C'est vrai que lorsqu'on travaille un peu on améliore, la preuve : ton sonnet devient très abouti, Alex.

Bien entendu, j'ai rectifié le mien :

Réponse au curieux

Vous m’avez demandé, question indiscrète,
Si j’avais souvenir de mon premier amour ?
« Ce fut côté jardin, peut-être côté cour… »
Pour vous clouer le bec, la riposte ainsi faite,

En termes sibyllins, fut l’énigme parfaite,
Car mon sac à malice enferme plus d’un tour…
A celui qui la veut dévoiler au grand jour,
Ma pensée interdit sa cachette secrète.

Ce n’est pas que je veuille vous dissimuler
Ce dont il vous semblait anodin de parler ;
Mais mon cœur, voyez-vous, frémit dès qu’on le touche

Et ne se livre pas en propos superflus.
Les mots sont impuissants et ne traduiraient plus
Ce tendre sentiment qui mourrait sur ma bouche.

Bonjour à tous ! Après le délai imparti, comme prévu je vous transmets le sonnet d'origine de Hercule de Lacger, encore lui !

Sonnet

Qu'ay-je fait mal'heureux, quelle audace indiscrette
A porté mes regards sur cet Astre d'amour ?
Pensois-je resister à qui tout fait la cour,
Et voir sans passion une beauté parfaite.

Ah l'amour punit bien la faute que j'ay faicte,
Ses plus cruels tourmens me gesnent tour à tour,
Je brûle, je soûpire, et je perdray le jour
Avant qu'on scache rien de ma flame secrette.

Hélas ! il se faut taire, il faut dissimuler,
Le respect me l'ordonne et je ne puis parler
Sans déplaire à l'objet dont la beauté me touche :

Mais j'ay tort, et j'esclatte en regrets superflus,
Si mes yeux osent tout, que peut dire ma bouche
Qu'un regard languissant n'en die encore plus.

Au suivant... si suivant il y a !

J'ai la nette impression, Alex, que nous ne sommes plus que deux (sniff !!! )
Enfin espérons que nos comparses reviendront...

Je comprends pourquoi Google ne me livrait pas le nom de l'auteur, c'est à cause de l'orthographe "indiscrette/secrette" (ah ! ce vieux français !)
Pour les rimes je vais cherchois... à moins que quelqu'un d'autre ne se décide à nous dépanner...

Puisque personne ne se décide... Que pensez-vous de celles-ci, les z'amis ?
J'espère au moins qu'elles sont inédites ?

Pieux – populaire – claire – cieux
Gracieux – déplaire – colère – yeux –
Rebelle – belle – merci
Voile – ainsi - étoile

Bonjour à toutes et tous !
J'ouvre le bal, c'est le cas de le dire, sur un sonnet un peu tristounet mais c'est ce que ces rimes m'ont inspiré !

Ce petit bal musette où les yeux dans les yeux
Nous avions tant tourné sur un air populaire
Je le revois encor comme la robe claire
Qui laissait deviner tes dessous gracieux.

Ce qui pour moi n’était à vingt ans que vœu pieux,
Tant je craignais alors simplement te déplaire,
Devint la vie à deux devant monsieur le maire*
Avant que le cancer ne te rappelle aux cieux.

Quand face à ce destin parfois je me rebelle
Et que je pleure en vain celle qui fut ma belle
Je prends alors la plume en te disant merci

D’avoir longtemps été ma si brillante étoile
Avant que le malheur n’étende un jour son voile
Sur un roman d’amour qui se termine ainsi…

C'est vrai c'est triste, mais c'est ton vécu et tu as su, avec ces rimes imposées, faire jaillir l'émotion, ce qui n'est pas toujours facile.
Bizarre comme nos idées se rencontrent : dans mon sonnet, ébauché hier, j'ai moi aussi parlé d'un bal, mais c'est encore peu abouti et demande à être davantage travaillé. Comme aujourd'hui mon cours de gym hebdomadaire m'a épuisée, je crois que je vais remettre ça à demain, car maitntenant :

Bon, je n'ai pas amélioré grand'chose, mais l'inspiration s'épuise, elle aussi...

Un bal d’autrefois

Lorsqu’on eut, dans le champ, planté les derniers pieux,
La toile fut montée et le bal populaire
Egrena ses flonflons joyeux dans la nuit claire :
La musique endiablée éclatait jusqu’aux cieux !

Les jeunes fignolaient leurs gestes gracieux,
Les danses de jadis n’étaient pas pour déplaire,
Même si quelques uns, simulant la colère,
Réclamaient la samba, la malice en leurs yeux…

Un langoureux tango calma l’esprit rebelle,
Paulo savait comment faire ployer sa belle
En savante figure applaudie à merci.

Quand l’ombre tutélaire abandonna son voile,
L’assemblée attendit, pour s’éloigner d’ici,*
Que s’éteigne le feu de la dernière étoile.

Hello Mona ! Je ne trouve pas que ton inspiration s'épuise, ce sonnet est très bien tourné sans la moindre faute de prosodie...
Le "populaire" nous amène logiquement vers le bal car nous avons toujours en tête l'expression bal populaire...
Cela dit et compte tenu de la défection de nos petits camarades qui doivent avoir bien mieux à faire, faut-il poursuivre l'expérience à deux jusqu'à passer pour les tyrannosaures de l'alexandrin ?
Pour ma part je n'ai pas vocation à jouer les fossiles !

Moi non plus Alex, alors attendons que les autres (si autres il reste) se manifestent pour savoir si nous continuons ou non, car "le combat cessa faute de combattants" et si nous ne sommes plus que deux, cela va finir en duel ou plutôt en duo (t'y choise !).

Ce qui ne nous empêche pas de nous entraîner en solo avec des rimes de notre choix... mais j'ai de quoi faire un recueil avec ceux que nous avons déjà fournis ! (en les travaillant bien entendu !)

A bientôt !

Avec toi ma chère Mona, au duel je préfère le duo !