Bien, j'ai voulu faire un peu moins coquin que l'amie Mona mais avec ces rimes on retombe inévitablement dans la "légèreté" !


Je tiens d’une marquise, ô combien indiscrète,
Que vous fûtes un temps maître queux à la Cour !
Seriez-vous, Monsieur, d’accord pour dès ce jour
Faire d’une ingénue une amante parfaite ?

Quel grand honneur comtesse et ma réponse est prête !*
Je puis vous enseigner comment quand vint mon tour
Je cuisinais la caille avec beaucoup d’amour
Et pour la poule au pot, ma recette secrète…

Pour ce qui tient du reste, à franchement parler
Je ne chercherai point à vous dissimuler
Que je ne suis expert qu’en de fins mets de bouche.

Avant d’utiliser quelques mots superflus
Tachez sur ces derniers d’en savoir un peu plus
Pour éviter demain que la honte vous touche !

Bravo Alex ! Tout en finesse, comme tout cela est bien dit ! Depuis le maître queue (pardon, queux) jusqu'à la tendre caille et la vieille poule au pot... ça peut laisser rêveuse même une contesse ! Revers de la médaille : les fins mets de bouche seront-ils à la hauteur ? Ah ! ah ! Je ne suis pas la seule à être coquine...

Alex!! Franchement, c'est excellent...mais c'est bien pire que Mona!!
Vous allez finir par attirer l'attention des modérateurs.
Mais bravo tout de même

Tu as raison pieralun, modérons-nous nous mêmes !
Voici une version plus... édulcorée (enfin je crois !) du Maître queux et de la comtesse !


Le Maître queux


Je tiens d’une Marquise, ô combien indiscrète,
Que vous fûtes un temps maître queux à la Cour !
Seriez-vous, Monsieur, d’accord pour dès ce jour
Faire d’une ingénue une amante parfaite ?

De mes charges d’antan, si Madame est fin prête,
Je puis lui révéler comment quand vint mon tour
Je cuisinais la caille avec beaucoup d’amour
Et pour la poule au pot, ma recette secrète…

Pour ce qui tient du reste, à franchement parler
Je ne chercherai point à vous dissimuler
Qu’au-delà de la table, il n’est rien que je touche…

Ne vous confondez pas, Comtesse, en regrets superflus !
S’il est en mon pouvoir d’honorer votre bouche
De ces mets raffinés, je n'en ferai pas plus…

Une comtesse s'est glissée au vers 12 sans y être invitée !
Chassez-là sans ménagement... et le vers sera correct !

Bravo Alex, cette fois c'est de bon ton ! Modérons-nous nous-mêmes, comme tu le dis... Chassons donc cette comtesse superflue du vers 12 et tout sera parfait !

Je m'ennuie, donc je reprends les rimes et je recommence :

Réponse au curieux

Vous m’avez demandé, question indiscrète,
Si j’avais souvenir de mon premier amour ?
Pour vous clouer le bec, la riposte fut faite,
Ce fut : « côté jardin, peut-être côté cour… »

Formule sibylline et réponse parfaite,
Car mon sac à malice enferme plus d’un tour
Et ne révèle pas sa cachette secrète
A celui qui la veut étaler au grand jour…

Ce n’est pas que je veuille vous dissimuler
Ce dont il vous semblait anodin de parler ;
Mais mon cœur, voyez-vous, frémit dès qu’on le touche

Et ne se livre pas en propos superflus.
Les mots sont impuissants et ne traduiraient plus
Ce tendre sentiment qui mourrait sur ma bouche.

Mauvaise alternance de rimes : j'ai été trop vite : mon premier tercet aurait dû commencer par une rime féminine, mais dans ce cas il fallait commencer le sonnet par une rime masculine, hé oui ! Voilà comment on se plante...

Bonsoir Mona ! Dommage que ces rimes soient dans un ordre que n'admet pas l'Académie, le texte est vraiment très bien...
J'ai repris un peu le mien et je te le propose dans la foulée.
Demain, je ferai paraître le sonnet d'origine de ces rimes.


La dinde et le gâte-sauce

Je tiens d’une marquise, ô combien indiscrète,
Que vous fûtes un temps maître queux à la Cour !
Seriez-vous, Monsieur, libre pour dès ce jour
Faire d’une ingénue une amante parfaite ?

De ma charge d’antan, si Madame est fin prête,
Je puis lui révéler comment plus qu’à mon tour
J’ai travaillé la caille avec beaucoup d’amour,
Et de la poule au pot ma recette secrète…

Quant au reste comtesse, à franchement parler
Je ne chercherai guère à vous dissimuler
Qu’au-delà de la table il n’est rien qui me touche

Et si je me défends d’honorer votre couche
Ne vous répandez pas en regrets superflus !
Je ne suis Don Juan mais Vatel tout au plus…