J'ose espérer que je ne raconte pas trop d'inepties : les spécialistes me le diront.


Ulysse

Bien avant son départ il fallut consulter
L’oracle au sort mauvais, accepter son caprice :
Bien qu’il vit sous ses pas s’ouvrir un précipice,
Dans la guerre de Troie il alla se jeter.

Il fallut pour longtemps Pénélope quitter,
Vaincre, en imaginant stratagème propice,
Sirènes et Cyclope, et vouer au supplice
Trop d’ennemis chargés de le persécuter.

Malgré mille tourments, prédiction funeste,
Il traque sans faiblir les dangers qu’il déteste :
L’Illiaque tonne encor du bruit de sa fureur.

Il dut souvent user de ruse ou violence,
Tuer vingt prétendants, dans une ultime horreur,
Pour embrasser sa femme après vingt ans d’absence.

Bravo Mona.
Comme toujours tu nous ébahst par ta réactivité.

Très bien Mona ! Décidément ce cher Ulysse nous rende de fiers services...

Dans un tout autre ordre d'idée et l'actualité aidant, voici ce que m'inspirent ces terminaisons... sans bien entendu le moindre parti pris !

Si César en son temps aimait à consulter
En faisant étriper l’homme par l’aruspice,*
Il semble qu’à présent un moyen plus propice
Conduise au même état sans nous persécuter.

Dans l’urne citoyenne, et quitte à se jeter
Dans les bras de celui qui mène au précipice,
Chacun peut désigner au gré de son caprice
Le prince du moment pour demain le quitter.

De cette Rome antique au souvenir funeste
Il est pourtant encore un lieu que je déteste,
L’arène politique et ses cris de fureur…

Impétrants empêtrés dans cette violence
Je vous le dis tout haut, rien ne fait plus horreur
Que vos vaines clameurs… si ce n’est votre absence !

Bravo Alex ! Tu as bien su profiter de l'ambiance politique du moment, c'est très bien vu : le second quatrain est tellement vrai... et le dernier vers de toute opportunité.

On dirait du François Coppée Jean François Copé

J'ai dit et je maintiens, sans parti pris tout comme son auteur qui est depuis fort longtemps adhérent du Parti d'en rire...

Alors rions ensemble ! (c'est le meilleur Parti !)

Dans un tout autre genre...

Regrettable erreur

Ainsi vous décidez, sans même consulter
Opinion avisée, au gré de vos caprices :
Nous allons donc verser dans quelques précipices
Où votre aveuglement va tout droit nous jeter.

Vous pouvez trépigner, car je vais vous quitter,
Je ne prolongerai plus longtemps ce supplice.
Le moment est venu, je le trouve propice,
Pourquoi vous laisserais-je me persécuter ?

Ah ! combien je maudis cette fête funeste
Un soir parmi les snobs, - monde que je déteste -,
Où l’on nous présenta sans que j’entre en fureur…

Et pourtant je me fis quand même violence,
Vos manières déjà m’inspirant de l’horreur,
Puisque votre intellect brille par son absence…

Très bien Mona ! Tu as raison, ne te laisse pas faire, non mais !
Cela dit, rimes en ices au premier quatrain, en ice au second ; autre chose qui m'interpelle, opinion ne ferait-il pas diérèse... par hasard ? Oui je sais, je cherche la petite bête et dieu sait que tu ne le mérites pas mais c'est bien entendu en toute amitié...
Bonne nuit très chère amie...

Oui Alex, j'avais bien vu que la concordance de temps entre les 4 rimes en ice ne se faisait pas, mais bah : licence poétique ! (j'y remédierai, c'est promis !) Quant à la diérèse, j'ai hésité : o-pi-ni-on me semble tellement laid... Mais tu as sans doute raison, cela aussi est à revoir.
On pourrait mettre à la place :
"mon souhait personnel, selon votre caprice,
Nous allons donc verser dans quelque précipice"

Ainsi les 3 erreurs sont d'un seul coup éliminées. Tu es d'accord ? Merci de t'être penché sur mes fautes, il faut le faire sans hésiter.