Et de deux ! Sacrée Mona !
Pour l'instant, après avoir rayé plusieurs ébauches, j'en suis encore au point mort.
Ces funestes rimes sont un véritable supplice. Une horreur. Pourquoi persécuter ainsi le rimailleur innocent ?
Par caprice ?

Superbe Tizef ! Tu as réussi à les caser ces fichues rimes et, ne serait-ce que dans une phrase, c'est fort bien dit.
On peut faire tellement de choses avec les mêmes mots... Il suffit de trouver le sujet. Parfois on n'a aucune idée au départ, puis elle apparaît au fur et à mesure de l'avancée du poème, il faut alors revoir les premiers vers qui ne correspondent plus au sujet qui s'est enfin dessiné. C'est très distrayant, non ?
En tous les cas, Google ne m'a pas livré le nom de l'auteur de ces rimes féroces... Ce sera la surprise du chef !

Alors comme ça Mona, Gogole t'aurait trahie sur ce coup-là ?
On va attendre encore un peu mais si ça peut te guider, le poème en question peut être classé parmi les Travaux d'Hercule...

Bien ! je crois que la cause est entendue...


Nous partîmes à quatre et sans nous consulter
Ne fûmes plus que deux à dompter le caprice
De ces vieux bouts rimés qui mènent au supplice
Et prennent grand plaisir à nous persécuter.

Serons-nous au complet juste avant de quitter
Cette triste série, ô combien peu propice,
Au point de ne songer parfois qu’au précipice
Où, cervelle tarie, on voudrait se jeter…

Pour éviter ici quelque fin trop funeste,
Un mot qu’en poésie il est vrai je déteste,
Je m’en vais de ce pas calmer votre fureur

Sans juger dans les faits votre cruelle absence
Vous livrant ce sonnet qui vous fit tant horreur
Avant quelque suicide ou sombre violence

Alex, c'est pile poil le sonnet que j'aurais aimé écrire avec ces rimes.

Superbe ! J'aime bien cette idée. J'en ai eu une autre que je vous livre illico...


Un sombre avenir…

Il me prit un beau jour désir de consulter
Voyante et ses tarots, ce fut comme un caprice,
Les astres me disaient que l’heure était propice,
Dans les bras de l’augure il fallait me jeter…

Elle me dit d’abord que j’allais tout quitter,
Mon travail, ma famille et ce me fut supplice :
Je ne pouvais tomber dans ce noir précipice,
L’oracle s’amusait à me persécuter…

L’as de pique apparut, celui que je déteste,
Ajoutant au hasard un présage funeste :
« La sorcière, me dis-je, excite ma fureur ! »

Je la rouais de coups, pourtant la violence
Ce n’est pas mon défaut, cela me fait horreur,
Mais la pythie, enfin, fut réduite au silence !*

Bravo pour le sonnet, mais carton rouge pour cette violence inattendue de ta part.
La voyante a-t-elle porté plainte ?

Bravo Mona, on ne t'arrête plus...

Et voici le fatidique sonnet qui te fit mordre la poussière ô mon tizef vénéré !

Sonnet


Enfin il faut partir et sans plus consulter
Suivre les mouvements de son cruel caprice
Et puis que sa rigueur nous pousse au précipice
Bien loin de le fuir allons nous y jeter.

C’en est fait, belle Iris, je m’en vais vous quitter,
Et pour vous obéir je cours à mon supplice,
Adieu, souvenez-vous de m’être plus propice
Quand mes vœux cesseront de vous persécuter.

Je mourrois de ma main en ce moment funeste
Mais le ciel le défend et fait que je déteste
Les tragiques desseins de ma noire fureur :

Et puis ce doux espoir retient ma violence,
La mort que je ne puis me donner sans horreur
Ne vais-je pas, Iris, la trouver en l’absence.

Hercule de Lacger (1600-1670)

D'où les travaux d'Hercule !

C'est la raison pour laquelle je n'ai jamais consulté de voyantes, mais je ne serais pas non plus aussi violente que dans ce poème, ce n'est pas mon genre !(j'ai commencé par une gifle, mais pour la faire taire il en fallait un peu plus !) MDR

Ah oui, ça fait 3 jours déjà ? Bravo Mona et Alex, ces rimes étaient pas évidentes, et vous en avez bien tiré partie ! De l'héroïsme épique d'Ulysse à l'humour à propos d'Alex sur les Bouts rimés, beaucoup de tons différents.
Bah j'ai pas eu beaucoup d'inspiration... J'ai vaguement pensé à l'histoire d'Andromaque et Télémaque (précipice, jeter, funeste, persécuter), mais j'ai pas pris le temps ni le courage de mettre ça en vers...