Du déjà vu ma chère Mona ! Voilà ce que j'en avais fait après quelques retouches :

Me voilà ben marri sans qu’une idée éclose !
Ma muse s’est inscrite aux abonnés absents,
Souhaitant en secret qu’au soir je me repose,
Mais j’entends ricaner déjà les mal-pensants…

Voyons ma pharmacie et ce dont je dispose !
Pourquoi pas un cognac aux aromes puissants,
Une goutte de fine ou, que sais-je, autre chose
Afin de repartir, neurones rugissants ?

Mon vieil ange gardien, qui de là-haut m’épie,
M’interdit, il est vrai, ce traitement d’impie
Tant il voit en Bacchus un dieu mal embouché…

La nuit porte conseil ! Voici l’ultime pierre
D’un bien sobre sonnet qu’en ouvrant la paupière
J’aurai conclu sans gloire… et sans être éméché !

Ah zut ! Le plus fort c'est que je m'en doutais ! Quand je vous dis que ma mémoire file un mauvais coton... Tant pis, je me suis escrimée dessus, je vais vous livrer le résultat de mes cogitations : mes plus plates excuses !

Le génie humain

L’homme est né faible et nu, mais ce roseau pensant,
Décortique, analyse et pèse chaque chose ;
S’il veut changer en or le fer dont il dispose,
L’imagination est aiguillon puissant !

Il découvre en pensée un élément absent,
S’en empare aussitôt, telle fleur juste éclose,
Sans surseoir il enchaîne et jamais ne repose
Son esprit qu’il torture en esclave agissant.

A l’affût du savoir, il cherche et il épie,
Au service du bien ou de quelque œuvre impie.
Du progrès il se veut le maillon attaché

A la chaîne de vie, apparent ou caché.
Quand son dernier soupir aura clos sa paupière,
La mémoire en son nom fera parler la pierre.

Bon, alors je passe la main pour de nouvelles rimes "inédites".

Savez-vous combien j'ai de sonnets, faits depuis le début de nos bouts rimés ? 80 ! Qui dit mieux !

Bel hommage, Mona, à l'Homo Sapiens.
80 sonnets dis-tu ?
C'est impressionnant. En tout cas il devient moins facile de trouver des sonnets classiques sauf en piochant dans les années Ronsard.
Ceux des modernes sont bien plus intéressants, mais souvent irréguliers. En tout cas, outre l'exercice intellectuel, ce petit jeu nous fait découvrir des auteurs méconnus.

Comme Alex, je remets mon ancienne copie légèrement améliorée

Je fus, vous le savez, pendant deux mois, absent.
Je trouve à mon retour cette agréable chose
Qui depuis quinze jours dans ma boîte repose :
Votre fameux sonnet. Il est assez puissant.

Il est à votre image, utile et bien pensant.
Vos vers ont un parfum de fleur à peine éclose,
Ils laissent au lecteur l'âme fraîche et dispose
Afin qu'à ses travaux il retourne, agissant.

Je reconnais bien là votre philanthropie,
Vouloir la contester est digne d'un impie.
Vous savez à quel point je vous suis attaché.

Je vous devine ému, clignant de la paupière
Attendant le verdict. Croyez-moi, mon cher Pierre
Vous avez du talent. Mais il est bien caché.

Tiens, je m'en souviens, sur ces rimes j'avais écrit 2 sonnets, sur un rêve de prof et sur mon expérience de calife (ou l'inverse). Pas le temps de les retravailler. Je passe donc mon tour.
J'ai écrit une trentaine de sonnets sur ces Bouts rimés depuis septembre... Trouver les rimes devient dur, mais on a encore des réserves ! Quelqu'un en a, ou je cherche dans les miennes ?

Très bon sonnets Mona et Zef Je vous propose ce qui suit pour étancher votre inextinguible soif alexandrine... ou autre d'ailleurs !

consulter-caprice-précipice-jeter-quitter-supplice-propice-persécuter-funeste-déteste-fureur-violence-horreur-absence...

Je pense que celui-ci est inédit !

Bonne soirée

OK Alex ! J'aurais dû m'en souvenir, après recherches, je vois que j'en avais fait seulement 2 sur ces mêmes rimes, là cela fera donc le troisième. Honte à moi ! Désormais je remonterai le cours de nos ouvrages pour être sûre de ne pas proposer de doublons.

Nous allons donc plancher sur les rimes de Tizef, merci.

Je voulais dire d'Alex... décidément ! Mona est dans le brouillard ce soir...