Bonjour Cox. En effet, l'original semble avoir déteint sur ma proposition.
La prochaine fois, je ne lirai que les bouts, si toutefois c'est possible :-$

Je n'avais encore jamais "joué" aux bouts rimés, quel travail de ouf

Cyrill, Cox, Gemini, Jeanphi, AlexDambre, je suis époustouflée !
Je ne pensais pas que ces rimes allaient inspirer autant d'Oniriens.
Merci de contribuer avec autant d'enthousiasme à donner belle vie à ce site que je fréquente assidûment depuis si longtemps.
Longue vie à ONIRIS !

Oh! Je croyais que la ressemblance etait le fruit du hasard et du chemin que tracent les rimes.
Oui, c'est sur que c'est difficile de se demarquer de l'original apres l'avoir lu: ca parait si logique quand on le lit qu'on ne peut plus rien voir d'autre dans le fil de ses rimes!

Il va falloir remplacer les bouts tout doucement (je préfère y appeler sans le faire pour l'instant). À moins que des participants du tour précédent veuillent encore se manifester.

Merci Embellie, tu es toujours aussi enthousiaste, je vois !


Cox, le chemin des rimes y est sans doute pour quelque chose. Allez, cette fois, je ne regarde pas le sonnet à l'origine de ces bouts :
Grenouille - Hypocras - fatras - quenouille
chatouille - plâtras - Coutras - barbouille
cagot - magot - danse
chardonneret - manse - guilleret
(Je me permets, ne sachant si la règle stipule qu'on peut revenir sur des défis plus anciens...)


Faut-il que dans ce verre ait trempé la grenouille
Une entière saison, imbibée d’Hypocras,
Qu’elle ait mêlé sa bave à l’immonde fatras
De votre bec fielleux, pour qu’il tombe en quenouille ?

La calomnie m’offense et le ragot chatouille
Mon oreille et mon cœur comme un amer plâtras.
Je ne veux ranimer les heures de Coutras
Qui virent s’opposer comme piètre barbouille

La religion permise à celle d’un cagot.
Il importait surtout de rafler le magot
Aux seigneurs avisés qui menèrent la danse.

Qu’on me laisse jouir, tel le chardonneret
Gazouillant joliment, du produit de ma manse,
Lors j’irai sans croyance et d’un cœur guilleret.

Fantastique proposition, Cyrill. Votre version est loin de démériter face à celle de Molière !

Vous m'en voyez fort flatté, Furax ! Je dois dire que je me suis régalé à vous lire dans ces pages. Quelle bonne idée que ce jeu !

Allez, je propose, à mon tour, ces bouts :

mitraille – bleu – raille – feu – broie – fumant – joie – saintement – damassées – or – endort – ramassées – noir – mouchoir

Tu n'as pas apprécié ton thé sous la mitraille ;
Les espoirs voguent en paix, des yeux d'océan bleu.
Mais l'ingénieur, ton char, il l'a mis sur des rails
Et tu attends les ordres pour tirer sur le feu.

La boue de ce décor sous tes chaînes se broie
Derrière ton passage de masure fumant.
Connaîtras-tu au front un peu cette joie
Qui rive un troisième œil refermé saintement ?

Dans ce treillis mouillé aux fresques damassées
Tu cache à n'en douter quelques piécettes d'or.
Cette uniforme tors chaque soir t'endort -

Éclaireur au devant des troupes ramassées -
Tu lèves sous ton casque un long regard noir,
À ta mort point d'honneur, drapé dans un mouchoir...

Tu n'as pas apprécié ton thé sous la mitraille ;
Les espoirs voguent en paix, des yeux d'océan bleu.
Mais l'ingénieur, ton char, il l'a mis sur des rails
Et tu attends les ordres pour tirer sur le feu.

La boue de ce décor sous tes chaînes se broie
Derrière ton passage de masure fumant.
Connaîtras-tu au front un peu cette joie
Qui rive un troisième œil refermé saintement ?

Dans ce treilli mouillé aux fresques damassées
Tu cache à n'en douter quelques piécettes d'or.
Cette uniforme tors chaque soir t'endort -

Éclaireur au devant des troupes ramassées -
Tu lèves sous ton casque un long regard noir,
À ta mort point d'honneur, drapé dans un mouchoir...

Tu n'as pas apprécié ton thé sous la mitraille ;
Les espoirs voguent en paix, des yeux d'océan bleu.
Mais l'ingénieur, ton char, il l'a mis sur des rails
Et tu attends les ordres pour tirer sur le feu.

La boue de ce décor sous tes chaînes se broie
Derrière ton passage de masure fumant.
Connaîtras-tu au front un peu cette joie
Qui rive un troisième œil refermé saintement ?

Dans ce treilli mouillé aux fresques damassées
Tu caches à n'en douter quelques piécettes d'or.
Cette uniforme tors chaque soir t'endort -

Éclaireur au devant des troupes ramassées -
Tu lèves sous ton casque un long regard noir,
À ta mort point d'honneur, drapé dans un mouchoir...