Citation :

C'est vrai. Et pour mon grand bonheur, j'aime quand les peties histoires s'inscrivent dans une plus grande.

Citation :

Je crois bien qu'il est tombé dans le domaine public

Myndie, Cyrill, Geigei, Embellie... Vous êtes les Phénix des hôtes de ces lieux.

J'avais écrit un autre opus avec les mots proposés par Cyrill mais pas eu le temps de l'envoyer, je le présente aujourd'hui : c'est comme les croissants du dimanche : deux pour le prix d'un...
roseau - oiseau - vie - envie - pleurais - marais - sonore - encore - égaux - musicaux - silence - s'élance - air - clair - répète - bête

Koua ? M’intimider ? Avec son pov’ roseau
Et me faire oublier sa cervelle d’oiseau ?
Ah mais ça non et non ! Que dalle pour la vie !
Il va bien celui-là, j’vais lui couper l’envie,
Lui dire qu’à son jeu de rire j’en pleurais
Tant il imitait bien les crapauds du marais.
Le croa- croa-moi de son souffle sonore
Et ses yeux globuleux me gonflaient plus encore.
Tu parles d’un charmeur : les voilà tous égaux
Au milieu de la mare aux tromblons musicaux.
Assez ! Hurlais-je aux cieux ! J’exige le silence !
Alors, d’un nénuphar, un prince blond s’élance
Et, s’approchant de moi, me vêt d’un courant d’air
Dans la douce fraîcheur du petit matin clair :
« Crois-moi crois-moi Cristale !»... et sa voix me répète :
"Tu resteras ma belle et je serai ta bête".

(mon oeil oui !)


Avec la proposition des bouts rimés de Myndie :
femme- pendants - âme - dedans - ans - flamme - gamme - printemps - tête - poète - bas - pleure -heure - pas


Ah ! Que c’est dur d’être une femme
Regard de faon, les bras pendants,
Lors d’un shampoing, laver mon âme,
Las ! Ma quarantaine est dedans.

Je lui disais que j’ai vingt ans,
Et qu’en moi brûle une flamme,
Dansant sur une douce gamme
La valse d’amour au printemps...

Mais les bigoudis sur ma tête
Ont fait détaler le poète ;
Lui qui rêvait de voir mes bas

Ah ! C’est malin ! Pourquoi je pleure ?
Ma webcam ouverte avant l’heure
A trahi l’âge que j’ai pas.

Ah Cristale!

C'est bien toi tout ça!

Bravo en tout cas pour les deux compositions
je trouve la première à la fois drôle et très poétique, c'est ma préférée.

Citation :

J'aime beaucoup aussi ton poème Embellie, c'est une réussite

Bon, Je pense que je peux dévoiler l'auteur et le "vrai" texte (que Cyrill a su deviner)

Il s'agit de

La Rêveuse
Alphonse Daudet

Elle rêve, la jeune femme !
L’œil alangui, les bras pendants,
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante au dedans.

Tout l’orchestre de ses vingt ans,
Clavier d’or aux notes de flamme,
Lui dit une joyeuse gamme
Sur la clef d’amour du printemps…

La rêveuse leva la tête,
Puis la penchant sur son poète,
S’en fut, lui murmurant tout bas :

« Ami, je rêve ; ami, je pleure ;
« Ami, je songe que c’est l’heure…
« Et que mon coiffeur ne vient pas. »

Encore bravo pour vos participations

"J'aime beaucoup aussi ton poème Embellie, c'est une réussite"
Merci Myndie

Je me hasarde à proposer un "bouts rimés" à mon tour.

horizon – saison – hiver – mer – accueille – feuille – sentier – métier – miel – ciel – heureuse – creuse – chemins – demain – parfumée – aimée

Pourquoi chercher ailleurs ? Il est mon horizon,
Depuis longtemps mon cœur n’a que lui de saison.
Quand je suis dans ses bras je ne crains plus l’hiver
Mais je pense au soleil, à l’espace, à la mer,
A l’été rutilant qui gentiment accueille
Notre corps dénudé, plus léger qu’une feuille,
Et je nous vois déjà dévalant le sentier,
Oubliant tout, maison, obligations, métier,
Comme deux mariés dans leur lune de miel,
Occupés à atteindre leur septième ciel.
Moi je sais qu’il fait tout pour que je sois heureuse
Pour que sur mon visage une ride ne creuse
Un de ces vils sillons qui comme des chemins
Veulent montrer déjà ce que sera demain.
Alors je veux rester jolie et parfumée
Digne pour mon amour d’être toujours aimée.

A vous de jouer, les amis

Bravo, très fleur bleue Embellie

À moi de jouer :


Seul sur le fil de l’horizon,
En tout instant, toute saison,
Qu’on soit au printemps, en hiver,
En montagne, au bord de la mer,
De son obligeance il accueille
La rosée perlant d’une feuille,
Le pèlerin sur un sentier.

Toujours égal dans son métier,
Il ambre tes yeux de son miel,
Pâlit la cyanose du ciel.

La Nature, bambine heureuse,
Épanouit sa sente creuse,
L'exhortant de tous ses chemins
À ne pas songer à demain.

D’une étincelle parfumée,
L’astre exauce sa bien aimée.

De belles inspirations matinales Embellie et Cyrill ! Bravo !

J'essaie :

Sur la proposition de Embellie :
horizon – saison – hiver – mer – accueille – feuille – sentier – métier – miel – ciel – heureuse – creuse – chemins – demain – parfumée – aimée


Rappelle-toi souvent de suivre à l’horizon
Les pas qu’ils ont laissés, saison après saison,
La peine de leur corps, hiver après hiver,
Dans les sillons creusés de l’ubac à la mer.

Sur les parois du roc du passé qui t’accueille,
Rappelle-toi toujours l’insecte sur la feuille
Qui chute jusqu'à terre au détour d’un sentier
Quand une veuve noire affine son métier

Avec son fil de soie aussi doux que le miel ;
Depuis la nuit des temps, sous le regard du ciel,
Les humains t'ont donné, pour que tu sois heureuse,
Le choix de ton destin. Au vallon qui se creuse,

Tu te dois de combler de bonheur les chemins ;
Rappelle-toi, pour eux, la mort aux lents demains
Tracés avec leurs doigts dans l’ombre parfumée
Des grottes des grands ours… Sois *digne* d’être aimée.


(* plagiat sur Embellie)
Je pense que l'auteur a pour initiales H d R

Chapeau Cristale, pour ces beaux alexandrins ! Tes "lents demains" m'ont ravi.
Exit la mélancolie ou autre solastalgie avec ces vers matutinaux !

Bravo à Cyrill et à Cristale qui, perspicace a trouvé l'auteur!
J'attends encore un peu avant de livrer le texte original, tous les oniriens ne sont pas aussi matinaux que vous et moi. Merci à vous en tout cas.