Quelques alexandrins ont suffit pour brosser
Ces portraits-souvenirs sortis droit de l’enfance.
L’humour et l’émotion avaient belle prestance
En ces vers que l’on veut trop souvent dédaigner

A vous chers poètes, merci pour le plaisir.

Bon, je fais un petit galop d'essai.
Bonjour à tous.



Si je vous dis tout cru que les bruits de sérail
Et ses chuchotements firent rêver mon père.
Il se serait bien vu au cœur d'un doux repaire
Entouré de beautés ne portant que l'émail.

Certes, il aurait fallu un destin plus prospère,
Ou des biens qui l'auraient dispensé de travail,
Pour un jour, du sultan, posséder l'attirail.
En reine du harem, il aurait pris ma mère!

De cette illusion je crois qu'il s'est nourri,
Pour embellir son pauvre destin appauvri
Des amantes qu'on perd tout au long des années.

Et si de son fripon voyage clandestin,
Il s'est vu arraché un peu chaque matin,
Son sommeil fut hanté de ses fleurs surannées.




Pardonne moi papa, ce n'est qu'un jeu. Pardonne moi maman.

Bravo à vous tous pour l'imagination, c'est superbe. Mais pour le véridique c'est le poème d'Alex qui m'a le plus émue. Authentique, certainement.

Maintenant Pierrot on veut le vrai poème...

Pardon, m'suis trompé !!!


Papa….pardon !!


Si je vous dis tout net que les bruits de sérail
Et ses chuchotements firent rêver mon père.
Il se voyait heureux au cœur d'un doux repaire
Entouré de beautés ne portant que l'émail.

Certes, il aurait fallu un destin plus prospère....,
Ou des biens qui l'auraient dispensé de travail,
Pour un jour, du sultan, posséder l'attirail
Et prendre en favorite une belle vipère.

De cette illusion je crois qu'il s'est nourri,
Pour embellir son pauvre destin appauvri
Des amantes qu'on perd tout au long des années.

Et si de son fripon voyage clandestin,
Les aubes l'ont soustrait un peu chaque matin,
Son sommeil fut hanté de ses fleurs surannées.

J'avais vu, Pieralun, mais j'ai cru que c'était par hommage à votre mère... Pas grave, ce n'est qu'un jeu !

Merci Mona

Bienvenue Pieralun
Tu manquais ici
Pour ce qui es de ton sonnet, tu t'arranges avec tes parents, ce n'est pas notre problème


A la demande générale de Monna voici

La lune offensée ( Baudelaire)

Ô Lune qu'adoraient discrètement nos pères,
Du haut des pays bleus où, radieux sérail,
Les astres vont se suivre en pimpant attirail,
Ma vieille Cynthia, lampe de nos repaires,

Vois-tu les amoureux, sur leurs grabats prospères,
De leur bouche en dormant montrer le frais émail ?
Le poète buter du front sur son travail ?
Ou sous les gazons secs s'accoupler les vipères ?

Sous ton domino jaune, et d'un pied clandestin,
Vas-tu, comme jadis, du soir jusqu'au matin,
Baiser d'Endymion les grâces surannées ?

- " Je vois ta mère, enfant de ce siècle appauvri,
Qui vers son miroir penche un lourd amas d'années,
Et plâtre artistement le sein qui t'a nourri ! "

Merci Pierrot,

Ce n'est pas une de celles que je préfère dans le répertoire de Baudelaire, mais elle a le mérite d'être moins connue...........
.......d'ailleurs, je ne la connaissais pas.

Qui va nous proposer un nouvel exercice ?

Pourquoi pas pieralun pour arroser son arrivée ?