mode néo pour retravailler ce poème, qui dans la manœuvre prend deux vers de + et perd donc son statut de sonnet
Naufragé des cimes C'est si beau vers midi, quand j'ouvre l'écoutille Et qu'un pale soleil fait monter le degré, Le ciel est bleu marine et la neige scintille, Le calcaire rosit sur le flanc de l'adret. Un choucas virevolte au bord de la muraille, J'en oublie un instant l’âpreté de mon sort. Hélas, je suis trop faible et la faim me tenaille, Je rejoins mon fauteuil sans le moindre ressort. Les vitres de l'avion sont couvertes de givre, Le froid glace le sang, c'est très vite le soir, J'aimerais me soustraire et plonger dans un livre, Mais le moteur est mort, nous sommes dans le noir. Dans cet air raréfié qui brûle et qui m'enivre, Je commence vraiment à perdre tout espoir. J'ai cru voir la faucheuse, en cachette, s'asseoir. Combien de mornes jours me reste-t-il à vivre ?
Contribution du : 13/10/2011 08:57
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Bien entendu Tizef ton poème est ainsi bien plus abouti. Peu importe qu'il soit en néo, et encore... à part "degré et adret" bien qu'à l'oreille cela ne s'entende pas, ton poème est digne de s'appeler "classique". Pour moi avion ne fait pas diérèse, je pense ainsi peut-être parce que le "avions" du verbe avoir ne le fait pas ?(mais il faudrait demander à Bulle).
Méléagre il est vrai que le sonnet Baudelairien n'est pas gai, mais il est très beau, c'est évident.
Contribution du : 13/10/2011 09:20
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Tizef, ton sonnet était beau, mais ce poème prend encore une autre ampleur, une vraie force et beaucoup d'émotion. Juste une petite question : pourquoi avoir choisi des rimes croisées dans les 3 premiers quatrains, et des rimes embrassées dans le dernier ? Le titre est bien trouvé aussi. (La synérèse à "raréfié" n'est pas classique non plus, mais il y a peu de caractères néo).
Contribution du : 13/10/2011 10:05
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"Chaque jour je me considérais comme sur le seuil de ma vie encore intacte et qui ne débuterait que le lendemain matin." Proust "L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l'avenir, on le fait." Bernanos |
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Re : Bouts rimés |
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J'ai pensé que la question était une conclusion plus forte. Mais, à vrai dire, ce n'est pas si sûr.
Contribution du : 13/10/2011 10:59
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Re : Bouts rimés |
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Voici de nouvelles rimes.
cible, pourchassant, errant, invisible, inaccessible, enfant, enfuyant, terrible. nuit, lui, pardon, grève. front, rêve. Bonne rimaille les amis
Contribution du : 13/10/2011 11:39
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Re : Bouts rimés |
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Allez, j'ouvre le bal par une fabulette sans grande prétention mais Le chat et la renarde... même De La Fontaine ne l'avait imaginée !
Une maman goupil en quête d’une cible Pour assouvir céans la faim la pourchassant Avisa sur un arbre un maigre chat errant Lequel, ainsi perché, se voulait invisible. Sachant pertinemment sa proie inaccessible Notre belle renarde usant d’un faux-fuyant* Héla le félidé, s’inquiétant bonne enfant Des risques à venir d’une chute terrible. De troubler ton sommeil, j’implore ton pardon Mais ne serais-tu mieux, sans te porter affront, A partager ma couche à deux pas de la grève ? L’averti nyctalope, en seigneur de la nuit, Moins couillon qu’un corbeau et n’ayant quant à lui Fantasme ou frometon, replongea dans son rêve…
Contribution du : 13/10/2011 16:59
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Re : Bouts rimés |
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Pour notre plus grand plaisir, tu poursuis ici ton œuvre de fabuliste.
C'est tout bon, j'ai particulièrement aimé le vers 12 "L’averti nyctalope, en seigneur de la nuit"
Contribution du : 13/10/2011 17:15
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