Oui, la renarde et le chat, il fallait y penser. La proposition de la renarde est pour le moins cocasse ! J'aime bien la chute et l'allusion au corbeau : finalement, c'est une non-fable, il ne s'est rien passé. Un style joyeux, léger (bon, sauf les participes au 2e quatrain). J'aurais mis un peu plus de ponctuation (des virgules dans les quatrains, des guillemets pour le 1er tercet).

Tiens ce brave La Fontaine ne nous l'avait point faite celle-là ! Si tu veux l'apprendre à nos chères têtes blondes (et pourquoi pas ?) Il vaudrait peut-être mieux châtier le vers 13 en mettant : "plus sage qu'un corbeau" mais cela enlèverait du piquant à la scène et ce serait dommage ! J'ai bien ri.

Aujourd'hui j'étais de sortie (invitée à déguster un excellent couscous, bon comme là-bas !) et n'ai pas eu le temps de me pencher sur le sonnet entrepris hier mais qui ne me satisfait pas du tout (inspiration absente, hé oui !) Demain sera un autre jour !

Bonne nuit les z'amis !

Salut Alex, ton sonnet est fabuleux, j'ai adoré : "Moins couillon qu'un corbeau" savoureux de naturel.

brabant qui passe régulièrement par là...

Bof ! ça ne vaut pas ta fable, Alex, mais tant pis si je me répète, je ne suis pas du tout inspirée en ce moment.

L’astronome

Il prenait chaque soir une étoile pour cible,
Son œil dans la lorgnette allait, la pourchassant,
Elle jouait de lui comme un méchant enfant,
Complice, le nimbus la rendait invisible…

C’était obsession : ce songe inaccessible
Lui fit courir le ciel, semblable au juif errant,
Mais, telle une coquette, elle clignait, fuyant.
Il poursuivait sans fin une lutte terrible...

Pourtant ce fut un soir, ou plutôt une nuit,
Qu’elle quitta son voile et s’exhiba pour lui :
Elle avait décidé d’abandonner sa grève !

Et pour lui quémander aussitôt son pardon,
D’un rayon lumineux vint le baiser au front.
C’est alors, radieux, qu’il enfanta son rêve.

Meuh si Mona, que tu es inspirée
La métaphore est charmante.

J'ai aussi beaucoup transpiré sur ces rimes, jusqu'à supposer que la Muse était en grève.

La Muse en grève ?

Avez-vous rencontré ce personnage, errant
Sous les arbres du parc ? Il est presque invisible.
Têtu comme un vieillard, naïf comme un enfant,
Des lazzis des affreux, il est parfois la cible,

Mais ne les entend pas. Il vaque, pourchassant
Une rime, une idée, un fil inaccessible,
Apparus dans la brume et bientôt s'enfuyant
Dans une nuit sans lune. - Il lui manque un fusible,

Affirment ses voisins qui s'inquiètent pour lui.
Ce sont de braves gens : dans l'immeuble, il ne nuit
A personne dès lors qu'il reste dans son rêve.

Quand il heurte un platane, il demande pardon,
Puis poursuit son périple et se frotte le front,
Espérant que la Muse interrompe sa grève.

Hello Mona ! Ce poème est parfait, bien meilleur que ma pseudo fable à laquelle je n'ai pas réussi à donner un sens et moins encore une morale comme le voudrait ce genre...
J'avoue que ces terminaisons en "ant" m'ont quelque peu déstabilisé... On essaiera de faire mieux la prochaine fois !
Bonne journée à tous...

Très bien Zef ! Un sans faute pour rappeler les dangers des platanes aux pauvres rimailleurs en quête d'inspiration ; c'est ainsi que naît parfois la fameuse bosse des vers que certains attribuent, à tort, à quelques verres de trop...

Vous prendrez bien un vers ? Rimbaud, Apollinaire
Voire ce vieux Prévert.
Et son vers solitaire...
etc.

Tiens, je reconnais mon astronome ! Mona, tu l'as bien mis en scène et en valeur. Les quatrains montrent sa quête inaccessible, et les tercets ont une force poétique intéressante. Une étoile qui quitte son voile et baise au front l'astronome ! Il en a de la chance ! Le dernier vers est de toute beauté.

Tizef, ton poème est très abouti. Ce manque d'inspiration en est une ! J'aime beaucoup ce rythme très fluide, avec les nombreux enjambements et le vocabulaire courant. Une palme pour "il lui manque un fusible" ! "Quand il heurte un platane, il demande pardon" : ça me fait penser au savant fou de Tintin et les cigares du pharaon (oui, je connais les Tintin par coeur), qui fait la même chose avec une cheminée de navire... Un poète décrit de façon très poétique.

"Un sans faute pour rappeler les dangers des platanes aux pauvres rimailleurs en quête d'inspiration ; c'est ainsi que naît parfois la fameuse bosse des vers que certains attribuent, à tort, à quelques verres de trop..."